your heart,

Couchée dans le canapé, une couverture la recouvrant, elle attendant que le temps passe. De loin, elle fixait l’horloge. L’aiguille avançait de secondes en secondes, une fois qu’elle avait fait le tour, c’était au tour des minutes d’évoluer, qui elle-même faisait changer les heures à son tour. Détaillé sous cet angle, soudain le temps lui semblait être une source d’inspiration passionnante. Malgré tout, plus le temps avançait et moins il passait vite. Rafaëlle qui s’enthousiasmait pour les heures. C’était assez paradoxal. Il fallait bien avouer que d’être cloitré chez elle depuis quelques jours déjà sans pouvoir sortir dehors la rendait folle. Heureusement que Tristan était là, en bon gentleman qu’il était, il n’avait pas hésité à prendre soin d’elle, même un peu trop. « Va voir le médecin » « Non, ça va passer. » « Bon » Il avait eu l’air désespérer en prononçant ce mot. « Alors tu restes à la maison. » Voila un peu comme il prenait soin d’elle. D’ailleurs, la connaissant, il avait été même jusqu’à lui piquer son trousseau de clés pour ne pas qu’elle lui prendre ses jambes à son coup. Bon dieu, comme elle le haïssait dans des moments pareils. Elle aurait pu empreinte une fenêtre en parfaite voleuse qu’elle était mais.. Tout bien réfléchis, elle avait finit par rester sagement en maudissant son état. Elle se sentait nauséeuse en plus d’avoir attrapé sans doute une angine. Il fallait avouer qu’à force de sortir sans manteau en plein hiver, il fallait bien un jour où l’autre que ça se paie. « Putain, mais ta gueule ! » Maugréai-t-elle à la télé alors qu’un homme présentait les infos. Elle recherchait la télécommande pour changer mais elle ne le trouvait pas. Quelle surprise d’ailleurs. Elle se en trainant les pieds et alla changer directement à l’écran. « Un jour, tu auras l’honneur d’avoir une visite de courtoisie de ma part pauvre imbécile. » Elle parlait comme s’il y avait le présentateur en face d’elle ce qui était loin d’être le cas. Au final, au lieu de changer de chaine, elle se contenta d’éteindre la télévision. Marre, elle en avait marre d’errer entre quatre murs. Le pire, c’était qu’elle n’était jamais malade. Elle retrouva le fauteuil, s’emmitoufla à nouveau dans sa couverture et posa sa tête contre l’oreiller.

Elle s’était à peine recouchée que la sonnette retentit. C’était une blague. Il n’aurait pas pu sonner deux secondes avant, non ? Ou bien ne pas se présenter chez elle tout court ? Ca devait être un vendeur de porte à porte songea-t-elle en ne bougeant pas d’un pouce. Qu’il aille se faire foutre, elle n’avait besoin de rien ! « Rafaelle ? Je sais que tu es là, ouvre-moi ! » Fit une voix masculine derrière la porte. Elle avait l’impression que cette voix était un rêve, que c’était son inconscient qui l’imaginait. Sans doute qu’elle avait sombré dans un profond sommeil parce qu’elle reconnaissait cette douce voix au timbre impatient pour le coup. Théoriquement, elle ne devait plus jamais l’entendre. Seth. Ce n’était qu’un plan cul… Oui, ce n’était.. Ou pas. A ses côtés, elle trouvait toujours quoi faire pour mettre du piment dans leurs ébats, il n’y avait vraiment qu’avec lui qu’elle réalisait les pires bêtises possibles et inimaginables mais voila qu’elle avait appris le métier qu’elle cachait au grand jour. La passion qui l’animait depuis sa plus tendre enfance et ce jour là, elle avait vu le désarroi au fond de ses yeux. Elle avait vu son incompréhension, sa surprise. Mais surtout le fait qu’il ne comprenait pas comment c’était possible. Alors, elle était partie sans un mot. L’entendre là, était dès lors impossible. Pourtant, au fond d’elle, elle espérait que ce n’était pas son imagination qui lui jouait des tours pour qu’elle se rendre compte qu’au fond, il lui manquait. Elle se leva et regarda dans la lunette de la porte. Crise cardiaque. Du moins, elle faillit en avoir une. Véritable surprise, son cœur s’emballait à une vitesse folle. Que pouvait-il faire là ? Il allait la tuer ou même le rendre à la police. Non, il ne pourrait jamais lui faire ça. Elle avait l’impression d’être une gamines avec toutes ces questions ce qu’elle n’était pas du tout. Bon, il fallait qu’elle lui ouvre. Elle fit quelque pas, ouvrit la fenêtre et passa la tête dehors pour apercevoir le brun qui fixait la porte. « Que viens-tu faire ici, je pense que t’es trompé de maison pour vendre jenesaispasquoi. Je ne savais pas qu’un prof de droit faisait du porte à porte, c’est la nouvelle mode ? » Dit-elle simplement en frissonnant. Le vent soufflait contre sa peau frêle. Quelle sensation dérangeante, elle avait horreur de ça.

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Elle était loin de s’attendre à recevoir de la visite, encore moins celle de Seth avec l’incident qu’il y avait eu quelques temps auparavant. Elle avait bon être surprise de sa présence, elle n’en laissa pas moins paraitre et restait fidèle à elle-même. Elle avait toujours le mot ou la phrase pour casser et être ironique. Et même malade ou mourante, elle n’aurait pas changé pour un sous. C’était bien ce qui faisait réellement sa force alors pourquoi l’aurait-elle laissé de côté. Alors qu’elle venait de terminer son petit numéro cassant, elle avait lancé un regard à Seth qui souriait tout en s’approchant d’elle. A peine était-il arrivé à sa hauteur qu’elle lui éternua à la figure. Oup’s. Elle ne prit même pas le peine de s’excuser ni même de parler, il avait l’habitude avec elle ; Tout pouvait arriver comme la dernière fois où elle lui avait donné une gifle monumentale par réflex pour l’avoir prise par surprise. « Pourquoi tu crois que je viens te vendre quelque chose ? Je n’ai pas le droit de te rendre visite ? » Elle le regarda en gardant le silence, elle n’avait vraiment pas envie de jouer à ce petit jeu pour l’instant, elle voulait juste se reposer. Elle le laissa alors poursuivre en hochant la tête. « Ça ne va pas Rafaelle ? A force de te promener à poil, t’es tombée malade ? » Elle sourit deux seconde et laissa tomber ce faux petit sourire. « Oui hein, même qu’une certaine personne à participer et à favoriser la maladie. » Elle souffla prête à refermée la fenêtre. Au final, elle n’était même plus cassante. Elle était juste épuisée de on manque de sommeil. « On doit parler je pense. Je peux entrer ? » Elle le regarda puis se reculai pour fixer la porte. Et non, les clés n’y étaient pas. De toute manière elle n’avait pas forcément l’envie qu’il rentre chez elle. Au final, ne pas avoir les clés était plutôt bénéfique. « A moins que tu caches un cadavre dans ta maison ?» Elle eut un bref sourire. Peut-être qu’en se présentant chez elle, il n’avait pas de mauvaise intentions, peut-être qu’il s’en voulait de la manière dont s’était terminée leur dernière escapade. « Non, il n’y a pas encore de cadavre.. » Elle fit une pause. « Le seul qu’il y aura sera le tient après être entré à la maison. » Elle lui fit un petit clin d’œil en ouvrant l’autre moitié de fenêtre. « Si tu tiens à ce point à entre, je te laisse escalader le rebord de la fenêtre, je n’ai pas les clés. » Elle sourit amusée et le regarda faire.

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Elle avait bon tenter de comprendre ce que faisait Seth sous sa fenetre à attendre qu’elle lui ouvre la porte pour le faire entrer, elle n’y arrivait pas. Ou simplement qu’elle ne voulait pas l’admettre. Admettre qu’elle aurait pu lui manquer et qu’importe son métier, qu’elle l’accepte ou non, il ne pouvait se passer d’elle et de leur moments qui faisaient leur force. Ca serait bizarre se savoir que c’était le cas à vrai dire. Quoi qu’il en était, les piques n’en n’était pas moins présentent pour autant. Il suffisait que l’un d’eux commence pour que l’autre suive et qu’il ne s’arrête plus. C’était un peu le jeu de celui qui finirait par craquer. Mais là, curieusement, Rafaëlle semblait blasée de la situation. Certes, elle n’était pas en formes mais la joie n’y était pas. Ce petit plaisir qu’elle ressentait en lançant des piques à son « adversaire » semblait avoir disparue. Il lui demandait s’il pouvait entrer, sans attendre, elle lui répondit ironiquement avant de lui dire que s’il y tenait réellement, qu’il ne lui restait plus qu’à escalader le rebord de la fenêtre n’ayant pas les clés. Il avait semblé surprit de ses paroles. Bon, c’était pas tous les jours que ça arrivait mais ça arrivait bien, la preuve.. « Et tu n’arrives plus à forcer les serrures maintenant ? Je te pensais meilleure que ça. » Elle leva les yeux aux ciel, voila qu’il faisait de l’humour maintenant. « Tu crois réellement que je vais forcer ma propre serrure ? Pour ça, je préfère encore rester au chaud chez moi que plutôt d’aller affronter le vent. » Dit-elle simplement sans la moindre pique en arborant un ton pour le moins doux. Elle se sentait carrément nauséeuse. Elle se recula pour laisser place à Seth et d’un coup. Pifpafpouf, elle se retrouva étalagée sur Seth. Elle ressentit une vive douleur au niveau de dos. Il aurait être plus doux, ils n’étaient pas entrain de s’envoyer en l’air là. Il se dégagea vite fait d’elle. Il craignait de se faire mordre le nez ou quoi ? « Désolé pour ça. » Soufla-t-il pendant qu’elle se relevait. « En out cas, on ne peut pas dire que tu ferais un bon voleur.. » Elle lui fit un clin d’œil. Non, elle ne voulait absolument pas le mettre mal à l’aise. « T’as pas l’air contente de me voir. Je pensais que je t’aurais manqué un peu quand même » Elle sourit faiblement, elle se sentait de plus en plus mal. « Tu.. »Pas le temps de finir sa réponse, qu’elle sentit le vomi arpenter son larynx. Elle couru vers les toilette, s’accroupi au dessus du pot et vomi.

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Elle avait toujours eu un humour assez spécial. Soit on aimait, soit on n’aimait pas. Dans les deux cas, elle, elle appréciait. Souvent, elle riait au dépend des autres sans jamais se soucier du fait qu’ils pourraient le prendre mal. Ce n’était pas pour autant qu’elle était sans cœur ou méchante même si c’était le cas pour beaucoup de monde, elle était simplement une personne différente des autres. Il fallait d’ailleurs qu’elle ressorte cet humour décalé dans les mauvais moments. L’instant même en était d’ailleurs la preuve, rigolé de sa carrière alors que Seth n’en revenait toujours pas n’avait pas été fin d’ailleurs, il n’avait même pas réagit mais après tout, libre à lui d’avoir la réaction qui lui convenait le mieux. Il semblait fort pensif, elle faillit lui demandé ce à quoi il pensait mais il la devançait. Rafaëlle avait tenté de lui répondre mais au lieu de terminer sa phrase, elle terminé agenouillé au dessus de la cuvette à vomir ses tripes. Sa gorge lui faisait atrocement mal. Ce n’était pas la première fois de la journée que ça lui arrivait mais elle avait espéré que ça ne se produirait pas sous les yeux de Seth qui l’avait suivit. Elle qui n’était pas pudique et sans gène, elle trouvait ce moment gênant. « Ça ne va vraiment pas toi alors. Tu sais que me dire de partir serait plus simple que de vomir pour me dégoûter ? En plus, ça ne marche pas, je suis encore là. » Elle restait la tête baissée vers le pot, s’attendant à vomir à nouveau. Seth décida de s’approcher d’elle, il lui caressa le dos sans qu’elle ne bronche malgré le fait qu’elle aurait aimé le faire sortir de la salle de bain. Au final, elle s’était levée pour aller se débarbouiller un peu le visage et se laver les mains. Elle croisa son reflet dans le miroir. Pitoyable. C’était bien le mot qui la décrivait, pitoyable.. Elle en avait presque oublié la présence de Seth. « Tu veux un verre d’eau ? Quelque chose ? » Elle avait tourné la tête vers lui pour le regard, aucun sourire n’ornait ses lèvres pour ajouté un peu de gaité à son visage qui semblait terme tel le paysage en hiver. « Ne t’inquiète pas pour moi, je vais bien. » Elle tourna les talons, et essaya de passer à côté du brun qui semblait lui coupé le passage. « Depuis quand je n’ai plus le droit de sortir de ma salle de bain ? » Elle se tut et recula de quelques pas. « Au fait, tu voulais me dire quelque chose, non ? Ta présence n’était pas sans but précis, n’est-ce pas ? » Elle avait prononcé ces mots avec une certaine maladresse mais elle gardait son assurance. Enfin, elle essayait. Son estomac lui faisait mal, elle avait encore envie de vomir. Retiens-toi, retiens-toi, ça va alors, se dit-elle en soutenant son ventre.

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« Tu devrais prendre quelque chose. T'as pas des médocs chez toi? » Rafaëlle avait bon prétendre qu’elle allait bien et qu’en aucun cas, elle n’avait besoin de l’aide de Seth, il ne semblait pas en démordre. C’était tout à fait étonnant venant de lui. A vrai dire, elle ne l’avait jamais perçu comme l’homme capable de se faire du souci et être au chevet de l’une de ses conquêtes. Elle se contentait de le regarder fermer la porte. Elle soufflait. « Je n’ai pas besoin de me shooter de médoc’, de toute manière, j’en ai déjà pris un. Je n’ai pas attendu que tu me propose d’en prendre un pour le faire. » Elle lui sourit. La discussion dérivait sur les réelles raisons de la présence de Seth ici. Elle avait été tellement surprise il fallait dire. Elle lui avait alors posé la question tout en attendant une réponse, elle croisa les bras autour de son vendre. « En fait, je ne sais pas vraiment pourquoi je suis venu. Je le devais, c'est tout. Je suppose que je voulais parler, comprendre. Pourquoi tu me l'as caché? » Elle leva les yeux vers le brun sans savoir quoi lui répondre. « Attend, tu voulais que je te dise quoi ? En plus partie de jambe en l’air ‘Ah au fait, je t’ai pas dit, mon boulot c’est de voler les autres’ » Elle laissa échapper un bref soupir, elle était épuisée. Elle commençait à avoir la tête qui lui tournait. Elle s’appuya contre le mur pour se soutenir à quelque chose. « Alors, dis moi.. C’était ça que tu voulais ? A ce que je sache, tu n’as pas besoin de savoir tout de ma vie, aux dernière nouvelles, on n’est pas un couple ! » Elle commençait à s’emporter légèrement. Tout était tellement plus facile quand il n’était pas au courant. Traiter de son métier ainsi la rendait à fleur de peau, elle s’emportait tellement vie ces derniers jours. Sans doute qu’elle était trop fatiguée et qu’elle était sur les nerfs de devoir rester enfermer chez elle. « Si t'as encore besoin, vas-y. J'attendrais dehors si ça te gène. » Elle stoppa tout mouvement, la douceur avec laquelle il venait de prononcer ses mots l’avait envahie. Elle avait l’impression que tout se mélangeait dans sa tête. A tel point qu’elle eut de mal à se remémorer ce qu’il venait de lui dire. « Heu.. » Murmura-t-elle en bloquant sur ce que Seth avait dit. « Ok. » Finit-elle par faire tant bien que mal. Elle ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait. Elle tenta de faire un pas en avant et perdu l’équilibre avant de s’étaler à terre, inconsciente.

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"> De nos jours, les couples se faisaient de plus en plus rare. Il était fréquent qu’une jeune femme avoue être en couple sans l’être. Sans même s’en rendre comptent, elles étaient entrées dans le floue le plus total de ce mélange d’amitié, de sexe, de couple, de jeu et de célibat. Cette situation qui les dévastaient totalement et au finale, elle les laissait perdue entre la frustration du jeu et leur sentiments perdus. Bien que Rafaëlle ne supportait pas ressembler aux autres, elle était forcée d’admettre qu’elle faisait belle et bien partie de ce groupe de filles et même si pour l’instant les sentiments ne s’étaient jamais mêler à un plan cul, il n’était pas rare qu’elle commence à en avoir des réguliers (sauf avec Judas bien sur). Rien de grave en soi, mais plus le temps avançait et plus elle si disait qu’elle y passerait elle aussi bien qu’elle ne voulait pas se l’avouer, tellement sure d’elle. Bref, elle devait arrêter d’entrer dans ses réflexions intenses comme à son habitude et se concentrer sur le moment présent. Ces pensées étaient d’ailleurs hors de propos, il fallait toujours qu’elle se complique la tache dans un moment simple (enfin, il n’avait pas été si simple jusqu’à maintenant). Femme compliquée à souhait, bienvenue dans les pensées de Rafaëlle. Mais au final, le mot d’ordre restait « Have fun ». Tant que ça serait ainsi, tout irait bien.

« J'ai jamais dit qu'on était ensemble mais ça fait combien de temps qu'on se fréquente ? Un an ? Tu sais beaucoup sur moi alors que j'ignorais tout avant la semaine dernière. D'accord, j'ai pas une vie secrète comme toi mais quand même. » Ce fut les dernières paroles de Seth qu’elle entendit. Elle aurait aimé lui répondre mais elle avait fini par s’écrouler au sol, perdant tout contrôle d’elle-même. Ses pensée venaient de sombrer dans le floue le plus total. Sa conscience s’était comme volatilisée, la laissant ombre d’elle-même, incapable de réagir. Incapable de faire un geste ou même de prononcer des bêtes sons. Elle n’avait pu su dire ce qu’il s’était passé durant ce laps de temps ni combien de temps ça avait duré. Elle s’était simplement réveillée allongée sur des draps blancs. Elle s’était assisse précipitamment ne comprenant pas où elle était ni comment elle y était arrivée. Le temps d’un bref instant, la panique emplit son corps. Pour la première fois de sa vie, elle était perdue. Oui. Elle avait de la peine à remettre les morceaux en ordres dans sa tête. Elle finit par remarquer qu’elle se retrouvait dans une chambre d’hôpital. « Oh non merde. » Jura-t-elle avant de tenter de sortir du lit. Elle posa les pieds par terre avant de stopper tout mouvement, Seth était assis dans un fauteuil, face au lit, il semblait paisiblement endormi. « Oh non, il ne manquait plus que ça. » Songeait-elle, il ne fallait pas qu’ils se retrouvent tous les deux dans ce lieu qu’ils avaient pris d’assaut quelques temps auparavant, c’était trop risqué. Elle semblait avoir repris des forces, ce n’était pas plus mal. Son ventre lui ferait mal mais ce n’était qu’un petit détail. Elle approchait Seth qui roupillait et lui foutu une claque histoire qu’il se réveille. « Debout mon coco. » Elle lui accorda un petit sourire avant de se diriger vers l’armoire où elle espérait récupérer ses vêtements. « Il faut qu’on y aille, maintenant ! »

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Dès son réveil, elle n’avait pas mis longtemps à se rendre compte dans quel pétrin, Seth venait de les mettre. Le cœur battant à tout rompre, elle en avait presque oublié les raison de son arrivée ici. Peut importait à vrai dire, à l’heure actuelle, ce n’était pas ce qui comptait. Elle semblait avoir récupéré une grande majorité de ses forces et ses nausées semblaient avoir bel et bien disparues ce qui lui procurait le plus grand bien. Elle s’était levée du lit et d’un pas décidément assuré, elle avait été réveillé Seth qui sans un léger sursaut avait ouvert les yeux. En le voyant ouvrir les yeux, elle n’avait pu étouffer un léger sourire qui était apparu le long de ses lèvres. Le coup de la baffe semblait l’avoir désorienté quelque peu. Il allait finir par en avoir l’habitude. Dans un léger murmure, elle lui avait avoué qu’il fallait qu’il parte de toute urgence. Elle n’avait pas attendu son accord pour commencer à fouiller les armoires qui décoraient la chambre d’hôpital à la rechercher de ses vêtements. « Hey, du calme Rafaëlle, tu devrais pas t’agiter autant dans ton état. » Elle stoppa ses recherches et se retourna de manière à lui faire face. « Dans mon état ? Mais je vais très bien, je suis debout bien en forme à ce que je sache. Tu n’aurais pas du te faire du mouron, ce n’était rien. » Bien qu’elle ne connaissant pas le diagnostique des médecins, elle était persuadée qu’il ne s’agissait qu’un simple petit malaise, rien de bien important. Malgré ça, une légère panique faisait battre son cœur à tout rompt. Elle ne pouvait pas se permettre de risquer sa liberté pour avoir foutu le zouk dans un lieu publique. Elle n’y survivrait probablement pas. Dit ainsi, ça semblait être une question de vie où de mort. C’était le cas. Aux yeux de Rafaëlle, rien n’importait plus que sa liberté de vie. Un léger soupire transperça ses lèvres alors qu’elle venait de mettre le doigt sur ses vêtements. Elle était prête à les empoigner quand elle ressentit une vive pression à la hauteur de son bras. D’un simple mouvement, d’une simple rotation, elle se retrouvait face à Seth qui la regardait fixement. « Tu crois vraiment que c’est en fuyant – enfin si tu arrives à courir – qu’on va ne pas attirer l’attention ? Seule une infirmière a dû voir nos visages, y a combien de chances qu’on tombe sur elle ? » Elle se dégagea le bras, exaspérée du comportement de Seth. Elle ne parvenait pas à discerner les raisons de sa soudaine inquiétude pour elle. Quelque part, c’était flatteur mais d’une autre, ce n’était pas pour elle. Elle n’avait jamais été maternée et n’en avait en aucun cas besoin. « Mais arrête un peu ! » Elle laissa tomber son bras libéré de l’emprise du brun, le long de son corps avant de poursuivre. « Parce que tu crois que se servir sur un plateau d’argent et mieux peut-être ? Au cas où tu ne le saurais pas, je ne tiens pas à être découverte, dois-je te rappeler mon métier ? » Un nouveau soupir planait dans la pièce. « Peu importe du nombre d’infirmières qui avaient pu voir nos visages où pas, je ne tiens pas à parcourir à nouveau l’hôpital dans l’espoir d’en ressortir sans se faire chopper, aussi excitant soit-il ! » Elle respirait un bon coup avant de lever la main vers l’armoire pour y dénicher son jeans qu’elle ne tardait pas à enfiler sous les yeux de Seth. Elle porta ensuite ses doigts dans sa nuque où elle tirait sur le bout de tissu afin d’enlever la robe ridicule que tous les patients devaient porter pour enfiler son top. Sans plus attendre, elle se saisit de la main de Seth pour sortir de la chambre qu’elle avait occupée quelques heures. Elle n’avait guère laissé le choix au brun que de la suivre vers la sortie.

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C’était peut-être un défaut, elle avait peut-être tord d’être ainsi mais elle n’allait pas changer soit disant que ça ne plaisait pas. Quand une personne décidait d’accepter une autre dans sa vie, ça signifiait qu’il l’acceptait telle qu’elle était. Par conséquent, il acceptait ses défauts. Alors oui Rafaëlle était impatiente, elle aspirait à une vie de malfrat, elle était fière comme un paon, elle voulait toujours avoir le dessus sur tout et n’en faisait qu’à sa tête mais d’une certaine manière, c’est que ça plaisait à Seth. Elle s’était quelque peu emballée face aux remarques qu’il avait osé lui faire. Elle avait poussé un long soupire en l’écoutant répondre. « Tu as sûrement raison, mieux vaut partir tant qu’on peut. » Elle lui accordait un regard en acquiesçant. Lui dire qu’elle avait toujours raison lui brulait réellement les lèvres mais il aurait sans doute été mal venu dans la situation dans laquelle, Seth et elle s’étaient retrouvés. Elle avait bon être très franche et manquer de tact la plupart du temps, il arrivait des moments où elle savait se taire. Même si elle avait difficile. Elle se changea en vitesse sans même faire attention au fait que Seth semblait bien de rincer les yeux. Elle s’en fichait pas mal, ce n’était pas comme s’il ne l’avait jamais vue nue. Quelques secondes plus tard, elle boutonna le bouton de son jeans, se saisit de la main de Seth pour quitter la chambre comme des voleurs. Elle avait l’impression d’être revenue quelques jours en arrière alors qu’elle et Seth avaient pris d’assaut l’hôpital comme leur terrain de jeu où ils s’étaient lâchés dans l’ascenseur et où ils avaient joué du malheur des pauvres patients qui s’étaient malencontreusement retrouvés sur leur chemin. Elle avait pris la tête de leur course mais bien vite, Seth l’avait dépassé. Sans rien dire, elle le laissa la guider vers la sortie quand, il percuta un homme. Seth s’excusa et son visage pâlit presque. Il aurait très bien pu être confondu avec la blancheur de Rafaëlle avant de se retrouver à l’hôpital. L’homme qui venait d’être bousculé ne mis pas longtemps avant de se mettre à crier après la sécurité. Elle lui jeta un coup d’œil avant de s’apercevoir qu’il s’agissait d’une de leur cible lors de leur petite escapade, quelques jours plus tôt. Sans plus attendre, elle se sentit tirée vers l’avant. Sa main lâcha celle de Seth et elle fit en sorte de le poursuivre vers la sortie sans pour autant regarder derrière elle. L’écho d’une voix venait d’atteindre ses oreilles. « Plus vite Rafaëlle ! Tu souffleras plus tard ! » Elle était déjà essoufflée. Malgré tout, elle tentait de ne pas ralentir la cadence, donnant le meilleur d’elle-même. La sortie n’était plus très loin, ils n’avaient plus qu’à faire quelques pas et enfin ils seraient sauvés. « Tais-toi et cours. » Souffla-t-elle simplement en continuant la course. Les portes de l’hôpital venaient de s’ouvrir, ils allaient y arriver. Ils n’avaient jamais été aussi prêt du but quand.. paf. Rafaëlle trébucha sur un jouet d’enfant et se retrouva étalée de tout son long au sol. Une vive douleur parcourait son corps. Le choc de son corps contre le sol avait été tellement violent. Elle ferma les yeux en tentant de se relever avant de sentir une pression sous elle. Elle fit soulevée et quelques instant après, elle s’était retrouvée dehors. Elle avait levé les yeux pour regarder Seth. Elle lui murmura un bref « merci » avant de lâcher sa nuque pour qu’il la laisse retrouver le sol. L’hôpital était loin derrière eux, ils avaient réussit. Un fin sourire parcourait les lèvres de Rafaëlle quand l’envie de vomir la pris à nouveau, elle courra vers un buisson pour régurgiter. Elle s’essuya la bouche, en maudissant le fichu virus qui l’atteignait. Elle poussa un long soupir et lança en direction de Seth, « Je pense qu’il vaudrait mieux partir. »

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Si elle avait pu éviter de tomber malade, elle l’aurait fait volontiers, malheureusement, être malade ou non n’était pas ce que l’ont pouvait choisir de son propre gré. Il avait toujours été dit que l’amour nous tombait dessus d’un coup. Bien qu’elle ne pensait pas que l’amour existait, elle connaissait ce proverbe alors elle s’amusait à comparer ce sentiment surfait à une maladie. Etre malade n’était bénéfique en rien si ce n’était pour raté le boulot et encore dans le cas de Rafaëlle, elle aimait tellement ce qu’elle faisait au final, elle détestait encore plus se retrouver dans un état aussi pitoyable. Le genre d’état qui lui avait valu un bref passe aux urgences. Seth s’était inquiète de le voir perdre connaissance et l’avait emmené se faire ausculter. Mauvaise idée. Au final, cette courte visite s’était soldée en nouvelle course poursuite. A croire qu’ils commençaient à avoir l’habitude de finir leur balade en courant. Accordant un léger sourire à Seth, elle avait finit par s’approcher du premier buisson venu pour vomir à nouveau, elle n’avait pas arrêté de la journée. Plus le temps passait et plus elle se sentait faible et avait l’impression que sa gorge allait y rester. Une sensation bizarre l’avait envahi, elle n’avait jamais ressentit ça auparavant. Elle poussa un soupir en se tournant vers Seth pour lui dire qu’il valait mieux pour eux de rentrer. « On va chez moi ? C’est pas loin et il faut vraiment pas que tu fasses d’efforts là. » Elle aurait franchement préféré retrouver son petit cocon mais Seth jouait les servants chevalier alors pourquoi ne pas en profiter. Acquiesçant, elle l’avait laissé s’approcher d’elle afin qu’il entour sa taille pour l’aider à marcher. Elle avait failli rétorquer qu’elle pouvait parfaitement se débrouiller seule et qu’elle n’avait pas besoin de son aide mais elle s’était retenue en se sentait quelque peu faiblir à nouveau. A croire que les médicaments que les médecins lui avaient administrés cessaient de faire effet. Il n’avait pas fallu longtemps pour arriver devant la demeure de Seth. Durant tout le trajet, elle avait gardé le silence ne sachant pas réellement quoi dire. Elle qui avait toujours une réflexion à faire, aussi bizarre que a puisait paraitre, elle n’avait strictement rien à relever. Elle se battait juste avec sa fatigue grandissante. Très vite, Seth l’avait fait entrer chez lui et l’avait installée sur le canapé, « Tu sais que si tu étais restée à l’hôpital, les docteurs t’auraient dit ce que tu avais. Parce que ce n’est pas une maladie. Et ça ne se soigne pas vraiment. » Elle l’écoutant, elle n’avait pas pu s’empêcher de pousser un soupire à demi blasé. Elle avait posé sa tête contre l’appui du fauteuil et avait plongé son regard dans celui du brun pour finir par lui rétorquer, d’une petite voix, « Et tu sais que si on était resté plus longtemps on se serait fait chopper. ». Elle ironisait quelque peu avant de reprendre sérieusement, « Arrête de faire celui qui s’inquiète pour moi d’accord, je n’ai pas besoin de ça ! » Elle poussa un soupire. « Ca ne te va pas d’être aux petits soins. Je ne vois pas en quoi mon état te concerne autant ni pourquoi tu es si touché, ce n’est pas comme si j’allais mourir ! Je n’avais pas besoin de voir un médecin, ce n’était qu’un petit virus je te dis, pas la peine d’en faire un fromage. » Elle bougeait un peu les jambes qu’elle avait finit par recouvrir d’une couverture qui traînait sur le canapé. « Demain j’irai mieux. » Avait-elle conclu sur un ton assuré en fermant les paupière quelques secondes comme pour les reposer afin de reprendre un peu de force. Elle ouvrit les yeux et remarqua l’air presque désolé de Seth. Qu’est-ce qu’il lui voulait à la fin ? « Quoi ? » Elle fit mine de lever les yeux au ciel pour finalement se recontrer sur le brun. « Si je vais mourir, fais-moi plaisir, tais-toi et laisse moi profiter de mes derniers instants sur terre alors. » Elle ironisait de plus belle, certaine que ça ne plairait pas à Seth qui se voulait être sérieux. Comme si elle allait mourir, franchement. C’était du grand n’importe quoi.