Le jeu du chat et de la souris. Il est arrivé en début d'année, au mois de janvier. Il est celui qui a fait trembler tout le monde quand il a racheté le magazine. Nous avions tous eu peur qu'il fasse un grand ménage! Finalement, il était arrivé tôt le matin. À l'heure ou moi-même je suis seule au bureau. Non pas que je sois un bourreau de travail. Disons seulement que ma situation familiale est tendue. Je pars tôt, je rentre tard. Je ne supporte plus d'être près de celui qui m'a trompé. Donc le nouveau patron était arrivé. Montre dernier cri et costume cintré. Il avait passé la tête à mon bureau, moi polie, je m'étais levée pour lui serrer la main. Vous voyez le genre de scène ou la fille à les cheveux qui volent et les yeux qui brillent ? C'est à peu près ce que j'ai ressentie. Moi qui avait rencontré mon mari à vingt-ans et n'avais jamais posée les yeux sur personne, je me trouvais émoustillé par un inconnu. Le boss en plus. Lui, était un homme très exigeant, toujours à relire les articles et à y trouver un petit détail qui ne va pas. C'était un homme de pouvoir et tout le monde s'affairait pour lui plaire. J'essayais moi aussi de sortir du lot. Tout le monde craignait pour sa place, de plus il avait ce côté un peu sarcastique qui fait que vous ne savez jamais ce qu'il pense réellement. Quand il vous dit que votre article est pas mal, cela veut-il dire qu'il est réellement pas mal ou bien tu peux retourner à ton bureau et y rester jusqu'à quatre heures du matin. Malgré mon "petit béguin", je restais à ma place. Je le regardais du coin de l'oeil, mais j'étais une femme fidèle. Impossible pour moi de me laisser tenter. Après plusieurs semaines de collaboration, je m'étais faite à la situation. Je le trouvais bel homme mais rien de plus. La situation avec mon mari dégénérait un peu plus. Un soir je restais tard au travail. Ma fille était chez ses grands-parents, mes parents et je devais finir un article sur Jusqu'à quel âge peut-on porter des sweat ? Reese, m'ont mari m'avait appelé et m'avait engueuler à propos d'un ami à moi que Charlotte avait appelée tonton. Il était persuadé que je le trompais à tout va, pour me venger. Les larmes roulèrent finalement sur mes joues et s'écrasèrent sur mes lèvres. J'essuyais mes larmes d'un revers de main. La colère en moins montait. Je ne pouvais plus le supporter, j'avais envie de partir et en même temps, difficile de partir quand on aime quelqu'un. J'entendis des bruits de pas derrière moi. Je me retournais vivement. Pardon je ne voulais pas. Il était là, devant moi, j'essayais de me ressaisir, je ne voulais pas que mon boss me vois pleurer. Lui aussi, si sûr de lui, arrogant et sarcastique d'habitude semblait gêné de me voir ainsi. Il n'y a pas de mal. Finalement il s'installa près de moi et nous parlâmes, longtemps, très longtemps. Il me faisait rire, il me comprenait et semblait réellement s'intéresser à ce que je pouvais ressentir. Il me raconta sa mésaventure avec sa femme et moi la mienne. On se comprenait et tout nous rassemblait. Ce qui devait arriver arriva, nous nous embrassâmes. Ses lèvres étaient douces, mais je pouvais ressentir la force de cet homme. Je me dégageais rapidement et me levais. Je, je vais ... y aller. Je le plantais là. Honteuse et heureuse à la fois. Moi qui faisais la leçon à mon mari depuis près d'un an je venais d'embrasser un autre homme. Je rentrais chez moi, montait immédiatement dans ma chambre et ne parlais de cet "accident" à personne. Le lendemain, il partait pour un mois à NY. Il m'avait laissé un mot sur mon bureau. Nous devons parler à mon retour. Pendant ces semaines, je ne pouvais le sortir de mon esprit. Et pourtant il m'était interdit de tomber amoureuse d'un autre.