Décidément, je ne sais vraiment plus ce qu'il me prend. J'ai dû mal à me reconnaître et si j'avais encore bu quelques verres de plus, on aurait eu du mal à me faire croire que c'était moi qui agissait de cette façon. Mais voilà, depuis que Pepper est revenue, je ne suis plus dans mon état normal. J'ai l'impression d'être redevenue la larve qu'elle a laissé derrière elle, cette petite chose sans vie qui passait ses journées à la fenêtre, à attendre son retour. Quelle vision pathétique. Comme si le scénario continuait de se répéter inlassablement, comme si une fois n'était pas suffisant. Maintenant qu'elle est revenue de son grand voyage, on me l'enlève encore. Septime me l'enlève encore, ou qui qu'il soit, après tout. La seule chose à laquelle je peux penser c'est eux deux, dans les bras l'un de l'autre. Qu'est-ce qu'ils peuvent bien faire d'autre ensemble ? Et tandis qu'un tas d'images plus affreuses les unes que les autres défilent dans mon imagination très certainement un peu trop excentrique, je m'éloigne du groupe que je viens de laisser, je cherche à trouver la sortie le plus rapidement possible. Comme si une fois tous les problèmes causés à l'intérieur de ce bâtiment y resteraient cloîtrés pour toujours. Peu importe qu'il soit prétendu gay, moi, j'ai beaucoup de mal à y croire. Parce que ma Pepper est beaucoup de choses, mais elle ne rend pas les hommes gays. J'ai du mal à trouver la sortie. J'ai l'impression de tourner en rond. Ne suis-je pas déjà passé devant cette porte ? Ce long couloir me semble interminable. Pourtant la sortie semblait bien en évidence, dans la salle, et repasser par-là me semble une option trop risquée. Et si j'ai réussi à me perdre dans un gymnase, je n'ai pas réussi à semer Pepper qui tente plus ou moins de me rattraper. Je ne veux pas lui parler, pas maintenant en tout cas. Mais la possibilité de rentrer seul, dans le froid, à pieds qui plus est ne me tente pas tellement non plus. Fatigué, je soupire avant de me laisser glisser contre un mur, très certainement celui qui mène jusqu'aux toilettes. Au son des pas de Pepper qui raisonnent, je sais qu'elle est tout près, qu'elle apparaîtra dans l'allée d'une minute à l'autre. Je n'ai plus le choix, maintenant, la confrontation est là. Elle grogne quelque chose que j'ai du mal à discerner puis s'approche finalement de moi. « Qu'est-ce que tu veux, Pepper ? » Je n'avais pas l'intention de paraître aussi sec, j'espère qu'elle ne relèvera pas. Mais c'est mal la connaître, je le sais bien. Je sais bien qu'elle ne s'en ira pas avant d'avoir eu ce qu'elle voulait. Je ferme les yeux un instant, posant la tête contre le mur. Tout ce que je veux moi, c'est que ce fichu mal de tête aille ailleurs.

Bien sûr que je m’en voulais, je m’en voulais d’avoir été assez idiote pour venir accompagnée alors que Snoopy pouvait venir. Mais si je lui courais après, ce n’était pas pour apaiser ma conscience, c’était pour éviter que Snoopy me déteste. Je ne pouvais pas vivre en sachant qu’il m’en voulait. A se demander comment j’avais pu vivre ces deux dernières années. Je suppose qu’on oublie ce qu’on ressent lorsqu’on est loin de la personne. Mais maintenant que je revivais avec Snoopy, comment pouvais-je ignorer ce malaise que je ressentais ? Refouler ce que je ressentais m’était devenu impossible, c’était ainsi. Je suivais la trace de Snoopy, le trouvant assis contre un mur. Les gens lui passent au-dessus mais il semble s’en ficher. « Tu pourrais répondre quand je t’appelle. » Je m’approche de lui. « Qu'est-ce que tu veux, Pepper ? » Le ton de sa voix me fit mal. Je n’avais jamais aimé me disputer avec lui et voir qu’il pouvait me faire autant de mal alors que nous n’étions plus ensemble me semblait étrange. Mais je fis comme si sa phrase ne voulait pas dire qu’il ne voulait pas me voir et je m’assis à côté de lui. « Il faut qu’on parle Snoopy, tu peux pas partir bouder dans ton coin sans rien dire. » Je regardais devant moi, évitant son regard. Je voulais parler mais les mots ne voulaient pas sortir. Pour qu’il me pardonne, je savais bien que je devais trouver les bons mots. « Je suis rentrée depuis pas longtemps, tu peux pas déjà me faire une scène parce que je viens avec un ami. » J’ignorais s’il avait cru à l’homosexualité de Septime mais mieux valait que je confirme. « Et si tu m’avais demandé de venir avec toi, je n’aurais pas eu besoin de trouver un autre cavalier. » La simplicité qui était de mise entre nous dans le passé me manquait, j’avais l’impression que chacun de nos gestes comptait maintenant, qu’il ne fallait pas de bourde. Et pourtant, j’avais été la première à la faire, comme une idiote.

« Tu pourrais répondre quand je t’appelle. » La dernière chose dont j'ai envie, c'est qu'elle me fasse la morale. Qu'elle s'asseoit tout court. Je ne veux pas d'une énième conversation, en tout cas pas maintenant. Tout ce dont j'ai envie, c'est de rester seul, ravaler mon humiliation, me rappeler combien je suis con. Je veux passer le reste de la soirée à m’apitoyer sur mon sort, à boire jusqu'à tout oublier, ne serait que jusqu'à demain. Mais pourtant elle ne fait rien de tout ça, non rien du tout. A la place, elle continue d'avancer, prend place à mes côtés. Je sais que nous y sommes enfin. La conversation que j'ai attendu depuis des mois, des années même. Et maintenant qu'elle semble à portée de main, je veux juste qu'elle s'en aille plus loin. Quand j'ai enfin la chance de tout savoir, je décide que je ne veux plus savoir. Que finalement, les réponses peuvent attendre. Parce qu'elles font sans doute trop mal, parce que j'en ai déjà bien assez fait pour ce soir. J'ai assez donné, aussi, je crois. Je ne suis pas sûr. J'estime que oui. « Il faut qu’on parle Snoopy, tu peux pas partir bouder dans ton coin sans rien dire. » Ses mots résonnent encore. Il faut qu'on parle. C'est comme suspendu dans l'air, pour nous rappeler que c'est loin d'être terminé. Comme s'ils disaient "ne soigne pas ton coeur tout de suite, il n'a pas encore fini de souffrir". Je sais qu'elle a raison. Je soupire, fatigué. Par quoi commencer ? Je n'ai pas à réfléchir longtemps, Pepper prend les devants. « Je suis rentrée depuis pas longtemps, tu peux pas déjà me faire une scène parce que je viens avec un ami. » « Un ami, Pepper ? Vraiment ? » Je réponds quasiment sans réfléchir, il faut dire aussi qu'elle a tendance à dédramatiser les choses. « Tu pourrais au moins faire l'effort de ne pas me prendre pour un con. Tu me dois bien ça. » Ma voix ne sonne pas comme un reproche, juste comme une constatation. Je veux pas créer une énième dispute, je connais juste un peu trop bien Pepper pour qu'elle ne soit venue qu'avec "un ami". « Et si tu m’avais demandé de venir avec toi, je n’aurais pas eu besoin de trouver un autre cavalier. » Encore une fois, elle a raison. Enfin, lui demander de m'accompagner aurait sans doute sonné faux, à ce stade de notre relation. Bien trop compliqué. En attendant, je peux juste remarquer à quel point j'ai encore merdé. « Je suis désolé » Je lâche simplement en tentant un regard vers elle. J'aurais envie de lui dire bien plus, tellement plus et pourtant, tout reste bloqué, comme pour m'empêcher de sortir une connerie de plus.

Tout se mélange. L'alcool ne fait vraiment pas bon ménage avec les décisions importantes, avec les conversations sérieuses. Et avec cette musique forte dans la pièce d'à côté, ça n'arrange rien. C'est vrai que ce n'est pas le meilleur endroit pour discuter. Pour digérer tout cet alcool non plus. Encore moins pour être assis dans le passage, avec les allers-retours incessants de toutes ces personnes qui se bousculent pour aller aux toilettes. C'est une sorte de rassemblement, ou quoi ? Fallait le dire si la fête se passait dans les toilettes, j'aurais apporté du PQ en guise de confettis. J'ai l'impression d'être à côté de la plaque, de tout manquer. Pepper, elle est enfin là, on parle réellement comme on aurait dû le faire depuis des mois déjà, des années. Et pourtant, à cause de mes conneries - et accessoirement celles de Nolan - je ne trouve pas les mots. Pendant tout ce temps où j'avais pu retourner la question dans tous les sens, aujourd'hui je ne trouvais plus rien à dire. Je me concentrais sur le moins important, sur ce qui n'allait définitivement pas régler nos problèmes. « Pourquoi ça ne marche pas Snoopy ? Crois-le ou non, je n’ai jamais arrêté de t’aimer. Mais plus le temps passe, plus je me dis que ça ne sert à rien. » C'était exactement la question que je me posais sans arrêt. Je baisse la tête, j'ai presque envie de rire de la situation. C'était étrange que ce soit elle qui me dise ça, elle qui avait eu ce qu'elle voulait, elle qui était partie dans une autre vie, elle qui était venue au bras d'un autre. Enfin, c'était passé tout ça, je devais arrêter de lui en vouloir. « Tu mérites bien mieux Snoopy. Je ne fais que te faire du mal et j’en suis désolée. » Je la regarde, longtemps, sans rien dire. Parce que je ne sais pas quoi dire. Et puis soudain, comme si je prêtais de nouveau attention à ce qui pouvait se passer autour, une autre musique démarre. Une chanson qui me met immédiatement de bien meilleure humeur. « Pepper, t'entends ? C'est la danse des canards ! » La danse des canards, c'est genre, ma chanson préférée de tous les temps. Je me lève en vitesse, attrape sa main pour qu'elle se lève avec moi. « Allez, lève-toi ! Allez viens, on va danser ! » On arrive tant bien que mal jusqu'à la piste de danse de l'autre côté du couloir, je crois que tout le monde vient de retomber en enfance. A mon tour, j'entraîne Pepper au milieu de la foule, je balance mes mains à l'image d'un canard. Et soudain, il n'y a plus rien, plus de problèmes, plus de rien à régler. Juste Pepper et moi, comme au bon vieux temps.

Une chose était sûre, je ne me serais jamais imaginée finir la soirée avec une discussion à cœur ouvert avec Snoopy. Assis tous les deux dans le couloir menant une toilette, la fête à côté de nous ne comptait plus. J’étais on ne peut plus sincère dans chacune de mes phrases. Je m’en voulais de lui faire du mal, je n’avais jamais remarqué à quel point je pouvais être égoïste. Je lui dis que je ne le méritais pas, appréhendant sa réponse. Je ne voulais pas qu’il tire un trait sur moi, qu’il m’efface de sa vie. Même s’il voulait que je parte, j’en serais bien incapable désormais. J’avais été une idiote, je l’avais toujours été. Je ne voulais que Snoopy, tout le reste avait été une erreur. Mais et si je ne pouvais pas l’avoir, et si ça ne marchait jamais ? Il avait le seul que j’avais jamais aimé, ç’avait toujours été le cas. Mais peut-être que m’éloigner de lui avant qu’on finisse par se détruire mutuellement était peut-être la meilleure solution. Il restait silencieux et son silence m’inquiétait plus qu’autre chose. Il ne devait même pas se rendre compte d’à quel point il me faisait souffrir. Soudain, il bouge et je relève la tête vers lui. « Pepper, t'entends ? C'est la danse des canards ! » Je ne peux m’empêcher de sourire. Il sait toujours comment dédramatiser. Il se lève et m’entraîne vers la piste de danse. J’éclate de rire en le voyant commencer à danser comme un canard. Je dois sûrement être la seule à penser ça mais il est vraiment séduisant quand il est comme ça. Il s’amuse comme il le fait toujours. Il est toujours là pour moi et je me surprends à penser que ça pourrait marcher. Je danse avec lui, le sourire aux lèvres alors que j’étais prête à pleurer deux minutes avant. Malgré tout, nous restons Snoopy et Pepper, les deux fous, qui savent comment s’amuser. Le sourire de Snoopy fait plaisir à voir. Je m’amuse comme une folle et, aux dernières notes de la chanson, je ne résiste pas. Je croise le regard de Snoopy et je cesse de danser. Je m’approche de lui et je l’embrasse. Comme si c’était naturel, comme si c’était la seule conclusion possible. Je passe mes bras autour de son cou, ne souhaitant me séparer de lui aucune raison. Sur la pointe des pieds, j’attends une réaction de sa part (juste qu’il se baisse pour que je ne chope pas un torticolis par exemple). Finalement, je m’écarte de ses lèvres, le regardant dans les yeux. « Tu es fou Snoopy, c’est sans doute ce que je préfère chez toi. »

La chanson se termine, et je ne me rappelle pas la dernière fois où je me suis autant amusé. Où j'ai vu Pepper autant s'amuser. J'ai l'impression que ça remonte à tellement longtemps, et qu'en même temps, on ne s'est jamais arrêté de rire comme ça. Pepper s'arrête soudainement, je ne la vois même pas s'approcher pour m'embrasser. Je ne réagi même pas, sans doute que je suis encore trop surpris pour pouvoir bouger, même simplement dire quelque chose. Je reste hébété, à la regarder quand visiblement elle attend quelque chose de ma part. Et puis j'ai peur que finalement tout ça ne soit jamais arrivé. Peut-être que je suis juste en train de rêver. Peut-être que c'est mon imagination qui me joue des tours. Peut-être que j'avais tellement envie que ça se produise, que mon esprit a finit par tout inventer. « Tu es fou Snoopy, c’est sans doute ce que je préfère chez toi. » Alors tant pis, je me jette à l'eau, je l'embrasse maladroitement. Vous savez, juste pour être sûr. Elle ne me repousse pas, c'est sûrement un bon signe. Et moi, je n'arrive plus à me détacher d'elle, je prends conscience qu'absolument tout chez elle m'avait manqué. Enfin, je crois que c'était sûrement les moments comme ça qui me manquaient le plus. Les moments où chacun prend conscience qu'on ne veut plus se disputer, où l'on préfère tout laisser tomber et reprendre la discussion plus tard. Aujourd'hui, moi aussi je prends la décision de tout reporter à demain. « Est-ce que tu veux rentrer ? » Mon front collé contre le sien, je garde son visage entre mes mains, le caressant doucement, faisant bien attention à ce qu'elle ne s'éloigne pas de moi. On pourrait très bien rester là, sur la piste à attendre que la soirée se termine si elle le voulait, pourtant j'avais l'impression d'étouffer au milieu de toutes ces personnes et j'avais envie qu'il ne reste plus qu'elle et moi.

La réponse tellement nulle

Je ne me souviens pas de quand je me suis sentie aussi bien. Snoopy est vraiment le seul à me faire sentir ainsi. Je ne vis vraiment que quand je suis avec lui. Et les moments où on s’amuse sont précieux. Ça me rappelle nos temps heureux. Et ça me donne envie de créer d’autres souvenirs. Je n’ose même pas imaginer qu’il puisse me repousser et refuser de m’embrasser. S’il faisait ça, il signerait mon arrêt de mort. Mais heureusement, il m’embrasse aussi. Je ne veux plus me séparer de lui, je ne veux que lui. Même si je ne le mérite pas, il ne semble pas penser pareil. Alors, je ne peux que l’aimer du mieux que je le fais. Notre dispute quelques minutes auparavant ne compte plus, ces deux années sans lui non plus. C’est juste nous. Ma dépendance incontrôlable à lui. Nos lèvres qui ne s’étaient pas effleurées depuis trop longtemps. Je prolonge au maximum le baiser, profitant de la magie du moment. Pour un peu, on se serait crus dans un film à l’eau de rose. Sauf que c’est bien plus compliqué que ça. « Est-ce que tu veux rentrer ? » Je souris, plongeant mon regard dans le sien. Être si proche de lui m’avait manqué. Je suis heureuse tout simplement. J’en avais presque oublié que nous étions en plein milieu d’une foule. Je dépose un doux baiser au coin de ses lèvres et j’attrape sa main pour qu’il me suive jusqu’à la sortie. Un peu d’intimité ne nous fera pas de mal. Il n’y a pas besoin de mots, juste ma main dans la sienne. Ce baiser a déjà tout dit. Malgré ma petite veste, je grelotte une fois dehors. Alors je me colle contre Snoopy, ce sourire niais ne quittant pas mes lèvres. Heureusement que nous ne vivons pas loin. On marche sans bruit dans la nuit jusqu’à arriver chez lui. Il ouvre la porte et je le suis à l’intérieur. Il a à peine le temps de fermer la porte derrière nous que je l’embrasse à nouveau. On est bien revenus pour ça non ? Je ne sais pas si les autres colocs sont là, je m’en fiche de toute façon. La chambre de Snoopy me suffit de toute façon. Je fais tomber ma veste au sol avant de sourire et de lui demande « Je suppose que je peux dormir dans ton lit simple ce soir ? » Ce qui est bien avec lui, c’est que je peux parler de tout à tout moment. Et oui, faire une plaisanterie alors que je l’embrasse fait partie des choses que je peux faire. La complicité qu’on appelle ça.

Je crois que jamais de toute ma vie, je ne suis rentré aussi vite chez moi. Elle m'avait tellement manqué que, maintenant que nous nous étions retrouvé, je ne pouvais plus la quitter. Elle me manquait tout le temps, même quand elle était là. Surtout quand elle était là, parce que je savais qu'au final, elle ne le serait peut-être plus pour bien longtemps. Et ça, je ne parvenais pas à me l'imaginer, c'était juste impossible. Je ne pouvais plus me l'imaginer en de hors de cet appartement, vivant sa vie, sans moi. Pepper était rentrée depuis quoi ? Une semaine, à peine et pourtant, j'aurais aimé qu'elle ne soit jamais partie. « Je suppose que je peux dormir dans ton lit simple ce soir ? » Le simple fait de parler ou bien de respirer était presque une torture parce qu'il nous fallait nous éloigner, mais très tôt, je fondis sur ses lèvres à nouveau. Avançant par la même occasion dans l'appartement, je constatais que Nolan n'avait pas profité de notre absence pour rentrer. Peut-être était-il toujours à la soirée avec Norah ? En tout cas, son absence n'aurait pas pu m'être plus indispensable qu’aujourd’hui. M'adossant contre une porte en bois de l'appartement, serrant Pepper toujours plus fort contre moi, j'ouvris la porte du coude pour tomber face à une chambre dans laquelle je ne pénétrais pas si souvent que ça. « Mon lit est trop petit alors... Tu crois que Nolan nous en voudra ? » Je doutais sincèrement de la réponse, et puis son lit, un lit double, grand et moelleux, je précise, serait toujours bien plus confortable que mon tout petit lit simple. Mais je ne voulais pas non plus passer la soirée à réfléchir sur la question. Tout ce qui me fallait pour l'instant, c'était l'approbation de Pepper.