« Ma fille. Enfin, elle est née. Enfin, je vais pouvoir la porter dans mes bras. Aujourd'hui, le plus beau jour de ma vie ; le douze février mille neuf cent quatre-vingt onze. Il est vingt-et-une heures trente environ, et mon bébé est venu au monde, reposant à ce moment-même où j'écris, dans son berceau, à côté de mon lit à l'hôpital. Qui aurait cru qu'elle viendrait maintenant, alors que nous devions passer tranquillement des vacances dans la capitale française qu'est Paris ? Je suis si heureuse. Et j'ai pu également lire ce bonheur partagé dans les yeux de Rayan, lorsqu'il s'est penché pour prendre dans ses bras notre mini-nous. Notre enfant. Minie Lennon-Skye Burberry. Un beau bébé, comme l'a dit la sage-femme ; une jolie tête ronde, des joues qui donnent envie de les serrer et de les embrasser, de grands yeux. Un véritable cadeau. Vivement que l'on puisse regagner la maison et que je commence enfin à pouponner cette merveille. »

« Je n'arrive pas à croire que mon petit bébé vient de souffler ses trois bougies. Je ne l'ai pas vu grandir. Le temps passe-t-il si vite ? Où alors est ce moi qui ne passe pas assez de temps avec elle, trop occupé par mon travail ? Aussi, il faut dire que diriger la société de luxe qu'est l'empire Burberryi n'est pas une mince affaire. Je suis toujours débordé, pas une minute à moi. Hériter de cette société est un immense honneur, je ne peux décemment pas décevoir mon ancêtre et fondateur Thomas Burberry, même si je dois délaisser ma famille, un peu. Cependant, je m'assure que ni ma femme, ni ma fille ne manquent de rien. Ainsi, je pense que notre villa au centre de Liverpool dans laquelle nous vivons est suffisamment immense et luxueuse pour leur permettre tout le confort possible. Chacun de leurs désirs est comblé ; avec dernièrement le yatch privé acheté pour Callie. Callie et moi, voilà huit ans de mariage. Nous nous sommes rencontré à l'âge de vingt-deux ans, alors qu'elle était venue en Angleterre pour des vacances, et ça a été le coup de foudre immédiat. Je m'en rappelle comme hier. Je lui ai fais ma demande dix mois après et nous nous sommes mariés, après que nos familles respectives aient approuvé. Étant tous les deux fortunés et provenant de familles placé haut dans la société, notre mariage a été très bien vu. Puis, Lennon-Skye est née une année plus tard et nous a comblé d'autant plus. Je pense que tout va parfaitement bien et j'ai acheté évidemment tous les cadeaux souhaité par ma petite princesse, allant de la poupée barbie, à l'ordinateur portable. Je l'aime inconditionnellement. »

« Minie est déjà une petite fille turbulente. En classe, elle ne peut pas tenir deux minutes assise, où passer du temps sur un texte à faire de la lecture comme ses autres camarades. Il faut toujours que ça bouge, que ça courre, que ça crie. Sans compter qu'elle s'amuse à tirer les cheveux des fillettes et baisser le pantalon des garçons. Je l'ai grondé plusieurs fois à cause de cela, et à chaque fois, elle se met à faire une crise tout en pleurant violemment. Je pense que ses parents ne sont pas assez sévères avec elle voire pas du tout. Lorsque j'ai convié sa mère, Mme Callie pour lui expliquer ces petits incidents, elle m'a presque réprimandée et surtout m'a averti de ne plus jamais gronder sa fille parce que ce n'était encore qu'une enfant de six ans et que l'entrée au cp avait dû la désorienter. Je ne pense pas tellement que ce soit ça, mais bon. Surtout qu'à côté, elle a un esprit vif et intelligent. Elle assimile rapidement ce qu'on lui apprend, et ceci est remarquable, malgré son comportement fâcheux. »

« A Liverpool, Minie, tout le monde la connait, étant donné que tout le monde connait la famille Burberry, qui possède la marque de luxe du même nom. On s'est retrouvé dans la même classe au collège, et déjà à ce moment, elle avait son caractère bien à elle. Même si la plupart d'entre nous la détestait, en réalité, on mourrait tous d'envie d'être sa copine, parce qu'elle avait les plus beaux stylos, les plus beaux cahiers, les plus beaux vêtements. Elle venait à l'école dans une immense voiture noire, classe, mais peu de gens la supportaient. Elle avait toujours cet air hautain, qui vous dévisage de la tête aux pieds et elle se permettait de critiquer à tout-va. Superficielle aussi. Je me suis toujours dis qu'elle souffrait d'un complexe de supériorité. En plus de ça, elle était arrogante, prétentieuse et égoïste ; même quand on lui demandait simplement sa gomme, on se trouvait face à un refus total. elle ne prêtait rien. En même temps, elle n'a jamais eu à le faire, étant fille unique, et obtenant tout ce qu'elle souhaitait. Et en classe, c'était terrible ; elle répondait sans cesse aux professeurs, adorait foutre le bordel... Bref, une horreur. »

« J'ai eu la chance de l'aborder à la soirée organisée sur la plage après l'obtention de notre diplôme de collège. Ses amis étaient clairement choisi selon leur classe sociale, et à eux tous, ils formaient leur groupe de riches, qui méprisaient tous les autres. C'est vrai que ses potes à elle, c'était de vrais connards, ils y allaient franco mais Lennon, je pense que c'était impossible de la haïr complètement. Elle avait ce truc qui la rendait attachante, adorable, elle avait un rire communicatif. C'est vrai qu'elle se la croit, mais elle n'a pas un cœur de pierre. La preuve c'est quand je lui ai raconté mes problèmes avec mon père, elle est aussitôt venue m'encercler de ses deux bras, m'a regardé avec un regard doux et m'a dit que tout allait s'arranger sûrement avant de me donner un bisou sur la joue. J'ai dû afficher une expression choquée, vu qu'elle a éclaté de rire. Elle était belle Minie ; elle avait de longs cheveux blonds, une silhouette svelte, un maquillage naturel. Et ses lèvres, à croquer. Et elle était à la fois ce mélange d'hyper féminité et de masculinité ; elle pouvait jouer au basket sans que ce soit repoussant, par exemple. Elle avait des gestes délicats mais fermes, elle se détachait du lot. Je l'aimais ouais, mais jamais je n'aurais proposé de sortir ; la réponse était évidente. »

« Minie et moi, on a grandi ensemble, et je la considère comme ma sœur. Nous avons fréquenté les mêmes écoles privées et provenons toutes deux de familles plus qu'aisées. Le lycée restera notre meilleur souvenir. La seconde surtout, la classe de toutes les découvertes. Ainsi ensemble nous avons commencé à sortir tard, à prendre goût aux fêtes arrosées, à l'alcool, aux cigarettes, Gauloises surtout, à la drogue, aux mecs. Le temps parfait. A l'école, on agissait comme des rebelles, mais on réussissait à garder nos notes intactes. Je passais le plus clair de mon temps dans la villa de Lennon. Elle a la mère la plus cool du monde, qui l'autorise à presque tout, ayant toujours une coupe de champagne à la main, invitée aux meilleures soirées de la jet-set. Son père, par contre, est souvent absent, mais envoie tout le temps des cadeaux. Minie c'est un peu la gosse ultra-chouchoutée par excellence. Mais c'est ma meilleure copine, je l'aime. Avec les mecs, c'est surtout du flirt, quelques aventures d'une nuit quand on est trop bourrée, et surtout pas de relations sérieuses. De plus, on pratique le piano et la guitare ensemble depuis des années, et notre passe-temps favori est le surf et le shopping. »

« Minie vient d'obtenir son diplôme de lycée avec mention très bien. On est tous très fiers d'elle. L'autre jour, elle m'a dit ; " papi, je veux aller étudier le stylisme à Montsimpa, et reprendre la société plus tard. " Minie elle a toujours été une gamine déterminée, qui sait ce qu'elle veut. Elle me ressemble sur beaucoup de points. Alors, on a décidé de l'envoyer là-bas, tout en prenant soin de vérifier que tout se passe correctement. Je n'ai aucune peur de la savoir seule aux États-Unis, car je sais qu'elle est très débrouillarde, et qu'elle réussira. Puis même si elle a un souci, elle reprend l'avion et rentre à Liverpool. Elle m'a montré ses dessins une fois : épatant. Elle a une idée précise de vêtements qu'elle aimerait lancer dans un futur proche, et a la main souple. Je suis fier qu'elle soit ma petite-fille et la future relève de Burberry. »

Alexander Armani, grand-père.

____

Minie ne démarre jamais sa journée sans un Caffè Latte de chez Starbucks et une cigarette. Tous les matins, elle s'y rend pour en déguster un et en fumer une, puis continue sa journée. Sans ça, elle peut être de mauvaise humeur. Question d'habitude quoi Ҩ Impulsive, Lennon-Skye peut se mettre brusquement à faire quelque chose d'inattendu, à laquelle elle n'avait elle-même pas réfléchi. Son entourage ne s'y est jamais vraiment habitué, car c'est toujours très surprenant de la voir exécuter un geste qu'elle n'aurait jamais osé quelques secondes plus tôt. Ҩ Très possessive, la blonde ne supporte pas de partager ce qui est à elle. Surtout ses amis et son amoureux, quand elle en a un. Elle déteste les voir s'amuser avec quelqu'un d'autre qu'elle, et cela vire rapidement à une jalousie étouffante. Consciente de cela, elle ne peut cependant pas se contrôler. Égoïste aussi, elle n'a jamais eu besoin de partager quoi que ce soit, ayant eu absolument tout pour elle. On peut de ce fait dire que ce n'est pas la générosité incarnée. (a) Ҩ Minie est une férue de mode. Les vêtements, c'est toute sa vie. C'est naturellement pour cette raison qu'elle a décidé d'étudier le stylisme à l'université. Anna Wintour son idole, Vogue son magazine culte. Dès qu'elle entre dans une boutique, impossible d'en sortir sans avoir acheté quelque chose. Une vraie accro. D'autant que provenant d'une famille de styliste, elle a baigné dans ce milieu toute sa vie. Ҩ Un caractère de chien que possède Minie ; elle ne peut s'empêcher de râler pour tout. Malgré ses airs de garce superficielle et immature (qu'elle est), la blonde est tout amour. Elle adore câliner, faire des démonstrations d'amour aux gens qu'elle aime. Ҩ cela fait deux ans environ qu'elle se trouve à Montsimpa, principalement à cause de ses études. Ҩ elle a du mal à s'engager dans une relation amoureuse, rapidement ennuyée par la routine, et préfère de ce fait les courtes relations, où celles d'une nuit. Quoique, les relations d'une nuit ne l'intéressent pas tellement non plus, trouvant cela trop facile. Elle préfère jouer la carte de l'aguicheuse et faire languir. Ҩ il y a deux objets duquel il est impossible qu'elle se sépare ; son blackberry et son ipod touch. Lorsqu'elle n'écoute pas de musique dans la journée, tout va de travers. Elle a toujours besoin de les sortir près d'elle. Ҩ bien qu'en apparence, elle fait plutôt froide ; en réalité Lennon c'est une crème. Enfin, pour ceux qu'elle aime, évidemment. (a)