LullabyҨCléandro

Cinq heure du matin. Je mettais les dernières affaires dans mon sac. Après avoir fait le tour pour vérifier qu'il ne me manquait rien, je pris le sac et sortit. Un week end de camping avec Lullaby, encore un week end peu reposant. Mais j’aimais nos petites sorties, elles étaient toujours imprévisibles. J’avais fermé la porte et je montais dans ma voiture, sac ok, tente ok. Prêt à partir. Je devais passer chercher la miss. Elle allait encore dormir et j’allais devoir la réveiller. Je faisais sonner son portable. Après quelques sonneries, j’entendis sa petite voix. « Allez princesse, je suis chez toi dans dix minutes. » Pour une des premières fois, je respectais les limitations de vitesses dans Montsimpa même. Je n’avais pas bien envie de devoir attendre devant chez Lullaby. Je re-visitais la ville dans laquelle je vivais. J’arrivais plus tôt que prévu chez la blonde, je savais que j’allais devoir attendre mais je donnais un petit coup de klaxon pour lui signifier ma présence au risque de réveiller tous les voisins. Lu’ arriva plutôt vite. Je démarrais la voiture et je prenais la route qui menais aux Trois Lacs. J’en avais entendu parler au travail, une assistante et son mari étaient allé faire du camping lors de leurs vacances et avaient trouvé ça vraiment génial alors pourquoi ne pas aller tester nous même. Je regardais Lullaby qui m’avait l’air très très fatiguée. « Tu peux dormir, je te réveillerais quand on arrivera, ne t’inquiètes pas. Bonne fin de nuit princesse. » Elle s’endormis assez rapidement.
Le soleil commençais à se lever, je m’arrêtais à une station service pour prendre des bouteilles de Coca et des trucs à grignoter, une boite de cupcakes et des cookies. Je raffolais de tous ces petits trucs sucrés. Je profitais de quelques petites minutes pour fumer un peu avant de remonter dans la voiture et finir la route.
Après des heures de route, le panneau tant attendu indiquant « Les Trois Lacs » fit son apparition. « On est enfin arrivé. J’ai tellement envie de marcher. » Je garais la voiture dans le parking du camping et me dirigeais vers la réception pour avoir le numéro de notre emplacement. « Une réservation au nom de Monroe ou Di Conti, merci. » Le réceptionniste chercha pendant plusieurs minutes sans trouver. Nous n’avions pas d’emplacement, et ils étaient déjà tous réservés. Les ennuis commençaient déjà. Je retournais vers la voiture. « On a pas de réservation, tu devais t’en charger, tu l’as fait ? »

LullabyҨCléandro

Je regrettais d’avoir confier à Lullaby la tâche de réserver au camping. C’était assez prévisible qu’elle oublie, j’aurais du le lui rappeler plusieurs fois. Mais quel con. Maintenant qu’on était arrivé, je n’allais pas refaire le chemin inverse pour retourner à Montsimpa, je n’avais pas le courage de reprendre la voiture et refaire des heures et des heures de routes. « Oui elle a cherché pendant dix minutes au moins, tu as donné quel nom quand tu as fait la réservation ? J’ai donné les deux et il n’y a rien du tout. On va devoir trouver un autre moyen. » Je m’asseyais dans la voiture, la route m’avait tout simplement tué, j’avais une seule envie, m’allonger dans une tente et dormir. Et plonger dans une piscine ou un bassin d’eau à cause de la chaleur. « Oui je suis certain que c’est toi qui devait le faire. Mais tu as du oublier. J’aurais mieux fait de le faire moi même. Bon, maintenant faut trouver ce qu’on peut faire, je retourne pas à Montsimpa. » Je cherchais du réseau ou du wifi avec mon portable, mais impossible de trouver internet pour avoir d’autres campings. « On a pas d’autre choix, mais tu ne vas pas avoir peur ? Avec toutes les bêtes qui rôdent le soir ? Les ours, les coyotes et les grosses araignées ? » Bon oui, c’était vraiment pas très sympa de ma part de lui dire ça mais assez drôle après tout. Elle allait finir la nuit dans la voiture à avoir peur à chaque petit bruit. Enfin, si elle avait peur des animaux sauvages, la soirée s’annonçait hilarante. « Remonte dans la voiture. On va se trouver un petit coin pas trop mal. » J’espérais que je n’aurais pas trop de chemin à faire, mes jambes me faisaient vraiment mal et j’en avais plus qu’assez d’être assis. Dieu entendis ma prière, après moins de dix minutes, je m’arrêtais au bord de la route. Il y avait un petit champ, quelques arbres et pour mon plus grand bonheur, une rivière. Je descendais de la voiture. « C’est parfait ici non ? » Je sortais les sacs et les posaient par terre. Maintenant, la chose la plus dure à faire serait monter la tente. La dernière fois que j’avais fait du camping, j’étais encore en Italie avec ma soeur à l’internat. Ce qui remonte à plus de 10 ans, mais j’avais lu que la tente était facile à monter. Espérons le.

LullabyҨCléandro

Les deux jours que nous allons passer ici vont surement être assez enrichissant autant pour Lullaby que pour moi. Cela faisait déjà un petit moment que j’avais envie de faire du camping et j’avais réussi à entrainer ma petite princesse, même si en y réfléchissant bien, ce n’est pas le genre de personne à faire du camping tous les week ends. Mais en même temps, moi non plus alors entre débutant on s’entraide. Je la mettais en conditions en l’effrayant un peu, il n’y avait rien de mesquin, juste pour qu’elle soit un peu au courant. Et puis Lullaby n’avait pas peur des animaux féroces qui rodaient la nuit pour manger ce que les campeurs laissaient dans leurs sac, hein. J’avais déjà prévu quelques petites farces pour ce soir, des petits trucs gentils bien sur, ce n’était pas du tout mon genre de faire des blagues de mauvais gouts. « Oui, et peut-être des serpents à sonnettes, on peut en mourir je crois. » Personne ne pouvait me reprocher de lui dire ça, ma conscience étaient parfaitement d’accord avec mes agissements.
Un vrai coin de paradis, j’avais trouvé un vrai coin de paradis à quelques minutes d’un camping surement miteux et très cher. On était largement mieux ici tranquilles, seuls et à l’abris des regards. Au camping on aurait eu des voisins étranges qui nous auraient regardé pendant le montage de la tente et qui nous aurait espionner tous le week-end. Pas agréable alors que là, personne pour nous déranger. « Je trouve toujours les meilleurs endroits. » Je fermais le coffre de la voiture après avoir sortit tous les sacs. Lullaby était venu m’aider à les porter jusque dans le champ. Elle m’avouait qu’elle n’avait pas fait de camping, pas encore. En même temps je l’imaginer avec beaucoup de mal à monter une tente, à attraper un poisson dans la rivière ou faire un feu avec deux bouts de bois et deux pierres comme les hommes préhistoriques. « On va se débrouiller comme on peut, au pire, on pourra toujours dormir à la belle étoile si on arrive pas à monter la tente, mais ça voudra dire beaucoup de plus bêtes. » J’étais réaliste, pendant le week end, nous allions voir beaucoup de petits animaux. J’avais deux sacs dans les mains, je ne pouvais pas en prendre un de plus. « Tu pourras revenir chercher la tente ? » Je me tournais pour être sur que la blonde entende ce que je lui avais demandé. Elle était étendue les pieds entouré par les sacs. J’éclatais de rire. J’essayais tant bien que mal à m’arrêter mais la voire allongée par terre en ayant beaucoup de mal à se relever était vraiment amusant. Je voulais aller l’aider mais j’avais beaucoup trop mal au ventre pour pouvoir même bouger d’un centimètre. J’irais l’aider, mais quand j’aurais fini de rire. Je la regardais se relever. Elle s’était remis sur ses pieds avec autant de mal qu’une girafe qui nait. Je me dirigeais vers, elle. « Ca va ? Tu ne t’es pas fait trop mal ? » Je posais les sacs par terre. « On est bien ici non ? Il y a un peu d’ombre avec les arbres et on est assez proches de l’eau. » Je retournais chercher la tente finalement, je n’avais pas envie que Lul’ retombe et cette fois se fasse mal. Une fois la tente amenée à l’endroit où nous allions camper, il fallait la monter. La partie surement la plus dure de ce week end. Je la sortais de son emballage, c’était les nouvelles tentes qui se dépliait toutes seules. Je la posais par terre, elle se déplia en effet toute seule, mais ça n’avait pas du tout l’air qu’elle aurait du avoir. Je la secouait un peu et elle prit enfin la forme d’une tente. J’étais très fier de moi. « Je suis trop fort hein ! » Il ne manquait plus que les piquets à planter. Je retournais à côté de l’emballage. Pas de piquets. Je me mettais à les chercher mais il n’y avait rien. « Bon... Il faut chercher des bouts de bois pour accrocher la tente au sol, parce que si il y a du vent, elle s’envolera. »