Je m’étais réveillé assez tôt ce matin, j’avais du mal à dormir surtout que la soirée précédente au Plasma 501 avait été un peu mouvementée. La vie au Plasma 501 assez factice a vrai dire sauf pour nous les serveurs. J’avais dormi seulement trois à quatre heures dans la nuit. J’avais un peu la tête dans le seau. Il fallait que j’ai de la compagnie aujourd’hui, c’était à Maxime que j’avais envoyé un message pour qu’on se vois. Quinze heure au supermarché de Montsimpa. J’allais devoir me couvrir pour ne pas griller sur place mais j’avais déjà des vêtements pour sortir en journée. J’avais du temps à tuer avant notre rendez vous. Il fallait que je bosse un peu sur mon prochain vol. Je devais aller chez une vielle femme pour voler une toile. Mon travail était tellement prenant que je n’ai pas vu les heures passer. Il était presque quinze heure. Je m’étais préparé pour l’occasion. Jean, basket, veste en cuir. C’était un peu chaud pour un été mais je préférais avoir chaud que bruler sur place. Pour protéger mon visage j’avais pris un grand chapeau en paille et mes lunettes de soleil habituelles. J’étais parée à sortir. J’arrivais devant le super marché à l’heure. « Ca va et toi ? Moi aussi ça me fait plaisir de te voir, j’ai pas très souvent de tes nouvelles, malheureusement. » C’était un des rares humains avec qui j’aimais passer du temps hormis pour le mordre ou pour coucher avec. Nous avons marché un petit moment, il m’emmenait vers la forêt, ce qui me convenait très bien puisque les arbres me feraient un peu d’ombre. J’essayais de rejoindre les l’ombre assez rapidement mais pas trop pour que Max’ ne remarque pas que je le faisais marcher plus vite. Puis il s’arrêta, je ne m’en suis pas rendu compte tous de suite. Je me retournais pour voir ce qu’il faisait, il jouait avec une vache... J’explosais de rire, je devais me retenir à un piquet de la petite barrière pour rester sur mes deux jambes. Le voir faire des singeries devant une vache était tellement drôle. Je raclais un peu ma gorge pour lui dire que je l’attendais, le soleil commençait à ronger la peau de mes mains, mais une fois à l’ombre tout guérirais très rapidement. Tout en continuant notre route vers les arbres, Maxime entama la conversation. « Ho, rien de spécial, tu sais le travail, le service au Plasma 501 c’est pas tous les jours faciles et les horaires n’en parlons pas. Et toi a part t’amuser à faire la vache tu passes tes journées à faire quoi ? » Oui serveuse au Plasma 501 mais aussi voleuse de luxe recherché et vampire, mais tous ça était secret évidemment, peu de gens le savaient et aucun humain était au courant de tous mes petits secrets. Nous sommes rentrés dans la forêt, j’ai pu enfin enlever ce chapeau débile et ses grosses lunettes de soleil. C’était agréable, il n’y avait pas beaucoup de bruit, seulement celui des oiseaux qui chantaient, et les arbres formaient un couloir pour notre passage. Nous avons marché tranquillement pendant une bonne dizaine de minutes avant de trouver un petit endroit plutôt sympathique. Max’ s’assit sur une souche d’arbre et m’invite à le rejoindre. C’était pas trop petit, il y avait de la place pour deux. Il y eu un léger blanc pendant quelques secondes. « J’aimerais tellement un manteau en poils de vaches blanc immaculé. » Je ne sais pas vraiment ce qui m’avait pris de dire ça mais Maxime partit comme une fusée en m’attrapant la main. Il se dirigeait en courant vers l’enclos des vaches. Arrivé à proximité de la barrière, il prit son élan pour sauter et... se prit les pieds dans les barbelés. Je rigolais tellement que je me suis assise pour ne pas me faire mal en tombant. J’avais mal au ventre, il essayait de se dégager et commença a prendre les poils des vaches. Il le faisait vraiment. Je n’en pouvais plus, j’étais littéralement morte de rire, j’avais beaucoup de mal à respirer et j’avais mal de partout. Il en était à la quatrième vache. Il était presque au milieu de l’enclos. Mais nous n’avions pas vu le taureau qui était aussi dans le pré et qui se dirigeait droit sur Maxime. Je courrais vers lui et grâce à ma force vampirique je pu le ramener en dehors de l’enclos avant que le taureau ne le percute. J’étais essoufflée. « Bon, tu m’en dois une maintenant. » J’espérais qu’il ne trouve pas ça bizarre qu’en quelques secondes je sois arrivée à faire l’aller retour.

Je regrettais de ne pas voir plus souvent Maxime, je pouvais être assez simple avec lui, même si je ne lui révélais pas toute ma vie, je n’avais pas spécialement besoin de jouer quelqu’un d’autre. Mais nous avions tous les deux une vie chargée. Il avait un emploi du temps chargé à cause de sa célébrité et quand il me proposait une sortie je devais trouver du temps entre mes deux boulot différents par jour. Mais quand nous trainons ensemble, nous sommes deux grands gamins qui font seulement des conneries et qui partent dans des délires incompréhensible pour toute personne extérieure. Par exemple faire des grimaces au vache était tout à fait normal quand nous étions ensemble, même un peu commun à vrai dire. Nos sorties et nos délires n’étaient pas toujours très prévisible, mais ça se passait toujours très bien. Maxime était aussi tactile, je n’avais pas vraiment apprécier le contact avec des gens, je me sentais plutôt sereine quand c’était lui. Il me parlait de ses journées, aussi chargée que les miennes mais sans les contraintes, la célébrité avait beaucoup d’avantage. Mais ça ne pourrait pas coller avec moi, je préférais largement la vie nocturne comme je l’avais. Il me parlait d’un homme que je ne connaissais pas. « Adam ? Raconte moi des choses sur lui, tu ne m’en as jamais parlé. Il est comment ? » J’adorais m’intéresser au physique des amis de mes amis, après tous c’était comme ça que je pouvais faire des rencontres plus ou moins intéressantes. Une fois dans l’enclos des vaches, Max’ était occupé à couper les poils des vaches, et il était fier de lui en plus. Il me faisait beaucoup rire à faire ses conneries, même si sur ce coup là, c’était dangereux. Je l’avais sauvé de quelques secondes du taureau, il aurait pu se faire très mal. Maxime me serrait dans ses bras pour me remercier. Il s’est allongé pour se remettre des évènements. J’avais eu très peur pour lui. « Je suis tes yeux et tes jambes, on va dire ça comme ça. » Il m’avait montré tous les poils qu’il avait coupé pour mon manteau en poils en vache et il m’a demandé si il y en avait suffisamment. Je regardais quelques secondes pour évaluer la quantité. « Oui, je pense qu’il y en a assez, de toutes façon tu n’y retourneras plus du tout ! Je te l’interdit. En plus, c’était déloyal, il t’as attaqué de dos. » Je n’avais pas envie de devoir le sauver encore une fois. Je m’allongeais à l’ombre dans l’herbe sur le côté de la route. « Viens à côté de moi, sinon tu vas finir par te faire écraser. J’ai pas envie de te ramasser. »

Maxime se mit à me parler d’Adam, son meilleur ami. Il fit même un monologue sur lui. Il devait vraiment bien s’entendre avec lui pour m’en parler avec autant de conviction. La description de ce gars fut d’environ une bonne dizaine de minutes. J’écoutais ses paroles tout en souriant. Il fallait absolument que je rencontre ce gars ! Leur petite histoire au commissariat me faisait bien rire. J’aurais bien voulu assister à toutes leurs tentative d’évasion. « Tu me le présenteras un jour Adam ? J’ai bien envie de voir les délires que vous avez ensemble. Et j’aimerais bien le connaître aussi, il a l’air drôle. » J’avais bien envie de connaître un Maxime numéro deux. Après un manteau en poil de vache je pourrais demander un chapeau en peau de kangourou. Je voyais très bien Maxime et son ami entrain de délirer, tout deux atteints de démence.
Il m’avait fait un bisous sur le front pour me remercier de l’avoir sauvé du taureau. Si cette bête avait osé le toucher, j’en aurait fait un jambon sur patte. Interdiction de faire du mal à mes amis, surtout pas à Maxime. Et tous ça juste pour une idée débile que j’avais eu, demander un manteau en poil de vache. J’avais vraiment eu très peur pour lui et je m’en serais voulu terriblement. J’étais sûre qu’il y avait assez de poils dans son petit sac pour faire un manteau enfin j’espérais. Maxime faisait comme si il avait pu se sauver et ne pas se faire littéralement embrocher par le taureau. Il aurait pas pu courir aussi vite qu’un taureau et il se serait fait courser par la bête. J’aurais bien voulu voir ça après tout, ça aurait été très drôle ! Maxime blaguait sur le fait qu’il aurait eu une jambe en moins si je n’avais pas été là. « Si justement je m’inquiètes parce que tu comptes pour moi. » J’étais sérieuse, je ne trouvais pas vraiment ça drôle de blaguer avec la vie humaine. Maxime vint s’allonger à côté de moi. Je contemplais un ciel magnifique. Je serais bien restée indéfiniment allongée. J’explosais de rire à la phrase de mon petit Max’. Je me relevais un peu et je jouais avec ses cheveux. « Ho, le pauvre petit ! Tu veux être un vrai prince charmant et non la jeune demoiselle en danger ? » Je le taquinais légèrement et je m’amusais avec ses joues comme font les parents à leur nouveau né. Je m’amusais bien avec lui. Il essayait de se dégager un peu mais je le tenais assez fort pour qu’il ne puisse pas partir, mais pas trop non plus pour ne pas lui faire mal. « Alors ma petite princesse, comment est-ce que je dois te sauver cette fois ? Tu est ma petite demoiselle en détresse. »