Encore un nouveau rendez-vous dans cet endroit que tu commences de plus en plus à exécrer, l'hôpital. Te stoppant face aux portes automatiques, tu prends une minute pour observer cet immeuble, laissant échapper quelques soupires lassent. Tu t'en serais bien passé aujourd'hui, tu aurais préféré te reposer, pour une raison que tu ignores ces derniers jours tu enchaînes les coups de fatigue, peut-être est-ce à cause de ce gremlins séjournant au fond de ton ventre. Et ça? Tu vas en faire quoi, hein? Tu n'avais toujours pas réfléchis à la question, tu ne savais même plus quel est le crétin qui t'a laissé ce merveilleux cadeau. Assise dans cette salle, ton médecin s'était absenté une minute, tu n'arrêtais pas de penser à toute cette situation, fermant les yeux, tu tentais de retrouver une partie de tes souvenirs, mais seul un énorme trou noir demeurait dans ta tête. Soudain, un son perturba tes pensées, fronçant les sourcils, tu tends l'oreille. Ouvrant les paupières tu te diriges vers la porte, tu plaques ton oreille contre celle-ci, ce son, cette voix, elle ne te semble pas inconnue, à vrai dire, c'est la seule chose qui traîne dans ta tête depuis quelques temps, depuis ton réveil à l'hôpital plus précisément. La main contre la poignée, tu ouvres d'un coup sec cette porte te retrouvant alors nez à nez avec un homme, son visage ne te dis rien, mais tu as pourtant cette sensation de le connaître. Tu le fixes, le dévisages, sans prononcer le moindre mot.

crime on and scream a litlle louder

sky and mason

Tu étais là assis là sur ce foutu lit d’hôpital. Tu lâches un soupire, tenant ta main meurtri et qui te faisais un mal de chien. Tu avais été imprudent et dans ton boulot ça à des conséquences plus ou moins grave. C’était censé n’être qu’une intervention  banale, mais par des circonstances de fait tu t’étais sans doute fait une entorse ou quelque chose du genre. Si un coéquipier ne t’avait pas tanner à aller te faire soigner tu te serais barrer chez toi, à oui bizarrement tu as horreur que l’on te soigne, tu sembles être réticent aux hôpitaux. « Tu avais raison, c’est une entorse. » confirme la ravissante femme en blouse blanche avec un radieux sourire que tu lui rends, merde t’es pompier quand même tu sais ce que tu dis.  Elle commence à te soigner et à te parler des banalités de la vie, vous venez à discuter tous les deux, vous vous connaissez légèrement en vérité et elle t’accordait une légère importance dont ta femme aurait été jalouse. Mais maintenant tu peux retirer toutes ses barrières que tu avais mise dans tes relations amicales féminines, tu n’étais plus marié.

« Merci. » dis-tu de ta belle voix suave, elle te rattrape sans doute qu’elle connait le genre d’homme que tu es au niveau professionnelle. « Mason, arrêt de travail pendant au moins deux semaines. » tu hausses les épaules comme un gamin, « Je sais. » Ce n’était pas le moment d’arrêter de bosser c’était le seul truc qui t’évitais de penser à ta situation actuelle. Stupide vieil obèse pense-tu, par chance tes réflexes sont excellents sinon tu aurais heurté cette pauvre jeune-fille. Tu lui souris amicalement, car toi c’est de ta nature de sourire de cette façon si irritable. « Excusez-moi. » dis-tu car tu avais bien failli la percuter. Elle te fixe de manière étrange, cela en est déroutant alors ton air amusé s’accentue sur ton visage. Tu la reconnais oui, c’est la gamine qui a été victime d’un accident il y a quelques temps, aux parents pété de tunes et tu n’as jamais accepté le chèque qu’ils ont voulu te faire pour avoir sauvé leur fille. « Vous semblez aller mieux. » dis-tu d’un ton si amical, tes prunelles dévorent les siennes. Tu crois qu’une des infirmières t’avais dit qu’elle avait perdu la mémoire mais tu n’en étais pas vraiment sûr. Alors pourquoi te lançait-elle le regard comme si elle se souvenait de toi, elle était encore consciente ce soir-là. Tu lui affiches un sourire, elle semble tellement perdue que tu dois lui fournir une réponse. Enfin ta tenue parle pour toi, si tu sembles la connaitre c’est uniquement que tu as été un des pompiers présent pour la désincarner. Tu as été surtout le premier qui lui a parlé suite à ce choc mais, tu ne t’en souviens pas vraiment. « Content de vous revoir sur pieds. » c’est de ta nature d’être aussi foutrement amical, merde beaucoup te jalouse pour cette capacité de sympathiser avec trop de personnes. Cet foutue atèle te démange, tu mets dans ta poche tes anti-douleur qui te seront d'une grande aide.  

Tu te tenais face à lui, le dévisageant, sourcils froncés, tu tentais de mettre un nom sur ce visage. Tu ignores de qui il s'agit, non seulement, car tes souvenirs ne sont plus ce qu'ils étaient, mais surtout, car tu ne l'as, au final, jamais réellement connu, mais ça, tu l'ignores. Il reste pour toi un simple inconnu. Il t'adresse la parole, mais ça rentre par une oreille et ressort de l'autre, tu ne fais pas attention à ses propos, non, tu es bien trop préoccupée à le dévisager. Ton regard se fait d'ailleurs peut-être un peu trop insistant. Tes prunelles dans les siennes, il a un regard qui t'électrifie, pour le coup, cela te force à détourner les yeux. Glissant ta main dans tes cheveux, tu cales une mèche rebelle derrière ton oreille. Cette voix... c'est la seule chose qui t'es restée à l'esprit depuis ton réveil, cette voix sortie de nulle part, venant jusqu'à hanter tes rêves. Étrange, c'est la première fois que cela t'arrive... après tout, qu'est-ce que tu en sais "Excusez-moi mais..." Ton regard se relève vers lui, tu plisses les yeux, te remettant à fixer son visage "On se connait?" La question qui te démange depuis que tu te retrouves face à lui. Au milieu de ce couloir, tu observes les médecins déambuler, évitant toute collision à vos deux corps, par sécurité, tu fais un pas en arrière, retournant te réfugier dans cette salle dans laquelle on t'avait laissée, au moins, vous ne dérangerez personne ici.