Mes yeux se promenaient autour de nous, à la recherche de mon ami, notre ami, Kaidan. Cependant, je n’avais aucun espoir. Il serait débile de dire que je croyais à son possible retour ou à un signe de vie de sa part… Têtu comme il était, le jeune homme ne nous donnerait aucune nouvelle. Si sa disparition est volontaire, bien sûr… Un frisson parcourut mon échine à cette pensée alors que la blonde qui me servait de colocataire se décida à escalader une sorte d’usine. Malgré le fait que je sois dans cette ville depuis un peu plus d’un an, je n’avais jamais visité ce coin là. C’est donc avec un peu d’inquiétude que je suivis Shalimar, escaladant en quelques enjambés cette échelle oubliée. Heureusement pour moi, j’avais combattu la phobie du vide qui m’avait traumatisé plusieurs années en arrière, car de là où nous étions, nous dominions une bonne partie de la ville. Balançant mes jambes dans le vide tout en m’appuyant sur mes mains, j’adressai un léger sourire à Shalimar, que je voulais rassurant. Je suis sûr qu’on va pas tarder à le retrouver… L’air était plutôt chaud et le fait de mentir sur le fond de mes pensées ne m’aidait pas, j’avais la légère impression d’étouffer en repensant à mon ami. Mais si j’allais mal, pour ma colocataire cela devait être bien pire. C’est normal que je sois là, tu le mérites. Une jolie blonde au visage d’ange ne méritait pas d’aller mal. Et puis, je devais bien avouer que j’aimais être en compagnie de personnes plus ou moins triste, rien que pour avoir l’espoir de pouvoir me dire que c’est grâce à moi si dans le futur, leur avenir est meilleur.

En un instant, l’étau qui se resserrait autour de ma poitrine disparu, me laissant le loisir de respirer comme je le souhaitais. Depuis toujours, j’étais de nature stressé et le fait de savoir qu’un de mes amis proche ne donnait plus de nouvelles me faisait mal au cœur. Par chance, la légère brise qui circulait dans l’air me rassura, aussi étrange que cela puisse paraitre. J’observais le moindre geste de la belle avec un petit sourire dissimulé, une soudaine envie de rire s’était emparé de moi mais je l’ignorais, rapidement interrompu par la blondinette qui me demandait du feu. T’es une marrante toi… Tu sais très bien que j’en ai toujours sur moi. dis-je tout en fouillant ma poche activement pour finalement allumer nos deux cigarettes, portant la mienne à mes lèvres. Depuis le temps que j’arrêtais d’essayer, j’avais depuis bien longtemps abandonné l’idée. Je tirai sur ma source de plaisir du moment, tout en écoutant les paroles de la demoiselle. Elle me gênait presque. D’habitude, c’était plutôt à Kaidan qu’on confiait ses pensées, pas à moi, je n’étais pas habitué. Ne dis pas n’importe quoi, tu n’es pas seule… Et ne pense pas qu’au chose nagative, je suis sûr que t’as vécu de belle chose ici. Il est clair que contrairement à moi, elle a fuit un passé pour finalement le retrouver ici, en pire. Mon passé ne risquait pas de me rattraper. J’aimais bien pouvoir parler avec elle sans qu’elle me saoule avec un quelconque test ou sur ma violence débordante. En fait, c’était tout simplement dû au fait qu’elle n’était pas au courant de cette partie de moi et ça me plaisait. Je connaissais plus de chose sur elle que inversement, c’est peut-être pourquoi je ne fus pas étonné d’en arriver à une partie questionnaire.

Un rire s’était échappé d’entre mes lèvres alors que je passais distraitement une main à l’arrière de mon crâne. Je sais pas où t’as entendu ça mais c’est faux… C’est juste que je préfère faire craquer les femmes plutôt que l’inverse. Et je ne suis pas difficile, j’ai juste quelques critères que j’aime… marmonnai-je en faisant une petite moue. Je détestais qu’on me critique sur ma façon de draguer ou de choisir mes conquêtes. Je penchais légèrement la tête, jusqu’à être contre celle de la demoiselle, mon regard se perdant sur la vue de la ville. Juste… Tu comptes partir d’ici ? Enfin, tout plaquer à nouveau, je veux dire ? On pouvait parfaitement voir une petite goutte de déception dans ma voix alors que je passais mon bras autour de sa taille. Pas mal de personne aurait trouver ce geste déplacé mais j’avais simplement envie de lui donner mon attention entièrement ce soir, en plus de mon affection. Et puis, ce n’était pas comme si je lui avais sauté dessus pour la déshabiller, même si c’était tout à fait le genre de chose que l’on me savait capable de faire.

Désolé pour la longueur, pas fais exprès