En général je noie mon chagrin dans l'alcool ou plutôt mon inexistence récente. Se foutre à poil dans la rue ça me vaut la une de la presse à scandale mais je suis pas plus heureux pour autant. Le célébrité passe aussi vite que le temps. Faut dire aussi que je cherche pas à reconquérir le coeur de mes lecteurs et lectrices. Je suis bien comme ça, c'est sympa de pas devoir trop réfléchir et de faire n'importe quoi quand on a les moyens. Néanmoins, l'argent aussi ça s'écoule, et rapidement, trop rapidement. Me voilà dans la merde jusqu'au coup mais je m'en fou. Qu'est ce que j'ai encore ? Rien alors l'alcool fait figure de compagnie. Au moins, il est toujours au rendez-vous, il ne risque pas de vous tromper ni de vous décevoir. En plus bourré tu te lâches et t'oses plus. C'est marrant comme les choses semblent faciles quand on est sous l'emprise de l'alcool. J'aime cette boisson diabolique. C'est une addiction mais je m'en fous, je me fous de tout. Ma vie se résume à faire des conneries et à emmerder les gens mais c'est peut-être mieux comme ça. Je me dirige vers ce bar, j'attends personne, je suis en habillé à la va te faire foutre et j'ai passé ma main dans mes cheveux ce matin. Je marche tranquille, pépère avec mes lunettes de soleil. Je fixe les gens et je les insulte mentalement. J'ai besoin de m'hydrater avant de parler. J'entre chez Hogan, je m'assieds au bar et je demande un whisky. Je le bois d'une traite puis j'en commande un autre. C'est alors que Poppy entre dans le bar, je souris, elle qui fait genre je me la pète et je suis une bombe. Quand je pense que c'est moi qui la met dans un état pareil, je ne peux m'empêcher de jubiler. « Madame boit maintenant ? ». Le bonjour n'est plus de rigueur avec elle. Je souris ironiquement et reporte mon attention sur mon deuxième verre de whisky qui vient de m'être servi.