« Harley, ferme les yeux s'il te plaît ! »
J'avais bêtement écouté Wallace et mes paupières s'étaient refermées sur mes yeux gris. Attendant sagement la raison de cette requête, j'étais loin d'imaginer que le garçon assis à mes côtés aurait le cran de déposer ses lèvres sur les miennes. Et pourtant, c'est ce qu'il fit. Je fus tellement surprise que je ne répondis pas à ce baiser inattendu. Au bout de quelques secondes, Wallace se remis à sa place et je rouvris les yeux mal à l'aise. Des jumeaux Whitemore, Wallace n'était pas celui dont j'étais follement amoureuse. J'aurais préféré que ce soir Alistair qui fasse cela, mais il ne voulait pas perdre de temps avec une gamine comme il m'appelait.
« Harley, cela ne t'a pas plu ? Tu peux me le dire tu sais. Tout le monde pense que tu aimes Stair mais je pense que c'est faux sinon tu ne m'aurais … »
Je ne le laissais pas finir sa phrase et écrasais mes lèvres sur les siennes si douce. Alors que Wallace approfondissait le baiser, je me sentis encore plus mal à l'aise. C'était mal ce que je faisais. J'aimais bien Alistair, mais il ne semblait pas me remarquer alors que j'avais l'entière attention de son jumeau. Je me surpris à penser qu'au fil du temps, j'apprendrais à aimer Wallace à sa juste valeur. Je me dégoûtée de moi-même, mais je ne voulais pas le blesser, lui qui avait toujours vécu dans l'ombre de son frère. Je me détachais de son emprise en souriant et posa ma main sur la sienne.
« J'ai adoré Wallace. »
« Harley, je veux que tu sois ma petite amie. Tu es d'accord ? »
J'hochais la tête trop dégoûtée de ce que j'étais en train de faire pour pouvoir parler. J'étais un monstre qui jouais avec les sentiments de ce pauvre garçon tout cela pour faire enrager son jumeau pour qu'il me remarque. Je ne m'étais jamais sentie aussi mal de toute ma vie. Je n'avais qu'une envie, c'était m'enfuir en courant et pleurer de tout mon saoul dans les bras de mon père qui ne me poserait aucune question et me laisserait sortir mon chagrin sans rien faire. Wallace dut sentir mon trouble ou plutôt mon désespoir car il attrapa ma main plus fermement et se leva m'entrainant avec lui.
« Allez viens ma belle. »
Je le suivais docilement sans rien dire et en refermant plus fortement mes doigts sur les siens de peur de faire marche arrière. J'étais vraiment un monstre. Je sentis les larmes pointer le bout de leur nez au coin de mes yeux mais les refoulais bien vite. Il ne fallait pas que Wallace se rende compte de quelque chose.
« Alors Gamine, tu as enfin trouvé quelqu'un après seize toute seule. Et en plus, tu as choisis mon looser de frère... Tu pouvais pas tomber plus bas. »
On dit toujours que les jumeaux sont très proches, et bien les jumeaux Whitemore étaient l'exception qui confirme la règle. Ils ne s'entendaient tout simplement pas du tout. Mais moi je les aimais tous les deux. Alistair lâchait souvent des vacheries à son frère et Wallace ne répondait jamais aux attaques de son jumeau. Alors qu'il me tirait par la main pour échapper aux moqueries d'Alistair, j'enlevais la mienne de la sienne et me postais devant celui qui m'avait toujours intimidé et que j'aimais en secret.
« Franchement Alistair, tu n'as pas autre chose à faire que nous emmerder. On fait ce qu'on veut... Et si tu es jaloux, il fallait essayer avant. Maintenant fous le camp. »
Je me rendis compte que je venais d'insinuer que s'il avait voulu m'avoir il aurait pu mais il aurait du s'y prendre en premier. Avant qu'il ne puisse répliquer, j'attrapais le bras de Wallace et m'enfuyais chez moi en sa compagnie. J'avais alors seize ans et je ne me doutais pas que j'allais apprécier plus que comme un ami Wallace et qu'il arriverait à remplacer dans mon coeur son frère. Enfin remplacer, pas totalement. Inconsciemment, j'aimais toujours cet abruti de Alistair.


« Piper Harley Bowers voulez-vous prendre ici présent Wallace Gordon Whitemore pour époux ? »
Mon sang battait à mes tempes. J'allais me marier et devenir Mme Whitemore mais ce n'était pas le bon frère. J'étais toujours amoureuse d'Alistair même après cinq ans dans les bras de son jumeau. Cependant, aux fils des années, mon amour pour Alistair s'était atténué et avait été remplacé par celui pour Wallace. Dans ma robe blanche, devant l'autel, tout le monde attendait ma réponse. Wallace avait déjà donné sa réponse positive, je me devais de le faire aussi. Relevant la tête, je plantais mon regard déterminé dans celui attendrit de Wallace et prononça les mots qui me lieraient à vie à cet homme.
« Oui je le veux »
Un brouhaha se fit alors entendre si bien que je n'entendis pas le pasteur dire que le marié pouvait m'embrasser. Ce ne fut que lorsque Wallace plaqua amoureusement ses lèvres sur les miennes. Je souriais malgré le fait que la culpabilité de le trahir était toujours là enfouie en moi, prête à ressurgir au mauvais moment. Tout le monde était content que Wallace ait trouvé quelqu'un et qui se soit marié avant ce coureur de jupon de Alistair.

« Alors comme cela, tu pars. Wallace me l'a dit. Je parie que tu comptais partir sans me dire au revoir. »
J'avais rejoint Alistair dehors alors qu'il fumait. C'était pendant la soirée succédant au mariage. Tout le monde s'amusait et j'avais eu envie de prendre l'air... Enfin non pas tout à fait. J'avais vu Alistair s'éclipsait comme cela comme un voleur. Il voulait partir. Partir où ? Je n'en savais rien, je savais juste qu'il avait prévu de quitter le pays. Pour le faire chier une dernière fois avant de le laisser, puisqu'il semblait peu enclin à la conversation, je m'emparais de sa cigarette et me mis à la fumer. A peine avais-je avalé la fumée que je me mis à tousser comme une tarée. C'était horrible, infect. Comment Alistair faisait-il pour avoir cette merde dans ses poumons. Alors que je m'étouffais, il reprit sa clope et se remit à fumer comme si de rien n'était.
« Une gamine qui veut faire la grande maintenant qu'elle est mariée. Tu as rien d'autre en stock pour m'impressionner ? »
Je manquais une fois de plus de m'étouffer. Avait-il remarqué mon jeu depuis des années ou faisait-il semblant juste histoire de me provoquer. Je décidais de jouer la carte de l'innocente.
« Je ne vois pas de quoi tu parles Alistair. Je n'ai jamais cherché à t'impressionner, tu te fais des idées. »
« Ah ouais ? Et alors ça voulait dire quoi ça ? Le fait que tu veuilles fumer ? Ne nie pas Piper, tu es mariée au mauvais Whitemore. Tu n'aimes pas Wallace comme tu devrais l'aimer. Tu aurais préféré que ce soit moi. »
Trop sous le choc, j'arrêtais de respirer. Comment savait-il ça ? Je n'en avais jamais parlé à personne. Peut être que c'était trop flagrant et que même Wallace le savait.
« Tu vois, tu ne trouves rien à dire. J'ai raison alors. »
Mon cerveau refusait de fonctionner correctement. Pourquoi fallait-il que cela arrive à mon mariage alors que je devrais être heureuse avec l'homme que j'avais épousé. Pourquoi me retrouvais-je dehors avec son jumeau que j'avais toujours aimé au lieu de danser avec mon mari. Il fallait que je me repprenne.
« Alistair, ne prend pas tes rêves pour des réalités. J'aime Wallace et je suis marié au bon Whitemore car contrairement à toi, lui ne me fera pas souffrir... »
Je me stoppais là, abasourdie parce que je venais de dire. Je venais de lui avouer que je me jouais de son frère et que c'était lui que j'aimais. Avant que je n'ai pu rattrapé le coup, Alistair s'approcha dangereusement de moi. Ma raison m'ordonnait de fuir, que cela devenait trop dangereux, que j'y perdrais beaucoup si je le laissais faire, mais mon corps refusait d'obéir. Je restais donc là planter devant Alistair paralysée par son regard où désir et retenu se mélangeait si bien. Maintenant, j'attendais presque impatiemment qu'il dépose ses lèvres sur les miennes. Mais Alistair avait toujours fait l'inverse de ce que je voulais. Il se contenta de rester à une distance raisonnable de ma bouche. Une distance que je ne pourrais combler car il se reculerait, mais une distance dangereuse car je sentais son souffle chatouillait mes lèvres rosies par le désir de sentir les siennes.
« Je pars Gamine. Justement pour ça, pour ne pas à avoir à céder à la tentation. Tu es mariée à mon jumeau, et même si je ne l'apprécie pas forcément, il reste mon frère et je ne peux pas faire ça à un membre de ma famille. »
Il m'embrassa sur le front et m'empêcha de répondre en partant. Il me laissa là toute seule sous le choc de sa révélation. Il venait encore une fois de chambouler mon univers si parfait que j'avais mis des années à façonner. Je lui en voulais de ne pas avoir eu le cran de céder à la tentation, de ne pas avoir eu le cran de m'avoir en premier, de ne pas avoir eu le cran de s'opposer à ce mariage... Je rentrais alors en pleurs dans la salle et me dirigeais vers les toilettes afin de céder à ma tristesse et d'évacuer ce surplus d'émotions.


« Harley, tu es en voiture ? »
« Oui Kieran, je suis en voiture, pourquoi ? »
« Avant que je t'en dise plus, gare toi s'il te plait. »
Ne comprenant pas où Kieran voulait en venir, je me garai sur le bas côté et coupais le moteur.
« C'est fait. Maintenant tu vas me dire ce qui se passe Kieran à la fin ? »
Kieran était le coéquipier de Wallace. Ils s'étaient rencontré à l'école de police et depuis ils ne se quittaient plus. J'avais moi aussi fait mon entrée en école de police et j'avais obtenu mon concours et j'étais aussi agent de police. Deux ans que je vivais dans un monde parfait avec mon mari. J'avais presque oublié l'épisode de mon mariage avec Alistair. D'ailleurs, nous avions très peu de nouvelles de lui et ce n'était pas plus mal. Toujours le téléphone à l'oreille, je redoutais le pire pour Wallace. Kieran savait que le matin, je passais mon temps avec mon fils et que je ne voulais pas être dérangée.
« Je suis désolé Sacha. Wallace est mort ce matin dans une fusillade entre deux gangs. On a rien pu faire. Il a été touché à la carotide. Il m'a dit de te dire qu'il t'aimait énormément et ...»
Je n'entendis même pas la fin. J'avais lâché mon portable et les larmes ruisselaient sur mon visage. Je venais de perdre mon mari, l'homme avec qui j'avais tout construit, l'homme que j'aimais. Ma vie venait de s'effriter et plus rien ne pourrait plus la faire renaitre. J'essayais de me rassurer. La vie sans Wallace ne serait plus la même... J'avais perdu en l'espace de deux ans les deux hommes qui me tenaient le plus à coeur … Les jumeaux Whitemore avait tous les deux quitté ma vie. Un seul pourrait y revenir et finalement, ce n'était plus celui que je voulais.

« Tu es revenu finalement. Tu comptes rester longtemps ? »
J'étais dans la cuisine en train de la ranger. Tout le monde avait été si gentil de m'apporter des choses à manger au cas où je ne pourrais plus rien me faire moi-même et Alistair était là lui aussi. Il était revenu pour l'enterrement et je lui en voulait d'être là mais en même temps, j'avais besoin de sa présence. Je lui en voulais parce que lui était encore avec moi alors que Wallace nous avait quitté. Et j'avais besoin de lui car il était d'un grand soutien. Il était l'épaule sur laquelle je pleurais.
« Oui je suis revenu. Wallace était mon frère même si on s'entendait pas. Combien de temps je reste... Ça Gamine, j'en ai aucune idée. »
Gamine. Je voyais qu'il ne cesserait jamais de m'appeler gamine. Au fond, ça me rassurait. Mon monde était déjà assez bouleversé pour qu'en plus Alistair perde ses habitudes. J'avais à présent fini de ranger la cuisine, je me dirigeais donc vers le bureau de Wallace, Alistair sur mes pas comme un chien.
« Alistair, si t'occupais d'une gamine te saoule, tu peux aller autre part. Je suis assez forte pour me débrouiller toute seule. »
« Je ne pense pas Gamine. »
Je le laissais dire et poussais la porte du bureau. Tout était à sa place et cela me fit quelque chose. D'habitude, à cette heure-ci, Wallace était devant son bureau en train de faire de la paperasse alors que là, sa place était libre. Quelques larmes coulèrent le long de mes joues et j'allais ouvrir les tiroirs. Avant sa mort, il avait dit à Kieran qu'une lettre à mon nom était dans un de ses tiroirs. Je n'aimais pas ça, le fait de fouiller son antre, l'endroit où il venait se réfugier seul. Je finis par trouver la lettre sous une tonne de papier. Refermant tout les tiroirs, je m'assis dans son fauteuil et entreprit d'ouvrir l'enveloppe afin de lire cette fameuse lettre. Lorsque ce fut fait, je me mis à la lecture de ces quelques mots oubliant la présence d'Alistair.

Cher Sacha,

Si tu lis cette lettre, c'est qu'il m'est arrivé quelque chose ou que tu as été curieuse et que tu l'as trouvé avant. J'ose espérer que c'est parce que tu as été curieuse. Si c'est le cas contraire, sache qu'il faut que tu sois forte, ça va s'arranger. Mais ce n'est pas le but de cette lettre de te dire ce que tu dois faire, parce que tu y a sûrement penser.

Je t'ai toujours trouvé intelligente et pleine de vie. J'ai toujours été amoureux de toi depuis la première fois où on s'est rencontré. Mais je sais que toi tu ne m'aimais pas comme je le voulais. Alistair a toujours possédé ton cœur alors que moi j'avais ton corps. Je ne t'en veux pas au contraire. Surtout ne te sens pas coupable, c'est moi qui aurait du l'être quand je t'ai emprisonné de mon amour, t'empêchant de rejoindre celui que tu aimais vraiment. Ce jour-là, je n'aurais pas du t'embrasser. D'ailleurs, je te suis reconnaissant d'être restée à mes côtés malgré tout. Je veux que tu sois heureuse maintenant pour ma mémoire.

Je t'aime
Wallace


Mon visage n'était maintenant que larmes. Je n'arrivais plus à respirer. Pendant tout ce temps, Wallace était au courant que je ne l'aimais pas comme il aurait espérer. J'étais vraiment un monstre. Il s'était enfermé dans une relation avec moi alors qu'il aurait pu être heureux avec quelqu'un d'autre. Je sentis alors deux bras m'entourer et me soulever et je me retrouvais plaquer contre le torse d'Alistair. Ne pouvant plus me retenir, je déversais un flot de larmes intarissable. Cependant, même ça ne me soulageait pas. Ma tristesse et ma culpabilité augmentaient pour ne laisser en moi qu'une coquille vide.
« Wallace était au courant de mon attirance pour toi et il a souffert en silence pendant toutes ses années. »
Je ne sais plus exactement ce qui se passa ensuite mais ce fut le trou noir...


« Piper, on ne peut pas faire ça... »
Je ne l'écoutais déjà plus. Mes lèvres prirent possession des siennes et je me frottais sensuellement à lui. Ma raison était partie ne laissant au contrôle que mon désir refoulé toutes ses années. Alors que je quémandais l'accès à sa langue, Alistair quitta lui aussi toute raison pour ne devenir qu'une boule de désir. Nous étions des animaux qui avaient trop attendu avant de goûter à l'autre. Sa langue vint rejoindre la mien,e et nous partîmes dans un ballet endiablé afin de savoir qui aurait l'ascendant sur l'autre. Tout n'était que combat entre nous. Moi pour lui prouver que je n'étais pas une gamine sans intérêt et lui parce qu'il était l'homme et que dans sa vision, il se devait d'avoir le pouvoir. Nous entrâmes alors dans ma chambre et nos vêtements volèrent aux quatre coins de la pièce. Une fois nus, le combat reprit et pendant quelques heures, nous ne fûmes plus Sacha et Alistair que tout opposait et dont l'union était interdite, nous fûmes Sacha et Alistair les amants qui s'aimaient.

« Tu t'enfuis encore ? ESPECE DE LACHE !!! POUR UNE FOIS DANS TA VIE, TU NE POURRAIS PAS ASSUMER CE QUE TU FAIS !!! »
Il ne m'écoutais même pas ce que je lui lançais à la figure. Il rangeait ses affaires comme si de rien n'était dans sa valise. J'avais envie de le frapper, de lui faire mal pour lui montrer combien il me faisait mal à moi. Il me quittait encore une fois. Je n'avais pas besoin de ça en ce moment mais il le faisait quand même. Alors qu'il bouclait sa valise, il m'embrassa sur le front comme la dernière fois avant de partir vers la porte d'entrer afin d'accéder à sa voiture. Je le suivais l'insultant de lâche encore et encore. Mon coeur déjà mal en point venait de se briser en mille morceaux éparpillé dans mon corps comme des morceaux de verre. J'avais mal, tellement mal que j'aurais voulu que cet abruti que j'aimais le sente lui aussi. Il chargea sa valise dans le coffre sans un regard pour moi. Je n'existait déjà plus pour lui. J'étais redevenue une gamine inintéressante.
« MAIS PUTAIN, JE T'AIME ALISTAIR !!! BORDEL QUAND VAS-TU LE COMPRENDRE ? »
« Je le sais Piper, et c'est ça que je fuis. Je ne serai jamais comme Wallace et tu le sais. Je préfère te faire souffrir une fois que toute une vie... Maintenant laisse moi partir, c'est mieux pour nous deux. »
« Pour une fois dans ta vie Alistair, laisse moi faire mes propres choix. Si j'ai envie de souffrir près de toi alors reste... S'il te plaît, ne m'abandonne pas. »
Il ne répondit même pas, préférant monter dans sa voiture et démarrer en trombe. Je me laissais tomber au sol anéantie. Il m'avait encore abandonné une nouvelle fois. Chaque fois qu'il entrait dans ma vie, il laissait un trou béant et je ne pouvais pas le combler. Quelques temps plus tard, j'appris que j'étais enceinte de lui. Une petite fille vit le jour après cet union d'une nuit. Rose Lucky Whittemore voici comment je l'ai nommé.

Cela fait maintenant un an et demi qu'il est parti et je n'ai pas eu de nouvelles... Je ne sais même pas s'il reviendra. S'il le fait, j'espère que cette fois-ci il ne me laissera pas encore une fois tomber et qu'il prendra le temps de connaitre sa fille même s'il n'aime pas les enfants.