« Mais je vais très bien ! J'vous assure .. J'ai pas besoin de ça ! ». Essayant de se relever et de tenir du mieux qu'elle pouvait sur ses jolies jambes, la rousse supplia l'homme qui se tenait en face d'elle et qui, visiblement ne lâchait pas l'affaire. « Je suis désolé mademoiselle, mais votre mère dit que c'est la meilleure solution pour vous ». C'était la fin. Elle ne savait plus trop quoi faire à cet instant même. Il y avait néanmoins, deux solutions : Tuer sa mère et finir ses jours en prison ou alors tuer sa mère puis les flics et s'enfuir en Alaska ?. Soit, elle était perdu, lâchant un dernier regard noir à la femme qui lui servait de mère, elle entra dans une voiture noire, à l'arrière, laissant couler ses larmes sur ses joues. Une cure de désintoxication était prévu pour Silley, sa mère avait retrouvé une tonne de bouteilles d'alcool dans sa chambre, cachées dans son placard. Tout avait commencé lorsqu'elle avait perdu sa petite sœur, et à vrai dire, elle n'y croyait pas encore. Depuis ce jour, tout s'était écroulé autour d'elle et elle avait plongé la tête la première dans l'alcool, essayant un minimum de soigner sa peine. Elle n'avait que 19 ans lorsqu'elle a perdu sa sœur de neuf ans, comment pouvait-on prendre la vie d'une enfant ?
Elle était plantée là, au beau milieu de tout ces gens qui la dévisageaient, de tous ses pervers qui étaient visiblement contents de trouver une jolie rousse ici. Quant à Silley, elle ne se sentait pas à sa place, elle aurait voulu crier, pleurer et supplier tout le monde de la laisser partir, seulement, elle voyait ça que dans les films et elle trouvait qu'ils paraissaient tous idiots, après tout, tu dois bien être dorloté dans un hôpital, mais non, elle se trompait et aujourd'hui, elle comprenait vraiment toutes ces personnes, dans les séries télévisées qui hurlaient la mort. Elle rendit compte que maintenant, c'était ici chez elle et cela pendant un temps qu'elle ignorait. Après être restée dix minutes, seule dans le hall, à penser aux autres merveilleuses choses qui auraient pu lui arriver, comme entrer à l'université par exemple et non, au lieu de ça, sa mère lui avait littéralement foutu sa vie en l'air. « Suivez-moi, je vais vous conduire à votre chambre Mlle Raughter. ». Tandis que la femme qui allait s'occuper d'elle pour le temps à venir, Silley, s'accrocha au bras de cette femme et la suivit. « Vous pouvez m'appeler Silley, je n'ai que dix-huit ans et puis de toute façon, on va se revoir tous les jours alors, bon..  »
Elle pensais vraiment qu'elle finirait ses jours dans cet hôpital. Étant jeune, elle ne prenait pas vraiment conscience de la chose qui venait de lui tomber dessus. Elle n'aurait jamais voulu venir dans cet endroit, qu'elle détestait à la seconde où elle avait posée son pied de-dans. Elle n'aimait pas et voulait rentrer chez elle. Ou non, peut-être pas qu'elle voulait rentrer chez elle, sachant que c'était ses propres parents qui l'avaient envoyé ici. Depuis ce jour, elle avait perdu son sourire qui n'était pas comme les autres. C'était un sourire qui voulait tout dire, qui montrait sa joie de vivre au quotidien. Son bonheur s'était écroulé le jour où elle avait perdu sa petite sœur, sa moitié. Aujourd'hui, c'était différent, elle avait vraiment honte d'être ici, elle n'osera jamais le dire à personne. Le jour où elle sortira d'ici, elle voudrais changer et montrer que malgré tout, c'est une fille forte, mais pas de trop.
Plus les jours passèrent et plus, Silley s'intégrait vraiment. Elle s'était déjà faite quelques amies mais rien de très important. Du moins, elle s'en tapait pas mal de ses connaissances car elle s'en fichait complètement de cet hôpital. Elle était tranquille dans sa chambre, sur son lit quand l'infirmière arriva avec le téléphone. « Une personne souhaite vous parler. » Dès ce moment, un sourire s'afficha sur son visage. Elle était tout simplement contente à l'idée que quelqu'un pense à elle. Mais, il ne fallait pas qu'elle se réjouisse trop vite. « Allo ? » Dit-elle d'une voix rassurée.« Bonjour, Silley, c'est maman. Tout ce passe bien ? ». Son sourire venait de disparaître à la seconde où elle avait posé le téléphone sur son oreille. Comment cette femme affreuse pouvait-elle l'appeler, et lui demander si tout ce passe ? Alors, que c'est cette pourriture qui l'a foutue ici. Elle n'en croyait pas ces yeux, elle resta silencieuse un bon moment, avant de prendre la parole. « Pardon ? Désolée, je n'ai plus de mère ! » Elle ne voulait plus jamais lui parler. Elle venait de lui gâcher sa vie. Elle raccrocha le téléphone aussi vite qu'elle y avait répondu et resta silencieuse devant l'infirmière. « Vous pouvez le reprendre .. Et j'ai plus envie de recevoir d'appels. » Si en un appel, elle réussissait à être aussi en colère, elle ne voulait plus en avoir. C'était plutôt clair, elle était seule maintenant.

jane, tellement belle bienvenue chez ton nouveau chez toi et bon courage pour la suite de ta fiche

merci à tous, vous êtes tous géniaux. Je finis tout ça dans l'après-midi.