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intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes.

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MessageSujet: intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes. intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes. EmptyDim 24 Juin - 20:01

malwyn; wait for me, will you be, be the one ?
J'ai pris l'habitude d'appeler les jours comme aujourd'hui différemment. Pas parce que la météo est bonne à pleurer, pas non plus parce que c'est encore un de ces jours où je fais tout de travers. Ce sont les jours de Marilou. Les jours où elle est là, juste à côté de moi, les jours où je n'ai pas à angoisser en me demandant si elle risque de faire la gueule et de me jeter les objets à la gueule parce qu'elle est dans sa mauvaise période du mois ou je ne sais quoi. Les jours de Marilou sont par définition bien meilleurs que tous les autres. Meilleur que le dimanche matin, meilleur que le jour des pancakes. Et pendant un instant, j'arrive à croire qu'il n'existe plus rien d'autre, qu'on est toujours ces gamins perchés dans cet arbre. Je ne pense pas à ce qui a changé, ni à ce pourquoi Marilou n'est plus la gentille petite fille timide qui a bercé mon enfance mais la jeune femme cinglante qu'on ne voudrait pas faire chier. Alors oui, aujourd'hui est un bon jour. Parce qu'on est là, tous les deux, posés dans l'herbe près du kiosque. Il n'y a même pas besoin de mots, le silence lui, on dit bien plus. Et on reste là, seuls au milieu de tous, quand tout s'apprête à dégringoler autour de nous. Comme la pluie, par exemple, qui menaçait déjà depuis la veille et qui s'abat finalement sur la ville en trombes, ravageant tout sur son passage. Et moi, je peux pas m'empêcher de penser combien elle est belle, sous la pluie battante. Elle a tellement changé que je reconnais difficilement la petite fille bizarre suspendue à son arbre. Elle est toujours aussi barrée, ça, c'est certain. Mais c'est bien la seule chose qui la relie encore aux souvenirs qu'il me reste d'elle. Et puis quand ça devrait faire fuir tout le monde, parce que voilà, nos fringues sont trempés, les gouttes d'eau nous glacent le sang, l'herbe devient boueuse, on rit. On rit, parce que c'est trop tard, parce qu'il n'y a plus rien à faire jusqu'à ce que finalement, on se lève et qu'on se mette à fuir à notre tour, dans le bâtiment le plus proche. Il fait affreusement sombre, pour un milieu d'après-midi et l'orage grondant, les éclairs fendant le ciel nous laissent penser que nous risquons de passer notre soirée au gymnase. Nous ne sommes pas les seuls, apparemment, parce qu'on nous distribue des serviettes et des tasses de boissons chaudes. Beaucoup se sont réfugiés ici et en récupérant des bribes de conversations, nous apprenons que les pompiers et les forces de l'ordre ont reçu l'ordre d'évacuer les bâtiments les plus instables. Les gens nous dévisagent, et pourtant, on ne se contente que de passer notre chemin vers un endroit plus calme. Quelqu'un traverse la salle et nous propose un en-cas. Mes préférés. « Ca me rappelle ce jour, quand j'étais gosse, dans cette famille, l'une des meilleures je crois. Ils m'avaient emmené visiter cette immense fabrique de gâteaux et à la fin de la journée, on s'était assis dans le terrain vague juste derrière et on avait mangé des centaines de ces trucs. Depuis, à chaque fois que j'en vois un, je pense à eux, et à ce jour. » C'est fou comme les confidences semblent plus faciles avec elle. Elles semblent presque naturelles, comme si c'est tout ce qu'on avait connu. Et dans un sens, ça l'a été. Je ne me souviens pas d'une chose qu'elle ne sache pas déjà sur moi. Je me laisse glisser contre l'un des vestiaires. « On pourrait y aller, un jour. Je suis sûr que tu aimerais. » Je jette un coup d'oeil vers les autres, qui semblent mal à l'aise, comme désorientés. C'est vrai que la population de Montsimpa n'a pas pour habitude d'être dérangée dans ses petites habitudes, et que le moindre changement paraît comme l'évènement du siècle.
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MessageSujet: Re: intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes. intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes. EmptyLun 25 Juin - 13:34



there shouldn't be a good in goodbye.
Une goutte s’écrase sur l’avant-bras de Selwyn. Puis deux. Et trois. On sait tous les deux ce qui se passera d’ici une minute. On sait tous les deux qu’on sera trempé jusqu’à l’os, qu’on attrapera un rhume qui nous clouera au lit et pourtant, on reste là. J’crois qu’on a peur de rien. Quand on est tous les deux. Et c’est pour ça qu’on se met à rire. Parce qu’on se fout bien du destin qui pleure sur nos joues, on se fout bien de ces regards qui s’accrochent à nos fringues et nous insultent de fous. L’important, c’est qu’on soit ensemble. Et tant pis si ça fait fuir les autres, tant pis s’ils se posent ces questions auxquelles on n’a même pas les réponses. J’balance la tête en arrière, l’eau dévale mon visage et moi, je ris parce qu’il rit. Je me noie dans le bonheur parce que ses éclats de joie m’font l’effet d’une pommade sur cet organe gorgé de sang qu’il a un jour laissé par terre. Finalement, il attrape ma main et me tire à travers les rues, à l’abri, parce que le tonnerre gronde et qu’on tient encore à la vie. Et alors qu’on entre dans le bâtiment, je ne peux pas m’empêcher de jeter un coup d’œil dehors en souhaitant que le grand arbre tienne à la vie, lui aussi. Et qu’il soit encore debout demain matin. Et puis les jours d’après. « Quel sale temps. J’espère que je pourrais encore grimper dans le grand arbre. » Parcourant la grande salle des yeux, je suis soulagée de sentir les doigts de mon meilleur ami faire pression sur ma paume pour m’emmener plus loin. Aussi loin que je m’en souvienne, je n’ai jamais été très à l’aise avec les autres. Déjà petite, à l’école, je m’asseyais seule et je leur laissais volontiers les jeux de balle. Et puis j’ai grandi comme ça, avec ma solitude au fond des poches, avec ce besoin perpétuel de marcher sur le trottoir que personne n’emprunte, de faire les courses très tôt pour éviter les gens. On traverse la pièce et je sens les murmures dans mon dos au fur et à mesure qu’on passe près de la foule, agglutinée un peu partout dans le gymnase. La fille de l’arbre. Plus personne ne se souvient de mon prénom et, à l’évidence, ça m’fait un petit quelque chose, quelques grammes d’amertume et quelques autres de chagrin.

« Ca me rappelle ce jour, quand j'étais gosse, dans cette famille, l'une des meilleures je crois. Ils m'avaient emmené visiter cette immense fabrique de gâteaux et à la fin de la journée, on s'était assis dans le terrain vague juste derrière et on avait mangé des centaines de ces trucs. Depuis, à chaque fois que j'en vois un, je pense à eux, et à ce jour. » Je ferme les yeux, comme à chaque fois qu’il me raconte un souvenir, et je l’imagine gosse, avec un mètre de moins, une gueule un peu moins triste et des yeux qui font craquer les vieilles dames. Je l’imagine faire tourner la tête à tout le monde, des miettes de gâteaux plein les vêtements. J’ai beau ne pas aimer l’horizon, quand je vois Selwyn, j’me dis que l’horizon l’a rendu beau, que l’horizon l’a rendu bien plus humain que le reste du monde. « On pourrait y aller, un jour. Je suis sûr que tu aimerais. » Un jour. Ca m’fait rouvrir les yeux et je me retrouve face à la réalité qui reprend ses droits. Un jour. Comme si un jour existait quand il s’agit de Sel. Comme si aujourd’hui avait un lendemain. Comme s’il était le gars qu’il faut croire sur parole lorsqu’il nous parle d’une liste de choses à faire. J’ai envie de rire. Pas de la même manière que tout à l’heure, quand l’eau nous glaçait et qu’on s’en foutait, parce que j’regarde son jean lui coller à la peau et je ne me rappelle même plus comment on fait pour rire comme ça. J’ai juste envie de rire avec un morceau de glace à la place du cœur. Alors y’a ce son dégueulasse qui s’échappe d’entre mes lèvres, ce son dégueulasse qui raconte toutes ces choses qui font trop mal à voix haute comme tu sais même si tu me disais que tu resteras toujours moi j’y croirais pas, j’y croirais pas parce que tu ne me l’as jamais dit et que moi j’y ai cru quand même. J’y ai cru parce que moi j’me sentais incapable de filer à cent mètres de toi et que j’pensais que t’étais pareil, j’pensais qu’on était fait du même bois tu sais. Et puis un jour t’es parti et j’ai compris que je n’étais qu’une fille de passage là où tu es celui qui a marqué ma vie. Je ris salement. Et quand j’arrête de rire, il y a ces vocables qui se perdent devant nous. « Tu sais ce que c’est un jour, Selwyn ? » Je me tourne vers lui. « Un jour, c’est quand toi tu te barres et que tu me laisses seule. Alors on ira pas visiter ta fabrique de gâteau, on ira même pas faire un tour en bâteau. Tu sais pourquoi ? Parce que un jour, toi tu s’ras plus là. » Et maintenant que je n’ai plus rien à lui dire, les quelques centimètres qui me séparent de lui ressemblent à un étau. C’est pour ça que je me décale, c’est pour ça que j’appuie mon dos un peu plus loin. Parce que quand il est prêt de moi, j’oublie presque ce que ça m’a fait de serrer du vide pendant toutes ces années.
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MessageSujet: Re: intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes. intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes. EmptyLun 25 Juin - 19:26

malwyn; i don't think you know.
Les projets, ça n'a jamais été notre truc. Ca nous collait tellement peu. Quels projets on aurait pu avoir, de toute façon ? On avait pas d'avenir. Pas ensemble, du moins. C'était la fille des arbres et j'étais le garçon aux foyers d'accueil. Ca ne pouvait pas marcher. On en a jamais vraiment parlé parce que ça crevait les yeux. On était de passage, c'est tout. Bientôt, j'allais être transporté dans une autre ville, à des centaines de kilomètres, et elle aurait continué à grimper à son arbre, à lui raconter sa journée comme s'il allait lui répondre. On a pas fait de projet parce qu'on ne parlait pas du futur. Ni du passé. On n'avait ni regrets, ni espoirs. C'était comme ça, au jour le jour. On profitait d'une ou deux heures de cache-cache dans les branches et on finissait par rentrer chez nous, sans se demander si on se reverrait le lendemain. Et pendant un temps, il y a eu des lendemains, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que le vide de l'horizon. Pourtant aujourd'hui, c'est différent. Sept ans on passé, et on est toujours là. La fille de l'arbre et le garçon aux foyers sont derrière nous, même si une part d'eux continue de nous hanter. « Tu sais ce que c’est un jour, Selwyn ? » Je crois qu'elle hante plus Lou qu'elle ne me hante moi. On en a jamais vraiment parlé. De toute façon, on ne va jamais vraiment au bout des choses. On les laisse suspendre dans l'air, pourrir notre oxygène, jusqu'à ce qu'elles viennent s'écraser au sol, pas complètement oubliées. Alors même si elle me l'a jamais vraiment dit, je sais. Je sais qu'à ses yeux je passe pour le connard parti sans même dire au-revoir, je suis celui qui laisse quelque chose derrière moi en ne se souciant de rien ni de personne. « Un jour, c’est quand toi tu te barres et que tu me laisses seule. Alors on ira pas visiter ta fabrique de gâteau, on ira même pas faire un tour en bâteau. Tu sais pourquoi ? Parce que un jour, toi tu s’ras plus là. » Et c'est parce que je sais tout ça que je la laisse me cracher toute sa rancoeur au visage. Parce que le mal est fait, parce qu'il n'y a plus rien à réparer. Et peu importe que je sois désolé, peu importe que je lui répète ça à longueur de journée, ça n'y changerait rien. Parce que la partie d'elle qui s'est envolée avec moi est bien loin maintenant, parce qu'elle est bien trop fière pour avouer qu'elle est brisée. Et toutes les promesses du monde ne rachèteront pas les larmes volées, rachèteront encore moins la confiance perdue depuis bien longtemps déjà. C'est pour ça qu'on ne fait pas de projet. Parce qu'ils reviennent à mentir, parce qu'au fond, est on est jamais sûr de rien. J'aurais beau lui dire que tout ça est derrière nous, que tout est différent maintenant, elle n'en croirait pas un mot. Pourtant ça n'empêche pas l'agacement qui s'empare de moi quand elle évoque le sujet. « C'est trop facile, Lou. Tu peux pas ressortir toujours les mêmes arguments. » Elle est comme un disque rayé dont je connaitrais les paroles par coeur. Je suis celui qui suis parti, sans même prévenir. Je suis celui qui l'a laissée seule, seule avec son arbre. Mais quand est-ce que ça va changer, tout ça ? On a plus le temps de se disputer pour les conneries d'il y a dix ans, parce qu'au fond, elle a raison : on ne sait pas de quoi demain sera fait.
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MessageSujet: Re: intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes. intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes. EmptyLun 25 Juin - 20:35



when we were kids we played games in the dark.
Avant, on ne se disputait jamais. On s’asseyait sur les branches du grand arbre et on regardait les autres faire. On les observait s’insulter, se lâcher des mots qui laissent des bleus et se mettre à chialer comme ça, en plein milieu du parc. Et ça nous faisait rire. Vraiment rire. Ils s’arrachaient le cœur et nous, ça nous faisait mourir de rire. Parce qu’on savait que c’était ridicule. Ces conneries de promesses et d’espoirs préfabriqués. Je vais t’aimer toute ma vie. Tu es la femme de ma vie. Je serai toujours là. Il le savait. Et puis moi aussi. Je savais que les gens s’en vont toujours et qu’ils oublient de revenir et qu’il faut pas pleurer, qu’il faut juste passer à autre chose parce qu’un peu plus loin, il y a d’autres gens qui nous attendent. Je savais que c’est à ça que le destin passe ses journées : mettre des gens sur notre chemin et les retirer pour les foutre sur le chemin d’un autre. Le problème, c’est que personne n’avait jamais osé grimper dans mon arbre. Personne. Sauf Selwyn. Et à l’instant où il était monté s’asseoir à côté de moi, j’avais compris qu’il embarquerait ma foutue insouciance s’il venait à partir. « C'est trop facile, Lou. Tu peux pas ressortir toujours les mêmes arguments. » Il est parti, revenu sept ans plus tard et maintenant, on ne sait plus comment faire. Pour ne pas se disputer. Ou peut-être que c’est juste moi qui ne sais plus comment faire. Il a raison. Je n’ai pas le droit de ressortir toujours les mêmes phrases, pas le droit de parler de cette vieille rengaine dont j’ai déjà trop souvent parlée. Le problème, c’est que je ne suis pas certaine que ça dépende réellement de moi. Je jette un coup d’œil sur le côté, j’vois son regard dans le vague et je pourrais jurer que j’veux passer à autre chose, que je veux qu’on passe à autre chose. Ensemble. Pour de bon. Et puis l’instant d’après, je me souviens qu’il n’y a rien de plus éphémère que lui et moi ensemble, justement. Et ça me retourne. Même si j’suis pas foutue de le lui dire. Même si j’suis pas foutue de le regarder et de lui crier tu m’as manqué putain. Et tu me manques encore au beau milieu de la nuit, quand je me réveille et que j’imagine ce qui se passera si t’es pas à l’heure au rendez-vous. C’est p’tet pour ça que j’ai pas l’courage de lâcher l’affaire et de te laisser m’aimer comme il faut, pour de bon. P’tet que tu me manques encore trop, p’tet même que ça partira jamais et qu’on ne saura plus faire que ça : se disputer et s’entraîner à se séparer. « Oui, c’est facile. Presque aussi facile que de se tirer sans un mot. » Je n’ai pas envie de lui dire ça mais je le fais quand même. C’est ce que je suis devenue : quelqu’un comme tout le monde, qui dit des bêtises et ne fait plus attention à ce qui importe vraiment. C’est ce que je suis devenue, quand Selwyn s’en est allé et que j’ai dû réapprendre à ne plus l’attendre, réapprendre à être seule en haut de l’arbre. Et même si ça ne convient à personne, j’ai fait comme j’ai pu, maintenant c’est trop tard, maintenant c’est trop loin. « Tu ne m’as jamais dit que tu resterais. » Je marque un arrêt en entendant l’orage gronder plus fort, dehors. Sel ne m’a jamais dit qu’il resterait, il s’est toujours gardé de penser à l’avenir. Peut-être parce qu’il n’a jamais cru qu’il y avait un avenir pour lui. « Le problème, c’est que tu ne m’as jamais dit non plus que tu partirais. » Il n'y avait rien de certain. Rien d'incertain non plus.
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MessageSujet: Re: intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes. intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes. EmptyMar 26 Juin - 14:49

malwyn; there's someone i've been missing.
Il n'y a pas une personne qui ne soit pas passée nous proposer quelque chose sans qu'on la renvoie poliment avec un sourire. Des serviettes ? Une boisson chaude, ou peut-être un en-cas ? Avez-vous l'heure, ou bien, savez-vous quand on pourra rentrer chez nous ? Quand vont-ils nous foutre la paix ? C'est un véritable défilé, mais un défilé dont on se passerait bien. « Oui, c’est facile. Presque aussi facile que de se tirer sans un mot. » La voilà. La bonne vieille rengaine, celle qui a toujours raison sur tout. Tu préfères la confiture ou le nutella ? De toute façon t'as rien à dire, tu t'es cassé dans dire au revoir. C'est plus frustrant qu'autre chose, parce qu'au final, j'ai rien d'autre à faire qu'encaisser en silence. Et bien sûr, je suis pas foutu de lui dire que si j'avais pu choisir, on serait resté toute la vie dans l'arbre, mais je peux pas non plus lui dire que si j'avais pu choisir, la fille de l'arbre et le gamin de l'horizon ne se seraient jamais rencontrés. « Putain, Lou, qu'est-ce que tu veux que je te dise ? » Ma voix s’élève peut-être un peu plus que je ne l'aurais voulu et quelques têtes se tournent vers nous, mais aucun ne semble surpris. Ils nous regardent avec cet air dénonciateur, l'air de dire "évidemment que c'est encore eux. Qui ça pourrait être d'autre ?" Comme si tout d'un coup, on portait le poids des malheurs de toute la ville sur nos épaules, comme si on était responsable de la météo, de la faim dans le monde et du divorce de Mme Jones. « Tu voudrais que je te dise que je reste, ou bien que je parte alors que je ne le sais pas moi-même ? » Et bien sûr, je ne dis pas tout ce qu'il reste à dire, je ne dis pas que je crèverais d'envie de rester ici, je ne dis pas que j'ai l'habitude de plier bagage à la moindre difficulté parce que tout est plus facile ailleurs. Je ne dis pas non plus que je pourrais la suivre au bout du monde si ça lui faisait plaisir. Non, je ne dis rien de tout ça, je ne fais que remuer la rancoeur et l'amertume, parce que ça aussi, c'est plus facile. Mais ça ne suffit pas. Quand je lève les yeux vers elle, tout ce que je trouve c'est sa déception. Sa putain de déception que j'espère à chaque fois ne plus jamais croiser mais que je finis toujours par provoquer. Parce que je ne peux pas lui dire ce qu'elle attend de moi, parce que même le minimum s'annonce trop compliqué. Je ne peux pas lui dire que je resterai toute la vie, qu'on passera notre temps dans son arbre quand j'ai passé ma vie à partir ailleurs. Chasse les mauvaises habitudes et elles reviennent au galop, comme on dit. « Tu l'as dit toi-même : on ne fait pas de promesses qu'on ne peut pas tenir. » Je sais que c'est pas sa faute. Je sais qu'elle le fait pas exprès pour nous pourrir la vie. Mais les arguments de cette bonne vieille dispute sont tous épuisés depuis longtemps déjà. Mais ça nous empêche pas de continuer à chaque fois, comme si on avait besoin d'aller au bout de la dispute pour se réconcilier, pour quelques temps seulement. Ca nous empêche pas non plus de nous foutre la rage, de nous rappeler nos erreurs et de rouvrir la plaie jamais complètement fermée. Ca n'empêche rien, comme si on avait besoin de ça pour dormir à poing fermés, pour se persuader qu'on aura toujours demain pour tout arranger.
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MessageSujet: Re: intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes. intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes. EmptyMar 26 Juin - 18:34



a wrong word said in anger and you were gone.
« Putain, Lou, qu'est-ce que tu veux que je te dise ? » Je reconnais dans le timbre de sa voix ce petit truc dur qui me fout à l’envers, ces quelques kilos de colère qu’il déverse sur moi chaque fois que ma rancœur prend un peu trop de place entre nous deux, chaque fois que je remets sur le tapis ce sujet qu’on a déjà usé trop de fois. Qu’est-ce que j’attends qu’il me dise ? Rien. Et je n’ai pas besoin de m’enfoncer dans son regard noir pour deviner qu’il le sait. La vérité, c’est que je n’attends sûrement plus rien de lui. Je n’attends pas qu’il reste, je n’attends même pas qu’il parte. J’le rejoins à longueur de journée avec cet arrière goût d’absence au fond de la bouche. J’ris comme personne n’a jamais ri devant un garçon en sachant qu’après les rires y’aura les pleurs, et qu’après les pleurs… Après les pleurs ça r’commencera. « Tu voudrais que je te dise que je reste, ou bien que je parte alors que je ne le sais pas moi-même ? » Je hausse les épaules parce que je n’ai pas grand-chose à lui répondre, pas grand-chose à lui répondre sinon ces choses que je ne lui dirai jamais comme tu sais Selwyn, je ne te l’ai pas dit mais y’a des jours où j’arrive à ne pas t’en vouloir, où j’te cours après pour te faire tomber dans l’herbe et où j’ai l’impression que tu n’es jamais parti. Parce que ce qui compte vraiment, c’est que tu sois r’venu, pas vrai ? Ce qui compte, c’est qu’on ne se soit jamais oublié et qu’on ait tenu là où tous les autres ont rebroussé le chemin. J’crois que j’aurais pu t’attendre encore vingt ans, p’tet même que j’t’aurais attendu toute ma vie, jusqu’au dernier jour, sur mon lit d’hôpital et qu’mon dernier souffle aurait été pour ta gueule triste à mourir. Parce que, quelque part, j’ai toujours su que le vent te ramènerait à moi. Après tout de l’horizon à ici, y’a que quelques bourrasques. Un gémissement sourd envoie valser le silence et il me faut plusieurs secondes pour comprendre qu’il s’agit du mien. C’est l’écho de ces mots qui stagnent au fond de ma cage thoracique. C’est l’écho de l’échec, de la facilité. C’est l’écho de ce nous qu’on oublie de rafistoler un peu trop souvent. « Tu l'as dit toi-même : on ne fait pas de promesses qu'on ne peut pas tenir. » Ca me touche plus que le reste, ça sonne comme un aveu, une évidence qu’on taisait tous les deux et qui prend maintenant tout son sens. Et ça m’rend furieuse. Ca m’rend furieuse de savoir que j’ai pas mon mot à dire, que j’dois être celle qui reste et lui celui qui part. « T’as raison, garde tes promesses pour toi. J’suis juste la fille qui bouge pas et que tu viens saluer de temps en temps, comme ça, parce que ta vie t’fait chier et que t’as du temps à perdre. » Il y a tous ces regards qui s’accrochent à nous deux, qui nous observent de ce mauvais œil et qui attendent de savoir comment ça se terminera. Et ça m’fait peur. Ces gens qui bouffent la joie à travers le malheur des autres m’effraient. Alors j’me lève. J’me lève parce que le gymnase est tout à coup beaucoup trop confiné pour moi. Parce que la présence de Selwyn à côté me rend fébrile et que c’est pas fait pour moi. « Tu m’emmerdes Selle. J’ai plus envie d’être celle qui reste. » Et sans un coup d’œil derrière moi, je m’éloigne de lui, de nous, de ce qu’on a la frousse de vivre. Je bouscule cette foule qui me donne la nausée et je me retrouve sous la pluie. Seule. Sans lui. A revivre une réplique de ce cauchemar qui a perdu de ses couleurs et de sa vivacité.


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MessageSujet: Re: intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes. intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes. EmptyMer 27 Juin - 17:47

malwyn; you weren't happy the day i watched you go.
« Tu m’emmerdes Selle. J’ai plus envie d’être celle qui reste. » Je la regarde s'éloigner sans réagir. La garce, elle sait que je déteste ça. Selle. C'est un peu comme l'insulte suprême entre nous, parce que les connards et autres marques d'affection ont déjà été utilisées jusqu'à l'épuisement. Et puis il y a les autres. Les cris de surprise et les murmures des vieilles dames inquiètes qui se répandent comme une traînée de poudre quand elle s'apprête à franchir la porte. 'Sortir, par un temps pareil, il faut être complètement inconsciente !' Je ne sais pas quelle réaction chimique - biologique, allez savoir, les scientifiques seront ravis de vous l'expliquer - se déclenche en moi, et pourtant, c'est plus fort que moi, je dois m'élancer à sa poursuite, même si on s'enfonce un peu plus, même si ça cause notre perte. Même si ça confirme tous les dires qu'il y a sur nous, parce qu'au fond, on est les deux gamins un peu bizarres, les deux gamins paumés qui sont pas à leur place parmi les autres. « Lou, t'es pas bien ? T'as vu le temps ? Rentre à l'intérieur, maintenant ! » Et voilà, on se retrouve comme deux cons sous la pluie alors que la porte du gymnase se referme dans une rafale de vent. Mais si Marilou était aussi simple à vivre, on le saurait depuis longtemps, ça aurait fait la une des journaux, on aurait inscrit ça dans le livre des records, je sais pas. Alors même si on risque la pneumonie tous les deux, je reste là, je bouge pas, j'attends juste que la pluie ait fini de tremper mes vêtements, j'attends juste qu'elle se rende compte que même à l'extérieur les problèmes sont toujours là et que c'est pas un coup de vent qui risque de les faire s'en aller. Et moi je trouve rien à dire, parce que je suis con et que je sais pas y faire. Alors on se regarde et on attend, je sais pas trop, que la pluie s'arrête soudainement ou que la foudre s'abatte entre nous. Pourtant on devrait savoir que ça marche pas comme ça, que la vie, c'est jamais tout blanc ou tout noir, que tout est toujours tout gris quoi qu'on y fasse. Mais ça on le réserve pour plus tard, pour demain ou pour après-demain, parce qu'on est trop cons et qu'on passe toujours à côté de tout, parce que quand tout va trop vite on passe souvent à côté du meilleur. « Pourquoi on devrait toujours tout savoir à l'avance, hein ? » Y'a même plus de colère, y'a plus rien à part peut-être de la lassitude. Je sais pas si c'est la pluie qui me fait cet effet là, parce que j'suis déjà bien trop occupé à geler sous mes fringues, à essayer de voir où j'mets les pieds parce que j'risquerais de tomber même sur une feuille écrasée. Et tout d'un coup je ne voudrais qu'il n'y ait plus que nous et la pluie, qu'on envoie les autres et la nature se faire foutre et qu'on reste là, des heures s'il le fallait, trempés jusqu'aux os à se regarder sans rien dire. Le silence, je crois que c'est ce que je préfère entre nous, parce qu'on est pas obligé de meubler quand y'a rien à dire, et parce que de toute façon les mots foirent toujours tout, parce qu'ils sont trop précis, trop francs, ou qu'au contraire, que pas un seul ne puisse décrire notre pensée. Mais parce qu'on a que le silence pour se réconforter, il faut recommencer à parler pour terminer de tout foutre en l'air et laisser son sens au silence. « Pourquoi, pour une fois, on peut pas être juste ceux qui restent tous les deux ? On pourrait essayer, pour ce soir et pour demain. Et pour le reste, on verra ça plus tard. » Je sais pas vraiment si ça conclut notre dispute, si ça la reporte à plus tard, ou alors si ça provoque l'effet inverse, tout ce que je sais c'est qu'on pourrait autant creuser nos trous maintenant si on reste ici plus longtemps.
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MessageSujet: Re: intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes. intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes. EmptySam 30 Juin - 19:51



and all the trust that i'm loosing, i have to build it back up.
C’est con la vie. Ca t’fout des gens fabuleux sur ton chemin et ça te les fait aimer en un coup d’œil, en un sourire, en un échange. Et puis ça te demande de te battre pour eux comme tu ne t’es jamais battu. C’est comme s’il fallait mériter les gens, comme s’il fallait leur prouver tous les quatre matins qu’ils ont raison d’être là, et si c’est déjà trop, juste leur montrer qu’ils n’ont pas tout à fait tort. Partir, rester, j’crois qu’au fond, ça ne se joue qu’à ça. Une preuve de plus, une preuve de moins. Il y a ceux qui dénichent toujours une preuve de plus au fond de leurs poches, ceux qui atteignent la bataille suivante et toutes celles qui suivront. Et il y a ceux qui, par fatigue ou dépit, laissent les preuves là où elles sont et déposent les armes au fond d’un trou, déposent les armes et les souvenirs, l’amour qu’ils n’ont jamais tenu pour acquis et qui fichera jamais vraiment l’camp non plus. « Lou, t'es pas bien ? T'as vu le temps ? Rentre à l'intérieur, maintenant ! » J’aurais aimé qu’on fasse partie de la première catégorie. Même pas, en fait. Faire partie de la deuxième catégorie m’aurait été aussi. Parce que le problème de Selwyn et moi, c’est qu’on ne sait pas prendre une décision. On n’est pas foutu d’y croire et de s’aimer comme il faut mais on n’est pas non plus foutu de se dire au revoir une bonne fois pour toutes. Alors on se dispute. On arrache tout ce qu’on peut chez l’autre et on rafistole. J’m’attarde sur la pluie qui ruisselle le long du bras tendu de mon meilleur ami et j’me demande dans quelle galère on a encore traîné l’autre. Et puis j’me dis que la vie n’y est peut-être pour rien, que c’est peut-être juste lui et moi qui sommes complètement à côté de la plaque. Lui et moi. Ou seulement moi. Après tout, si on est dehors sous maintenant, à deux doigts d’être emportés par le vent qui rage au-dessus de nos gueules de dépités, c’est à cause de moi. « Pourquoi on devrait toujours tout savoir à l'avance, hein ? » Il a prononcé ça d’une voix neutre, comme s’il n’attendait plus rien de nous. Comme s’il n’y avait rien de triste dans le fait qu’il n’y aura jamais de lendemain. « Pourquoi, pour une fois, on peut pas être juste ceux qui restent tous les deux ? On pourrait essayer, pour ce soir et pour demain. Et pour le reste, on verra ça plus tard. » On verra ça plus tard. Ou bien on ne verra jamais. Pour la première fois depuis qu’on est dehors, j’ose affronter son regard. Il a le regard de ces hommes que le temps rend amers. Il a regard de ces hommes qui ne savent plus où chercher de l’espoir et ça me noue la gorge. Parce que j’me rappelle qu’avant, c’était moi son espoir. C’est pour ça que je romps la distance qui me sépare de lui en faisant un pas en avant, c’est pour ça que je lui tends ma paume. C’est parce que, s’il ne doit nous rester que ce soir à vivre, je veux redevenir son espoir là où il est le mien. « On fait la paix ? » Et à travers ces quelques mots, je lui murmure t’as raison Sel, faut pas penser à demain, faut pas penser à demain parce qu’on ne sait même pas ce qui se passera d’ici dix minutes. Alors on a qu’à être ce qu’on a toujours été, on a qu’à être ces deux gamins bizarres qui oublient à longueur comment on parle d’avenir. « J’ai pas envie de retourner là-dedans… » Et c’est la vérité. Mes yeux s’étendent dans ceux de Selwyn et j’crois que je pourrais rester là encore longtemps. Même si c’est inconscient, même si c’est dangereux et qu’on entend partout qu’il faut s’abriter. " Et y'a pas besoin de maison quand on a l'horizon..."



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MessageSujet: Re: intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes. intrigue/ when i think of you, i think of all the sparkles that light up your eyes. EmptyMar 3 Juil - 18:31

malwyn; i'll keep you warm, dancing in a downpour.
Alors on est là, sous la pluie. On est là et on attend, on attend d'être trempés jusqu'aux os, on attend que la pluie s'arrête. On attend que ça passe, la pluie ou la dispute, je ne sais pas encore. Et combien de temps on va encore attendre ? Une minute, une heure peut-être. Peu importe, au fond. La pluie reviendra, les ennuis aussi. Et puis c'est pas si mal, ici. La rue est déserte, bien évidemment. Tout le monde est à l’abri, au gymnase où ailleurs, et ça nous laisse un instant de répit. On pourrait presque se croire ailleurs. Même si ce n'est pas pour très longtemps, même si la réalité finira par reprendre le dessus. Et pendant un instant, il n'y a que toi et moi. Sous la pluie. A se foutre de tout. C'est sans doute le meilleur moment de la journée. Quand je regarde dans tes yeux et que je vois que la colère s'en est déjà allée. Qu'au fond t'es même pas vraiment au colère, c'est juste moi qui t'aies rendue amère. Et j'voudrais te dire que je regrette, tu sais. J'voudrais te dire que c'était pas censé se passer comme ça. Mais il a fallu qu'on m'arrache à toi et que finalement je ne sois plus personne d'autre que le gamin qui ait osé grimper à ton arbre. Et je ne peux plus rien dire, maintenant, parce que tout ça reste bloqué en travers de ma gorge, parce que l'homme est bien trop con pour avouer qu'il a tord. Non, tout ce que je peux faire, c'est rester là, et attendre. Attendre quoi ? Attendre combien de temps ? Tout ça dépend de toi, maintenant. « On fait la paix ? » Je hoche la tête doucement, attrape sa main et finit par l'attirer contre moi. Même sous la pluie, elle sent toujours aussi bon. Ca reste ma meilleure amie, au fond. Peu importe ce qu'on dit, peu importe ce qu'on fait. C'est ma meilleure amie, et je ne peux rien lui refuser, c'est comme ça, c'est plus fort que moi. « J’ai pas envie de retourner là-dedans… » Ca tombe bien, moi non plus. Dehors, c'est pas si mal finalement. L'odeur de la pluie rappelle au moins celle de la liberté, à défaut d'apporter le confort. « Allez viens, on va autre part. » Autre part, c'est pas très loin à vrai dire. C'est même juste en face, dans le parc où il y a le grand arbre. Je laisse nos doigts s'entrecroiser et je nous guide vers le petit terrain de jeux d'habitude pris en otage par les hordes d'enfants qui sortent de l'école. Il pleut toujours autant, et pourtant il y a cette petite cabane en bois, perché en haut d'un escalier de bois, d'une corde à grimper et d'un toboggan pour y parvenir. Ca me rappelle les heures que j'ai pu y passer en étant gosse, avec Lou, quand on était pas perché dans son arbre. Bien sûr, il paraissait bien plus imposant que ça étant petit, mais aujourd'hui il serait parfait pour nous abriter. « Le premier arrivé en haut ? » Je balance dans un sourire, comme quand on était gosse. Qu'on nous accuse de tout ce qu'on veut, de n'être que des enfants, d'être puérils, d'être trop marginaux, on a au moins cet instant pour tout oublier, pour faire semblant que rien n'est jamais arrivé.
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