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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyJeu 30 Aoû - 8:37

« Heureusement que tous les hommes ne sont pas comme toi… » Un Noam, c’est amplement suffisant, presque trop. Il y a bien des hommes qui savent respecter une femme et ne pas passer du mec supportable à un vrai con en quelques secondes. A croire que Noam en fait exprès pour que je n’y comprenne plus rien. Un coup froid, un coup à jouer encore une fois. Qui est le vrai lui ? Est-ce seulement un des deux ? Il semble tellement doué à changer de personnalité et de caractère que ça ne me surprendrais même pas que je ne sache rien de lui en fait. Mais je suis assez mal placée pour parler de connaître quelqu’un étant donné que je ne suis pas celle que je prétends être. Mais, pour ce que Noam en sait, il connaît la véritable Téo, celle que je suis maintenant. « Crois-moi Téo, je sais me contrôler, je viens de penser à Bugs Bunny. » Et, malgré la situation gênante, je ne peux réprimer un sourire. Parce que c’est comme s’il avait lu dans mes pensées tout à l’heure. Les lapins sont donc vraiment la meilleure solution pour lui de se contrôler ? A moins qu’il ne joue encore. Je ne sais plus ce qui est vrai chez lui, ce qui ne l’est pas. Au moins, sa phobie des lapins semble vraie. Evitant toujours soigneusement son regard, je me concentre sur le mur derrière, bougeant de temps en temps pour qu’il n’arrive pas à m’hypnotiser encore une fois. Il attrape ma main dans un geste qui me paraît romantique. Ça me surprend que ce soit Noam le premier à être doux avec moi. Et ce qui m’étonne le plus, c’est que je n’ai pas envie de résister. Tout ça est nouveau pour moi et il est sûrement la dernière personne avec qui j’aurais imaginé vivre ça. Et pourtant, je le laisse prendre mon menton entre ses doigts et mes yeux plongent à nouveau dans les siens. Je sais que je devrais faire quelque chose, éviter à tout prix que ça n’arrive. Parce que si je lui laisse une chance de le faire, je n’ai pas fini d’en entendre parler. Mais le courage me manque et son regard sûr de lui mais aussi captivé me fait me sentir en sécurité. Il a beau être ce patron qui s’amuse à me faire chier depuis que je travaille avec lui, je me sens bien. « Bon bah, bon appétit. » Abasourdie, je comprends rapidement qu’encore une fois, ce n’était qu’un jeu pour lui. De quoi vous dégouter à jamais de lui faire confiance. Il est trop bon acteur et il en profite. Et moi, je tombe dans le panneau comme une idiote. « T’es vraiment qu’un con Noam. » Mes yeux doivent sûrement lancer des éclairs tellement je lui en veux. C’est quoi son problème ? Je me détache de lui, réalisant la position dans laquelle nous étions. Position qui me fait horreur maintenant. Parce que je me sens vraiment conne. « Tout n’est donc vraiment qu’un jeu pour toi ? Des fois, je me demande qui est le vrai Noam, celui que tu t’efforces autant à dissimuler derrière tout ça ! » Il m’a vraiment blessée cette fois-ci, je ne sais même pas s’il s’en rend compte. J’ai l’impression qu’il m’utilise quand il le veut, qu’il joue avec moi pour passer le temps. Et je le déteste pour ça.
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyJeu 30 Aoû - 13:24

« T’es vraiment qu’un con Noam. » Il la regarda s'éloigner, vexée, mais sûrement beaucoup plus blessée qu'elle ne voulait bien le faire croire. C'était étrange de voir tout ce que Noam pouvait ressentir pour ce petit bout de femme. Habituellement lorsqu'il venait emmerder une personne, il s'en fichait de blesser la personne dans ses sentiments ou de la vexer avec une parole qui paraît pour celle-ci déplacée. Noam aimait prendre la vie comme elle venait et s'amuser. Son côté joueur ressortait inévitablement, c'était plus fort que lui. Pourtant voir cette pointe de colère animer les yeux de Téo le dérangea. Il voulut reprendre sa main dans la sienne pour réellement s'excuser cette fois-ci, mais apparemment cela ne servait plus à grand chose, Téo était en colère, furieuse contre l'écrivain pour quelque chose qu'il ne comprenait pas réellement. Il passa une main sur sa nuque, mais son attention était toujours accaparée par son assistante. Il cherchait où était le malaise, le problème de l'histoire, car lui, il n'en voyait aucun. Elle n'avait rien à espérer de Noam, comme elle le disait si bien, il était con. C'était dans sa nature de tout foirer pour tout recommencer en mieux après. Pour seule réponse il se contenta de hausser les épaules, comme ci il était peiné pour elle qu'elle ne se rende compte de cela que maintenant. « Tout n’est donc vraiment qu’un jeu pour toi ? Des fois, je me demande qui est le vrai Noam, celui que tu t’efforces autant à dissimuler derrière tout ça ! » Le concerné lui adressa un regard étonné, alors que à nouveau, il haussait les épaules, ce toc insupportable qui le caractérisait tant. Bordel quand même, il lui avait dit bon appétit, c'était pas méchant, si ? Il resta muet un instant, comme à chaque fois qu'il sentait une dispute éclater. Habituellement pas très loquace, la colère de Téo lui donna juste envie de se terrer dans son mutisme et de partir s'amuser plus loin. Elle l'agaçait à ne jamais être contente quand ils se trouvaient tous les deux. L'écrivain soupira, plus blasé qu'autre chose et fit un pas en direction de Téo. « On va se contenter de ce qu'on sait faire le mieux alors quand on est ensemble. Travailler. » Et il la contourna pour partir s'assoir sur un fauteuil dans la chambre, n'accordant plus aucun regard à son assistante. Celle-ci repartit vers la salle de bain, sans doute pour se changer, qu'importe, Noam s'en fichait, il pianotait déjà sur son ordinateur. Lorsque le repas de Téo arriva l'écrivain ouvrit la porte, se contenta de faire signe à l'employé de poser le tout sur la table et après quoi il se remit devant son ordinateur, indifférent face à la situation.
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyJeu 30 Aoû - 14:10

C’est pas mon genre de vraiment lui en vouloir comme ça. D’habitude, je lui crie dessus mais je ne suis pas blessée. Mais là, j’ai mal et le pire, c’est que ça me fait me sentir faible. Pourtant, je ne devrais pas. Il est toujours lui, ce petit con arrogant qui s’amuse à faire chier les gens pour s’occuper. Il était déjà comme ça quand je l’ai connu. Ce n’est pas lui qui a changé, c’est moi. Ou bien s’il a changé, c’est pour devenir encore pire. Mais en fait, heureusement qu’il n’a pas été jusqu’au bout, qu’il a recommencé à faire le con. Parce que s’il m’avait embrassée, j’ignore ce qui se serait passé. L’incertain, ce n’est pas bon, pas avec l’homme pour qui l’on travaille en tout cas. Au fond, je devrais le remercier d’être si con. « On va se contenter de ce qu'on sait faire le mieux alors quand on est ensemble. Travailler. » Je le comprends de moins en moins. J’avais pourtant l’impression qu’on était assez proches l’un de l’autre tout à l’heure dans l’eau et sur la plage. Et le voilà qui devient froid tout à coup. Il n’a pas de raison d’être comme ça, de faire la tête. Parce que c’est moi qui fait la tête. Et pour le prouver, je ne lui réponds pas, je ne le regarde pas et je pars m’enfermer dans la salle de bain. Je baisse le couvercle des toilettes et je m’assieds dessus. Je pourrais pleurer tellement je me sens misérable mais ce serait lui donner trop d’importance. Il a raison, je suis son assistante, il est mon patron. C’est tout. Enfin c’est ce que ça devrait être. Nous aurions dû nous en tenir à ça dès le début, il n’aurait pas dû me draguer ouvertement, je n’aurais pas le critiquer sans le ménager. J’aurais juste dû lui organiser ses réunions, ses séances de dédicaces sans rien lui dire d’autre. Mais maintenant, c’était trop tard. Enfin je pouvais toujours faire ça maintenant mais est-ce que ça servirait à quelque chose ? Je finis par me relever, enlever mon maillot de bain et enfiler des sous-vêtements et une robe. Je compte bien finir la soirée dignement, pas enfermée dans la salle de bain. Je voudrais rentrer tout de suite à Montsimpa mais ce n’est pas possible malheureusement. Alors je vais relever les épaules et lui faire la gueule encore un moment. J’entends qu’on apporte la nourriture que j’ai commandée alors je brosse et attache rapidement mes cheveux avant de sortir. La pizza trône sur la table. Je jette un coup d’œil rapide vers Noam, concentré sur son ordinateur. Vive l’ambiance ! Mais s’il s’attend à ce que j’arrange les choses, il peut toujours rêver. Je m’installe sur une chaise et je prends une première part de pizza. Je mange en silence alors que tout ça m’a coupé l’appétit. Je lève parfois les yeux vers lui, espérant voir une trace de remord dans ses yeux mais il ne regarde que son ordinateur alors je baisse toujours le regard encore un peu plus furieuse. La soirée s’annonce géniale…

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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyJeu 30 Aoû - 16:23

Il entendit la porte s'ouvrir et aperçu furtivement Téo sortir de la salle de bain pour venir s'assoir à la table afin de commencer à manger. Noam ne releva même pas le visage et ne lui accorda aucun regard. On aurait cru voir deux gosses trop fiers pour aller s'excuser auprès de l'autre. Que Téo fasse la tête semblait apparemment logique, enfin du point de vue de la jeune femme, du côté de Noam il trouvait cela assez pathétique car il ne voyait pas ce qu'il avait fais de mal. Les femmes avaient toujours des problèmes et s'attendaient à ce que les hommes les comprennent sans arrêt. L'écrivain secoua la tête et continua de pianoter sur son ordinateur, inspiré pour écrire la suite de son nouveau roman. Il se leva un instant pour partir à son tour se changer, parce que rester en short mouillé, ça va bien deux secondes. Attrapant ses affaires il leva les yeux au ciel en passant à côté de Téo alors qu'il partait s'enfermer dans la salle de bain. C'est seulement après avoir enfilé un bermuda et une chemise qu'il ressortit. D'une main il attrapa sa chaise, la mit à côté de celle de Téo avant de s'installer à califourchon dessus afin de voir le visage de Téo face à lui. Il n'avait rien à lui dire, il se contentait juste de l'observer et de faire glisser ses yeux sur son corps, s'attardant sur ses jambes dénudées avant de reporter son attention sur son visage. « Allez Téo, on fait la paix ? » souffla-t-il doucement. Il posa le bras sur la table vers Téo, paume ouverte afin que la jeune femme attrape sa main. Noam n'était pas certain qu'elle lui accorde si facilement son pardon, elle avait semblé, et semblait toujours cela dit, blessée par l'attitude de l'écrivain à son égard. Les remords commençaient doucement à l'atteindre alors qu'il constatait le sérieux mépris que son assistante ressentait à son égard. Il pinça ses lèvres, peu habité à se retrouver dans ce genre de situation. Il ne venait jamais chercher le pardon des gens généralement, parce qu'il s'en fichait de les blesser ou non. Il aurait très bien pu laisser Téo bouder toute la soirée, tout le week-end aussi, d'ailleurs il y pensait fermement. Mais Noam voulait retrouver leur début de complicité, et ce n'était pas gagné il le savait. Le problème c'est qu'il était tout bonnement incapable de prononcer les mots « je suis désolé », ça ne faisait pas parti de son vocabulaire. Alors il se contentait d'observer Téo, communiquant bien mieux avec les yeux qu'avec les mots. Il ne se sentait pas réellement coupable, bien que les remords étaient présents et qu'il lui adressait un regard peiné. A la limite il préférait qu'elle continue de l'engueuler. Qu'elle ne lui pardonne pas était une chose mais son indifférence était insupportable pour Noam. Il le vivait presque mal. « Tu veux qu'on mange des guimauves grillées dehors ? T'sais, pour marquer le coup de notre réconciliation ? » demanda-t-il alors qu'il retournait sa main, qu'elle n'avait finalement pas prise, contre la table.
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyJeu 30 Aoû - 17:48

Je boude parce qu’il est con, il boude parce que… sûrement parce que je boude. Alors j’ai encore plus envie de bouder. Aucun doute, tout va s’arranger ! S’il veut que nos relations soient uniquement professionnelles, je peux le faire. Qu’il ne vienne pas me parler comme si on était amis plus tard. C’est sûrement puéril comme réaction, bouder chacun dans son coin, sans prononcer un mot ni se regarder. Mais c’est comme ça. Je suis vexée, je ne compte pas mettre ma fierté de côté pour lui faire plaisir. S’il veut avoir un espoir que je reparle ce soir, il va falloir qu’il bouge son cul. Ce qu’il fera seulement s’il veut vraiment que je lui pardonne. Mais ce n’est absolument pas sûr qu’il fasse cet effort. Si ça se trouve, il sera très heureux que je ne parle pas de la soirée, il pourra écrire tranquillement sans que je l’énerve. Je n’en sais rien, je ne le comprends pas. Je lève à peine les yeux lorsqu’il va à son tour dans la salle de bain. J’abandonne rapidement ma pizza, grignotant quelques chips mais sans grande motivation. Pourquoi est-ce que je le laisse autant m’affecter ? Ca ne devrait rien me faire, je devrais manger normalement, déguster cette pizza. Mais au lieu de ça, je n’ai envie de rien. Je vois ses jambes sortir de la salle de bain mais je ne le regarde pas. Il ne mérite même pas ça. Mais le voilà qui s’assoit à côté de moi et me regarde. Je me retiens de me tourner vers lui alors que je sens son regard sur moi. Qu’est-ce qu’il attend de moi maintenant ? « Allez Téo, on fait la paix ? » On croirait un gamin qui veut se faire pardonner. Faire la paix. Pas d’excuses, pas de regrets, juste faire la paix. Incroyable ! Il ne doit même pas avoir deviné pourquoi je lui en veux. Alors qu’il était là, avec moi. Alors qu’il m’a fait croire qu’il comptait m’embrasser pour mieux se foutre de ma gueule après. Je vois sa main se poser sur la table, attendant que la mienne vienne la retrouver. Mais je l’ignore, jouant avec la nourriture restante, au lieu de le regarder. Je ne sais pas ce que je dois faire. Alors pendant que j’hésite, je continue de faire la gueule. Autant le faire patienter encore. « Tu veux qu'on mange des guimauves grillées dehors ? T'sais, pour marquer le coup de notre réconciliation ? » Parce qu’il croit avoir gagné en plus ? Il n’attend même pas mon avis, on est réconciliés. Je ne sais pas comment j’ai pu m’attendre à plus de sa part. Et même si le coup des guimauves est vraiment mignon, ce n’est pas assez. Je relève enfin le regard. « Je n’ai jamais dit qu’on était réconciliés. Tu crois quoi ? Que tu peux te foutre de ma gueule et te faire pardonner comme une fleur, sans même t’excuser ? Ça marche peut-être avec toutes les filles que tu dragues mais je ne suis pas comme les autres Noam. » J’omets bien entendu de lui montrer que je suis vraiment blessée par ses actes, par son comportement avec moi. « Si je ne suis qu’un jouet pour toi, tu peux aller te faire foutre Noam. Et si tu tiens à tes chamallows grillés, il va falloir faire mieux que ça, crois-moi. » Il ne reste plus qu’à voir s’il va encore se défiler ou bien enfin s’expliquer. La balle est dans ton camp Noam.
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyJeu 30 Aoû - 20:43

Le fait que les garçons devaient toujours s'excuser les premiers était un concept auquel Noam n'adhérait pas du tout. Parce que justement Noam était tout sauf ce genre de mec. Il n'éprouvait jamais de remords parce que lorsqu'il faisait quelque chose, c'est qu'il voulait le faire ainsi et pas autrement. Mais à croire que avec Téo, il faisait toujours tout de travers. Rien n'allait avec elle. Il était trop ci et pas assez cela. A cet instant en tout cas, Noam n'était pas très enclin à se disputer avec Téo. Ce n'était pas eux ça, ils ne s'engueulaient jamais. Peut-être pour des broutilles comme deux gosses, mais là, il sentait que l'orage allait éclater, pour une raison qu'il ne voyait toujours pas. Où était donc ce foutu malaise dans l'histoire ? Qu'est-ce que Noam avait donc fait de travers pour ainsi mettre en colère la douce Téo ? Dans l'eau, tout allait bien, sur le transat aussi, dans la chambre... Le conflit venait de ce moment-là. Bordel quoi, il lui avait dit « bon appétit », c'était pas un crime, si ? Il avait envie de l'envoyer chier, et de lui dire de se barrer avec son mauvais caractère. Pourtant non, il prenait sur lui et restait assis sur sa chaise, le regard toujours fixé sur Téo. Il avait tout foiré une fois, pas question qu'elle en vienne à le détester encore plus. « Je n’ai jamais dit qu’on était réconciliés. Tu crois quoi ? Que tu peux te foutre de ma gueule et te faire pardonner comme une fleur, sans même t’excuser ? Ça marche peut-être avec toutes les filles que tu dragues mais je ne suis pas comme les autres Noam. » Il fronça les sourcils, mécontent par cette attaque qu'il ne pensait pas clairement mériter. Peut-être avait-elle espéré quelque chose de la part de Noam, mais il ne voyait toujours pas quoi. Pourtant elle avait raison. Elle était différente. C'était la seule à pouvoir engueuler Noam et ressortir indemne d'une telle conversation. Cette fille c'était un volcan en sommeil et à chaque minute où l'écrivain s'amusait à l'emmerder, elle s'apprêtait à exploser. « Si je ne suis qu’un jouet pour toi, tu peux aller te faire foutre Noam. Et si tu tiens à tes chamallows grillés, il va falloir faire mieux que ça, crois-moi. » finit-elle par dire, clairement furieuse et en rage contre Noam. Lui qui faisait doucement les liens dans sa tête. C'est vrai qu'il s'amusait à la séduire, mais jamais il n'aurait pensé qu'elle puisse éventuellement tomber sous son charme. Elle était tellement en amour pour son Gabriel que l'écrivain ne croyait pas en sa chance. Alors il avait envie de lui dire qu'elle n'avait aucun droit de lui en vouloir, après tout, elle était en couple avec son parfait avocat. « Wow, me voilà habillé pour l'Hiver. » se contenta-t-il de répondre alors qu'il passait sa main sur sa nuque, mais le regard toujours braqué sur Téo. Un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres, l'auto-dérision, il connaissait que trop bien. Il finit par retirer sa main posait sur la table et croisa les bras. Il détestait la façon dont elle avait dit qu'il la prenait pour un jouet. L'écrivain éprouvait trop d'estime à son égard pour oser se permettre de la considérer comme un vulgaire jeu. Mais pas question de l'enfoncer encore plus, c'était lui le mec, c'était lui le fautif apparemment. « Tu as oublié de dire que j'étais immature, effronté et égocentrique. » C'était sa façon de se faire pardonner, descendre son égo jusqu'au sol et flatter celui de Téo. Il aurait pu s'énerver, entrer dans son jeu mais il savait que les remords le boufferaient vraiment s'il se disputait avec elle. Il haussa les épaules, tandis qu'il affichait toujours son regard peiné et déçu.


Dernière édition par Noam Beckett le Ven 31 Aoû - 15:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyVen 31 Aoû - 9:05

C’est assez difficile de se dire qu’il y a quelques instants à peine, nous étions en train de nous parler normalement, presque comme deux amis dans l’eau puis sur la plage. Mais c’est lui qui a tout gâché en m’humiliant. Peut-être ne l’a-t-il pas fait exprès, peut-être que c’est son objectif depuis toujours. Alors dans le doute, autant lui faire payer son erreur. Mais le fait qu’il fasse l’effort de venir me parler alors que je fais la tête à l’autre bout de la pièce, ça me réconforte un peu. Parce qu’il ne le ferait sûrement pas s’il ne voulait pas que tout redevienne comme avant. Et dire que tout aurait pu rester pareil s’il n’avait pas été si con. Mais je le côtoie depuis assez longtemps pour savoir qu’il ne maîtrise pas toujours son idiotie. Alors je sais qu’encore une fois, je vais finir par lui pardonner. Même s’il ne le mérite pas forcément, même si je lui en veux toujours au fond, même si je vais ignorer la petite voix dans ma tête qui me dit que c’est une erreur. Mais pour le moment, je profitais de l’occasion pour lui balancer tout plein de trucs à la figure. Je n’ai jamais compris pourquoi il ne réagissait pas vraiment à mes critiques, pourquoi il semble même les accepter. Peut-être qu’il a un peu changé depuis que je le connais, je ne saurais le dire. « Wow, me voilà habillé pour l'Hiver. » Mon regard ne quitte pas le sien mais ce n’est pas pareil que tout à l’heure. Cette fois-ci, mes yeux n’expriment plus rien d’autre que de l’épuisement. « Tu as oublié de dire que j'étais immature, effronté et égocentrique. » Il a l’air d’en plaisanter, comme si ce n’était pas vrai. Il ne veut pas répondre à mes questions alors il avoue ses torts, sûr que ça suffira. Et moi, je sais bien que c’est tout ce à quoi j’aurais droit. Que, venant de lui, c’est déjà beaucoup. Je devrais lui en demander plus, savoir pourquoi il fait tout ça. Mais je suppose qu’encore une fois, je vais devoir attendre. Si j’ai seulement la réponse un jour. « Tout aurait été tellement plus simple si tu étais comme le héros de tes livres. » Mais tout ça, c’est impossible de toute façon. Je n’aurais sûrement jamais accepté ce travail si on m’avait dit que Noam Becket était si… Mais non en fait, un homme romantique et parfait comme l’est Gabriel, ce n’est pas ce que je veux. Pourtant, après tout ce que j’ai vécu, je devrais souhaiter vivre une vie normale, posée et tranquille. A n’y rien comprendre. « Tu veux une part de pizza ? Elle doit avoir refroidie mais c’est bon quand même. » Ma façon à moi de lui dire que je passe outre ce presque baiser, que je lui pardonne. Jusqu’à la prochaine fois.
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyVen 31 Aoû - 20:58

Noam lui-même ignorait pourquoi il venait réclamer le pardon de Téo. Sûrement pas par fierté parce qu'il osait utiliser l'auto-dérision pour se faire pardonner. C'était une chose qui lui échappait et dont il n'avait pas réellement conscience. La culpabilité peut-être, pourtant se sentir coupable était une notion à laquelle il n'était pas habitué et qu'il n'avait quasiment jamais ressenti dans sa vie. Et puis, il devait se sentir coupable de quoi déjà ? De l'avoir séduite ou de l'avoir blessé ? Les deux apparemment. Si cela ne tenait qu'à lui, Noam aurait volontiers fait une remarque sur cette histoire de séduction, mais il s'en abstenait habillement, bien qu'il lui était difficile de se retenir. Il mourrait d'envie de l'embêter sur le sujet et de remettre Gabriel sur le tapis. Pourtant, non il se contentait de l'observer, pas certain qu'elle accepte de lui reparler, même pour l'engueuler au moins. Se sentant idiot il avait néanmoins fini par retirer sa main qui reposait sur la table, constatant avec déception que Téo ne voulait pas glisser sa main dans la sienne. « Tout aurait été tellement plus simple si tu étais comme le héros de tes livres. » Mais il l'était. Enfin, juste dans « L'anamour » c'était vraiment lui le héros. Dans la vraie vie il déformait juste bien le tout et dans ses autres romans, ce n'était pas lui. Téo avait beau dire qu'elle ne croyait pas au prince charmant, ni à l'homme parfait, mais finalement, elle était comme toutes les femmes, elle y croyait, mais ne voulait juste pas se l'avouer. A cette pensée Noam ne pu s'empêcher de sourire alors qu'elle regardait son assistante. Il se retenait de lui sortir une réplique moqueuse, trouvant encore quelque chose à redire. Car comme d'habitude, ça l'amusait. Tout l'amusait ce type. Pourtant il essayait de rester sérieux, parce qu'il ne voulait pas blesser plus Téo qu'elle ne devait déjà l'être. Il hocha la tête mais il ne pu s'empêcher de rétorquer, gentiment : « On peut pas tout avoir, le héros et l'écrivain, c'est comme demander le Père-Noël en plus des cadeaux, c'est déplacé. » Oui naturellement, Noam se considérait comme le Père-Noël dans l'histoire. Puis si elle avait souhaité avoir l'homme de ses livres, elle n'avait qu'à travailler avec un biographe. Quoique un biographe ça n'écrivait qu'un livre, mais, osef. « Tu veux une part de pizza ? Elle doit avoir refroidie mais c’est bon quand même. » Son sourire d'imbécile heureux s'agrandissait sur son visage alors qu'il haussait les épaules pour seule réponse. Il se leva, retourna sa chaise pour s'assoir convenablement à la table, mais n'oublia pas de s'installer bien à côté de Téo, comme d'habitude. A nouveau il s'abstenait de faire un geste affectif ou une quelconque remarque à la jeune femme qui pensait fermement que l'écrivain ne faisait que jouer avec elle. Même s'assoir si près d'elle, Noam n'était même plus certain que cela soit bien vue. Il décala légèrement sa chaise pour mettre de la distance entre eux alors qu'il posait finalement ses bras sur la table. Putain il venait de décaler sa chaise quoi, juste pour gagner la confiance de Téo et qu'elle ne l'engueule plus. « Non merci, j'irai ouvrir une noix de coco sur la plage après. » A défaut d'avoir des guimauves grillées il aurait au moins une noix de coco. Il jeta un coup d'œil furtif en direction de Téo, se faisant violence pour ne pas l'embêter alors que décidément il en mourrait d'envie. Il voulait passer son bras autour des épaules de la jeune femme, l'attirer à lui et la taquiner comme il savait si bien le faire. Mais à la pensée de Téo jouant l'indifférente et ignorant l'écrivain, cela le dissuada rapidement. Le problème c'est que avoir une conversation normale et posée, Noam n'y arrivait pas et il peinait à trouver un sujet de conversation potable. Il commença à faire tourner entre ses doigts un stylo qui était sur la table et décida de lancer un sujet pas super intéressant. « Tu savais que c'est plus courant de mourir en recevant une noix de coco sur la tête que en se faisant attraper par un requin ? »
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptySam 1 Sep - 8:08

C’est la première fois que j’ai droit à un semblant d’excuses de la part de Noam. Il n’est pas du tout du genre à venir vers les gens, alors revenir, c’est encore pire. Je ne sais pas trop quoi en penser. Si c’est une preuve qu’il m’apprécie vraiment puisqu’il ne veut pas que je fasse la tête ou bien s’il joue encore un rôle. Il me perturbe, il me déconcerte, je ne sais jamais quoi penser avec lui. Au moins, quand il n’était qu’un dragueur arrogant avec moi, je n’avais pas de questions à me poser. Mais je ne vais pas non plus me plaindre d’un retournement pareil de situation. « On peut pas tout avoir, le héros et l'écrivain, c'est comme demander le Père-Noël en plus des cadeaux, c'est déplacé. » Sa voix reste calme, c’est étrange. Comme s’il avait peur de me brusquer, de me vexer à nouveau. Surprenant de sa part. A moins que ce ne soit juste moi qui me fait des idées. « Le Père Noël, c’est pas du tout mon type de mec. » C’est vrai quoi, à part se mettre avec lui pour les cadeaux, je ne vois pas l’intérêt. Et comme je ne suis pas ce genre de femme, c’est réglé. Noam n’est pas comme le héros de ses livres, je le sais depuis longtemps. Pas la peine de revenir sur le sujet. Mais ce n’est pas forcément plus mal par moments. Je ne m’ennuie pas avec lui au moins. Parce que ce n’est pas avec un type comme Gabriel que je m’amuserais beaucoup. L’histoire du couple parfait, on ne me le fait pas, ça n’existe pas. Je ne comprends pas à quoi joue Noam quand il bouge sa chaise. Il s’éloigne légèrement de moi, comme s’il voulait me laisser plus de place. Mais ce geste me trouble plus qu’autre chose. Parce qu’on dirait qu’il est gentil. Il refuse sûrement que je recommence à l’ignorer. Alors il fait des efforts. Je devrais jouer l’indifférente plus souvent si c’est le résultat que j’obtiens. Mais ce n’est pas vraiment Noam quand il fait des efforts, je le sais. Et, aussi plaisante soit cette idée, je n’aime pas qu’il change pour moi. Il refuse une part de pizza, prétextant vouloir une noix de coco. Je demande à le voir grimper aux palmiers pour se nourrir. Surtout que ça m’étonnerait qu’une noix de coco soit aussi bonne qu’une pizza mais c’est son choix après tout. « Tu savais que c'est plus courant de mourir en recevant une noix de coco sur la tête que en se faisant attraper par un requin ? » Je le regarde, surprise. Il ne doit vraiment rien trouver à dire pour parler d’un sujet aussi bateau. C’est comme s’il était… gêné. Je vais finir par contracter un anévrisme à force d’essayer de le comprendre. Il faut me rendre à l’évidence, je n’y arriverais sûrement jamais. A moins qu’il ne m’explique. Mais ça, je pense que je vais pouvoir attendre encore longtemps. « Pourtant, on n’entend jamais parler des victimes d’accident de noix de coco, bizarre… » Je n’aime pas cette conversation, cette espèce de gêne qui règne entre nous. Ça ne nous ressemble pas. On ne va quand même pas parler de noix de coco toute la soirée jusqu’à aller dormir. Mais je ne veux pas non plus relancer le sujet à l’origine de notre dispute. Alors je reste silencieuse un long moment, cherchant un sujet de conversation sans dangers mais qui nous ressemble quand même. Et c’est en détaillant son visage que je remarque quelque chose. « Tu sais que tu as un petit coup de soleil sur les joues et le nez ? A moins que tu ne rougisses en fait. »
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyVen 7 Sep - 3:46

« C'est vrai que le Père Noël n'a pas un charisme qui fait rêver. » répondit-il, assez blasé par la conversation. C'est vrai quoi, ils parlaient du Père Noël alors que quelques minutes avant ils étaient complices et tout allait bien, Noam avait de quoi être sérieusement blasé et il lâcha un soupire pour ponctuer sa phrase, montrant ainsi, par la même occasion, son agacement. Ce n'était pas de la culpabilité en réalité, ni des remords qu'il ressentait. C'était une chose sur laquelle il n'arrivait définitivement pas à mettre le doigt dessus. Peut-être de la lassitude finalement. La tournure que prenait la conversation le lassait et l'épuisait. Il se retenait toujours autant pour ne pas sortir des répliques foireuses comme il avait le don. En réalité, il ignorait clairement ce qu'il pouvait et ne devait pas faire afin de ne plus blesser Téo. Après tout, il n'avait jamais compris comment elle fonctionnait et ce qui lui déplaisait tant chez lui. Et puis cette histoire de chaise, ça l'agaçait aussi tiens. Il détestait cette barrière qui venait de se placer entre eux et qui l'empêchait d'être totalement lui même. L'écrivain avait l'étrange impression de jouer un rôle tellement qu'il se forçait à ne rien dire de débile et à garder ses distances avec Téo. Ce n'était pas lui tout ça. Tout sauf Noam. Alors il continuait de fixer le stylo qu'il tenait entre les mains et s'occupait en le faisant tourner. « Pourtant, on n’entend jamais parler des victimes d’accident de noix de coco, bizarre… » Du tac-o-tac, l'écrivain répondit : « Évidemment, c'est tellement moins choquant. Avec le requin on pense tout de suite aux Dents de la mer, Spielberg, toutes ces conneries. La noix de coco c'est du sérieux, mais c'est pas tirée de Hollywood alors, osef. » C'est vrai, on avait jamais vu un film où des noix de coco venaient manger les gens. Enfin de toute façon ça mangeait rien en général non plus cela dit. Finalement Noam se disait qu'ils arriveraient peut-être à tenir assez longtemps afin d'avoir une conversation normale, sérieuse et posée. Ok, non, impossible. Ce n'était pas eux tout cela. Avec Téo, hormis les moments où ils travaillaient, Noam n'était jamais sérieux. Il était une majorité du temps sincère dans ses propos, mais il le faisait toujours avec ses blagues signées Beckett. Seulement là, plus rien. Aucune blague foireuse, pas même un seul regard ou geste affectif à l'égard de son assistante. Ça l'avait vraiment refroidis cette histoire de reproche. Reproches qu'il ne comprenait toujours pas réellement. « Tu sais que tu as un petit coup de soleil sur les joues et le nez ? A moins que tu ne rougisses en fait. » Son instinct lui soufflait de répondre simplement « oui, j'aurais dû mettre de la crème solaire » de façon neutre sans rien ajouter d'autre. Malgré tout, il restait un Beckett, et même si il commençait peu à peu à s'en vouloir, il n'avait pas l'intention de changer pour qui que se soit. Il tourna la tête vers Téo tandis qu'il affichait ce fameux sourire d'imbécile qu'on lui connaissait tant. « C'est ta présence qui me mets mal à l'aise. » dit-il avec ironie, avant d'ajouter, taquin : « En plus tu t'es faite toute belle ce soir, donc ouais, ça ne me laisse pas indifférent, tu vois. » Il sourit, amusé, et leva les yeux au ciel avant de détailler une nouvelle fois la jeune femme assise à ses côtés. Il ne pouvait s'empêcher de la trouver autant désirable que jolie, comme toujours. Mais à cette pensée il détourna à nouveau le regard afin de reporter son attention sur le stylo qu'il tenait toujours entre ses mains. Malgré l'effort évident de Téo, Noam restait en retrait, voulant à tout prix éviter de nouveaux reproches si il venait à dire quelque chose de travers. Bien qu'il commençait doucement à trouver la situation absolument insupportable, et surtout injuste à son encontre. « Tu vas être contente au fait, je suis inspiré pour écrire, je vais arrêter de t'emmerder quelque temps du coup. » avoua-t-il avec simplicité, bien qu'il souriait. Il mentait, du moins en parti pour ce qui concerné le fait qu'il arrêterait de l'embêter.
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyVen 7 Sep - 16:05

« Évidemment, c'est tellement moins choquant. Avec le requin on pense tout de suite aux Dents de la mer, Spielberg, toutes ces conneries. La noix de coco c'est du sérieux, mais c'est pas tirée de Hollywood alors, osef. » Il n’a pas tort. Je vois mal un film sur les noix de coco faire le box-office comme tous ceux qui parlent de requins tueurs. A la limite, ça pourrait être un documentaire et passer en plein milieu de la nuit sur Arte, c’est tout. Mais comme personne ne regarde ce genre de programmes, personne ne sait que les noix de coco sont dangereuses. D’ailleurs, comment Noam est-il au courant de ça ? Mais je ne pose pas la question. La conversation ne m’intéresse pas. Je réalise qu’en fait, j’apprécie la compagnie de Noam grâce à ses traits de caractère qui m’énervent le plus. Quand il n’est pas lui-même comme maintenant, il est… ennuyeux. Alors que beaucoup d’hommes sont comme ça naturellement, ce n’est pas normal pour lui. Il n’est normal que quand il est chiant, qu’il fait des remarques déplacées. Et je sais que c’est ma faute s’il ne dit plus rien maintenant. Alors je relance la conversation avec une plaisanterie, espérant dégeler cette ambiance que je ne supporte pas. Il s’est excusé, je lui en veux toujours un peu mais je vais oublier, comme toujours. « C'est ta présence qui me mets mal à l'aise. En plus tu t'es faite toute belle ce soir, donc ouais, ça ne me laisse pas indifférent, tu vois. » Je souris, contente de retrouver un peu le Noam que je connais. Et un compliment reste toujours un compliment. Noam qui drague, c’est Noam qui redevient lui-même et ça me fait plaisir. « C’est moi qui vais rougir maintenant, c’est malin. » Et l’excuse des coups de soleil ne marche pas pour moi puisque j’ai pris des précautions. Il me regarde un moment mais baisse les yeux, ce qui me vaut un soupir. Seulement parce que j’ai fait la gueule quelques minutes, je vais devoir faire des efforts pour qu’il recommence à être lui. Il arrive à retourner la situation à son avantage et ça m’énerve. Parce qu’il n’a pas fait beaucoup d’efforts au final. Mais lui en demander trop serait stupide et surtout désespéré. C’est déjà un miracle que j’ai obtenu une espèce d’excuse. « Tu vas être contente au fait, je suis inspiré pour écrire, je vais arrêter de t'emmerder quelque temps du coup. » Roulement d’yeux. Il m’énerve à continuer à être renfermé alors que je ne veux que détendre l’atmosphère. Je me surprends moi-même à souhaiter qu’il recommence ses plaisanteries de mauvais goût. « Joue pas au con Beckett et viens avec moi sur la plage. A moins que tu ne sois trop inspiré pour quitter ton ordinateur ? » Je me lève de mon siège. La nuit est tombée. Pour un peu, on croirait à une promenade romantique sur la plage. Mais ça ne serait pas Téo et Noam ça. J’espère juste qu’en sortant d’ici, on laissera cette ambiance pesante derrière nous. Peut-être que c’est un espoir vain, que Noam va continuer comme ça toute la soirée. Mais s’il compte vraiment faire ça, alors autant aller me coucher directement. « Te fais pas désirer Noam, je sais que t’en as envie. » Je pourrais tendre la main vers lui mais je n’ai pas vraiment envie qu’il la prenne en fait. Faudrait pas trop m’en demander non plus. Alors, nus pieds, je m’avance dans le sable. Espérant vraiment que Noam va venir parce que je ne me sens pas vraiment rassurée toute seule dans l’obscurité.
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptySam 8 Sep - 2:54

Il ne s'était jamais laissé dicter sa conduite, ni par son père, ni par sa mère, ni qui que ce soit d'autre. Même pendant son enfance il avait été l'archétype même de l'emmerdeur de service. C'était son étiquette, et il l'assumait dans tout son ensemble. Il essuyait les critiques et les reproches avec un sourire moqueur calé sur ses lèvres. Ce n'était pas dans sa nature de se mettre en retrait et de stopper ses bêtises pour éviter de mettre une personne mal à l'aise. Pourtant, pour Téo, il s'abstenait. Il évitait de la reluquer ou de lui lancer une de ses éternelles blagues foireuses made in Beckett. C'était difficile, mais si il voulait que la bonne entente règne il avait cru comprendre qu'il s'agissait de la seule solution. Et c'est visiblement ce que réclamait Téo puisqu'elle avait fini par reparler quand il avait cessé toute moquerie. Noam n'adhérait pas à la situation et son avis sur son assistante demeura confus. Lui qui la trouvait habituellement incroyable, intelligente, dotée d'une répartie en or et d'un caractère de cochon, en plus d'être parfaite physiquement, il se surprenait à l'instant à la trouver trop coincée et susceptible. Bien qu'il trouvait un côté mignon à sa manie de bouder, ça l'insupportait finalement. « Joue pas au con Beckett et viens avec moi sur la plage. A moins que tu ne sois trop inspiré pour quitter ton ordinateur ? » Il posa un regard curieux vers Téo alors qu'il la suivait des yeux quand elle se leva de sa chaise. Ça l'amusait de voir à quel point elle ne savait pas ce qu'elle voulait. Un coup elle le traitait de con parce qu'il lui avait habillement fait croire qu'il l'embrasserait et qu'il ne faisait que jouer, et là, voilà qu'elle réclamait Noam afin qu'il l'accompagne dehors. Même pas en rêve, se disait-il. Pourtant il ne pu s'empêcher d'afficher un sourire amusé tandis qu'il se tournait vers la jeune femme, prenant appui sur le dossier de sa chaise. « Pourquoi est-ce qu'en prononçant le nom de famille d'une personne, les gens pensent avoir plus d'autorité ? » Si Téo cherchait à retrouver Noam, le vrai, le con de Montsimpa, elle semblait sur la bonne voie. L'écrivain se méfia pendant un quart de seconde, ne comprenant pas spécialement se retournement de situation. Mais ce n'était pas pour lui déplaire, bien au contraire. Il trouvait ça juste étrange que Téo vienne ainsi le provoquer, alors qu'elle avait semblé être énervée lorsqu'il agissait ainsi. Les femmes, à rien n'y comprendre décidément. Son sourire de petit merdeux s'agrandissait sur son visage et l'écrivain haussa les épaules avec désinvolture lorsqu'il croisa le regard de Téo qui attendait. Il comptait naturellement la suivre, mais la faire patienter était tentant après ses reproches qu'elle lui avait fait, quand bien même c'était lui le fautif de l'histoire. « Te fais pas désirer Noam, je sais que t’en as envie. » Ça, c'était vrai, mais inutile de mentir, son égo démesuré parlait pour lui. « J'aime me faire désirer c'est vrai. Surtout par toi, c'est encore mieux. » avoua-t-il avec prétention et nonchalance alors que son regard se posa une nouvelle fois sur son assistante. « Mais tu devrais savoir, que toutes les femmes me désirent, c'est un fait universel. » Elle cherchait Noam l'emmerdeur, elle l'avait trouvé. Il avait l'impression d'être soulagé d'un poids lorsqu'il eut sorti sa phrase, satisfait de ne plus avoir le besoin d'endosser l'étiquette du mec parfait rempli de remords. Après tout, jouer au con, il ne faisait que ça, continuellement. C'était sa mauvaise habitude. Il aimait cultiver cette nonchalance et cette désinvolture qu'il trimballait sous ses semelles. Inutile de chercher à changer un Beckett, ça ne marcherait pas. Il était un peu comme les petits vieux, il ne fallait pas le perturber en changeant sa routine. Et si Téo avait pensé pouvoir le changer, c'est qu'elle était drôlement naïve la belle. L'écrivain la regarda lui tourner le dos et sortir à l'entrée de la chambre, visiblement méfiante et pas très rassurée par la plage plongée désormais dans l'obscurité. Noam suivit alors le mouvement et se leva avant de fourrer ses mains dans ses poches et d'avancer vers Téo. Il s'arrêta à côté de la jeune femme alors qu'il fixait avec attention la lune se refléter dans la mer. Il aurait eu l'âme d'un romantique qu'il aurait peut-être trouvé ça beau, mais pour le coup il trouvait juste ça trop cool l'effet miroir. Son sourire de petit con planté sur ses lèvres il tourna le visage vers Téo avant de demander d'un ton moqueur et désinvolte : « Tu veux une lampe ? J'sais pas, tu pars comme ça dans le noir. Ok il y a peut-être des lucioles mais bon, c'est pas E.D.F ces bestioles. »
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptySam 8 Sep - 13:36

J’ignore comme il a fait pour retourner la situation à son avantage en si peu de temps, comment je peux en être arrivée à lui demander de venir avec moi alors que je boudais quelques minutes avant. Il doit sûrement en faire exprès et, même si ça m’énerve, je le fais. Parce que je ne veux pas passer une soirée chiante. La soirée que j’aurais dû passer si Noam n’avait pas joué avec les chambres en fait. Mais maintenant qu’on est ensemble, il doit me supporter toute la soirée. Enfin c’est plutôt moi qui le supporte. Comme toujours. « Pourquoi est-ce qu'en prononçant le nom de famille d'une personne, les gens pensent avoir plus d'autorité ? » Bonne question ça. En général, c’est les profs ou les patrons qui appellent les gens sur qui ils ont autorité ainsi alors je suppose que c’est l’impression que ça doit donner. Et le fait que j’utilise cette technique est assez risible puisque c’est Noam le patron et moi l’assistante. Mais il ne se comporte que rarement comme le patron qu’il est. Tout simplement parce qu’il ne voulait pas vraiment d’assistante. Au moins, il ne me traite pas comme de la merde qui ne sert qu’à essuyer derrière lui, c’est un bon point. « Tu me diras si ça marche. » Mais je sais que le ton employé ou la façon de demander n’y changera rien, qu’il viendra quand même. Il ne va pas passer la soirée sur son ordinateur à écrire son prochain livre alors qu’il a la possibilité de marcher dans le sable d’une île si parfaite. Ecrire, il peut très bien le faire à Montsimpa. « J'aime me faire désirer c'est vrai. Surtout par toi, c'est encore mieux. » Un sourire prend possession de mes lèvres. Sourire mi agacé mi content de le voir redevenir lui-même. Ce n’est pas nouveau que Noam aime se sentir désiré, il adore ça depuis toujours. Même si d’habitude, c’est plutôt moi qui me fait désirer. Il doit donc apprécier le changement opéré entre nous. Ça ne fait même aucun doute qu’il prend plaisir à me faire attendre comme je le fais depuis que je le connais. « Mais tu devrais savoir, que toutes les femmes me désirent, c'est un fait universel. » Toujours aussi modeste, on ne change pas Noam. Ou bien quand on le change, on le regrette. C’est sa façon d’être lui, d’être unique. Ça ne plait pas à tout le monde, loin de là, mais lui, il adore ça. Ça se voit. « Faudra que tu me présente tes fans imaginaires un jour, j’en entends tellement parler sans jamais les rencontrer. » Comme toi avec mon copain en fait mais je ne vais pas le préciser non plus. Physiquement, Noam est sûrement le type de mec de beaucoup de femmes. Mais on déchante vite en l’entendant parler. Parce qu’il fait chier tout le monde, tout le temps. Enfin pour ce que j’en ai vu en tout cas. Ses colocataires, ses amis, les femmes. Tout le monde. Et je n’échappe pas à la règle. Je finis par sortir sans savoir s’il va me rejoindre. Pas question de le supplier en plus. Je souris en sentant le sable encore un peu chaud glisser entre mes doigts de pied. J’ai toujours adoré passer des heures et des heures sur la plage, même quand j’étais petite. « Tu veux une lampe ? J'sais pas, tu pars comme ça dans le noir. Ok il y a peut-être des lucioles mais bon, c'est pas E.D.F ces bestioles. » Ah le voilà enfin. Je me tourne vers lui et arrive à le distinguer grâce à la lumière de la chambre. « Si t’as besoin d’une lampe, prends-en une. Je fais des promenades nocturnes sur la plage depuis que j’ai deux ans. Mon père disait que j’avais des yeux de chat comme je pouvais bien voir. » Je parle sincèrement, sans faire de gaffe non plus. Il y a des plages dans les environs de New York, c’est tout à fait possible que j’y ai été quand j’étais enfant. En tout cas, se promener avec une lampe sur la plage serait totalement inutile. On distingue la lune derrière le seul nuage dans le ciel, elle devrait apparaître rapidement. Une balade au clair de lune avec Noam, surréaliste. Mais j’ai besoin d’air pur et avec ma parano fréquente, je préfère ne pas être seule dehors. « Tu veux qu’on te trouve une noix de coco pour ton repas ? » Ce détail me revient en mémoire. Il ne faudrait pas qu’il meurt de faim quand même. Mais il va galérer à trouver une noix de coco et je veux absolument voir ça. En regardant l’eau qui brille devant moi, j’ai envie d’aller y tremper mon corps mais je me contente de marcher dans le sable, repoussant cette idée de mon esprit.
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyLun 10 Sep - 1:39

« Faudra que tu me présente tes fans imaginaires un jour, j’en entends tellement parler sans jamais les rencontrer. » Noam posa un regard amusé sur son assistante. Si elle ne voulait que ça, il pouvait les lui faire rencontrer quand elle voulait. Mais ce n'était pas tant cela qui le faisait sourire ou qu'il l'amusait autant. Non, c'était cette façon qu'elle osait dire que les fans de Noam étaient imaginaires. Il aimait parfois en rajouter un peu trop lorsqu'il racontait une anecdote, c'est vrai. Mais la base était toujours véridique, il rencontrait systématiquement des fans un peu folles et savait même depuis le temps où toutes habitaient. « L'autre jour il y a une fille qui s'est jetée sur moi pour m'embrasser, alors que je venais livrer un colis, crois-moi Téo, elle était bien réelle. » confia-t-il avec malice et désinvolture, les mains toujours fourrées dans ses poches, alors qu'il vint enfin poser ses pieds dans le sable encore un peu chaud. Il se contentait de raconter une nouvelle histoire idiote sur ses voisins, ne cherchant pas à savoir si Téo était ennuyée par la conversation ou même jalouse. Quoique elle n'avait pas de raison de l'être. Peut-être cherchait-il simplement à l'embêter. « Ou alors c'était un joli fantasme que je me suis imaginé. » Il se mit à rire à cette idée. Le fantasme absurde de la fan en folie qui se jette sur son idole. Dans le fond, que Téo le croit ou non, Noam s'en fichait. De toute façon, il trouvait que son assistante était assez mal placée pour lui dire ce genre de chose, et cela le fit doucement rigoler, parce qu'il allait pouvoir remettre sur la tapis un sujet que Téo essayait de clore à chaque fois que Noam l'abordait. « Mais tu vois, j'me dis la même chose à propos de ton Gaby. » avoua-t-il alors qu'il reportait son attention sur son assistante, voulant à tout prix voir si le sujet la mettait mal à l'aise ou l'agacerait. « Ton parfait petit avocat qui t'attend sagement à New York, avoue, c'est que des conneries ?! » Fallait pas commencer à parler des amis imaginaires, c'est tout, songea Noam alors qu'il fixait toujours Téo, un grand sourire moqueur collé sur ses lèvres. L'écrivain n'avait jamais pensé qu'elle puisse lui mentir, ok au début il s'était dit que c'était sa façon à elle de l'éconduire, mais voyant qu'elle ne sortait jamais avec personne, peut-être qu'elle disait la vérité alors. Seulement le coup des fans imaginaires lui fit voir la situation sous un nouveau regard. Car si cela s'avérait vrai, sa fierté en prendrait un coup, et la confiance qu'il misait en Téo également. L'idée même qu'elle puisse s'être payée sa tête depuis tout ce temps l'agaçait, mais il ne préférait rien en conclure tout de suite, peut-être qu'il se montait juste des films dans sa tête. « Si t’as besoin d’une lampe, prends-en une. Je fais des promenades nocturnes sur la plage depuis que j’ai deux ans. Mon père disait que j’avais des yeux de chat comme je pouvais bien voir. » confia Téo alors que l'écrivain finit par hausser les épaules. Lui, il s'en fichait. Après tout il avait dit cela pour elle, mais apparemment Téo n'en avait pas besoin. Sa confidence le fit néanmoins sourire et il demeura silencieux un court instant. Elle semblait proche de ses parents, contrairement à Noam qui ne pouvait pas en dire autant. « En fait tu es catwoman, c'est ça que tu essaies de me dire ? La vision nocturne, le corps parfait, il manque plus que la combinaison en cuir et tu pourras trainer avec Aeron. » Il s'arrêta, et ajouta, moqueur : « On peut peut-être trouver une combinaison de plongée si tu veux. Ça fait pas très héroïque sauf si tu comptes sauver Willy et les poissons, mais osef. » Et lorsqu'elle lui demanda si il voulait trouver sa fameuse noix de coco, il osa un nouveau regard vers la jeune femme. Souhaitait-elle vraiment reparler de ça ? Non parce que même le sujet Némo était plus intéressant alors bon. Un court instant l'écrivain se demanda si il n'avait pas une nouvelle fois dit quelque chose de déplacé. Aucun « bon appétit » n'était sorti de nouveau de sa bouche, ça, il le savait, mais le fait qu'elle reparle des noix de coco lui laissa comprendre que quelque chose clochait. Ou alors il devenait juste parano. « Il y a une chose que je veux faire avant. Mais j'ai pas osé tout à l'heure. » commença-t-il à avouer, de façon douce et délicate afin qu'elle ne songe pas à l'interrompre et oubliant bien vite cette histoire de noix de coco. Il laissa le sous-entendu planer quelques secondes entre eux, laissant à Téo le soin d'imaginer à quoi il faisait référence. Le fameux baiser raté dans la chambre ou le pardon qu'elle quémandait tant ? A cet instant précis, il eut véritablement conscience que ce qu'il faisait été mal, mais comme d'habitude, il s'en fichait haut la main. Lorsque l'écrivain tourna le visage vers Téo il la détailla doucement des pieds à la tête, la trouvant toute menue, et toute fragile à côté de lui. Elle donnait envie qu'on la protège et prenne soin d'elle. A cette pensée Noam fit un pas en avant vers Téo et plongea son regard dans le sien, trouvant un côté parfait au moment qu'ils partageaient tous les deux. Il avait étrangement envie de la prendre dans ses bras dans un geste protecteur et sincère. « T'inquiète, je ne te dirais plus 'bon appétit'. » Il parlait donc du fameux baiser raté alors. L'écrivain afficha un sourire au coin des lèvres. Plus de moquerie, rien du tout, juste de la gentillesse dans la voix. Le cadre du moment faisait trop comédie romantique. Un cliché sortit tout droit des studios hallywoodien. Noam se surprit à trouver la situation terriblement comique. Eux qui quelques minutes plus tôt se disputaient et se boudaient, les voilà qui faisaient une promenade le long de la plage. Et avant que Téo n'ait eu le temps de réagir, Noam passa délicatement un bras sous les jambes de Téo et l'autre dans son dos afin de la porter dans ses bras, comme un mari ferait pour passer le seuil de la porte avec sa femme pour leur noce. Il afficha son sourire d'imbécile heureux alors qu'il fixait toujours ses yeux dans ceux de son assistante, ne la lâchant plus du tout du regard. Il commença à marcher en direction de la mer et se demanda finalement ce qui se serait passé, s'il l'avait vraiment embrassé dans la chambre. Il était persuadé qu'il aurait récolté une jolie baffe dans la tronche et cela le fit sourire de nouveau. En fait Noam ne regrettait pas son geste, c'était sûrement mieux pour tout le monde. Pour elle comme pour lui. Pour leur relation, leur travail, même pour son Gabriel s'était mieux ainsi. Lorsqu'il sentit l'eau contre ses chevilles il s'arrêta, déposa un baiser sur la joue de Téo avant de lui lancer adresser un clin d’œil complice. « Je n'ai pas eu l'occasion de te jeter à l'eau, tout à l'heure, alors je me rattrape avec un bain nocturne. » Mais avant qu'elle ne fasse quoique se soit, il se laissa tomber dans l'eau, Téo toujours dans ses bras. Finalement il ne parlait pas du baiser. Lorsqu'il ressortit la tête hors de l'eau, il avait fini par lâcher la jeune femme, l'apercevant du coin de l'œil. Il s'attendait déjà à son refrain du « tu joues avec moi et blablabla... » Bien qu'elle ne soit pas très éloignée de lui, Noam ne pu s'empêcher de dire avec un sourire taquin sur les lèvres : « Va pas te perdre dans l'océan hein. Contrairement à toi j'ai pas l'option vision nocturne et je pense pas que les lucioles me suivront dans l'eau. »
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyLun 10 Sep - 12:27

« L'autre jour il y a une fille qui s'est jetée sur moi pour m'embrasser, alors que je venais livrer un colis, crois-moi Téo, elle était bien réelle. » Rien que ça. Si c’est vrai, cette fille doit être sacrément folle pour agir ainsi. Que ce soit avec Noam ou avec n’importe qui d’autre d’ailleurs. Qui saute sur un inconnu pour l’embrasser ? Mais le pire dans tout ça, c’est que cette fille offre à Noam une raison de se vanter. Et rien que pour ça, je la déteste. Comme s’il avait besoin de ça. Quand il dit que ça pourrait être un fantasme, je sais que c’est sûrement vrai. Quand il parle de fantasmes avec moi, il parle de nous deux ensemble, pas d’autres femmes. A moins qu’il veuille me rendre jalouse. Un véritable échec si c’est le cas. Je déteste cette fille mais pas parce qu’elle a embrassé Noam. « Et tu comptes la revoir ou pas ? » Ce ne serait pas si étonnant que ça. Une femme qui le désire tellement, il doit adorer ça. Ou bien c’est peut-être trop facile pour lui. Heureusement que je ne suis pas une femme facile, je me trouverais sans aucun doute totalement pathétique. Surtout si je sautais sur Noam. « Mais tu vois, j'me dis la même chose à propos de ton Gaby. » Et merde, voilà que le sujet revient sur le tapis. Mais je fais de mon mieux pour ne rien laisser paraître. Pas étonnant qu’il ait des doutes au sujet de l’existence de Gabriel. Tout d’abord parce qu’il a raison. Et aussi parce qu’il n’a jamais eu aucune preuve. Il remet juste en cause ma parole. « Ton parfait petit avocat qui t'attend sagement à New York, avoue, c'est que des conneries ?! » C’est vrai que résumé comme ça, ça fait vraiment faux. J’aurais peut-être dû me créer un copain moins parfait. « Et pourquoi j’irais inventer ça hein ? Excuse-moi d’avoir une vie en dehors de mon travail pour toi mais Gabriel est réel, il te faut quoi pour me faire confiance ? Des photos ? J’en ai chez moi. Une adresse ? Il habite sur la trente-cinquième, en plein cœur de New York. Tu en veux plus ? » Peut-être que je n’aurais pas dû m’énerver autant, c’est sûrement ce que Noam voulait. Je ne sais pas si c’est normal pour la petite amie modèle de ne pas emporter de photo de son copain quand elle part en week-end puisque je n’ai aucune expérience dans ce domaine. Mais je doute que Noam soit un pro en la matière. En tout cas, il ne faut surtout pas qu’il apprenne que l’histoire de Gabriel est inventée de toutes pièces, ce serait une catastrophe. Et j’ignore comment il prendrait le fait que je lui mens depuis que je le connais. Mieux vaut éviter le sujet et continuer de marcher sur la plage, tranquillement. « En fait tu es catwoman, c'est ça que tu essaies de me dire ? La vision nocturne, le corps parfait, il manque plus que la combinaison en cuir et tu pourras trainer avec Aeron. » Amusée par sa phrase au début, je reste pourtant bloquée sur le dernier mot qui sort de sa moche. Aeron. Il le connait ? Mais il ne sait probablement rien alors mieux vaut ne pas m’attarder sur le sujet avec lui. « La combinaison en cuir, tu la gardes pour tes fantasmes s’il te plait parce que c’est pas demain que tu me verras avec ça. » Dans le genre vulgaire pour une femme, je ne pense pas qu’on puisse faire pire. Et je le sais très bien puisque j’en ai déjà vu, même si je refusais toujours d’en porter aussi. Mais ça, Noam n’en a aucune idée. Alors je peux en plaisanter. « On peut peut-être trouver une combinaison de plongée si tu veux. Ça fait pas très héroïque sauf si tu comptes sauver Willy et les poissons, mais osef. » Par contre, la combinaison de plongée, c’est tout sauf sexy. Et je ne compte pas en porter à moins d’aller dire bonjour aux poissons. « Je te rappelle que c’était toi qui voulais aller chercher Nemo, à toi l’honneur Noam. » On pourrait croire que j’aurais froid à marcher dans la nuit seulement vêtue d’une robe légère mais l’air est encore chaud. Tant mieux parce que je doute que Noam, s’il avait une veste, me la propose en vrai gentleman. C’est agréable de marcher comme ça, sans destination, en parlant tout simplement. Ca fait des années que ça ne m’est pas arrivé. « Il y a une chose que je veux faire avant. Mais j'ai pas osé tout à l'heure. » De quoi ? Je me tourne vers lui, on s’arrête. Il ne va pas recommencer quand même, si ? Cette chose, je ne vois pas ce que ça peut être à part ce presque baiser. Mais s’il réessaye, je ne vais pas le laisser faire cette fois-ci. Je suis préparée, je peux me battre. Il a eu un coup de chance tout à l’heure, c’est tout. Mais comme, je ne suis pas sûre de ce qu’il compte faire, je ne dis rien pour le moment. Parce que s’il ne veut pas m’embrasser, j’aurais l’air con à le rembarrer pour rien. Et il ne se gênera pas pour se moquer de moi, je le sais. Son regard ne quitte pas le mien et je le soutiens, par défi. « T'inquiète, je ne te dirais plus 'bon appétit'. » Donc c’est bien de ça dont il parle. Pourquoi ça ne m’étonne pas ? Un sourire s’affiche sur mon visage à l’idée qu’il puisse croire que c’est si facile que ça, qu’il peut même en plaisanter. « Ça tombe bien, j’ai plus faim. » Malgré l’ironie de ma phrase, j’ai l’impression que ma voix est plus douce qu’autre chose. Ça doit être ce cadre digne d’un décor hollywoodien qui me fait ça. Je ne comprends pas ce qu’il fait avant de me retrouver dans ses bras. Il joue à quoi ? Il me porte comme un homme porterait sa nouvelle épouse. Troublant. Je tente de bouger, de me débattre mais je sais qu’il serait capable de me laisser tomber sans aucun remord. Il avance vers l’eau et je détache mon regard du sien pour regarder l’océan. Je ne la sens pas cette histoire. Il s’arrête au bout d’un moment, venant déposer ses lèvres sur ma joue. Ma peau ne peut s’empêcher de rougir légèrement à ce contact et j’espère qu’il ne remarquera rien. « Je n'ai pas eu l'occasion de te jeter à l'eau, tout à l'heure, alors je me rattrape avec un bain nocturne. » Hein ? Quoi ? Mais avant que je réagisse, je me retrouve dans l’eau avec lui. Je bois la tasse avant de réussir à sortir la tête de l’eau. Des milliers d’insultes à son égard me viennent à l’esprit. Et ce qui m’énerve le plus, c’est son sourire fier de lui. Je le déteste. Mais lui crier dessus lui ferait sûrement trop plaisir alors je fais de mon mieux pour me retenir. « Va pas te perdre dans l'océan hein. Contrairement à toi j'ai pas l'option vision nocturne et je pense pas que les lucioles me suivront dans l'eau. » Encore assise dans l’eau, je décide de lui donner une leçon. Après tout, pourquoi ne pas profiter de cet avantage dont il vient de parler ? Et maintenant que ma robe est trempée, plus rien ne m’arrête. D’ailleurs, je lève les bras pour retirer ce bout de tissu devenu transparent au contact de l’eau de toute façon et le lance sur la plage. Je n’ai aucune honte à éprouver à me retrouver en sous-vêtements devant Noam. Il y a quelques heures, j’étais en maillot de bain, ce qui revient au même. Et j’ai un beau corps, pourquoi le cacher ? « Tu es sûr de ne pas vouloir prendre de bain de minuit avec moi Noam ? » Un sourire coquin sur les lèvres, je sais bien qu’il ne résistera pas. Il ne résiste jamais longtemps. Je n’attends pas sa réponse pour plonger dans l’eau obscure. Puisqu’il faut plus avoir peur des noix de coco que des requins, allons-y. Quand j’émerge enfin hors de l’eau, je me retourne pour voir que je suis éloignée d’une vingtaine de mètres. Et à mon grand désarroi, Noam est toujours debout au bord de l’eau. « Je t’ai plus connu plus aventureux Noam ! Tu ne vas pas me dire que tu as peur ! Alors, cap ou pas… ? » Mon dernier mot est caché par de l’eau qui me rentre dans la bouche. Et me vient l’idée la plus brillante que j’ai pu avoir de la soirée. Un cri s’échappe de mes lèvres avant que je me laisse glisser sous l’eau. J’ai toujours été bonne en apnée, je peux rester longtemps comme ça. A voir si Noam va venir me sauver ou pas ? S’il ne le fait pas, il ne sait pas ce qui l’attend. Moi non plus mais ce sera pire que s’il vient. Les yeux fermés, je me laisse aller sans penser à rien d’autre qu’à l’eau qui me caresse le corps et à la tête que va faire Noam.
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyDim 16 Sep - 12:36

Il répondit par un haussement d'épaules lorsque Téo lui demanda si il comptait revoir sa fameuse voisine. Oui certainement si il devait lui livrer un nouveau colis. Mais ce ne serait sûrement pas de façon volontaire et souhaitée. Il n'irait pas se pointer chez cette fille par envie et il n'avait tout bonnement aucune raison d'aller la voir, surtout si c'était pour qu'elle se jette à nouveau sur lui. C'était flatteur, mais ça le faisait flipper quand même. Et puis, ce n'était ni Téo, ni Danaé, alors non, il ne la reverrait pas. Seulement il ne se voyait pas parler de ça avec son assistante alors il garda le silence et aborda malicieusement l'idée que Gabriel ait été inventé de toute pièce par Téo. « Et pourquoi j’irais inventer ça hein ? Excuse-moi d’avoir une vie en dehors de mon travail pour toi mais Gabriel est réel, il te faut quoi pour me faire confiance ? Des photos ? J’en ai chez moi. Une adresse ? Il habite sur la trente-cinquième, en plein cœur de New York. Tu en veux plus ? » Du tac-o-tac, Noam répondit : « J'te veux toi. » Et son sourire de p'tit con fendit son visage alors qu'il portait sur la jeune femme un regard entendu. Il n'avait pas écouté la moitié de ce qu'elle avait dit, il s'était contenté d'avancer sur la plage, mains dans les poches, s'attardant plus à regarder Téo qu'à porter un réel intérêt à son blabla sur ce fameux Gaby. Mais le ton agressif de Téo fit sourire encore plus Noam. Il était persuadé d'avoir touché un point sensible. Habituellement elle restait calme et répondait sans s'énerver, sûrement pour ça que Noam ne s'était jamais imaginé que Téo puisse lui mentir. « Sérieusement, un faux petit-ami pour que j'arrête de te tourner autour, ça se tient. » supposa-t-il en riant légèrement, trouvant l'idée stupide car visiblement ça ne marchait pas. A cette pensée Noam tourna le visage vers son assistante, il haussa les épaules dans un geste désinvolte, cherchant le regard de Téo pour savoir si cela la mettait mal à l'aise. Elle avait de la chance qu'il fasse nuit noir et que l'écrivain ne puisse que vaguement la voir. Car l'idée qu'elle puisse lui avoir mentis le mettait hors de lui, et il commençait doucement à douter de la sincérité de Téo depuis qu'elle venait de s'emporter. Il croyait encore au fait qu'elle ait un copain, mais il restait suspicieux. « La combinaison en cuir, tu la gardes pour tes fantasmes s’il te plait parce que c’est pas demain que tu me verras avec ça. » Après sa phobie, voilà qu'ils se mettaient à parler des fantasmes de l'écrivain. Il était assez ouvert d'esprit et aimait plaisanter de tout, mais parler de ça avec Téo, ça ne le branchait pas du tout. « La combinaison en cuir ne fait pas partie de mes fantasmes. Non parce que désolé mais une femme coincée dans un plastique géant, ça n'a rien de sexy, ni de très désirable. » Oui, c'était sa vision de la combinaison en cuir. Et il en vint à se dire que Aeron, ça devait lui plaire ce genre de tenue pour une femme. Un peu étrange le mec mais bon, Noam passait outre ses délires de super-héros, il restait quand même son meilleur ami. Il songea un instant au fait qu'il devrait un jour présenter Téo à Aeron justement. Elle avait l'air de préférer les gentils garçons tout parfait, Noam était convaincu qu'elle s'entendrait extrêmement bien avec lui. L'écrvain trouvait cela tout à fait normal qu'elle le repousse finalement, lui il n'était ni un gentil garçon romantique, ni un avocat. C'est con, dommage pour Téo, elle loupait quelque chose. « Je suis certain que Aeron c'est son délire. Un peu taré sur les bords avec cette histoire de super héros, mais c'est mon meilleur pote alors je lui pardonne. » Probablement le seul à qui il excusait aussi facilement son côté décalé, tout comme à Nicholas. Il avait du mal à adhérer à leur conception de la vie, mais bon, au moins il se sentait encore plus parfait à côté d'eux. De toute façon, à côté de n'importe qui en général, Noam se trouvait parfait alors bon. « Je te rappelle que c’était toi qui voulais aller chercher Nemo, à toi l’honneur Noam. » Pas faux, mais pas totalement vrai non plus. Ils continuèrent à marcher le long de la plage et bien vite Noam s'était arrêté pour faire face à Téo. Habillement il s'était amusé à lui faire croire qu'il voulait à nouveau l'embrasser alors qu'il ne souhaitait qu'une chose, la mettre à l'eau. Elle avait bien tenté de se débattre dans les bras de l'écrivain lorsque celui-ci la porta, mais c'était perdu d'avance. Il l'avait taquiné avec ce fameux "bon appétit" qui avait fais polémique plutôt dans la soirée, mais visiblement cette fois-ci Téo arrivait à en rire. Ou alors c'est le contexte de dans lequel ils se retrouvaient tous les deux qui jouait sur l'humeur de la jeune femme. Noam n'aurait su dire exactement, mais son sourire s’agrandit alors qu'il posa son regard sur son assistante dans ses bras. Et sans aucun scrupule il l'avait jeté à l'eau, avant d'afficher un grand sourire victorieux et de regagner la plage, la laissant ainsi derrière lui. Très gentleman, comme toujours. Debout face à Téo qui pataugeait dans la mer, il ne pu s'empêcher d'afficher un sourire moqueur et de croiser les bras contre son torse. La vue était sympa après tout. Autant la mer que Téo. C'est seulement lorsque la robe de cette dernière atterrit à ses pieds que Noam reporta toute son attention sur Téo. Il fallait qu'elle se déshabille maintenant, non mais, après on reproche à Noam de la draguer. Enfin, quelques minutes auparavant il lui avait clairement dis qu'il la voulait elle, pas besoin d'être médium pour savoir que ça ne le rendait pas indifférent de la voir ainsi. « Tu es sûr de ne pas vouloir prendre de bain de minuit avec moi Noam ? » Il la regarda plonger à nouveau dans l'eau la maudissant intérieurement de le narguer ainsi ouvertement. Il s'apprêtait à la rejoindre - bah ouais, pas besoin qu'il se fasse prier - quand finalement il décida de rester le long de la plage. C'était tentant après tout, elle était là en sous-vêtement et elle lui demandait de venir dans l'eau avec elle. Mais Noam n'était pas dupe, et il leva les yeux au ciel l'air de dire « qu'est-ce que j'ai fais pour mériter ça ? » ah bah oui, il se considérait comme une victime. « C'est tentant, mais ton Gaby n'apprécierait peut-être pas. Alors je vais rester ici. » lança-t-il à travers la plage, quand elle revint à la surface, insistant bien avec malice sur le « ton Gaby ». Lui rappeler doucement que rien ne se passera entre eux, jamais finalement, puisqu'elle ne voulait pas de lui. Noam aimait emmerder les gens, et il découvrait ce soir une nouvelle façon de taquiner Téo. Il finit tout de même par s'assoir, un peu dégouté, parce qu'il détestait le sable – merci Marley – seulement c'était les conséquences de se trouver sur une plage cela dit. « Je t’ai plus connu plus aventureux Noam ! Tu ne vas pas me dire que tu as peur ! Alors, cap ou pas… ? » Il cru d'abord ne pas avoir entendu le dernier « cap » à cause du bruit des vagues, mais lorsqu'il entendit Téo crier, son instinct se mit en alerte et il comprit qu'il se passait quelque chose de grave. Il se leva d'un bond et s'avança jusqu'à la mer, au point où ses pieds s'enfoncèrent dans l'eau. « Non mais t'es sérieuse Granger ?! » maugréa-t-il alors qu'il regardait la mer, cherchant désespérément Téo. Il lâcha un juron avant de balayer la plage du regard, ça ne le dérangeait pas de plonger dans l'eau pour aller la sauver, après tout, il connaissait le principe du sauvetage. Ramener le blesser sur la plage, entreprendre un massage cardiaque, et puis forcement, le bouche à bouche (surtout ça qu'il connaissait, faut dire qu'il le mettait régulièrement en pratique). Le truc c'est qu'il ne voulait pas mouiller sa chemise et puis, plus aventureux, plus aventureux, il aurait été dans Koh-Lanta qu'il serait déjà dans l'eau. Seulement voilà, ce coup-ci il n'y avait ni totem, ni confort à la clé. Il finit tout de même par retirer sa chemise, non sans oublier de lever les yeux au ciel, blasé par ce coup foireux qu'elle osait lui faire. Lorsqu'il sentit l'eau frôler ses mollets il plongea la tête la première après avoir repérer où se trouvait Téo. Le voilà qu'il se prenait pour Mitch Buchannon dans Alerte à Malibu à sauver les gens en mer. N'empêche que si un jour un remake de la série voyait le jour, Noam était convaincu qu'il faudrait l'engager, il était trop bon, il le savait. Mais si elle n'était pas morte à son arrivée, Noam la tuerait lui-même. C'était lui le patron et c'était elle qui profitait de tout, il ne comprenait plus rien. Il fit quelques brasses durant plusieurs secondes avant d'apercevoir Téo, inerte, qui... elle coulait. C'est parce que l'eau salée lui piquait les yeux sinon il les aurait levé au ciel. Il vint passer un bras autour du corps fragile de son assistante tandis qu'il s'aidait de sa main libre pour remonter à la surface. Sérieusement, à cet instant, Noam éprouvant un élan de reconnaissance envers le père de Némo. Sauver les gens, c'est un sacré boulot. Son prochain livre, il le dédicacerait à Némo et toute sa clique, et à Téo, tiens aussi. Il regagna la plage et s'agenouilla à côté de Téo, qui faisait toujours la morte. Il espérait toujours qu'elle ouvre les yeux en disant "ahah, je t'ai bien eu" mais rien. « Tu es officiellement ma Némo, ah. » osa-t-il dire - pire qu'une déclaration cette connerie - alors avant d'approcher son visage de la jeune femme et de souffler à son oreille. « Ouvre les yeux ou je te fais le bouche à bouche ! » Comment réveiller un mort, trop facile !
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyLun 17 Sep - 9:54

Pourquoi fallait-il qu’on en revienne au sujet Gabriel ? A chaque fois que j’en parle, j’ai peur qu’il comprenne enfin que tout n’est qu’un mensonge. Et si ça arrive, j’ignore totalement ce qui pourrait se passer. Il m’en voudra sûrement. Alors autant éviter, je ne tiens pas à perdre mon travail. Ni à perdre Noam en fait. Je dois continuer à prétendre. Ce que je fais de mieux. « J'te veux toi. » répond-t-il quand je demande s’il en veut plus. Du Noam tout craché. Peut-être me veut-il vraiment, peut-être est-ce seulement un défi pour lui. Je ne sais plus démêler le vrai du faux. Il me dit ça depuis que je le connais. Il me veut. Quelques mots qui peuvent être interprétés de toutes les façons possibles. Je te veux pour une nuit. Je te veux pour moi tout seul. Je te veux pour toujours… Mais laquelle est la bonne ? A moins que ça ne soit aucune. « Désolée, c’est pas dans le contrat. » D’ailleurs, il n’y a pas une clause ‘ne pas coucher avec son assistante’ dans tous les contrats ? Dit comme ça, c’est tellement cliché. Le patron et l’assistante. Sauf que je ne pense pas qu’on puisse être considérés comme un cliché. Nous sommes Noam et Téo après tout. Mais qu’est-ce que j’y connais aux clichés ? A part quelques références filmographiques, je ne sais rien. « Sérieusement, un faux petit-ami pour que j'arrête de te tourner autour, ça se tient. » Ca se tient même très bien. Je ne sais pas s’il y croit vraiment ou s’il fait ça pour m’ennuyer. Mais le fait qu’il ait ramené le sujet dans la conversation n’est pas anodin. J’ai envie de lui dire qu’il me tourne autour quand même mais je sais que je dois faire attention à mes mots pour qu’il ne doute plus. Et surtout ne pas m’emporter comme je l’ai fait il y a quelques secondes. « J’ai pas besoin d’avoir un copain pour réussir à te résister tu sais. » True story. Bon ok, si on oublie l’incident de tout à l’heure dans la chambre. Mais c’était une erreur de parcours, à ne jamais reproduire. Parce que je sais que ça a dû lui booster son égo déjà grand. « La combinaison en cuir ne fait pas partie de mes fantasmes. Non parce que désolé mais une femme coincée dans un plastique géant, ça n'a rien de sexy, ni de très désirable. » On parle vraiment de tout et de rien quand on réfléchit bien. On passe de mon prétendu copain aux fantasmes de Noam sans qu’il n’y ait aucun rapport. Mais il a raison, ce n’est vraiment pas sexy une femme dans une combinaison collante. Et surtout, c’est désagréable à porter, difficile à retirer. Bref, que du plaisir. « Contente de te l’entendre dire, tu ne te fais pas de faux espoirs au moins. » Sujet clos, je n’ai pas envie de connaître ses fantasmes. Sa phobie, ça me suffit. J’ai maintenant un moyen de me venger s’il va trop loin. Alors que lui, n’a rien sur moi. « Je suis certain que Aeron c'est son délire. Un peu taré sur les bords avec cette histoire de super héros, mais c'est mon meilleur pote alors je lui pardonne. » Aeron, meilleur ami de Noam. Il ne manquait plus que ça. A se demander comment je n’en ai pas entendu parler avant. Ou bien il en avait parlé mais je ne faisais pas attention, ne faisant pas le rapprochement entre Aeron le meilleur ami et Aeron le gamin que j’avais connu dans une autre vie. Tout simplement parce que je ne pensais plus vraiment à Aeron avant de le croiser à Montsimpa. « Ton meilleur ami risque de mettre du temps à trouver la fille de ses rêves en combinaison de cuir alors. » Je réponds seulement parce que j’ai peur que mon silence soit mal interprété. Sûrement de la parano pure et simple mais je préfère. Prendre le moins de risques possibles, c’est mieux. Noam, en vrai chieur qu’il est, me balance à l’eau sans que je puisse rien faire pour l’en empêcher. Mais s’il croit que c’est parce qu’il est plus fort physiquement qu’il va toujours gagner, il se trompe. J’ai des atouts de choc en ma possession. Et quand je vois le regard qu’il porte sur mon corps à peine vêtu, j’en ai la confirmation. Il ne peut pas cacher qu’il est sensible à mon physique. Le meilleur atout d’une femme. L’indifférence. Chose qu’un homme a du mal à faire. Une fois dans l’eau, je me dis que je devrais remercier Noam de ce bain de nuit improvisé. Il n’y a pas mieux que nager dans la mer sombre avec pour seule lumière la lune. « C'est tentant, mais ton Gaby n'apprécierait peut-être pas. Alors je vais rester ici. » Qui a dit qu’un bain de minuit engageait à quoique ce soit ? Ce n’est parce qu’une femme est en sous-vêtements qu’il va se passer quelque chose. Les hommes… toujours à penser au sexe. On peut se baigner en toute innocence. Mais la différence entre un soutien-gorge et un bikini est gigantesque aux yeux des hommes. J’vous jure, c’est désespérant. Mais tant pis pour lui, je compte bien le forcer à venir dans l’eau. En faisant semblant de me noyer par exemple. Même sous l’eau, j’entends le bruit du plongeon de Noam. Bien sûr qu’il vient me sauver, il n’avait pas le choix. Les yeux fermés, je ne le vois pas arriver mais je profite simplement de l’eau. J’aurais pu rester comme ça longtemps si Noam ne m’avait pas attrapée. Mais c’est pas si facile que ça, je n’ouvre pas les yeux pour autant. Je joue la noyée jusqu’au bout. Je sens quand nous arrivons à la surface et je respire assez discrètement pour qu’il ne s’en aperçoive pas. J’ai peut-être bon souffle mais j’suis pas Wonder woman non plus. Il me ramène jusqu’à la plage et je suis surprise de la facilité avec laquelle il le fait. Comme si j’étais aussi légère qu’une plume. Il est vraiment fort en fait. Ou bien c’est juste parce que mon corps est en partie porté par la mer. Un vrai sauveteur en mer. Et le voilà qui me dépose sur le sable. Pas brusquement. Comme s’il était vraiment inquiet. J’ai envie de me gratter avec tout ce sable qui touche ma peau mais je retiens encore un peu. Autant lui faire peur encore un moment. La vengeance est délicieuse. « Tu es officiellement ma Némo, ah. » Je suis Némo et lui, il a traversé tout l’océan pour me retrouver, c’est magnifique quand même. En fait, il n’y a pas d’histoire d’amour dans ce film, juste une histoire d’une famille qui est capable de tout les uns pour les autres. Noam est Marin, le papa prêt à tout. Il a quand même nagé au moins vingt mètres pour venir me chercher, attention. J’ai envie de sourire mais je me retiens. Une noyée ne sourit pas. « Ouvre les yeux ou je te fais le bouche à bouche ! » Il doit vraiment en avoir marre que je joue avec lui. Il comprend enfin ce que ça fait d’être de l’autre côté. Et comme je ne veux pas qu’il m’embrasse, je dis « Profites pas de la situation non plus. » Et j’ouvre les yeux pour me retrouver nez-à-nez avec lui. Son souffle sur ma peau. Il prend vraiment son rôle très au sérieux. Il pourrait sûrement me sauver si je me noyais vraiment. Sauf que je suis une excellente nageuse donc ça n’arrivera pas tout de suite. « Surtout que je suis sûre que ton massage cardiaque n’aurait pas été correct. Mon cœur n’est pas dans mes seins tu vois. » Et je désigne ma poitrine au cas où il ne saurait pas où c’est. Un grand sourire fier s’affiche sur mon visage. Je ne me relève pas, pas encore. J’espère qu’il va m’y aider mais je ne me fais pas trop d’espoir. Il vient déjà de nager pour rien, juste parce que je l’ai décidé alors je doute qu’il sera très gentil. Mais ça en valait la peine. « Tu sais que t’es presque sexy avec les cheveux et le corps trempés ? Ou bien peut-être que je vois mal avec cette obscurité. » Alors que je viens de lui avouer que j’ai une excellente vue dans la nuit. Je devrais réfléchir avant de raconter des trucs comme ça. Mais bon, autant arrêter de me mentir, Noam est quand même canon, mouillé ou pas. Et je ne pense même plus au sable qui me gratte la peau. Enfin si parce que je vais en avoir plein dans les cheveux et je vais devoir prendre une douche avant d’aller dormir. Il ne pourrait pas sauver les gens en évitant de les salir non ? Est-ce vraiment trop demander ? « J’ai du sable dans ma culotte à cause de toi. » Sans aucune gêne alors que je sais que penser à ma culotte, ça lui fait de l’effet. Surtout que cette culotte-là, elle est pas mal.
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyMar 18 Sep - 12:00

« Je compte te le présenter. Tu as l'air de préférer les gentils garçons. Et lui, c'est un vrai gentil. » avait-il répondu, amusé, en faisant référence à Aeron, son meilleur ami. Néanmoins, il fallut deux répliques de la part de Téo pour que Noam soit frustré dans sa fierté et que son égo en prenne un coup. Il avait beau apprécier Téo, peut-être même plus qu'un patron avait le droit d'apprécier son assistante, et pourtant à cet instant elle l'énervait. Il soupira, exaspéré, pour montrer son réel agacement face à la situation. Sans doute était-il trop obstiné parce qu'elle le repoussait, ou tout simplement trop désireux d'embrasser Téo à chaque fois qu'il posait son regard sur elle. L'écrivain lui-même ne savait pas trop. C'était le genre de questions idiotes auxquelles il ne pensait pas, ni ne réfléchissait. Comme généralement lorsque le sujet ne lui plaisait pas, qu'il était blasé ou ne souhaitait simplement pas prendre la parole, Noam se contenta de hausser les épaules avec désinvolture, marquant ainsi sa façon de voir les choses. Il s'en fichait. L'écrivain commençait doucement à se faire une raison, et tentait de se convaincre que Téo était effectivement en couple et qu'elle le détestait. Il avait cru au début qu'elle jouait aussi, que c'était sa façon à elle de montrer l'intérêt qu'elle lui portait. Mais plus la soirée se poursuivait, et plus Noam réalisait à quel point Téo se foutait de lui. Alors, qui jouait avec qui cette fois-ci ? Elle ou lui ? Noam, l'écrivain qui s'amuse à emmerder le monde, ou Téo, l'assistante parfaite qui se permet de recaler son patron quand il s'approche un peu trop d'elle ? Étonnement c'était Téo qui jouait là. Il avait tout de même fini par plonger dans l'eau afin d'aller la secourir, bien qu'il était persuadé qu'elle ne se noyait pas vraiment, que c'était faux. Sur la plage il ne fallut qu'une simple petite menace avant que Téo n'ouvre les yeux et ne lui ordonne une nouvelle fois de ne pas profiter de la situation. C'est elle qui profitait de Noam pourtant. « Surtout que je suis sûre que ton massage cardiaque n’aurait pas été correct. Mon cœur n’est pas dans mes seins tu vois. » Il lâcha un rire, son visage se trouvant toujours au dessus de celui de Téo. « Attention, Granger va nous faire un cours sur l'anatomie humaine ! » Et comme depuis plusieurs minutes il lui adressa un regard entendu, montrant bien vers quoi ses pensées étaient dirigées. Maintenant qu'elle avait éveillé en lui des idées coquines, elle allait devoir en assumer les conséquences. « Tu sais que t’es presque sexy avec les cheveux et le corps trempés ? Ou bien peut-être que je vois mal avec cette obscurité. » Choqué, mais surtout amusé par cette révélation, l'écrivain haussa les sourcils. Il faudrait qu'elle revoit son jugement en ce qui concernait sa vision nocturne néanmoins. « Presque ?! » Et il tourna le visage vers Téo, outré qu'elle ose lui lancer une telle remarque. « C'est vrai que je ne suis pas ton parfait Gaby ! » osa-t-il répondre, sa voix teintait d'un sérieux sarcasme mais amusé de remettre systématique son Gabriel sur le tapis pour l'emmerder jusqu'au bout. Mais, toujours lui, éternellement lui. Quand ce n'était pas Adriàn qui venait pourrir ses relations avec les femmes, c'était Gabriel. Décidément, l'écrivain n'avait pas de chance de ce point de vue là. « J’ai du sable dans ma culotte à cause de toi. » Noam fronça les sourcils, surprit. Elle le provoquait ou il rêvait ? Le regard aguicheur, sa tenue trop légère et le ton taquin qu'elle avait osé employer lorsqu'elle lui avait proposait un bain de minuit en sa compagnie. Et maintenant ça. Une provocation, d'accord, une seconde, non, impossible. Il posa un regard sur la jeune femme, ne pouvant s'empêcher décidément de la trouver incroyablement sexy et désirable. Encore plus quand il osait se pavaner en petite tenue devant lui. Il avait clairement envie d'elle, mais c'était sa faute aussi, elle faisait tout pour que ça arrive. Normal qu'après il lui tourne autour, se permette des sous-entendus coquins et qu'il s'imagine des choses dans sa tête. Il restait un homme après tout, et aux dernières nouvelles il n'avait fais aucune promesse de chasteté alors. Pourtant il fallait croire que la jeune femme se délecter de la situation, que rembarrer Noam et le casser dans ses délires à chaque fois l'amusait. Cela frustrait terriblement l'écrivain qui était partagé entre l'envie évidente de passer à l'étape supérieur avec Téo et celle de se tirer le plus loin possible de cette plage, et par la même occasion, de la jeune femme. Comme quoi plonger la tête la première dans la mer ne l'avait pas refroidis. Dernier recours, il pensa à une flopée de petits lapins et il revint bien vite à la réalité, réalisant que une nouvelle fois, Téo cherchait simplement à le provoquer. Une chose était sûre, il n'aurait dorénavant plus aucun scrupule à l'emmerder ou à l'envoyer voir ailleurs. Tant pis si elle se remettait à bouder, et tant pis si une nouvelle fois elle le casser dans ses pensées fiévreuses. « Tu ferais mieux de retourner à l'hôtel dans ce cas. » conseilla-t-il d'un ton calme. Pourtant il gardait son visage tout prés de celui de Téo, les yeux fixés dans les siens, s'amusant parfois à les faire glisser sur le corps parfait de son assistante. Il la dévorait et la déshabillait littéralement du regard, sans aucune gêne, c'était indéniable. A cet instant la part de provocation et de jeu paraissait minime comparée à cette envie dévastatrice de poser ses lèvres sur les siennes et de lui offrir des caresses. Noam se maudissait intérieurement, mais il ne faisait rien, il se contentait simplement de l'observer, communiquant bien mieux avec les yeux qu'avec une phrase, comme toujours. Il eut bien envie de lui redire « bon appétit » mais le contexte ne s'y prêtait pas. Ou il pouvait encore se reporter sur un simple « bonne nuit ». A aucun moment il n'approcha plus son visage, cela aurait été trop prévisible et il savait, tout au fond de lui, que même si il désirait Téo, cette envie n'était pas réciproque. L'écrivain finit par habillement faire glisser une de ses mains le long du bras de la jeune femme alors que son regard remontait lentement sur le corps de celle-ci. Arrivé à son épaule il retira sa main et brisa leur échange silencieux en reculant son visage avant de se mettre à nouveau debout. Gentiment il tendit sa main à Téo afin de l'aider à se relever. « Allez, l'homme parfait souhaiterait dormir, retourne donc dans ta chambre. » lâcha-t-il, un sourire planté sur ses lèvres. Cette modestie, toujours. Et finalement il la contourna pour partir ramasser sa chemise.
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyMer 19 Sep - 9:23

« Pourquoi aurais-je besoin de rencontrer un garçon gentil ? J’ai déjà Gabriel tu sais. » J’espère qu’il oubliera rapidement cette idée de nous faire nous rencontrer Aeron et moi. Ce serait sûrement une des pires choses qui pourraient arriver. Aeron qui a des soupçons, ça me suffit. Pas besoin qu’il les partage avec Noam. D’ailleurs, j’ai du mal à imaginer ces deux-là comme amis. Ils ont des caractères opposés, sûrement des goûts très différents. Mais le colocataire de Noam est un peu pareil alors peut-être que Noam n’aime pas être avec des gens qui lui ressemblent. Il faut dire que deux Noam dans une seule pièce, ils s’énerveraient sûrement mutuellement et un seul en sortirait vivant. Une fois sortie de l’eau par celui qui m’y avait amenée au départ, je me retrouve couchée sur le sable, Noam au-dessus de moi. Et là, je me dis que je n’aurais peut-être pas dû. Sur le coup, ça me paraissait une bonne idée de le forcer à venir dans l’eau pour me venger. Mais il n’a pas l’air de jouer. Son visage n’a pas l’air très heureux. Et le pire, c’est que je m’en veux alors que c’était une vengeance. C’est dingue ça, il a le droit de faire ce qu’il veut sans que je ne dise rien et dès que c’est à mon tour de jouer, il se referme. Mais je n’y peux rien, je me sens coupable. Comme tout à l’heure quand je boudais. Pourquoi est-ce toujours aux femmes de se sentir coupable pour un rien ? Je suis à peu près sûre que Noam ne s’en veut jamais pour ce qu’il me fait subir. « Attention, Granger va nous faire un cours sur l'anatomie humaine ! » Je souris, étonnée qu’il ressorte ce surnom dans un tel moment. Mais peut-être qu’il est excité par les sorcières après tout. Une sorcière qui lui donne un cours d’anatomie, j’imagine assez bien le fantasme. Mais comment pourrais-je savoir si c’est la vérité ? Surtout que Noam n’a aucun besoin de savoir où sont mes seins, j’ai vu assez souvent son regard se poser dessus pour le savoir. Comme en ce moment d’ailleurs. Il ne parvient pas à soutenir mon regard, trop tenté de regarder ma poitrine couverte d’un simple soutien-gorge. Mais pour une fois, ça ne me gêne pas. « C'est vrai que je ne suis pas ton parfait Gaby ! » Comment peut-il parler de mon copain dans un moment pareil ? Je ne comprendrais donc jamais comment peut fonctionner mon patron. Mais je suis sûre que, même si je ne sais pas à quoi ressemble Gabriel, Noam est mieux. Physiquement en tout cas. Et il est sûrement plus intéressant également. Mais c’est pas comme si je pouvais le lui dire. Alors je me contente de lever les yeux au ciel. Pour une fois que je lui fais un compliment, il pourrait l’accepter. Mais tant pis pour lui après tout. Je le pensais en lui disant qu’il était canon. Des gouttes d’eau tombent de ses cheveux et de son corps aussi. En fait, je peux parler, je ne me contente pas de regarder son visage non plus. Mais après tout, qui m’interdit de laisser mes yeux se balader sur son corps ? Je regarde quand même sa réaction quand je lui parle de mes sous-vêtements et je ne suis pas déçue. Même s’il ne répond rien, je peux lire son désir sur son visage. Mais il ne fait rien pour autant. Il continue de me regarder, toujours penché sur moi. Et moi… je me sens faible. Je réalise qu’il pourrait m’embrasser et que je serais sûrement incapable de l’en empêcher. Pas incapable physiquement. Ma volonté est réduite à néant et je le déteste de me faire cet effet. Mais à côté de ça, j’ai aussi envie qu’il le fasse, qu’il m’embrasse. Je retrouve ce sentiment ressenti dans la chambre tout à l’heure et je voudrais m’en débarrasser. Ou bien peut-être que je ne le veux pas, je n’en sais rien. Je sais que s’il tentait le coup maintenant, je ne ferais rien pour l’en empêcher. Mais il n’a pas l’air décidé non plus. Il en a envie, n’est-ce pas ? Peut-être même plus que moi. Mais il semble résister. Et moi, j’attends qu’il prenne sa décision. « Tu ferais mieux de retourner à l'hôtel dans ce cas. » Rien donc. Mais pourtant, il ne bouge pas d’un poil. Je ne pense plus au sable sur ma peau, hypnotisée par ce regard, ce corps devant mes yeux. Depuis quand suis-je si faible ? Je frissonne quand sa main vient caresser mon bras. Quand il arrive à mon épaule et retire sa main, je réalise que j’avais cessé de respirer. Qu’est-ce que c’est que cet effet qu’il a sur moi ? Au fond de moi, je connais la réponse. Je sais que je suis attirée par lui. Mais il se relève et je sais que je ne suis pas assez forte pour prendre l’initiative. Surtout s’il ne le veut pas puisque c’est lui qui avait l’avantage ce soir. Je saisis la main qu’il me tend et me relève. « Allez, l'homme parfait souhaiterait dormir, retourne donc dans ta chambre. » Et il avance vers la mer sans me jeter un regard. Je comprends en le voyant se baisser qu’il ramasse sa chemise. Je secoue la tête, souhaitant retrouver mes esprits. « La femme parfaite voudrait bien tu récupères ma robe en passant ! » Je parle fort pour qu’il ne remarque pas l’hésitation dans ma voix. Je n’ai pas vraiment envie de perdre cette robe alors autant qu’il y aille. Elle ne doit pas être loin de sa chemise à lui de toute façon. J’hésite à l’attendre mais à quoi bon ? Alors je tourne les talons et avance sur la plage vers la lumière qui se dégage de notre chambre. J’entre sans me soucier du fait que je mets du sable partout. Je me dirige directement vers la salle de bain, attrapant juste le t-shirt gigantesque qui me sert de pyjama et un short au passage. Et je prends ma douche, essayant de chasser Noam de mon esprit. Mais j’ai du mal à trouver d’autres pensées alors que l’eau fait glisser les grains de sable sur ma peau. Une fois que j’ai fini, je sors de la salle de bain. Je jette un coup d’œil au lit que Noam s’est installé. Au moins, il n’essaye même pas de dormir dans le lit. « Ça a presque l’air plus confortable que mon lit, tu vas bien dormir. » Mais tu peux toujours crever pour qu’on échange. Je me glisse sous les draps doux et j’éteins la lumière. « Bonne nuit mon cher Noam. » Tout est dans la provocation bien sûr. A voir comment il va réagir. Je ferme les yeux et je réalise alors à quel point je suis fatiguée. Ca fatigue de se noyer quand même. Et la journée a été pleine de rebondissements, de trucs fous. « Juste pour ton information, j’ai le sommeil léger, ne te fais pas de faux espoirs. » Faux. Quand je dors, c’est presque impossible de me réveiller. Mais comme il ne le sait pas, j’ai peut-être une chance qu’il ne tente rien. Je m’endors rapidement, paisible. Mais mon sommeil est vite perturbé par un cauchemar. Toujours ce même cauchemar. Sommeil agité qui me fait bouger, peut-être même parler. Et je déteste ça, je déteste que ce cauchemar reste en moi, même après une année complète.
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyVen 21 Sep - 14:36

Dans le fond, il restait frustré de ne pas l'avoir embrassé, ni même d'avoir réellement tenté quelque chose. Il avait beau se dire que c'était la meilleure décision à prendre, ce sentiment de frustration grandissait et l'envahissait peu à peu. Il préféra détourner le regard, se diriger vers sa chemise pour la récupérer et ainsi se remettre les idées en place. Difficile à faire quand l'objet de son désir n'était qu'à seulement quelques pas derrière lui et que chacun des mouvements de la jeune femme attisait davantage ses ardeurs. Néanmoins il savait prendre sur lui, il éprouvait beaucoup trop de respect à l'égard de Téo pour essayer quoique se soit. Elle était en couple, amoureuse et heureuse, comment pouvait-il se permettre de chercher à la séduire dans toute occasion ? C'était une question particulièrement débile qui lui effleura l'esprit rapidement sans qu'il ne s'attarde dessus. « La femme parfaite voudrait bien tu récupères ma robe en passant ! » Il eut un imperceptible mouvement de la tête lorsqu'il entendit sa voix, toujours ce sentiment de frustration qu'il ressentait. Il évita soigneusement de regarder en direction de Téo et se contenta d'attraper le bout de tissus dans sa main pour le lui rendre. Mais il n'eut pas le temps de répondre, car lorsqu'il se retourna pour enfin lui faire face, il la vit s'éloigner en direction de la chambre qu'ils occupaient. Noam ne tarda pas à faire la même chose afin de revêtir une tenue plus confortable pour aller dormir et de s'installer un lit de fortune sur le sol. Pour la première fois depuis leur arrivée dans l'hôtel, Noam réalisait que cette histoire de chambre était une véritable connerie. Si il ne s'était pas obstiné à vouloir se retrouver avec Téo, à l'heure actuelle il disposerait d'un lit dans lequel dormir et ne se retrouverait pas à devoir faire un campement à même le sol. Le plus compliqué n'était pas tant le fait qu'il devrait dormir par terre finalement, non, c'était à l'idée que Téo soit là, dans le lit à côté de lui, et que se retrouver en sa compagnie devenait doucement difficile. Sa sortie de la salle de bain accentua l'agacement et la frustration que ressentait Noam. Décidément, il n'arrivait pas à sortir son assistante de sa tête. Il avait encore cette envie de lui attraper la main, de l'attirer à lui et de l'embrasser. A croire que cette pensée flottait dans sa tête à chaque fois qu'il posait ses yeux sur Téo. Il l'observa alors en silence avant de lever les yeux au ciel et de détourner le regard vers son lit. « Ça a presque l’air plus confortable que mon lit, tu vas bien dormir. » Un grand sourire moqueur se dessina sur son visage alors qu'il posait son attention à nouveau sur la jeune femme. « Mais je t'en prie Téo, viens me tenir compagnie. Je suis gentil moi, je partage. » Son sourire s'agrandissait alors qu'il la suivait du regard lorsqu'elle se glissa dans les draps. C'était foutu. Alors, il fit de même, sauf que lui il écopait d'un lit made in Beckett sur le sol. C'est certain que c'était pas un lit ikéa cette connerie. De toute façon même un meuble ikéa Noam n'aurait pas réussi à le monter correctement. C'était un peu comme les jeux Kinder, il se prenait la tête deux heures pour finalement ne rien obtenir du jouet qu'il devait construire. Il finit par s'allonger quand Téo éteignit la lumière et le provoqua une énième fois. Visiblement, il se disait qu'il avait bien fais de ne pas chercher à aller plus loin avec elle sur la plage, elle continuait de jouer. Alors sur le même ton provoquant, Noam se contenta de répondre : « Une place à côté de moi t'attends, si jamais... » Et il laissa le sous-entendus sur sa fin. Pas besoin de faire de dessin pour savoir de quoi l'écrivain pouvait bien parler. Mais lorsqu'elle enchaina très vite sur le fait qu'elle avait un sommeil léger, Noam se contenta d'un vague « mouais » pour seule réponse, avant de lâcher un rire, car il ne comptait rien tenter du tout. Elle se faisait décidément, une trop mauvaise image de lui. Néanmoins il avait fini par s'endormir, malgré le sol trop dur et cette frustration qui ne l'avait finalement pas quitté. Mais c'est avec une certaine exaspération que plus tard, au milieu de la nuit, Noam fut dérangé. Il émergea difficilement d'un sommeil sans rêve et sans couleur, mécontent qu'on vienne ainsi le déranger durant sa nuit. Au début il cru tout de même rêver, que c'était Nicholas dans la chambre voisine qui se tapait encore un délire avec Blythe, il soupira, exaspéré mais bien décidé à se rendormir. Seulement lorsqu'il sentit son dos le faire souffrir, il se rappela amèrement où il se trouvait. A dormir sur le sol, dans une chambre d'un hôtel particulièrement luxueux. Douces vacances. Il finit par ouvrir les yeux et regarder le plafond, blasé avant de tourner le visage vers le lit qui se trouvait à ses côtés. Trop bas pour apercevoir Téo, il comprit que tout ce remue ménagé était provoqué par celle-ci. L'écrivain s'appuya sur ses coudes et leva la tête afin de voir ce qu'il se passait. Il ne tarda pas à comprendre que Téo faisait un cauchemar et se leva doucement avant de venir s'agenouiller à côté du lit. Son instinct lui soufflait de la prendre dans ses bras calmement, mais il doutait fortement à la crédibilité d'un tel geste. Pourtant, c'est ce qu'il décida tout de même de faire, parce que voir Téo dans un tel état le mettait aussi bien mal à l'aise que l'inquiétait. Il se leva et fit le tour du lit d'un pas mal assuré et maladroit, toujours l'esprit embrumé. Elle allait sans doute croire qu'il en profitait mais franchement, à cet instant, ce n'était pas ce qui le préoccupait le plus. Face au lit, l'écrivain passa une main sur son visage avant de cligner des yeux pour s'acclimater à l'obscurité qu'offrait la nuit. Il ne savait pas trop comment s'y prendre, la désinvolture qui le caractérisait habituellement semblait s'être envolée. Il finit tout de même par soulever délicatement les draps afin de s'y glisser dessous et d'attirer Téo contre lui. Dans un geste protecteur et se voulant rassurant il passa ses bras autour du corps fragile de la jeune femme. Il ignorait de quoi était fait son cauchemar – peut-être se noyait-elle ou peut-être même qu'un ours tentait de la dévorer – aussi Noam se contenta-t-il de la serrer plus fort contre lui, sans pour autant l'étouffer. A vrai dire il avait su à l’instant même où Téo lui avait dis de ne rien tenté qu'il ne tiendrait pas sa promesse. Elle se retrouvait désormais contre le torse de l'écrivain, laissant flotter librement quelques mèches de ses cheveux bruns sous le nez du jeune homme. Curieusement, depuis quelques heures maintenant, Noam avait la nette impression que ce rapprochement qui s’opérait avec Téo était à la fois bon comme mauvais. Pour son plus grand bonheur son assistante cessa de parler dans son sommeil – ça le faisait doucement flipper d'ailleurs – tandis qu'il continuait à s'amuser à caresser délicatement son bras.

P. SHERMAN 42 WALLABY WAY SYDNEY :
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyDim 23 Sep - 11:21

Une fois mes yeux fermés et Noam chassé de mon esprit, je m’endors. Un sommeil sans rêve pour commencer mais rapidement, l’homme qui hante mes cauchemars débarque. Parfois, je me demande si j’arriverais à oublier tout ça réellement un jour. Mais je sais bien que tuer un homme, ce n’est pas anodin et que ça me hantera sûrement pour toujours. Même si je n’y pense plus quand j’ai les yeux ouverts et une occupation, je ne peux rien faire pour arrêter les rêves. Je me retrouve presque tous les soirs dans cette chambre. Avec cette fille, Lorella. Et je revis cette scène que je voudrais par-dessus tout oublier. Si on me proposait d’effacer ma mémoire, j’accepterais sûrement. Tant qu’on peut me débarrasser de cette souffrance qui me ronge. Ce n’est pas parce qu’on commence une nouvelle vie qu’on laisse tout en arrière. Mais dans mon cauchemar, la scène ne s’arrête pas après que j’ai tué l’homme. Il me poursuit encore alors qu’il est mort. Et je laisse échapper des petits cris, des appels au secours et j’halète à force de courir. Le couloir ne semble pas avoir de bout et je fatigue de plus en plus alors que mon poursuivant court toujours aussi vite. Sur ma route, je croise le visage de mes parents qui semblent désolés et Lorella qui me crie qu’elle me déteste, qu’elle est morte par ma faute. Et je n’en peux plus. Tout ça me paraît tellement réel que ç’en est effrayant. Je n’ose plus me retourner de peur que l’homme soit encore plus proche de m’attraper. Je me réveille toujours avant ce moment en général mais quand on rêve, on n’est pas conscient de ça. Toutes nos peurs peuvent prendre vie et c’est ça le pire. Je tourne encore une fois dans le tiroir avec l’impression de tourner en rond depuis des heures, entendant toujours les bruits de pas derrière moi. « C’est pas ma faute, laissez-moi. » quelques mots qui m’échappent mais qui ne stopperont pas l’homme qui me poursuit. Rien ne peut l’arrêter, pas même la mort. Il a juré de se venger et je subis ce cauchemar depuis une année entière. Je sursaute en sentant des bras m’attraper, croyant au début qu’il s’agit de mon poursuivant mais réalisant que ça ne peut pas être lui. Le contact m’apaise mais je ne me retourne pas. J’ai cessé de courir, je reprends mon souffle en remarquant que les bruits derrière moi ont cessé. Le décor autour de moi finit par s’estomper et je quitte les couloirs de cet hôtel. Je ne sais pas qui est mon sauveur mais je me retrouve rapidement dans un sommeil sans rêves, bien plus calme que le précédent. Et je dors enfin d’un sommeil tranquille, ce qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps. Quand j’émerge, réveillée par la lumière qui vient de la plage, je ne me souviens plus de rien. Je me sens juste heureuse. Ce qui est rare au réveil pour moi. Je reste immobile, les yeux entrouverts un moment, savourant cette sensation. Si bien que je mets un moment à remarquer les bras qui m’entourent. Je sens d’abord son souffle dans mon cou. Noam bien sûr. Mais ses mains sont posées sur mon ventre, rien d’indécent. Passées sous mon t-shirt certes mais le contact me plaît. Je ne sais pas depuis combien de temps il est là ni comment j’ai pu ne pas sentir sa présence. A son souffle régulier, je devine qu’il dort. Mais sa main posée sur mon bras bouge de temps en temps. Un peu gênée par ce contact, je me demande ce que je devrais faire. Le réveiller et jouer l’indignée, le faire tomber du lit ou bien rester comme ça ? Après de longues minutes sans rien faire, je me retourne délicatement pour faire face à mon patron. Il remue un peu mais ne se réveille pas pour autant. Son visage si proche du mien me trouble. Il me rappelle la frustration éprouvée hier soir quand il ne m’a pas embrassée. Mais, si j’en avais envie hier soir, je décide de me retenir ce matin. Ça lui ferait trop plaisir de gagner ainsi. Son souffle chaud me chatouille les joues. Ses bras ne restent pas longtemps loin de moi, venant enlacer mon dos sans être trop entreprenants. Je souris de voir que, même dans son sommeil, il a besoin d’être proche de moi. Son visage a l’air heureux, en atteste le faible sourire sur ses lèvres. Et moi, je souris aussi. Bêtement sûrement. Mais osef puisqu’il ne le voit pas. Attrapant une mèche de mes cheveux, je viens doucement chatouiller son visage avec. Je ne sais même pas à quoi je joue. Noam fronce le nez, visiblement gêné et je laisse échapper un petit rire. Mais je continue jusqu’à ce qu’il entrouvre les yeux. « C’est l’heure de se lever mon lapin. » Phrase qui semblerait toute mielleuse si elle n’était pas adressée à Noam. Non, je n’ai pas oublié sa phobie pendant la nuit. Ce surnom lui va plutôt bien en plus. Mais peut-être est-il encore trop dans les vapes pour réagir. Dommage parce que moi, je suis parfaitement réveillée maintenant. Me dégageant en un clin d’œil de son étreinte, je me soulève pour le faire basculer et m’agenouiller au-dessus de son ventre. « Qu’est-ce que tu fais dans mon lit Noam Beckett ? Je t’avais pourtant prévenu. » Ma voix n’exprime pas le ton menaçant que je voulais mais tant pis. Au fond, je savais bien qu’il ne passerait pas la nuit sur son lit de camp et qu’il viendrait dans mon lit. Même si je ne pensais pas qu’il irait jusqu’à se serrer contre moi. « Dommage pour toi, tu as perdu le massage promis. » Et il ne sait pas ce qu’il perd. Parce que mon massage aurait sûrement été meilleur qu’une nuit à me serrer dans ses bras. Enfin au moins, il n’a rien tenté au moins.
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyLun 24 Sep - 7:29

« C’est l'heure de se lever mon lapin. » fit une voix très lointaine alors que Noam sentit un contact gênant venir lui frôler le visage. Il grimaça et fronça le nez, dérangé par ce contact si soudain. Il émergeait petit à petit, sortant d'un sommeil profond, et ronchonna, souhaitant qu'on le laisse dormir encore un peu. Lorsqu'il daigna ouvrir les yeux un instant, il esquissa un sourire en croisant le regard de Téo, à quelques centimètres de lui. Au moins, elle n'avait pas tenté de le frapper, ce qui en soit relevé du miracle. En réalité il ne serait pas contre de dormir ainsi toutes les nuits. Par réflexe ses mains étaient passées sous le t-shirt de Téo et sa présence dans le creux de ses bras s'était révélée plus agréable que dérangeante. Mais il était encore trop endormi pour prendre conscience de l'étendu de la remarque de la jeune femme. « Ahah, non, tais-toi... laisse-moi dormir. » ronchonna-t-il en riant légèrement. Il referma ses yeux tandis que ses mains se baladaient toujours dans le dos de son assistante. Si cela n'avait tenu qu'à lui, il resterait volontiers ainsi toute la journée, mais s'était sans compter sur la ténacité de Téo qui se retira de son étreinte. L'écrivain ouvrit les yeux, fatigué, et fronça les sourcils, mécontent qu'elle rompt ainsi le moment. Voilà que même le matin elle continuait de jouer et de l'éviter. Risible. Était-il donc réellement le seul à éprouver quelque chose lorsqu'ils se retrouvaient tous les deux ? La frustration qu'il avait éprouvé la veille revenait doucement se frayer un chemin dans son ventre et il lâcha un soupire, agacé lorsqu'elle s'éloigna définitivement de ses bras. Mais malgré sa frustration visiblement toujours présente, le temps d'un instant il n'opposa aucune résistance lorsqu'elle le poussa afin qu'il se retrouve sur le dos. Il haussa les sourcils en la voyant désormais au-dessus de lui, agacé par son attitude tantôt complice, tantôt distante. Que fabriquait-elle et à quoi jouait-elle ? Certes la position dans laquelle ils se retrouvaient n'était pas pour déplaire à l'écrivain, qui affichait désormais un sourire conquit et satisfait. La spontanéité de Téo l'étonna, encore plus avec le fait qu'elle prenne ainsi une telle initiative, habituellement elle le repoussait mais encore une fois, il n'allait pas s'en plaindre. « Qu’est-ce que tu fais dans mon lit Noam Beckett ? Je t’avais pourtant prévenu. » Visiblement Téo semblait déjà bien réveillée et sa phrase pourtant courte parut être un véritable monologue pour Noam qui naviguait encore entre rêve et réalité. Il avait du mal à se concentrer et à émerger totalement lorsqu'il la voyait ainsi au dessus de lui. « Tu parles trop. » maugréa-t-il, retrouvant peu à peu ses esprits, mais toujours à son rythme parce que l'envie de se rendormir était encore présente. « Dommage pour toi, tu as perdu le massage promis. » L'envie de plaider sa causer le gagna et l'envahit tout à coup. Il voulait avouer que ce rapprochement au court de la nuit était dû à un cas de force majeur. Car sans son intervention héroïque (oui oui, c'est un héros ce type) Téo aurait probablement réveillé tout l'hôtel à grand coup de hurlement et de table de nuit renversée. Il lâcha un soupire et leva les yeux au ciel, blasé encore une fois. Parce qu'en plus d'être réveillé sous le surnom « mon lapin » voilà qu'on le privait désormais de son dû. Il avait envie de la pousser, et de lui dire de le laisser tranquille. Du moins, en apparence, car la remarque de Téo lui faisait voir la situation sous un nouveau jour. En réalité il ressentait l'exact même chose que lorsqu'ils s'étaient retrouvés tous les deux allongés sur la plage. C'était une sensation qu'il avait cherché à effacer de sa mémoire en fermant les yeux la veille pour rejoindre les bras de Morphée sans remord. Mais au contact de Téo il retrouvait cette envie frappante de l'embrasser et de l'avoir contre lui. Son corps commençait doucement à quémander le contact de Téo et il se surprit une nouvelle fois à vouloir tenter quelque chose. « Osef du massage, j'ai une bien meilleure idée. » Il prit appuis sur sa main libre pour se relever et se mettre en position assise, gardant soigneusement sa main dans le dos de Téo afin qu'elle ne s'éloigne pas une nouvelle fois de lui. A nouveau le visage proche de celui de Téo, Noam esquissa un nouveau sourire en coin, désormais pleinement réveillé alors que ses pensées étaient dirigées vers autre chose qu'un massage ou une horde de lapin en cavales. Étonnamment en beauté malgré l'heure matinale, Noam contemplait Téo comme jamais auparavant, il vint passer délicatement sa main sur la jambe de la jeune femme, remontant doucement le long de sa cuisse alors qu'il ne détachait plus son regard du sien. Il avait juste envie qu'elle capitule, mais avec Téo il n'était jamais à l'abri d'une mauvaise surprise. La spontanéité dont elle avait fais preuve quelques minutes plus tôt n'était peut-être que éphémère. Et quand bien même il serait sans doute vexé par un refus, il savait que Téo avait tous les droits de le repousser. C'était le risque à prendre. Il demeura silencieux quelques secondes, ne trouvant rien à redire sur l'instant. Il se contentait comme toujours de simplement contempler la jeune femme, laissant soigneusement ses yeux glissés sur son corps. Un réveil comme ça, Noam ne cacha pas le fait qu'il aimerait cela tous les jours. Après tout, l'évidence de son désir était là, sous son nez. « J'ai envie de t'embrasser. » dit-il avec sincérité, sans gêne, ni doute, un sourire planté au coin des lèvres alors qu'il la dévorait du regard, comme toujours. Il ne cherchait même pas à faire une jolie déclaration comme quoi elle lui plaisait. C'était Noam Beckett, il ne faisait pas dans le sentimental, au diable les romantiques et leurs déclarations dégoulinantes d'amour et de niaiserie en boite. Il aimait dire que le romantisme lui donnait de l'urticaire de toute façon. L'écrivain se pencha et déposa un baiser sur la joue de la jeune femme puis il descendit légèrement le visage pour couvrir la peau de son cou de quelques baisers furtifs. Et se voulant davantage persuasif, il s'approcha un peu et sa main glissa sur la hanche de la jeune femme avant de s'aventurer sous son haut – visiblement de trop – une nouvelle fois pour la passer sur son ventre.

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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyLun 24 Sep - 9:25

Noam n’a pas vraiment l’air d’aimer être réveillé. Mais je ne m’en veux même pas. Il est venu dans mon lit, à lui d’en assumer les conséquences. Je pourrais juste sortir du lit et le laisser finir sa nuit mais je n’en ai pas vraiment envie à vrai dire. Et ce sentiment d’avoir passé une nuit tranquille pour une fois ne me quitte pas. Je ne me souviens pas m’être réveillée en sursaut et en pleurs et ça valait sûrement mieux vu la présence de Noam dans la chambre. Dans le lit même. Il grogne quand mes cheveux viennent chatouiller son visage et ça me fait sourire. « Ahah, non, tais-toi... laisse-moi dormir. » Même encore endormi, il est toujours aussi gentil. Mais il peut toujours rêver pour que je le laisse dormir. Je suis réveillée moi alors à son tour. S’il avait dormi sur sa couette par terre, je l’aurais sûrement laissé tranquille mais ce n’était pas le cas, malheureusement pour lui. Et le voilà qui referme ses yeux fatigués mais ses mains semblent réveillées vu la facilité avec laquelle elles se promènent sous mon t-shirt, dans mon dos. Il ne va quand même pas me faire croire que c’est inconscient, qu’il ne le contrôle pas. Je sais bien qu’il commence à se réveiller et je vais finir le travail en beauté. Il grogne quand je nous fais changer de position. Comme si la façon dont je suis sur lui le gênait. Et à en juger par son sourire, ce n’est pas le cas. Je ne devrais sûrement pas faire ça mais tant pis. Je ne sais même pas à quel jeu je joue. Je sais juste que tout ce qui se passe depuis hier soir est dangereux. Mais que ça ne me déplait pas pour autant. « Tu parles trop. » Heureusement qu’il n’a rien bu hier soir. J’ose à peine imaginer Noam avec une gueule de bois s’il est déjà de si mauvaise humeur le matin. Surtout que je ne parle pas tant que ça. Mais il l’air d’avoir vraiment du mal à se réveiller totalement. Ses yeux semblent résister à la tentation de se refermer. Il doit savoir que je ne vais pas le lâcher tant qu’il ne sera pas réveillé. « Osef du massage, j'ai une bien meilleure idée. » Une meilleure idée qu’un massage de ma part ? Ça se voit qu’il n’y a jamais eu droit. Je suis surprise de le voir se relever et coller son corps au mien. A force, cette proximité ne me gêne plus tant que ça. C’est même plutôt agréable. Je ne me demande même pas si je suis décoiffée ou bien si j’ai des cernes pas jolies comme la plupart des filles le feraient. Je profite juste de l’instant. Et vu le regard hypnotisant que me lance Noam, ça ne doit pas le déranger si je suis mal coiffée. Sa main vient glisser sur ma jambe et je frissonne. Je sais ce qu’il va se passer – à moins que Noam n’aille pas jusqu’au bout – et je ne fais rien pour l’empêcher. J’aurais plutôt tendance à l’encourager en me rapprochant de lui. Ses doigts remontent et je souris. Il a l’air bien réveillé maintenant. « J'ai envie de t'embrasser. » Quelle surprise. Malgré la peur qu’il me refasse le coup du ‘bon appétit’ d’hier soir, je souris. Il doit bien se douter que j’en ai envie aussi non ? Sinon il ne tenterait même pas le coup. Et dieu sait combien j’ai envie qu’il ose enfin. « Qu’est-ce qui te retient ? » dis-je en passant mes bras autour de son cou. Encore plus proches l’un de l’autre alors que ça semblait impossible. Une main dans mon dos, l’autre qui passe de ma cuisse à mon ventre. Et ses lèvres viennent embrasser ma joue puis mon cou. Je recule mon visage comme pour lui dire de continuer. Tout ça est tellement délicieux que je me vois mal tout arrêter. Et je n’en ai même pas envie. Je rabaisse la tête et me retrouve nez-à-nez avec lui. Nos visages se touchent presque. Mes doigts viennent jouer dans ses cheveux sans que mon regard quitte le sien. A croire qu’on attend le signal de départ sans vraiment savoir ce qu’on attend. Et finalement, trop effrayée que Noam n’ose pas aller jusqu’au bout, j’approche mes lèvres des siennes et je l’embrasse. Timidement d’abord, attendant une réponse de sa part. C’est nouveau pour moi d’embrasser un homme pour de vrai. Ce n’est pas forcé. Et puis le baiser se fait plus insistant. Je suis collée contre lui et je me sens vraiment bien. Il ne faut pas longtemps pour qu’il tombe en arrière et que je me retrouve une nouvelle fois couchée sur lui. Et alors que je savoure le moment, une petite voix ne peut s’empêcher de prendre la parole dans ma tête. Celle qui pense à Gabriel, au fait que ce baiser va tout changer entre Noam et moi. J’essaye de la faire taire mais elle devient de plus en plus forte. Jusqu’au moment où je détache mes lèvres de celles de Noam à contre cœur. « Je… On ne devrait pas… » Je me relève, me retrouvant à nouveau assise sur lui. Et je m’en veux. D’être si faible. Ou bien d’avoir arrêté. Je n’en sais rien à vrai dire. Je me détache de lui, me levant enfin. Je passe une main dans mes cheveux et je rabaisse mon t-shirt qui montrait presque ma poitrine. Je suis gênée maintenant alors que j’ai juste envie de continuer en fait. « Je travaille pour toi, ce n’est pas correct. Et… » Et j’ai envie de le sentir encore moi, merde. Pourquoi je me complique la vie comme ça ? Sûrement parce que je ne sais pas ce qui se passera si on va jusqu’au bout. On ne sera plus jamais les mêmes. « Tu as pensé à la suite ? On ne peut pas… Oublie tout ça. » Je n’évoque même pas Gabriel, je n’en ai rien à faire de mon copain imaginaire pour le moment. En fait, j’ai peur que ça ne signifie rien pour Noam et qu’une gêne s’installe entre nous maintenant. Mais mes yeux ne peuvent s’empêcher de glisser sur son corps, s’attardant sur les lèvres que je viens d’embrasser. J’en ai envie. Cette envie me dévore de l’intérieur. Mais je dois résister. « Je ne serais pas un trophée de plus pour toi. » je murmure, plus pour moi que pour lui. Mais la façon dont il m’a laissé le choix me fait douter. Est-il sincère ? J’en reviens toujours à la même question de savoir s’il joue avec moi ou pas. Et la réponse est toujours aussi floue. Mais pourtant, je suis encore incapable de partir alors que je me dis qu’aller m’enfermer dans la salle de bain serait la meilleure des solutions.
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyMer 26 Sep - 12:31

A chaque nouveaux baisers qu'il déposait dans le cou de Téo, Noam se disait que elle aussi, elle ressentait la même chose. Inutile de se mentir, il n'y avait qu'à voir comment ils étaient enlacés et se rapprochaient de minute en minute. « Qu’est-ce qui te retient ? » Trop de choses malheureusement. Mais il lui avait décroché un sourire tandis que la jeune femme passait ses bras autour du cou de l'écrivain. Il la regarda faire, malicieux, se demandant si elle s'apprêtait à passer à l'acte ou s'éclipserait de ses bras en lui fournissant une excuse idiote. L'une de ses mains s'amusait à glisser sur le ventre de la jeune femme tandis qu'il venait parsemer son cou d'une cascade de baisers. Et lorsqu'ils se retrouvèrent une nouvelle fois face à face, Noam haussa les sourcils, s'amusant pleinement de voir Téo qui doutait et qui passait sa main dans ses cheveux. Elle finit par réduire à néant l'écart qui les séparait, et Noam n'en sourit que davantage au moment où elle vint déposer ses lèvres timidement sur les siennes, comme effrayée à l'idée que l'écrivain ne la repousse. Il aurait pu, c'est vrai. En bon connard qu'il était, il s'amusait parfois à faire des ascenseurs émotionnels aux femmes. Mais là, il ne se fit pas prier pour répondre à son baiser. Après tout il venait clairement de lui dire que c'était ce don il avait envie. Il pressa ses lèvres contre les siennes et glissa son autre bras dans le dos de la jeune femme afin de coller son corps totalement au sien. La frustration qu'il éprouvait depuis la veille s'envola naturellement, alors que le baiser timide qu'ils échangeaient devint plus langoureux. Enfin il avait le droit de toucher son corps et de l'embrasser autant qu'il le voulait. Ils retombèrent mollement sur le matelas et l'écrivain se mit à sourire contre les lèvres de Téo qui se retrouvait à nouveau sur lui. Il s'apprêtait à soulever le haut de la jeune femme lorsque leurs lèvres se séparèrent sans qu'il ne comprenne pourquoi. Intrigué Noam interrogea Téo du regard. Olà, que faisait-elle ? « Je… On ne devrait pas… » furent les seuls mots qui justifièrent cette séparation. Toujours allongé, l'écrivain se figea un bref moment, mais assez longtemps apparemment pour que Téo se dérobe une nouvelle fois. Face à son geste Noam n'en paru que davantage vexé. C'était injustifié ce qu'elle venait de faire. Aussi bien rompre leur baiser que s'éloigner ainsi de lui comme une voleuse. Tout allait trop vite, et Noam n'arrivait plus à suivre la cadence. Il jeta un regard noir à la jeune femme, désormais postée à côté du lit, et détourna rapidement ses yeux vers la fenêtre, irrité par la mine désolée qu'il lisait sur son visage. Il mourrait d'envie de la faire taire en lui plantant un nouveau baiser sur les lèvres, mais au lieu de ça il se releva à son tour. Inutile de rester allonger dans le lit visiblement, il ne se passerait plus rien, et Téo semblait d'humeur à déblatérer tout un tas de blabla relativement inutile. « Je travaille pour toi, ce n’est pas correct. Et… » Son excuse idiote eut au moins le don de faire sourire l'écrivain et il leva les yeux au ciel. Depuis quand suivaient-ils le protocole ? Parfois Noam avait même l'impression que c'était Téo le patron et non lui. Il se tourna vers la jeune femme, bien décidé à avoir le dernier mot et à ne pas la laisser dire des fabulations idiotes. Il fourra ses mains dans ses poches et haussa les épaules, pas plus dérangé que ça par les statuts professionnels qui les liés l'un à l'autre. « M'en fous. » répondit-il d'un ton désinvolte avant de lui offrir un énorme sourire, tel un petit merdeux fier d'embêter sa victime. Il n'avait pas dans l'intention de se faire malmener après ce qui venait de se produire. Et si le but de Téo était d'énerver l'écrivain ou de le repousser, cela semblait assez mal parti. Naturellement il était vexé – quel homme ne le serait donc pas ? – mais il avait bien dans l'intention de lui faire payer son acte. « Tu as pensé à la suite ? On ne peut pas… Oublie tout ça. » Les trois derniers mots lui restèrent en travers de la gorge et il dévisagea Téo dans l'espoir qu'elle ne lui fasse qu'une mauvaise plaisanterie idiote. Oublier tout ça ? Impossible, parce que justement, Noam ne faisait qu'y penser. Et est-ce qu'il avait pensé à la suite ? Non, c'était le genre de questions débiles qu'il ne se posait pas. Il n'était pas une femme qui se torturait l'esprit durant des jours pour savoir si oui ou non elle était désormais en couple avec untel. Noam ne cherchait jamais, il vivait le moment présent, et évitait généralement de faire des projets. La seule chose qu'il prévoyait, c'était la date de sortie de ses livres, le reste il s'en foutait éperdument. Et à cet instant, il désirait Téo, être avec elle, l'embrasser et l'avoir contre lui. Alors non, il ne pensait pas à grands choses d'autres. Ses pensées étaient trop occupées pour se permettre de tenir le planning. « Oublier ? Impossible. J'ai envie de t'embrasser à chaque fois que je te regarde. » "Regarde ailleurs", lui soufflait sa conscience, et à cette pensée il n'en sourit que davantage. Il la détestait à se tenir ainsi devant lui, avec son air gêné et timide collé sur le visage, son t-shirt trop grand et son short qui dévoilait ses jambes parfaites. Plus il la regardait, plus il avait envie d'elle, même malgré les remarques idiotes que se permettait de lancer Téo à son encontre. Elle pouvait nier et dire ce qu'elle voulait, Noam ne la croyait pas. Après tout, c'est elle qui était venue l'embrasser. « Je ne serais pas un trophée de plus pour toi. » Sa dernière remarque n'avait été qu'un murmure et pourtant Noam n'eut aucun mal à l'entendre. Ainsi donc elle voyait toujours cette image de lui, comme le macho arrogant et prétentieux qui accumule les conquêtes sans aucun scrupule. Il haussa les épaules, indifférent. Sa remarque sur les trophées le fit néanmoins sourire, et il ne pu s'empêcher de sortir son humour foireux signé Beckett. « On est pas aux Jeux Olympiques du sexe Téo, sérieux. Tu crois vraiment que je te considère comme un trophée ? » Son ton à la fois léger et plaisantin se mariaient parfaitement au sourire taquin qui trônait désormais sur ses lèvres. Mais ce n'était qu'en apparence, parce que intérieurement Noam bouillonnait et détestait la distance que Téo venait de lui imposer. Il avait envie de la tirer par la main pour qu'elle revienne vers lui qu'ils reprennent là où ils s'étaient arrêtés. Seulement les remarques de Téo l'avaient agacé. Mais il n'était pas difficile de capter l'inquiétude qui traversait le visage de la jeune femme et Noam chercha à déceler d'où pouvait bien venir le problème. Certainement pas par rapport au fait qu'il était son patron, cette excuse, on ne la lui faisait pas. Peut-être qu'il avait été trop entreprenant et qu'elle souhaitait juste aller à son rythme. Ou alors la raison en elle-même lui échappait. Cela l'étonna qu'elle n'évoque pas Gabriel mais il ne fit aucune remarque sur le sujet, ne souhaitant pas rentrer en conflit avec Téo. Elle semblait déjà toute seule torturée, inutile de l'accabler encore plus de reproches. Alors en retour, il voulait ruiner tous les efforts qu'elle venait de faire pour imposer une certaine distance entre eux. Distance qui agacée éperdument l'écrivain, encore plus lorsqu'il repensait à la proximité à laquelle ils venaient de goûter. Il s'approcha d'elle, ne la lâchant pas du regard, bien décidé à faire tomber à l'eau ses quelques résolutions de devoir garder ses distances avec son patron. Il finit tout de même par s'approcher de Téo, réduisant une nouvelle fois l'écart qui les séparait. Elle le fuyait, il la suivait. Classique. « T'es belle quand tu bougonnes ainsi. » avoua-t-il une nouvelle fois sincère. Il esquissa un sourire au coin des lèvres, tandis qu'il penchait légèrement la tête sur le côté pour la regarder et qu'il sortait une main de sa poche pour entrelacer ses doigts à ceux de Téo.
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MessageSujet: Re: + settle for nothing. + settle for nothing. - Page 2 EmptyJeu 27 Sep - 7:20

J’avais fini par céder. Et c’était terriblement bon. Mon corps contre le sien, nos lèvres entrelacées. C’avait été parfait tout simplement. Avais-je seulement déjà éprouvé un tel désir ? Je n’ai pas de point de comparaison. Non, je ne suis pas vierge, loin de là. Peut-être vierge de l’amour mais c’est tout. Mais avec Noam, c’est différent. Et dans le bon sens du terme. Sauf que j’avais fini par rompre ce contact, cherchant des excuses à mon repli. Mais j’ai beau dire à Noam que c’est parce que je travaille pour lui, je sais très bien que c’est un problème de confiance. Pas un manque de confiance en lui, un manque de confiance en moi. Je ne suis pas sûre de moi, je ne sais pas quoi faire. Je sais juste que j’ai envie de lui. Sauf que quelque chose m’empêche de retourner sur ce lit. Et je me retrouve à me poser LA question que toutes les filles se posent : qu’est-ce que ça signifie pour lui ? Qu’est-ce qui va se passer après ? J’ai beau souhaiter être différente des autres, il y a quand même certains points sur lesquels je leur ressemble. Et je sais que je pourrais me poser cette question longtemps au sujet de Noam. Parce que, qui sait ce qu’il pense vraiment ? Il essaye de m’avoir depuis le jour où j’ai commencé à travailler pour lui. Est-ce juste la récompense ou plus pour lui ? Mon corps et mon cerveau me disent des choses différentes. Et ça m’énerve. « M'en fous. » Trop occupée à réfléchir à ce qui se passe dans ma tête, je n’ai même pas pensé à la réaction de Noam. Et en voyant le regard qu’il me lance, je me sens encore plus coupable. Pourquoi donc ne suis-je pas restée dans le lit avec lui ? Mais maintenant, c’est trop tard, le moment est fini. Bien que j’ai envie d’enjamber le lit pour sauter dans ses bras. Mais je reste là, immobile, mes mains tenant mon t-shirt vers le bas alors qu’il ne peut pas remonter. Je suis gênée, peu confiante. Et ce n’est même pas la faute de Noam. C’est juste moi qui me pose trop de questions. « Oublier ? Impossible. J'ai envie de t'embrasser à chaque fois que je te regarde. » Comme si ça arrangeait mon dilemme. Je ne peux m’empêcher de penser que s’il veut encore m’embrasser, c’est qu’il a aimé nos premiers baisers. Mais il a raison, c’est impossible d’oublier. Plus maintenant. Avant, on n’avait rien fait. Maintenant, c’est passé, on ne peut plus revenir en arrière. « On est pas aux Jeux Olympiques du sexe Téo, sérieux. Tu crois vraiment que je te considère comme un trophée ? » Que pouvais-je en savoir ? Je ne suis pas dans sa tête alors comment savoir ce qu’il pense de moi ? Lui demander serait sûrement la solution la plus logique. Surtout que la plaisanterie de sa phrase montre qu’il ne fait pas la gueule autant que je l’aurais pensé. « Comment tu me considères alors ? … Non, tu sais quoi ? T’es pas obligé de répondre à ça. » Hésitation qui montre encore une fois à quel point j’ai peu confiance en moi. Et je déteste être si faible. D’habitude, je sais ce que je veux. Là, c’est Noam que je veux mais je ne sais pas si je devrais. Et, alors qu’on vient de partager un moment intime sur le lit, on se retrouve chacun d’un côté, à nous regarder comme si on ne savait pas quoi faire. Et c’est le cas. Jusqu’à ce que Noam s’approche, sans lâcher mon regard. Toujours aussi indécise, je ne bouge pas, me contentant de le regarder venir vers moi. Bientôt, la distance imposée entre nous fut réduite à néant. Et il y a toujours cette question qui me tourne dans la tête, sans trouver aucune réponse convenable. « T'es belle quand tu bougonnes ainsi. » Je suppose que je rougis un peu. Il a toujours le don de trouver la phrase qu’il faut pour me faire un compliment. Un beau parleur, un très beau même. Et sa main vient saisir la mienne que je lui laisse volontiers. Elle ne servait à rien en bas de mon t-shirt de toute façon. « Tu me dis tout le temps que je suis belle. » True story. Il ne s’est jamais gêné pour me le dire, de toutes les façons possibles et imaginables. Non pas que ça me dérange, au contraire. Je souris, sentant ma volonté retomber. « Qu’est-ce que tu veux Noam ? » Je ne sais même pas pourquoi je pose la question puisque je suis presque sûre de la réponse. Il veut la même chose que moi. Et mes yeux ne quittent pas les siens, ma main se resserrant dans la sienne. Cette immobilité ne paraît pas naturelle entre nous mais aucun de nous deux ne semble prêt à la rompre. Je ne connais pas les règles d’usage dans ce genre de situation, je n’ai jamais rien appris. Mon index caresse la paume de sa main doucement, machinalement. Je ne sais pas de quoi j’ai le plus peur. Peur qu’il m’embrasse ou peur qu’il ne veuille plus de moi parce que je ne sais pas ce que je veux. Il a tous les droits de me repousser, je le comprendrais. Même si ça me ferait mal. Alors je n’ose rien faire, le laissant décider. Ce ‘nous’ dépend de toi Noam. Je ne suis pas assez forte pour prendre une décision. Je ne l’ai jamais été. J’ai toujours préféré laisser mon instinct me guider du mieux qu’il le pouvait. Alors peut-être que je devrais aussi laisser mon instinct agir aujourd’hui et l’embrasser. Mais j’hésite toujours et je reste immobile. Le laisser décider est la solution la plus facile.

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