Vous êtes des héros, tous. Des muffins pour vous remercier ? J’avais dit ça avec un grand sourire alors que j’étais gênée d’avoir mis le feu comme une débutante alors que je n’en étais pas à mon coup d’essai. Aucun ne bougeait, ils se regardaient comme pour savoir ce qu’il devait faire. Ils ne sont pas empoisonnés, rien n’a brulé quand je les aie fais et donc vous pouvez en prendre. Ils devaient me prendre pour une folle, après tout peut être que je l’étais à ce moment-là. Contre toute attente, l’un des pompier fit le premier pas et pris l’un des muffins puis ces collègues firent pareil et ils me vidèrent toutes ma panières de muffins. Ce premier pompier ? Nolhàan. A ce moment précis, je ne savais pas encore à quel point il allait compter pour moi, mais une chose est sûr c’est que je n’étais pas prête de l’oublier car il était mignon, qu’il avait eu confiance en moi pour prendre mes muffins et surtout, il avait un regard… impossible à décrire mais il ne s’agit pas d’un garçon que l’on peut facilement oublier. Ce garçon, Nolhàan je le revis quelques jours plus tard à ma pâtisserie, il semblait aussi surpris que moi. tiens mon sauveur. Je peux faire quelque chose pour vous ? et c’était partie. Il prit un café et comme je n’avais pas beaucoup de client, je pu aisément aller parler avec lui. Au départ il n’était pas très coopératif, il était un peu renfermé le problème avec moi, c’est qu’on ne le reste pas très longtemps. Et bien merci d’être passé et surtout il ne faut pas hésiter à repasser. Et.. oh. Tenez voilà mon numéro si jamais un jour vous voulez parler ou simplement mettre un peu de nouveauté dans votre vie, un petit coup de fil ça coûte rien. Mais attention ne vous méprenez pas, je vous drague pas. et j’étais repartie en cuisine, là où je me sentais si bien. Oui je parlais beaucoup, beaucoup trop à vrai dire mais il avait dû apprécier puisque contre toute attente je reçus son coup de fil et nous avons passé deux heures au téléphone. Puis on s’est vu et revu et une véritable amitié est né, je l’invitais à la maison et il a presque sympathisé avec Iwan ce qui était une avancée spectaculaire pour mon petit homme des cavernes comme j’aimais l’appeler. J’ai eu le droit à certaines crises de jalousie de la part d’Iwan parce que je passe beaucoup de temps avec Nolhàan mais que voulez-vous, je me sens bien avec lui, tout est simple et puis on s’entend à merveille si je n’étais pas avec Iwan pas de doute possible, il serait l’homme de ma vie ; mais Iwan est là et hors de question d’y penser, ce serait faire beaucoup trop d’histoire.

allo ? C’est moi. Ca va ? Oui oui et toi ? t’es sure ? Car d’habitude tu réponds toujours du premier coup quand on t’appelle et tu sembles toujours surexcitée et pas là. Oui oui ça va ne t’inquiète pas, je suis juste un peu fatigué et je crois que je commence à avoir un rhum et .. tu voulais quelque chose ? Je sens que tu me mens, passe chez moi. TOUT DE SUITE ! Et il avait raccroché. Le fait qu’il sache quand je mentais avait plutôt tendance à me faire peur car cela voulait dire qu’il me connaissait vraiment très bien et surtout si je n’arrivais pas à lui cacher que ça ne va pas par téléphone, en face ça risque d’être encore pire. En dix minutes à peine, je me retrouvais en face de chez lui, en me regardant dans mon rétroviseur je me fis peur avec mes yeux rougit. En deux secondes, je saisis mon sac pour en sortir mon anti cerne qui fait des miracles et un baume à lèvre avec effet bonne mine. Une fois prête avec une mine un peu près normal, je sortis avec mon sac et me dirigea vers chez lui et sonna après avoir hésité, il vint m’ouvrir la porte .. torse nu. Si je te dérange je peux repasser demain tu sais. Dit pas de bêtise tu ne me déranges pas je viens juste de sortir de la douche et je n’ai pas encore eu le temps de me rhabiller. Aller entre, fait comme chez toi. J’étais donc entré, non sans le regarder en détail discrètement pour pas qu’il ne le remarque pour aller m’assoir sur le canapé. Il vint s’assoir en face de moi et me dévisagea sérieusement ce qui avouons-le est assez gênant. Pourquoi tu me regardes comme ça ? J’avais raison. Comment ça ? Ola, il me faisait de plus en plus peur là. Ca va pas. Qu’est-ce qui te fait dire ça ? Ca fait cinq minutes que ta voiture est devant donc tu as hésité à rentrer, tu t’es remaquillé et tu as l’air super nerveuse. Ha , il avait donc remarqué, il était fort. Après un soupir, je mis ma tête entre mes mains avant de faire remonter mes mains dans mes cheveux. La scène de la maison me revint en mémoire et quelques larmes remontèrent sans que je ne puisse rien contrôler. Cela eut pour effet de le faire devenir anxieux à son tour puisqu’il changea de place pour se mettre à côté de moi. Tu sais que tu aurais fait un malheur en tant que psy. Ma réponse ne sembla pas lui suffire, il attendait la suite. En rentrant à la maison ce soir, j’ai trouvé Iwan avec son ex et dieu sait ce qu’ils ont fait à part s’embrasser. Oui dans ma tête je me demandais s’il n’y avait eu que ce baiser ou s’il y avait eu plus, cette question tournait sans arrêt dans ma tête depuis tout à l’heure et ça m’épuisait. J’essuyais d’un revers de la main une larme s’échappant de mes yeux et mon regard se reporta sur Nolhàan qui semblait bouillonné de l’intérieur. Du coup là je vais sûrement aller dormir dans l’arrière-boutique de la pâtisserie, je me sentais pas de rester à la maison après ça. Je vais le démolir. Et non tu vas rester là, je ne vais pas te laisser dormir dans ta boutique quand j’ai de la place chez moi Quoi ? Non tu ne vas rien faire du tout. Je ne l’avais jamais connu cet élan de violence mais ça ne m’étonnait guère il était protecteur et il supportait mal qu’on blesse quelqu’un qui lui était proche. Si je le croise je ne peux pas te promettre de rester calme. Je m’en voulais de lui en avoir parlé car cela pourrait tourner à la catastrophe si jamais les deux venaient à se battre à cause de moi. Arrête tu n’as pas de raison de prendre tout ça à cœur. Justement si. Je ne le comprenais pas, comme d’habitude je me voilais la face pour éviter de compliquer les choses. Qu’est-ce que tu veux dire par là. Ma voix était un peu tremblante car j’appréhendais la réponse, mon cœur était serrer et mon ventre … n’en parlons pas. ce n’est pas le bon moment pour en parler. Je vais aller préparer la chambre pour que tu ailles te reposer tu en as besoin. Je prendrais le sofa Il se leva et commença à partir. S’il pensait que j’allais le laisser filer comme ça il se mettait le doigt dans l’œil. Je me levais donc à mon tour puis le rattrapais par le bras pour le faire se retourner. Attends, tu peux pas faire ça. Qu’est-ce que tu voulais dire par là ? Il ferma les yeux pour pousser un soupir, je redoutais le pire et je ne contrôlais plus rien. Tu me plais ok. Je pense tenir à toi plus que comme une simple amie et le fait qu’on te fasse de la peine comme ça, ça me rend fou. Ce crétin ne mérite pas que tu te mettes dans tous ces états pour lui. Je buvais ses paroles sans rien dire, j’étais sous le choc et je n’arrivais pu à bouger. Je… Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il s’empara de mes lèvres dans un baiser passionné auquel bien entendu je répondis. Je sentais ces bras autour de ma taille et je me sentais bien, je mis mes mains dans son dos. Je perdais mes esprits et c’est avec le plus de volonté possible que mes mains glissèrent le long de son torse pour le repousser. Je suis désolée, je peux pas .. J’avais alors attrapé mon sac et j’avais fuis. Qu’est-ce qu’il m’avait pris ? J’avais perdue tous mes moyens dès que ses lèvres avaient frôlées les miennes et ce n’était pas bon car j’étais avec Iwan… Enfin pour le moment, bien que cela soit tendu entre nous. Depuis trois jours je vis dans ma boutique et je n’ai pour le moment ni vu Iwan, ni Nolhàan et je ne sais pas du tout comment cela va se passer et surtout pas ce que je vais faire.