[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

JUNO AUX COMMANDES.
La pendule indiquait 17H05, il s'agissait d'un mardi et le magazine sportif était à sa place habituel, à côté des revus sur l'économie et la psychologie. Le temps était si long durant ces séances avec le psychologue que j'avais fini par coopérer. Plus pour que le temps passe vite, que par réelle envie que les choses changent. Rien ne changerait de toute façon, elle serait toujours là, quoique je fasse, quoique je dise. Le docteur me regardait à travers ses lunettes en demi-lune, Pépie s'amusait fréquemment à les comparer à celles de Dumbledore dans Harry Potter. Je n'aimais pas sa comparaison, c'était idiot, un peu déplacé aussi. Il devait être dans la force de l'âge, et son sourire professionnel qu'il s'obstinait à afficher à chacune de nos séances avait le don de m'horripiler plus que de me rassurer. Il s'agissait de faire le bilan aujourd'hui, sur mon état mental, pour savoir si j'étais apte finalement à assurer un emploi. Je jouais le jeu parfaitement, j'avais attaché mes cheveux – malgré les les critiques de Pépie – et j'avais revêtu une jolie robe qui plaisait plus à Pépie qu'à moi. « Alors Juno, comment va Pépie aujourd'hui ? » Difficile de se concentrer quand il s'adressait directement à elle. Je sentais Pépie qui s'agitait dans ma tête, elle était toujours flattée lorsqu'on reconnaissait sa présence. Mais on avait un accord, aujourd'hui, elle devait se taire. Et c'est ce qu'elle faisait, pas une parole ne lui échappa, et je lui en fut reconnaissante. J'adressais un sourire confiant au psychologue avant de dire : « Elle n'est plus là. » Pépie se sentait vexée et blessée, même si c'était son idée, et je la sentais entrain de bougonner dans son coin. Parfois elle insultait le psychologue, mais je ne pouvais pas la blâmer pour ça. Ce type nous avait toujours vu comme un phénomène incroyable. Une fille qui entends une voix dans sa tête, c'était une promotion pour lui. On était vite devenue une patiente hors norme qu'il s'était attribué dès le début de notre arrivée à l'hôpital. SA patiente, quelle horreur. Encore pire quand il avait su que Pépie prenait ma place parfois. Il nous avait étudié des heures et des heures, jusqu'au jour où on avait compris qu'il faisait une thèse sur notre cas. C'est Pépie, la première qui a réagis. A l'une des séances elle s'est faite passée pour moi, et à dit qu'elle avait tout bonnement disparu. Le plan fonctionnait à merveille. On était différente, mais pour sortir de cet endroit, mentir était devenu une seconde nature chez nous. « Si elle est encore là Juno, il faut me le dire. On peut revoir les traitements, tu peux revenir à l'hôpital aussi. » ; « JAMAIS. » cria stupidement Pépie dans ma tête. Quelle idiote ! Le psychologue baissa la tête sur ses notes et ne dû pas apercevoir la mine effrayée que j'affichais à cause des jérémiades de Pépie. Il fallait toujours qu'elle intervienne au plus mauvais moment. « Non, non, tout va bien. Pépie a disparu. » J'essayai de garder une voix posée et assurée, ne voulant aucunement montrer des signes qui trahiraient la présence de Pépie. Et comme depuis deux mois, ça marchait parfaitement. Le docteur hocha la tête et baissa la tête vers ses notes d'un regard entendu. Il signa une feuille qu'il vint me tendre gentiment après coup. « Notre liberté ! » claironna Pépie alors qu'elle pétillait d'une joie communicative. Je ne pu m'empêcher de sourire au psychologue à cause de l'explosive Pépie qui s'agitait. « Merci... » Et avant qu'il ne change d'avis, je pris la feuille dans mes mains, ne cachant définitivement plus ma joie. Il faudrait songer à l'annoncer à Danaé. « Au revoir Juno. » Gentiment je me retournais pour lui faire un signe de la main. Adieu oui, je pensais. Arrivée devant les portes de l'ascenseur, je trépignais d'impatience. A peine les portes de la cage d'ascenseur furent ouvertes que je m'engouffrais à l'intérieur, voyant à l'autre bout du couloir le docteur qui souriait bizarrement. « Passe le bonjour à Pépie surtout ! » me lança-t-il. Mais les portes se refermaient déjà. « Pauvre con ! » Ouais, ça tu l'as dis Pépie.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

PÉPIE AUX COMMANDES.
Gérer un camping s'avérait assez sympathique. Conduire une petite voiturette et profiter du soleil toute l'année, c'était plaisant et agréable. Après avoir passé deux ans à l'hôpital, tout paraissait forcément génial. Tous les matins je pouvais faire mon jogging sans être dérangée, Juno détestait le sport et lorsque j'avais le contrôle de notre corps, elle me suppliait bêtement pour qu'on arrête de courir. Mais je continuais. Elle me reprochait aussi de parler aux inconnus et d'être beaucoup plus sociable qu'elle. Elle disait aussi que je souriais trop, que je parlais beaucoup trop et que j'étais une hippie pas encore dé-woodstock-isé. On était deux opposées, c'était évident. « La baraque à frite est de ce côté là. » J'indiquais gentiment le chemin à un couple de jeune qui se tenait main dans la main et me dirigeais vers la voiturette, garée sur le côté. Rares étaient les personnes à être au courant de notre particularité, rares étaient aussi les personnes à finalement nous accepter. De ce fait, Juno avait ses propres amis, et moi les miens. Parfois on tombait nez à nez avec une ou un ami de l'autre, mais on jouait subtilement le jeu, se faisant naturellement passer pour l'autre. Au début cela s'était avéré plus compliqué qu'on ne le pensait, puis finalement, on acceptait notre vie. C'était même assez agréable de se dire qu'on ne serait jamais seule. Juno serait toujours là pour moi, elle continuerait de lire ses livres sur la psychologie tandis que moi je m'amusais à faire du yoga. Ouais, on a toujours été multi-fonctions. « Rentrons dormir ! » Juno semblait effectivement épuisée, mais je m'en fichais, pour une fois que c'est moi qui avais le contrôle, pas question que je dorme. J'ignorais simplement ce qu'elle me disait et continuait à marcher tranquille en direction de la plage. « Je ne compte pas me taire. » me prévint-elle au fond de ma tête. Je m'en fiche, je m'en fiche... Puis, si elle était autant fatiguée, elle pouvait très bien partir dormir. « T'es à ma place, je te signale ! » Il fallait toujours que l'on se dispute bêtement et inutilement. « Pépie ! Pousse-toi ! » Et avant que je n'ai le temps de répondre, je croise à un détour d'une allée, un vieil ami qui connait mon secret. Il me sourit et vint tapoter gentiment sur ma tête avant de souffler dans mon cou : « Juno est là ? » Je soupirais, presque malgré moi. « Juno est toujours là. »

merci à tous pour l'accueil.

Marley-Sky + adorable, c'est trop gentil. Puis, tu me réserves un lien hein ? Après Noam et Olive, t'échapperas pas à mon nouveau compte.
Danaé + Danette. Duo, trio, finalement on sait pas trop. Avec leur malchance, ça va faire des étincelles. Oui que tu peux être fière, c'est ta fameuse bonne action. Et tu ne pouvais pas me donner plus beau surnom que Lovegood. juste parfait quoi.
Téo + deux personnages pour le prix d'un, c'était les soldes, j'en profite. Et je te garde un lien, obligé. merci la normande.

Juno-Pépie Stark a écrit:

Danaé + Danette. Duo, trio, finalement on sait pas trop. Avec leur malchance, ça va faire des étincelles. Oui que tu peux être fière, c'est ta fameuse bonne action. Et tu ne pouvais pas me donner plus beau surnom que Lovegood. juste parfait quoi.

Dans le genre ambiguë, ça va dépendre des jours, du temps. Elles vont tout retourner sur leur passage. Lovegood ça va te coller à la peau maintenant. MA TONY STAAAAARK. - j'étais obligée.

Danaé + ça va dépendre de leur humeur tiens aussi. Je suis trop fière d'être une Lovegood. Puis toi t'es Granger. IRON MAAAN pour toi, forcément.
Cooper + c'est vrai, j'aurai pu faire cela aussi

Maxime & Cassiopée, merci beaucoup.