l'orage, parfaite métaphore de nos retrouvailles un peu. (quentin)
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l'orage, parfaite métaphore de nos retrouvailles un peu. (quentin)

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MessageSujet: l'orage, parfaite métaphore de nos retrouvailles un peu. (quentin) l'orage, parfaite métaphore de nos retrouvailles un peu. (quentin) EmptyLun 25 Juin - 12:32


l'orage, parfaite métaphore de nos retrouvailles un peu. (quentin) 336507lucyguotumblr1
CAN YOU REMEMBER US ?
comme si tu pouvais te pointer, comme ça, comme la fleur que tu es, comme si de rien n'était, et foutre le bordel une fois de plus.

Les éclairs strient le paysage, frappant le jardin d'immeubles qui s'étend indifféremment au pied du monde, grouillant de tous ces gens aux destins épars se dépêchant de rejoindre leur bureau. Le type avec lequel je suis venue parler affaires pour une expo me congédie à travers son sourire intéressé, et j'file dans le couloir jusqu'aux grandes portes métalliques de l'ascenseur. Dehors, c'est genre l'apocalypse. Le vent déchire les branches éperdues qui s'offrent à ses bourrasques, le ciel se zèbre encore d'un argent menaçant, et les oreilles accusent un grondement crescendo qui devient même assez impressionnant. Le doigt reste suspendu une seconde au dessus du bouton. J'me dis, et si y'avait une coupure de courant ? C'est p'tetre pas bien prudent d'aller me coller dans une cabine de deux mètres sur deux suspendue à une hauteur vertigineuse d'au moins dix étages, pas vrai ?

Les portes s'ouvrent et me baignent de leur lumière dans le gris du jour d'orage. J'hésite, mais finalement, j'entre. Ca arrive que dans les films, après tout, de s'retrouver coincer dans l'ascenseur ; il doit bien y'avoir un groupe électrogène ou un truc du genre en cas d'urgence, au pire, non ? Je souris. Au pire, c'est jamais qu'un défi lancé à moi-même, voir si le destin existe ou si c'est que pour les faibles incapables de donner une ligne directrice à leur vie eux-mêmes.

J'enfonce le bouton rez-de-chaussée à l'instant où le tonnerre explose plus fort encore derrière les vitres qui tremblent très nettement, suit des yeux les portes qui se ferment avec une pointe de regret dans les poumons. La silhouette qui se glisse in extremis dans l'ascenseur me tire de mes pensées - chouette, je suis pas la seule à faire encore confiance aux ascenseurs, ahah - jusqu'à ce que je réalise de qui il s'agit. Une secousse ébranle la cabine qui entame sa descente. J'ai à peine le temps de demander : « Q... Quentin ? » que le cri de l'orage nous perce les tympans, faisant vaciller les lumières qui finissent par s'éteindre, nous plongeant dans un noir profond, tandis qu'un blocage sec sous nos pieds nous indique que le destin nous a finalement rattrapés.

Putain. Me voilà enfermée dans un ascenseur pendant légèrement au dessus d'un vide abyssal d'une dizaine d'étages, à y voir à peu près autant qu'un aveugle, tandis que ma seule compagnie n'est autre que cet ex lâché du jour au lendemain et que je suis venue retrouver justement, après avoir réalisé que je l'avais vraiment fait souffrir, et décidé que j'étais prête à lui offrir enfin ce que j'ai déjà été incapable de lui donner. Super, pour une première rencontre après plus d'un an de black out, non ? La prochaine fois, je prends les escaliers.


bann@tumblr (lucyguo)
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MessageSujet: Re: l'orage, parfaite métaphore de nos retrouvailles un peu. (quentin) l'orage, parfaite métaphore de nos retrouvailles un peu. (quentin) EmptyMer 27 Juin - 19:45



when the past catches up you


Je tremble comme une feuille. J'ai ici l'occasion de quitter mes jobs de merde pour faire ce que je veux depuis plusieurs années maintenant. Faire le gigolo devant un appareil photo. C'est mon but professionnel et j'avoue y mettre toute mon énergie pour y parvenir. Aujourd'hui, un important RDV m'attend, et ça me stresse à balle. Je suis quelqu'un de confiant, beau parleur, mais je ne cache pas que parfois, je suis envahi par une peur qui me paralyse et me bloque. J'espère juste que pour aujourd'hui, cette peur va se faire discrète. J'arrive sur le lieu du RDV et une heure plus tard, je ressors confiant. J'ai réussi à garder mon sang froid et la représentante de l'agence avait l'air satisfaite. Du coup je suis rassuré et la pression redescend. Je vais pouvoir me détendre en savourant une bonne petite bière. Mais je fus tellement focalisé sur mon RDV que je n'avais pas fais attention au temps qui se dégrade. Quand j'ai quitté mon appartement, j'avais affaire à quelques nuages gris. Maintenant, c'est à un orage assourdissant et des bourrasques de vent à en faire trembler les murs. Effrayant. Je décide tout de même de prendre l'ascenseur. Je suis flemmard, donc les escaliers, très peu pour moi. Alors que je vois les portes de celui-ci se refermer, je me précipite vers celles-ci et parviens de justesse à pénétrer dans la petite cabine. Dans la précipitation, je n'ai même pas vu le visage de la jeune demoiselle qui s'y trouvait déjà. Mais elle semble me connaître, car juste avant que les lumières ne s'éteignent à cause de l'orage, celle-ci avait bafouillé mon prénom. Plutôt agacé par cette panne que, intrigué par la demoiselle, je jure un .. « fais chier ! ». J'avoue, ça m'agace de me retrouver coincer dans un endroit aussi étroit. Puis je réalise que la personne se trouvant à mes côtés, me connaît. D'un coup la curiosité me pique, car sa voix m'est familière mais je n'arrive pas à mettre un visage dessus. « ... on se connaît ? Enfin je veux ... dire quelle merde, cet orage, je vous jure .. vous avez du réseau ? ».

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MessageSujet: Re: l'orage, parfaite métaphore de nos retrouvailles un peu. (quentin) l'orage, parfaite métaphore de nos retrouvailles un peu. (quentin) EmptySam 30 Juin - 15:00


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CAN YOU REMEMBER US ?
comme si tu pouvais te pointer, comme ça, comme la fleur que tu es, comme si de rien n'était, et foutre le bordel une fois de plus.

J'ai à peine eu le temps de le voir. L'écume de ses cheveux bruns, la parfaite plastique de traits qui font sûrement tourner la tête des filles, le tracé d'une silhouette plus assurée et solide encore que celle que j'ai connue... Tout ça en l'espace d'une seconde, avant que le black out n'emmène son image, non sans décalquer dans pensées engourdies celui qu'il est devenu.

Lui, il m'a pas vue. Je l'entends maugréer tout près, imaginant sans peine le renfrognement de ses traits sous le coup de la mauvaise surprise, le pli des sourcils, percevant les jurons qui glissent sur ses lèvres. Il m'a pas vue, pas reconnue. Je me demande s'il a même entendu mon bafouillement timide, je me demande s'il se rappelle. Un pincement dans le cœur. Le jour où on s'est retrouvés, le jour où je suis partie. Et, entre, ces quelques mois d'un bonheur fragile qu'on n'ose pas brusquer, cercler dans les mots, rentrer dans cette case qu'on attribue aux gens qui s'aiment pour qu'ils soient absolument un "couple." Ces quelques mois suspendus qui durèrent l'éternité, quand bien même son regard s'accrochait aux indices qui laissaient deviner, peut-être, le tracé d'un chemin pour rentrer dans la case. Et puis la coupure, soudaine, brusque. Impitoyable. On n'enferme pas dans une cage un oiseau qui n'a que sa liberté, quand bien même elle est dorée. Alors, oui, j'ai eu peur. Peur que ça soit trop sérieux, qu'il me demande de m'enchaîner à lui, de m'engager plus avant.

Et puis, un jour, j'ai ouvert les yeux. Les regrets m'ont mangé le cœur. Je voulais le revoir, ne serait-ce que pour qu'il sache que jamais il ne m'a laissée indifférente, et que le quitter n'a pas été sans me blesser moi-même. Rien que pour lui demander pardon, à défaut sûrement de pouvoir recréer le bonheur de ces mois suspendus dans le temps, car on entre pas comme ça dans la vie de ceux qu'on a fait souffrir, on ne peut rêver à une bulle qui a crevé, lamentablement, par notre propre faute.

« ... on se connaît ? Enfin je veux... dire quelle merde, cet orage, je vous jure... vous avez du réseau ? » Lui répondre comme s'il était un étranger ? Et quand la lumière se rallumera, que dira t-il en me découvrant moi, l'imposture, la rature qu'il pensait effacée sur la page qu'enfin il a tournée... Hagarde, le cœur serré par l'oppression de la dangereuse obscurité, je chope mon téléphone et, prenant soin d'en cacher suffisamment la lumière, je vérifie le réseau. « Non, pas la moindre barre... Aah, quelle poisse, y'a deux minutes je pouvais téléphoner. » Je tâtonne contre la paroi de l'ascenseur, jusqu'à que je rencontre les boutons du bout des doigts. « Y'a pas un bouton appel d'urgence ou truc dans le genre ? »

T'as pensé à tout, pas vrai, Celsia ? Tout sauf... sauf ta voix. Il va bien finir par la reconnaître, non ?


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MessageSujet: Re: l'orage, parfaite métaphore de nos retrouvailles un peu. (quentin) l'orage, parfaite métaphore de nos retrouvailles un peu. (quentin) EmptyMar 10 Juil - 14:57



when the past catches up you


Quelle merde. Se retrouver coincer dans un ascenseur, génial. Heureusement pour moi, je ne suis pas claustrophobe. Soudain j'espère que la demoiselle à mes côtés ne l'est pas également, pas envie de jouer les infirmiers ou de passer les prochaines minutes à l'a rassurer. Je vérifie plusieurs fois mon portable, espérant qu'une ou deux barres s'affichent, mais rien. Toujours aucun réseau. Je suis agacé, tellement que je ne prête quasi pas attention à la jeune femme coincée avec moi. En entrant, je n'ai pas vu son visage et ça m'importe peu. La seule chose qui me préoccupe en cet instant c'est, comment sortir d'ici le plus rapidement possible. Passer une nuit dans un ascenseur, au passage assez étroit, ne me tente guère. Après lui avoir demandé si elle, avait du réseau, je suis perturbé par sa voix. Elle est familière mais d'un autre côté j'ai l'esprit tellement brouillé, que je n'arrive pas à mettre un visage dessus. Ou du moins, je ne cherche pas. Je détourne mon attention de cette douce voix, car même si elle me dit quelque chose ça ne va pas nous sortir d'ici. Je décide donc de reporter cette attention sur cette soudaine panne. « Normalement il devrait en avoir un ! ». Je décide de partir à la recherche de celui-ci. Tentant à mon tour de chercher les boutons de l'ascenseur, je frôle malencontreusement ses doigts. « Pardon .. » . Je m'excuse car à mon contact elle les enleva. Je ne comprends pas totalement son geste, je ne l'ai pas violé, mais soit, je continue de tâtonner les boutons pour chercher celui qui est censé servir lorsque ce genre de situation arrive. Finalement j'appuie sur un, et une sonnerie retenti. Un homme, sûrement âgé par sa faible voix, nous répond. Soulagé, je prends les devant en lui expliquant la situation. Sa réponse ; « Désolé jeunes gens, vous allez devoir rester une bonne heure, les secours sont coincés en ville. ». La bonne blague. Je m'apprête à lui répondre, mais il raccroche. Je suis sur les nerfs et ça se sent. Un coup part et je tape sur une des parois de cette cage. Une façon de me calmer. Je me souviens enfin que je ne suis pas seul, du coup je m'excuse à nouveau. « Désolé je .. ça fait chier ! »



(désolée du retard, vraiment l'orage, parfaite métaphore de nos retrouvailles un peu. (quentin) 1642801012 )
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