Il y a environ trois ans, lorsque Eviahne a quitté Londres. Sa jeune soeur, Hayley, alors âgée de dix-sept ans, presque dix-huit, s'est retrouvé seule, un peu comme une enfant unique. Rapidement, elle est donc devenu le chouchou. La parfaite petite princesse à papa qui avait tout pour elle. La beauté, l’excentricité et ce coté froid et sans pitié qui semble être très en vigueur du coté des bourgeois. Alors que Eviahne se donnait à corps et âme pour devenir la meilleure interne, sa soeur vivait des jours heureux, loin du monstre qui lui servait de frangine car aussi bien le dire, durant les dix-sept années où elles avaient cohabité, les deux jeunes femmes n'avaient jamais été très proches. C'était constamment la guerre, à toujours vouloir être la meilleure aux yeux de tous. Il ne passait pas une journée sans qu'elles se crient les pires insultes ou se bagarrent. Lorsqu'elle a atteint, les vingt et un ans, la jolie blonde a eu envie de partir, de quitter son Angletterre natal pour filer en Amérique. Bien entendu sa soeur est resté et ainsi, elles ont coupé les ponts. Pas le moindre coup de fil, la moindre lettre, rien. Au bout d'un moment, autant l'une que l'autre, elles ont réalisés le manque que causait leur absence. Si à Londres la plus jeune avait tout ce dont elle rêvait, il lui manquait du piquant. Il lui manquait sa grande soeur pour pouvoir foutre la merde, comme à son habitude et au bout du monde, à Montsimpa, l'aînée n'arrivait pas à s'habituer à ce calme, cette sérénité que causait le vide de Hayley. Il y a donc quelque semaines de cela, alors qu'elle ne s'y attendait pas, Eviahne a vu la belle tête blonde lui servant de soeur débarquer chez-elle. Elle n'avait pas prit la peine d'annoncer son arrivé, arrivant comme un cheveu sur la soupe et s'invitant à crécher chez elle. Aujourd'hui, alors qu'elle n'est là que depuis seulement deux semaines, Eviahne à déjà l'impression de devenir dingue et pourtant, en même temps, ça lui fait un bien fou. Les disputes sont toujours là, l'envie de s'entre-tuer aussi et pourtant, au fond d'elles et même si elles ne se l'avouent pas, elles sont heureuses de se retrouver.