Sujet: + trouble is our only friend (rafaelle) Ven 1 Mar - 10:48
« A la tienne mec ! » Mais quand je lève mon verre pour l’entrechoquer avec celui de mon voisin, celui-ci se tourne du côté opposé. Il n’a pas vraiment compris le principe lui. Mais tant pis, ça ne va pas m’empêcher de boire le liquide précieux que contient le verre. Je jette un coup d’œil au fond du bar où un couple chante une chanson niaise qui dégouline d’amour. Beurk. Je tourne la tête de l’autre côté et remarque la blonde qui vient d’entrer. Je ne dois pas être le seul à la remarquer, elle fait de l’effet. Sauf que moi, je sais que je l’ai déjà vue quelque part. Elle n’était pas si bien habillée mais elle était tout de même belle. Le genre de visage qu’on n’oublie pas. Le décor autour d’elle me revient en mémoire. Ma maison. Et voilà que je sais où je l’ai déjà vue. Et alors que tous les hommes la regardent de loin sans oser l’approcher, je m’approche d’elle. Elle ne cherche pas à fuir cette fois-ci au moins. Ma joue se rappelle encore du contact de sa main. Pas vraiment agréable comme contact. A vrai dire, je ne sais même pas pourquoi je vais la voir. Peut-être pour avoir les explications auxquelles je n’ai pas eu droit avant son départ la dernière fois. Ou bien peut-être que j’ai déjà trop bu. Un mélange des deux sûrement, le pire des cas en fait. Mais je le fais, qu’importes les conséquences. Je m’arrête à un mètre d’elle et la jauge du regard. C’est elle, ça ne fait aucun doute. « Cette robe te va mieux que la dernière tenue dans laquelle je t’ai surprise. » Sait-on jamais qu’elle ne se souvienne pas de moi, ça devrait lui rafraichir la mémoire. Mais vu son regard sur moi, elle n’a rien oublié. Ça ne doit pas être chose banale pour elle de s’introduire chez les gens, de dormir dans leur lit et de les frapper, si ? « Je suis Cooper. Et non pas… le nom que tu avais utilisé la dernière fois, le nom bizarre là. » Mieux vaut se présenter avant qu’elle ne me frappe à nouveau. S’il y a bien quelque chose que je retiens de notre première rencontre, c’est que la demoiselle est tout ce qu’il y a de plus imprévisible. Mais elle ne va pas me frapper devant tout le monde sans raison. Du moins, je ne l’espère pas. « Et tu es… ? Il ne me semble pas que tu m’aies dit ton nom la fois où tu squattais chez moi. » Mes mots ne sont ni une menace ni une demande d’explication. Je ne voudrais qu’elle prenne encore une fois la fuite après tout.
Sujet: Re: + trouble is our only friend (rafaelle) Mer 20 Mar - 13:54
freakum dress,
Le jeu du silence. Tes lèvres verrouillées Cachent un secret bien gardé. Dans ce jeu sans vainqueur Tu y laisses ton cœur. Plus de parole en l'air, Plus d'espoir, plus de chimère; Le silence est d'or quand la tristesse vient à éclore. Tu te retires des autres gens, Car eux et toi c'est différent; Tu ne leur fais pas confiance, alors tu préfères dans le silence. C'est un jeu obscur qui cache tes déchirures, Mais tu ne gagneras pas à ce défi sans loi.
Putain, merde. J’ouvrais les yeux difficilement. Le plafond blanc et les murs de couleurs pâles m’étaient inconnus. Je refermais les yeux. Je ne me souvenais plus vraiment de la vieille (enfin, était-ce la veille seulement ?). Encore moins de la raison pour laquelle je me retrouvais ici. D’un coup, mes pensées s’éclaircissaient légèrement et avant que l’évidence ne me saute aux yeux, je ressentais une présence à mes côtés. J’avais justement oublié ce détail. J’avais encore réussi à me foutre dans le pétrin. Je tentais de me relever. Partir comme une voleuse me semblait être la meilleure solution. Enfin, si seulement, le gros lourd couché à mes côtés n’avait pas envahit mon espace vital en collant sa salle pâte sur mes seins dénudés. Il ne manquait plus que ça. Je soufflais et tentais de me défaire de tout contact avec lui. C’était pas franchement facile. J’essayais alors de me rouler délicatement sur le côté sans que le matelas grince. Oh putain. Raté. Phase deux, soulever sa main. Pas facile non plus. Quelle situation de merde. Au final, j’arrivais à soulever sa main du bout des doigts et je quittais le lit. Je ramassais mes affaires en vitesse. Pas de soutiff. Oh non, c’était une blague... Je détaillais la pièce de regard, il était sous sa jambe découverte. Non, non. C’est quoi ce machin encore, j’allais jamais m’en sortir. Tant pis, j’allais pas risquer de le réveiller. Je m’habillais de ma petite robe et je quittais l’appartement sans soutient gorge. Après ces efforts sur-humains, j’avais bien besoin d’un bon remontant. Le premier bar de la ville ferait l’affaire. Avec hâte, je passais la porte. J’avais à peine eu le temps de voir qui s’y trouvais que j’étais déjà regardée de haut en bas. Les mecs quoi. Je souriais finement, amusée et affichais une mine réjouie capable de tous les faire craquer. Je cherchais alors à m’asseoir au bar. Enfin, j’essayais parce qu’un homme se postait déjà en face de moi pour m’accoster. « Cette robe te va mieux que la dernière tenue dans laquelle je t’ai surprise. » Il laisse une certaine distance entre nous deux. De quoi il parlait. C’était la nouvelle technique de drague ou quoi ? « Je suis Cooper. Et non pas… le nom que tu avais utilisé la dernière fois, le nom bizarre là. » Oh mais voila, je me souviens. Lui. Je l’avais presque oublié. Je l’observais quelques instants. Je l’écoutais aussi. Je l’avais giflé la première fois, ça m’avait fait un grand bien l’air de rien. Dommage que visiblement, je m’étais trompée de personne. N’empêche, il était plutôt mignon quand il parlait, on aurait dit un gosse tout inoffensif. « Et tu es… ? Il ne me semble pas que tu m’aies dit ton nom la fois où tu squattais chez moi. » Je le regardais à nouveau. Je me taisais alors qu’un fin sourire s’emparait déjà de mes lippes. J’avais besoin de me défouler. Dé-fou-ler, dans le sens propre du terme. Je m’étais alors approchée de lui et sans une once d’hésitation ni de pudeur, je m’étais emparée de ses lèvres au gout délicieux. Qu’importe si son cœur était déjà pris ou non. J’en avais besoin et il avait eu le malheur de se trouver sur mon passage. « Enchanté Cooper. » Je soufflais son prénom au creux de son oreille avant de reprendre, « Rafaëlle. » Je lui souriais de plus belle en attendant une quelconque réaction de sa part. Il allait sans doute me considérer comme folle. Peut-être même était-ce la réalité. Un jour je le giflais et le lendemain, je me jetais sur lui. Rien dans mon comportement de notre rencontre n’avait pu présager un tel changement. Simplement qu’entre temps, les choses avaient changées dans ma vie. Alors oui je me foutais que son cœur soit déjà pris par cette blonde avec qui il m’avait confondu à la base, ou non. J’étais égoïste et salope sur les bords et ce soir, je le voulais, lui.
mise en page par fade out poème par Sakura91
Invité
Invité
Sujet: Re: + trouble is our only friend (rafaelle) Dim 7 Avr - 12:30
Peut-être qu’il y a des visages qui nous restent en mémoire, même sans les avoir vus longtemps. La première et seule fois où je l’avais vue, elle sortait de mon lit alors que je n’y étais pas, moi-même. Et pourtant, malgré la brièveté de notre rencontre – et aussi son côté étrange – je la reconnais peu après qu’elle ait franchi les portes. Son visage pourtant peu expressif a l’air moins heureux que la dernière fois. Peut-être que c’était parce qu’elle m’avait frappé qu’elle était contente. Enfin comment pourrais-je penser la comprendre ? Elle ne parait pas me reconnaitre quand je commence à lui parler. Peut-être bien que j’ai trop bu et que je la confonds juste avec une autre. Elle reste silencieuse, debout en face de moi. Mais non, c’est bien elle. Aux dernières nouvelles, l’alcool ne me fait pas halluciner au point de confondre les visages. Et il n’y en a pas deux comme elle. Ses cheveux blonds brillent sous la lumière tamisée des lieux. Et, alors que je ne m’étais pas attardée sur sa beauté – alors qu’elle ne portait pas grand-chose – je la regarde vraiment ce soir. Et elle mérite tous les regards qui se sont tournés vers elle. Sans exception. Je la vois s’approcher de moi et, sans que j’ai le temps de réagir, nos lèvres se rencontrent. Je m’attendais à la voir prendre la fuite, pensant que j’allais appeler la police cette fois-ci, ou à recevoir une nouvelle gifle sans aucune raison valable. Mais jamais je n’aurais pensé qu’elle allait m’embrasser. Mais la surprise est bonne. Pas le temps de réagir ni de répondre qu’elle s’écarte de mes lèvres. Lèvres qui viennent effleurer mon oreille. De quoi me faire oublier où on se trouve. Ou même à quel point il est bizarre qu’elle fasse ça. « Enchanté Cooper. » Sa voix. A laquelle je n’avais non plus prêté attention. Ou peut-être que c’est la situation qui la rend si sensuelle. « Rafaëlle. » Au moins une chose que je sais sur elle. Et qu’elle embrasse bien. Je n’ai aucune idée de pourquoi elle vient de m’embrasser. Mais je ne refuserais pas une seconde fois. Ni une troisième. Alors je pose ma main sur sa hanche pour l’approcher de moi. Un sourire carnassier aux lèvres avant de l’embrasser à nouveau. Difficile d’imaginer qu’on se connait à peine. Et pourtant, nos baisers passionnés doivent attirer les regards. Pendant un instant, j’oublie tout. Tout ce qui empoisonne mon esprit. Bien plus efficace que les verres d’alcool. « Ravi. » Je ne sais même pas à quel jeu on joue. On agit comme deux inconnus qui se sont dragués toute la soirée et qui vont rentrer ensemble chez l’un ou l’autre. Sauf qu’elle vient d’arriver. Et que nous ne sommes pas de parfaits inconnus. Pas totalement. « On va autre part ? » Non, je n’offre pas de lui offrir un verre. Ça impliquerait que j’en prenne un aussi. Et je n’ai plus besoin de boire. J’ai trouvé une autre occupation pour mon esprit. Pour mes mains et ma bouche aussi. Elle n’a pas le temps de répondre que je l’entraîne dehors. Je n’ai aucune idée de l’endroit où on va mais ça sera toujours mieux que le karaoké. Plaquée contre le mur à côté de la porte, je la dévore du regard. Elle ne m’avait même pas spécialement plu la première fois que nous nous étions vus. Sûrement que je ne m’étais pas attardée sur ses atouts. J’étais encore avec Andie. Ne pas y penser. Alors je saisis encore les lèvres de la blonde. Plus violemment encore. Sans savoir ce qui m’arrive. L’alcool sûrement. Ou bien le regain d’une envie de vivre. Enfin.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: + trouble is our only friend (rafaelle)
« A la tienne mec ! » Mais quand je lève mon verre pour l’entrechoquer avec celui de mon voisin, celui-ci se tourne du côté opposé. Il n’a pas vraiment compris le principe lui. Mais tant pis, ça ne va pas m’empêcher de boire le liquide précieux que contient le verre. Je jette un coup d’œil au fond du bar où un couple chante une chanson niaise qui dégouline d’amour. Beurk. Je tourne la tête de l’autre côté et remarque la blonde qui vient d’entrer. Je ne dois pas être le seul à la remarquer, elle fait de l’effet. Sauf que moi, je sais que je l’ai déjà vue quelque part. Elle n’était pas si bien habillée mais elle était tout de même belle. Le genre de visage qu’on n’oublie pas. Le décor autour d’elle me revient en mémoire. Ma maison. Et voilà que je sais où je l’ai déjà vue. Et alors que tous les hommes la regardent de loin sans oser l’approcher, je m’approche d’elle. Elle ne cherche pas à fuir cette fois-ci au moins. Ma joue se rappelle encore du contact de sa main. Pas vraiment agréable comme contact. A vrai dire, je ne sais même pas pourquoi je vais la voir. Peut-être pour avoir les explications auxquelles je n’ai pas eu droit avant son départ la dernière fois. Ou bien peut-être que j’ai déjà trop bu. Un mélange des deux sûrement, le pire des cas en fait. Mais je le fais, qu’importes les conséquences. Je m’arrête à un mètre d’elle et la jauge du regard. C’est elle, ça ne fait aucun doute. « Cette robe te va mieux que la dernière tenue dans laquelle je t’ai surprise. » Sait-on jamais qu’elle ne se souvienne pas de moi, ça devrait lui rafraichir la mémoire. Mais vu son regard sur moi, elle n’a rien oublié. Ça ne doit pas être chose banale pour elle de s’introduire chez les gens, de dormir dans leur lit et de les frapper, si ? « Je suis Cooper. Et non pas… le nom que tu avais utilisé la dernière fois, le nom bizarre là. » Mieux vaut se présenter avant qu’elle ne me frappe à nouveau. S’il y a bien quelque chose que je retiens de notre première rencontre, c’est que la demoiselle est tout ce qu’il y a de plus imprévisible. Mais elle ne va pas me frapper devant tout le monde sans raison. Du moins, je ne l’espère pas. « Et tu es… ? Il ne me semble pas que tu m’aies dit ton nom la fois où tu squattais chez moi. » Mes mots ne sont ni une menace ni une demande d’explication. Je ne voudrais qu’elle prenne encore une fois la fuite après tout.
Peut-être qu’il y a des visages qui nous restent en mémoire, même sans les avoir vus longtemps. La première et seule fois où je l’avais vue, elle sortait de mon lit alors que je n’y étais pas, moi-même. Et pourtant, malgré la brièveté de notre rencontre – et aussi son côté étrange – je la reconnais peu après qu’elle ait franchi les portes. Son visage pourtant peu expressif a l’air moins heureux que la dernière fois. Peut-être que c’était parce qu’elle m’avait frappé qu’elle était contente. Enfin comment pourrais-je penser la comprendre ? Elle ne parait pas me reconnaitre quand je commence à lui parler. Peut-être bien que j’ai trop bu et que je la confonds juste avec une autre. Elle reste silencieuse, debout en face de moi. Mais non, c’est bien elle. Aux dernières nouvelles, l’alcool ne me fait pas halluciner au point de confondre les visages. Et il n’y en a pas deux comme elle. Ses cheveux blonds brillent sous la lumière tamisée des lieux. Et, alors que je ne m’étais pas attardée sur sa beauté – alors qu’elle ne portait pas grand-chose – je la regarde vraiment ce soir. Et elle mérite tous les regards qui se sont tournés vers elle. Sans exception. Je la vois s’approcher de moi et, sans que j’ai le temps de réagir, nos lèvres se rencontrent. Je m’attendais à la voir prendre la fuite, pensant que j’allais appeler la police cette fois-ci, ou à recevoir une nouvelle gifle sans aucune raison valable. Mais jamais je n’aurais pensé qu’elle allait m’embrasser. Mais la surprise est bonne. Pas le temps de réagir ni de répondre qu’elle s’écarte de mes lèvres. Lèvres qui viennent effleurer mon oreille. De quoi me faire oublier où on se trouve. Ou même à quel point il est bizarre qu’elle fasse ça. « Enchanté Cooper. » Sa voix. A laquelle je n’avais non plus prêté attention. Ou peut-être que c’est la situation qui la rend si sensuelle. « Rafaëlle. » Au moins une chose que je sais sur elle. Et qu’elle embrasse bien. Je n’ai aucune idée de pourquoi elle vient de m’embrasser. Mais je ne refuserais pas une seconde fois. Ni une troisième. Alors je pose ma main sur sa hanche pour l’approcher de moi. Un sourire carnassier aux lèvres avant de l’embrasser à nouveau. Difficile d’imaginer qu’on se connait à peine. Et pourtant, nos baisers passionnés doivent attirer les regards. Pendant un instant, j’oublie tout. Tout ce qui empoisonne mon esprit. Bien plus efficace que les verres d’alcool. « Ravi. » Je ne sais même pas à quel jeu on joue. On agit comme deux inconnus qui se sont dragués toute la soirée et qui vont rentrer ensemble chez l’un ou l’autre. Sauf qu’elle vient d’arriver. Et que nous ne sommes pas de parfaits inconnus. Pas totalement. « On va autre part ? » Non, je n’offre pas de lui offrir un verre. Ça impliquerait que j’en prenne un aussi. Et je n’ai plus besoin de boire. J’ai trouvé une autre occupation pour mon esprit. Pour mes mains et ma bouche aussi. Elle n’a pas le temps de répondre que je l’entraîne dehors. Je n’ai aucune idée de l’endroit où on va mais ça sera toujours mieux que le karaoké. Plaquée contre le mur à côté de la porte, je la dévore du regard. Elle ne m’avait même pas spécialement plu la première fois que nous nous étions vus. Sûrement que je ne m’étais pas attardée sur ses atouts. J’étais encore avec Andie. Ne pas y penser. Alors je saisis encore les lèvres de la blonde. Plus violemment encore. Sans savoir ce qui m’arrive. L’alcool sûrement. Ou bien le regain d’une envie de vivre. Enfin.