Bretzel pourrait être qualifiée de fêtarde, même si elle reste raisonnable, elle aime sortir et faire la fête. Elle aime s’amuser avec ses amis ou de parfaits inconnus et danser aussi, elle adore danser au milieu de la piste de danse et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle sait attirer le regard des garçons même si ce n’est pas son but premier en se déchaînant sur la piste de danse. Environ deux heures avant de partir pour Bridgeport et faire la fête, Bret’ commença à se préparer minutieusement. Même si elle est assez maladroite elle arrive à se maquiller assez bien. Elle n’était plus chez elle, ça lui faisait bizarre. En effet, depuis l’orage qui avait dévasté la ville et sa maison, elle vivait chez ses parents en attendant que sa maison soit réparée. D’après les artisans, elle pourrait revenir chez elle dans environ un mois. Ses robes de soirées n’avaient rien eu, heureusement. Ce soir elle avait misé sur une robe brillante comme une boule à facette ! Ainsi que des chaussures simples à talons hauts, mais pas trop non plus sinon elle risque de tomber maladroite comme elle est ! Elle a décidé de ne pas faire trop compliqué pour la coupe de cheveux puisqu’à chaque fois qu’elle tente quelque chose en deux secondes c’est tout défait. Elle a un peu bouclé ses cheveux et hop c’est bon. N’ayant pas le permis, elle prends le taxi qui va le mener jusqu’à la ville voisine. Elle aurait bien aimé y aller en vélo, mais d’une en robe de soirée c’est pas pratique, en rentrant la nuit c’est pas hyper rassurant et puis arriver dans une boite de nuit trempé de sueur c’est pas hyper sexy. Une fois devant le verseau, le club le plus branché de la région, elle afficha un immense sourire qui lui permit d’entrer sans problèmes. Même si elle ne vient pas non plus tous les jours, on pourrait la qualifier d’habituée. Une fois à l’intérieur, la musique était à fond comme toujours, des gens dansaient sur la piste de danse. Bretty aurait bien voulut les rejoindre mais elle se dirigea d’abord vers le bar où elle demanda une boisson un peu bizarre que seule elle doit boire : un jus tomate-concombre, immonde pour toute personne normalement constituée.

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Bridgeport pour une soirée de pure débauche. Ok, je n'avais absolument pas besoin de Bridgeport pour ça mais je comptais bien en profiter ce soir pour faire une nouvelle fois, le con dans toute sa splendeur. Pas besoin de trois heures pour me préparer avec moi, c'était jean troué chemise à carreau ouverte, chaussures sans lacets. Un chewing-gum pour l'haleine déjà pourri par les quatre bières que je venais de m'enfiler ainsi que l'odeur du tabac qui ruinait ma dentition. Par chance, mon appartement avait échappé aux arbres tombés sur la route. En fait, je n'avais pas vraiment le temps de m'en préoccuper j'étais en pleine fiesta sur la plage à ce moment là. J'avais pris tout le matos nécessaire : petit couteau suisse, mon sachet d'herbe magique, quelques clopes et c'est tout. Pas besoin de porte feuille, il suffisait simplement que je fasse du gringue à la serveuse pour avoir ce que je voulais. Trop facile. J'arrivais même toujours à me faufiler en douce au Verseau, club connu à Bridgeport. Ces cons de vigiles. D'ailleurs, je parvenais sans problèmes à passer sous les barrières rouges installées. Pause pipi pour le vigile peut-être ? Je montais les marches sans aucun problème, déjà mort de rire. « Mesdames, ne cherchez plus ! Je suis là. » disais-je, en me mordant la lèvre inférieure. Je marchais en direction du bar, en prenant soin de laisser quelques mains au passage aux filles qui se trouvaient sur mon chemin. Un petit haussement de sourcil, façon Don Juan des temps modernes, pour me retrouver avec ma première bière de la soirée. Je fus néanmoins attirée par la couleur d'une consommation qui me donnait envie de dégueuler. J'allumais ma première cigarette de la soirée. « Wow t'a eu tes règles dans ton verre ou quoi ? » disais-je, déjà mort de rire en tirant sur ma clope.

Bretzel commençait à boire sa boisson qu’elle avait l’air de trouver délicieuse au vue du sourire sur ses lèvres. La soirée semblait bien commencer, la musique était pas trop mal, même très bien, Bret’ ne put s’empêcher de se trémousser doucement lorsque l’une de ses chansons préférés arriva, malgré le verre sans sa main, dont le contenu oscillait dangereusement. Le calme revenu, elle remarqua qu’un mec s’approchait d’elle. Lorsqu’il fut assez près pour qu’elle l’entende avec la musique qui était à fond et le bruit des conversations, il lui dit « Wow t'a eu tes règles dans ton verre ou quoi ? » dans sa tête bret’ était en train de se dire « mais c’est qui ce mec ? ». Même si elle ne compte pas se mettre ne couple de si tôt, elle est quasiment sur qu’elle ne trouvera pas son futur mari en boite, surtout s’il y a que des mecs du genre de celui qui vient de lui sortir cette phrase très élégante. Son type d’hommes, elle n’en a pas, elle aime les gentils comme les méchants, les sportifs comme les geeks, le romantique comme les machos. Elle sait comment serait son homme idéal, mais elle sait que cet homme n’existe pas sur terre, alors elle ne pense pas un jour le rencontrer. Il serait brun, même s’il n’y a pas que le physique, grand, sportif, comme elle, un peu geek, comme elle, il voudrait avoir des enfants mais pas elle et se serait leur sujet de dispute principal, pas trop intelligent, parce que déjà que Bretty n’est pas une flèche, si elle tombe en plus sur Albert Einstein c’est pas la peine ; un peu macho mais aussi romantique, fidèle et loyal, il aurait une bande de potes dont ferait partie Bret’. Bref, ce mec n’existe pas ! « c’est la pire phrase qu’un inconnu m’est jamais dit ! On voit que tu sais comment il faut faire pour mettre une fille dans ta poche ! »

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C'est fou ce que je pouvais paraître hautain et superficiel quand même. Je pensais que les filles tombaient à genoux, dès qu'elle me voyaient. Je ne rentrais jamais seul, mais je me réveillais toujours tout seul. Routine que j'appréciais énormément. Ce n'était pas moi qui allait courir après une gonzesse pour rester avec moi au petit déjeuner, ça non. J'étais certain que la fille n'apprécierai pas en plus. Joint, bière... Non, impossible pour une nana d'entrer dans ma vie comme ça. A moins qu'elle soit comme moi. Non, pas possible comme d'être moi, j'étais unique. « Et ce n'est que le commencement, dear. » disais-je, en haussant les sourcils pour faire mon regard charmeur. Je tirais une nouvelle fois sur ma clope, ne cherchant pas plus la conversation que ça. Elle me voulait, il fallait qu'elle vienne me chercher. Je n'allais pas faire tout le travail en plus de ça non ? Et puis quoi encore.

Bretzel, comme bon nombre de femmes, aime bien se faire draguer, mais sûrement pas de cette façon ! Elle ne sait même pas s’il essaye de la draguer ou juste s’il se fout d’elle. En tout cas s’il veut la mettre dans son lit, il ne s’y prend pas bien du tout. Bretty a bot être blonde, elle n’est pas non plus une attardée mentale, elle ne va pas succomber à son soit disant charme. De plus, il n’est vraiment son type d’homme, car entre sa chemise ouverte on ne voit pas vraiment un beau corps musclé. Ce n’est pas non plus un mec tout plat, mais il n’est pas hyper musclé quoi ! « Et ce n'est que le commencement, dear. » dit-il alors. Il vient de marquer deux points, mais ce n’est pas ça qui va le faire revenir vers le positif ! Déjà, il fait un peu mystérieux et ça Bret’ adhère à fond ! Et puis il a dit dear. Elle adore ce mot, qu’il lui soit ou non destiné, elle aime la sonorité et tout. « mec t’es un dieu, t’arrives à te creuser ton trou tout seul comme un grand j’ai même pas besoin de t’aider ! Franchement si tu comptes avoir une fille avec ce numéro débile rentre chez toi c’est mieux ! » il veut jouer, ils vont jouer. Bretty est très joueuse, mais elle joue à un jeu dangereux là, elle risque de se faire avoir à tout moment naïve comme elle est.

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Il y avait les filles naïves qui tombaient dans le panneau de mon regard mystérieux, et d'autres qui m'envoyaient bouler. Je devais être probablement masochiste. A chaque fois qu'une fille me repoussait, cela m'incitait deux fois plus à l'avoir. Je ne supportais pas l'échec, surtout pas lorsqu'il s'agissait d'une femme. Bretzel était plutôt mignonne, bien que sa boisson m'avait carrément dégoûté. J'imaginais dans ma tête le goût que pouvait avoir cette... mixture. Je grimaçais en poussant un bruit de dégoût. Le côté mystérieux attirait les femmes, et je savais vachement bien m'en servir. Je n'étais absolument pas mystérieux, je voulais juste me mettre cette gonzesse sous la dent. Et puis si elle ne voulait pas, tant pis une autre avait sa chance. Toutes les femmes, même. Dean est l'homme pour tout le monde. C'était ce que je croyais, et je le criais parfois haut et fort quitte à me recevoir une riposte en pleine figure. Je me demandais parfois si les femmes n'étaient pas plus fières que les hommes. Je l'a regardais avec un air - presque - touchant. « Ton agressivité m'atteindrai presque, tellement c'est touchant. » disais-je, en portant la main sur mon coeur. J'étais un salopard, je l'assumais entièrement. Et je me foutais royalement de tout le monde. Un égoïste. Je tirai encore une fois sur ma cigarette avant de boire une gorgée de ma bière, que je terminais d'ailleurs trop rapidement. La serveuse avait directement compris, qu'il fallait me servir. J'étais un habitué des lieux, après tout. Même en faisant le mur aux videurs, qui étaient désormais habitués à me voir dans la boîte sans avoir payé mon entrée. Question de routine.

Bretzel se demanda un instant si en dessous de cette apparence de gars macho qui ne veut que coucher avec tout le monde, il y avait quelqu’un de sympa’. Elle se demanda comment il était avec ses copains, et ses copines, s’il en avait du moins, ce dont elle doutait fort, vu qu’à chaque fois qu’il voit une fille il ne pense qu’à coucher avec elle et non à savoir si elle pourrait faire une bonne pote. Bretty est un peu la bonne copine que les garçons et les filles rêvent d’avoir ; sympa’ et cool, drôle et souriante, légèrement jalouse, en tout cas assez pour se sentir important. « tu sais quoi, en fait, quand j’y pense, je me demande comment je pourrais faire si tu ne venais pas m’emmerder à chaque soirée. Tu me manquerais sûrement. C’est triste, non ? » dit-elle assez honnêtement. S’il ne s’intéressait plus à elle et qu’il allait voir une autre fille, elle serait sans doute jalouse, ce qui peut être assez bizarre sachant qu’il la dégoûte plus qu’autre chose. Elle serrait comme toutes ses filles banales à qui il ne porte aucun intérêt. Il ne porte de l’intérêt à Bretzel que parce qu’elle lui dit non, chose dont il n’a sans doute pas l’habitude vu ses diverses réactions. Lorsqu’il se lassera et partira, il n’en aura plus rien à faire qu’elle lui ait dit non puisqu’une fille plus belle qu’elle et peut être plus intéressante, lui dira oui, même si lui dire oui rend une fille tout de suite beaucoup moins intéressante. Elle est dans une impasse, si elle lui dit oui, il n’en aura plus rien à faire le lendemain matin et si elle continue à lui dire non, il va se lasser et aller voir la concurrence.

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J'étais sympathique oui, mais seulement avec moi-même. J'avais parfois du mal à me supporter. Oui, ça c'était quand je fumais des substances peu licites. Sachant que j'étais défoncé au moins cinq jours sur sept, oui je prenais aussi mes week-ends, difficile de voir quel mec sympathique je pouvais être. Ou alors je mettais en place la technique du faux sympa juste pour mettre la fille dans mon lit. Ca marchait aussi. Peut-être que je devrais essayer avec la jolie blonde, au moins c'était toujours ça à se mettre sous la dent. « Tu vois que tu y prends goût. » disais-je en plongeant mon regard dans le sien. Je levais le petit doigt. « Et attention, on ne dit pas emmerder mais porter de l'intérêt. » Je la dévisageais. C'est vrai qu'elle était plutôt mignonne quand même. Je finissais ma cigarette, l'écrasant dans le cendrier qui était mit à ma disposition. De toute façon, c'était la seule fille potable dans le coin alors autant mettre toutes mes chances de mon côté même si à chaque fois je me faisais remballer. Je supportais de moins en moins, mais bon. Je ne pouvais pas tout avoir. Qui sait peut-être que les filles de Bridgeport étaient moins coincées du balai ? Je tapotais le tabouret à côté de moi. Bah oui tant qu'à faire. « Et si tu buvais quelque chose de vraiment comestible que cette... chose là ? Laisse moi t'offrir un verre. » disais-je, d'une voix calme.

« Tu vois que tu y prends goût. Et attention, on ne dit pas emmerder mais porter de l'intérêt. » dit-il. Bret’ leva les yeux au ciel. Il ne lui portait sûrement aucun intérêt, si elle n’avait pas été une belle petite blonde, il ne serait jamais venu lui parler. Tout ce qu’il veut c’est coucher avec elle pour ensuite partir avant le petit-déjeuner, il ne s’intéresse absolument pas à elle. « Et si tu buvais quelque chose de vraiment comestible que cette... chose là ? Laisse moi t'offrir un verre. » demanda-t-il ensuite. Bretzel n’a pas retenu grand chose de ce que lui ont dit ses parents lorsqu’elle était plus jeune, ayant une mémoire de poisson rouge et étant assez têtue. Mais il y en a quand même quelques uns qui lui sont restés. Comme lorsqu’elle était petite et que ses parents lui disaient « n’acceptes jamais quelque chose d’un inconnu, même si ce sont de très jolies bonbons, d’accord ? », plus tard il lui ont dit « n’acceptes jamais le verre d’un inconnu, tu ne sais pas ce qu’il y a dedans ». Il y avait aussi quelque chose sur l’auto-stop, mais ça elle ne l’a pas retenu, puisqu’elle a continué à faire du stop, jusqu’à il y a quelques mois, où elle a eu la peur de sa vie, alors qu’elle était au bord d’une route qui se trouvait au milieu d’une forêt et que des tas de branches n’arrêtaient pas de craquer. Après ça elle s’est promis de ne plus faire de stop et n’écouter plus souvent les conseils que lui donnaient ses parents. « non merci, je ne bois pas d’alcool. Mais c’est vachement bon, tu veux goûter ? »

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Celle-là, je devais me la faire. Qu’importe par quel moyen. Même si je devais faire le niais pour ça. Je pouvais quand même émettre un véto sur cette mixture qu’elle était en train de boire. Elle me donnait envie de vomir mes tripes. Ça ressemblait à des règles de femmes. Rien que la vue du rouge me foutait l’estomac à l’envers. J’avais envie de passer à l’étape supérieure, et rapidement. Au moins que je puisse me remettre à cuver mes bières tranquillement. Mais la Bretzel n’allait pas être facile à séduire. Les filles qui me résistaient c’était attirant certes, mais au bout d’un moment, je commençais à en avoir ras le bol quoi. Les prudes, j’y faisais une croix dessus. Ce genre de nana, c’était genre impossible. Le genre de fille qui te colle une bouffe avant que tu n’ai le temps de dire bonjour. Des filles normales, ça existe ? Je souriais, de toutes mes belles dents. « Qui te parle d’alcool ? Je t’offre ce que tu veux, sauf cette horreur. » disais-je, tranquillement. D’ailleurs, je ne manquais pas de me faire remarquer. Je prenais le verre, pour le sentir. Mon dieu quelle horreur. J’avais l’impression de sentir les produits pour les chiottes. En plus d’avoir une couleur des plus dégueulasses. Je me tournais pour verser la mixture dans un verre à moitié vide. Son propriétaire n’allait pas être content, mais j’en avais rien à foutre. « Oups. » disais-je, avec un air innocent. « Allez, même un coca quoi ! » Je l’a suppliais limite, mais ça. Ca faisait partie de mon plan.

Il insistait, il voulait vraiment lui offrir quelque chose, même si ce n’était pas de l’alcool. De toute façon, même venant de son meilleur ami ou de quelqu’un qui lui est encore plus proche, elle n’aurait pas accepté un verre d’alcool, tout d’abord parce qu’elle n’aime pas ça, à part le champagne, elle a des goûts de luxe ! Mais aussi parce qu’elle le tien très mal, au bout de deux verre elle peut faire un streep-tease sur le bar, et elle l’a déjà fait ! C’est d’ailleurs après cette expérience assez humiliante, qu’on lui a rappelé le lendemain parce qu’elle ne s’en souvenait plus ; qu’elle a prit la décision de ne plus boire en soirée et même ailleurs. Bretty est quelqu’un qui fait très attention à sa ligne, et en plus du sport qu’elle fait à longueur de journée, elle mange aussi des choses diététiques, après tout ce n’est pas si simple de garder un corps de mannequin ! Elle mange beaucoup et un peu de tout, c’est pourquoi, une grande partie de son alimentation est faite de légumes. Dean versa une bonne partie du verre de la demoiselle dans celui d’un homme qui se trouvait à côté, il fit semblant de ne pas avoir fait exprès mais on voyait très bien que ce n’était pas une maladresse de sa part. Finalement elle céda et dit « bon d’accord, mais un jus de fruits sans sucres ajoutés ou de l’eau. » le sujet qui peut rendre la demoiselle très ennuyeuse, c’est la nourriture, elle ne s’autorise aucun écart, à part quand elle est malade ou alors après un chagrin d’amour.

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J’avais du mal à me dire que les femmes pouvaient avaler des merdes pareilles. C’est comme si je devais m’infliger une torture : genre les mixtures que les vieux avalaient. Bah c’était un peu pareil ce qu’elle buvait là. J’étais bien content de m’en être débarrassé. D’ailleurs, le propriétaire du verre ne tardait pas à comprendre que j’étais le fautif dans l’histoire. J’avais décidément la tête de l’emploi on dirait. Je sentais une main me tapoter l’épaule. « Quoi ? » Je le regardais avec le verre. Il faisait une drôle de tronche. « Et alors ? Qu’est-ce que ça peut me foutre ? C’est pas moi qui commande ces merdes. » Je lui montrais ma bière. Le mec s’était calmé et commandait autre chose. On étaient à deux doigts de la bagarre. J’étais un mec sanguin. Dès qu’on me faisait chier, je répliquais automatiquement. Je rapportais à nouveau mon attention sur Bretzel qui demandait un jus de fruits sans… Oula mais elle parle en quelle langue ? « Un jus de fruit sans quoi ? Ouais, un jus de fruit quoi. Merde, vous avez un vocabulaire vous les filles ! » disais-je, en levant les yeux au ciel. « Un jus de fruit pour la demoiselle, et rajoutez moi une bière. » disais-je, à la serveuse. Je regardais à nouveau ma proie du soir. « Tu fais attention à ta ligne ? Pourtant t’a pas l’air d’être un cachalot échoué sur le sable. » Je faisais preuve d’un tact à toute épreuve bien évidemment.