In too deep !

Il était une fois, une sale blonde impétueuse prénommée Rafaelle qui, à trois heures du matin, faute de prudence, s’était retrouvée dans une galère pas possible. Daniel, un brave poney et ami de la belle, s’était donc chargé de traverser toute la ville en stop pour arriver le plus vite possible sur le lieu du crime : La piscine municipale. […] Attendez ? Pourquoi Diable cambrioler une piscine ? « Déposez-moi là, merci. » Mis-à-part les petits fours du restaurant à l’étage, il n’y a absolument rien à voler. Non, vraiment rien. Pas même du matos de piscine ou je ne sais quoi d’autre ! ‘Faudra vraiment qu’elle m’explique cette vilaine gosse. […] Avec hâte, je grimpe et saute par-dessus le gigantesque portail de l’entrée avant de me glisser en silence le long des bâtiments. Je m’arrête quelques secondes, le temps de lui envoyer un second message : « T’es où ? » Oui car, excusez-moi, mais les lieux sont immenses hein. Puis, je reprends ma route, pénétrant dans un premier temps l’espace annexe où sont entreposés les matériaux dédiés à l’entretient des eaux. J’allume ma petite lampe de torche. Personne. Super. Je soupire, agacé, et inquiet à la fois. Sérieusement…J’étais bien, chez moi, pénard entrain de pieuter et de rêver que je m’empiffrais de ravioli, quand soudain ! J’entends vibrer mon portable. Crise cardiaque. Oui, hum, comment dire. Le mode vibreur ressemble plus au bruit que fait une tronçonneuse ! Alors mettez ça devant votre oreille et je peux vous garantir qu’en plein sommeil, vous vous tapez une putain de flippe. Rah ! En plus, ces derniers jours j’étais juste trop…Bien, cool, zen. Il y a eu l’arrivée de mon adorable coloc, déjà, puis Chuck. Chut petit palpitant, calme-toi. Et arrêtez de rougir, viles pommettes ! Ce n’est que mon voisin. Teuh. Mon superbe voisin…/BAF/. Putain de mur à la con ! Mon nez ! Je grogne, passant vivement mes mains sur mon nez rougis par l’impact. Ca tue. Ca nique. Ca m’explose le cartilage. J’ai mal. Hé mais ! Attendez ! Je crois apercevoir quelqu’un, là bas…Erf, merci à ma myopie naissante qui m’empêche de bien voir. Je m’approche, avec discrétion, prudence…Et là…Le concierge. Putain ! Je me cache en vitesse, le cœur tout affolé. Arg, mais qu’est-ce qu’un concierge fout à trois heures du matin ? J’suis sûr que c’est un membre de la CIA en filature, ou un membre d’un gang, ou d’une secte ! Je deviens parano, assommez moi. Et putain, l’autre qui ne me répond pas…J’vais crever là. Je commence sérieusement à angoisser. Allez Danny, remue-toi le cul, ‘faut la trouver ! Je traverse en vitesse un nouveau bâtiment, contournant ainsi l’autre homme de ménage. Mais alors que je débouche sur la partie détente, je remarque instantanément une vitre cassée. Bordel ! C’est quoi ça ? Avec hâte, je traverse la pièce, m’infiltrant par la porte qui, étonnement est ouverte. Raf, à coup sûr. Et pour ma plus grande horreur, je la découvre gisant sur le sol, près de la piscine. PUTAIN. Crise cardiaque. J’accours vers elle, totalement affolé. Je m’agenouille à sa hauteur, lui relevant le haut du corps. « Raf, qu’est-ce que t’as foutu bon sang ?! T’es blessée ?! » Mon dieu, si elle a quelque chose je ne me le pardonnerai pas !

in too deep,

Alors que l’hiver frappait petit à petit les portes de Montsimpa, Rafaëlle tapait du pied à terre en s’ennuyant fermement. Encore un soir de congé. Son employeur lui avait « gentiment » offert un jour de repos en stipulant que la météo était trop mauvaise pour aller cambrioler une quelconque maison. Du pipo ouai. Son patron n’avait simplement pas envie de bouger son gros cul de fauteuil. Déjà qu’il passait ses soirée le cul sur sa chaise, voila qu’il attribuait des congés à ses employés sans raisons concrète, la blague. Bref, il fallait qu’elle arrête de maugréer seule, il fallait qu’elle passe à l’action. Elle était parfaitement capable de commettre un vol sans l’accord de son soit disant patron à deux balles. Elle enfila sa veste et sortit de chez elle avec une idée bien en tête. Il allait voir de quoi elle était capable. Ce n’était pas qu’une simple employé, non, elle était bien plus. C’était la reine de la pègre et elle avait le prouver.

Marchant à l’air libre pourtant frisquet de la fin novembre, elle se dirigeait vers un lieu public. Elle passa devant la piscine municipale et se stoppa net. Cet endroit lui rappelait une discussion qu’elle avait eue avec Daniel. Son pote des 400 coups. Ils étaient partit dans un délire de braquer la piscine, ce qui était totalement bidon sachant qu’il n’y avait rien à voler dans cet endroit. Mais pourquoi pas ne pas tenter et voir si il n’y avait réellement rien d’intéressant à rapporter chez elle. Et s’il n’y avait rien, elle aviserait. Sans perdre une seconde, elle entra dans le bâtiment et se promena un petit peu avant de tomber nez à nez avec le concierge. Son visage blêmit. « Que faites-vous ici à une heure pareil ?! » Elle souffla soulagée, c’était un petit jeune qui n’avait pas l’air méchant. Un coup de bol pour elle, elle se contenta de lui faire du charme en lui expliquant, qu’elle avait envie d’une baignade nocturne mais qu’il faisait bien trop fort pour aller au lac. Il avait acquiescé et était parti en lui donnant son accord. C’est qu’elle avait eu chaud la petite. Soudain, une idée lui traversa l’esprit. Son délire était avec Daniel, pourquoi ne pas lui donner un gout de réalité. Elle lui envoya un sms de détresse et attendit qu’il se pointe enfin. C’est qu’il était long à arriver. Heureusement qu’il ne lui été rien arrivé de grave, elle aurait eu le temps de mourir cinq fois. Elle entendu enfin des pas. Ahhh il était temps, songea-t-elle en s’affalant au sol en tenant sa cheville comme si elle venait de tomber et qu’elle souffrait le martyr. Il accouru vers elle et la pris dans ses bras en s’agenouilla à ses côtés. « Raf, qu’est-ce que t’as foutu bon sang ?! T’es blessée ?! » Le pauvre, il avait l’air tellement paniqué que ça était devenu très compliqué de garder son sérieux. « Je.. Je..» Commença-t-elle la voix brisée. Elle tenait toujours sa cheville en faisant genre de se l’être brisée. « J’ai.. j’ai croisé le concierge. » Elle fit une pause comme si lui expliquer ce qui lui était arrivé était trop douloureux.