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C’était quoi ce bordel, pas d’électricité. Rafaëlle essayer d’allumé la lampe, mais rien, le salon restait plunge dans l’oscurité. Elle tenta d’allumé la télévision, le résultat était le même. Elle allait commettre un meurtre si ça continuait. Tristan avait oublié de payer la facturé de courant ou quoi ? Si c’était le cas, il allait l’entendre crier dès qu’il rentrerait du boulot. Il ne devait s’occuper que des comptes, ce n’était quand même pas si difficile. Elle maugréa encore un petit peu avant d’aller voir vers la fenêtre et d’observer que ses voisins, eux aussi étaient plongés dans le noir. Panne générale. Elle souffla. Au final, Tristan n’était pas un bon à rien. Elle lui sauterait dessus en rentrant mais avant, il fallait qu’elle trouve de quoi s’occuper mais sans courant, c’est délicat. SA MEILLEURE AMIE, voila la solution, avec un peu de chance, elle ne subissait pas une fichue panne d’électricité. Sortant de chez elle comme une voleuse, elle eut juste le temps d’empoigner ses clés.

Quelques instants plus tard, elle se retrouvait devant la demeure de Judas, par chance, la lumière filtrait des fenêtres. Miracle, au moins, elle avait été épargnée. Comme à son habitude, elle ne pris pas la peine de sonner et entra. Elle fit quelques pas et la porte se claque derrière elle. « Fichu courant d’air. » Lâcha-t-elle en grognant. Décidément, c’était pas sa journée. Question discrétion, elle gagnait la palme d’or. La lumière du salon s’éteignit d’un coup. C’est quoi ce bordel, songea Rafaëlle. Bon, pas de soucis, Judas avait du changé de pièce. Elle continua d’avancer pour rejoindre son amie quand d’un coup, elle se fit agresser par des drôles de cris. « Haaaaaaaaaaaaaa !!!! » Il n’en fallut pas plus pour qu’elle se fasse attaquer par une vieille lampe. Elle se défendait en lui criant de stopper ses âneries, qu’elle était complètement folle. Enfin, Judas arrêta tout mouvement. Rafaëlle pu cacher sa surprise face à son amie mais fini par éclater de rire, ce qu’elle pouvait être tarée. « Non mais t'es folle ou quoi Judas ? Et puis tu croyais sérieusement faire quoi avec ce machin tout laid ! » « Bah t'aurais pu dire que c'était toi aussi, moi je flippais que se soit l'autre plombier là... » Elle sourit, c’est qu’elle avait toujours eu une imagination débordante. « Et t’as eu peur qu’il vienne te violer, c’est ça ? Mon pauvre petit chou. » Elle ria légèrement amusée de la situation avant de chopper la vieille lampe qui ressemblait à rien et de donner un coup amical sur le bras de Judas. « Je suis certaine qu’avec lui tu n’aurais rien risqué par contre avec moi, c’est une autre histoire.. » Sur ses mots, elle arbora son air de sadique.

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« Tu aurais vu sa tête, tu aurais imaginer pire que moi. » Elle sourit face à la défense de son amie. « Franchement, tu auras pu trouver mieux comme excuse, elle tient même pas la route. » Elle la taquinait en riant. Leur discussion tournait toujours ainsi, c’était bien leur truc leur marque de fabrique. Ou plutôt leur trademark comme le disait tout le temps Judas. C’était limite si elle ne le chantait pas à tue tête. Ca avait d’ailleurs toujours amusé Rafaëlle, il fallait dire que Judas avait un don lorsqu’il s’agissait d’inventer des mots. Sans plus attendre, le sujet spécial plombier psychopathe tourna aux regards complices spécial, j’ai envie de toi. C’était simple, pas une journée ne passait sans qu’elles ne finissent par se lancer des piques à caractère sensuel. Ca aurait d’ailleurs pu durer longtemps mais les choses avaient été différentes cette fois. « Ça tombe bien je suis de nouveau sur le marché. » Elle regarda son amie, son regard était rempli d’incrédulité. Judas qui était si stable si stable se retrouvait soudainement célibataire. C’était impossible. Rafaëlle lui jeta un coup d’œil et vu dans son regard la gène qui régnait face à cette annonce. Durant longtemps, elle l’avait taquiné en lui disant qu’il était temps qu’elle retrouve sa liberté, qu’elle puisse profiter de la vie, qu’avec un petit ami ne servait à rien et maintenant que c’était ce qu’il était arrivé, elle se sentait presque mal ce qui ne le ressemblait pas mais Judas était sa meilleure amie et voir la détresse dans ses yeux la touchait. « Bon magueule j'ai enfin réussie à avoir toute ton attention, alors vu que tu ressembles à un fil de fer je présume que Tristan ne te nourrit pas alors ce soir c'est bouffe à gogo ! On commence gentiment avec un subway puis en enchaîne avec le mcdo et on fini avec le kfc. En cas de petit creux j'ai prévue des tas de cochonnerie. » Elle ne fit aucun commentaire sur la rupture de son amie, elle se contenta de l’écouter. Elle eut un petit sourire après que Judas eut prononcé le prénom de Tristan. Ce même sourire qui se transforma un léger rire.
« A mon avis, tu n’as pas du te regarder dans la glace ses derniers temps alors. –clin d’œil- Où tu vas j’irais, mais tu sais bien que je n’aime pas le mcdo. » Elle afficha un sourire angélique sachant pertinemment à quel point Judas aimait allée manger un cheesburger là-bas. « Pour info, Tristan me satisfait très bien. » Un long sourire s’étirait le long de ses lèvres, il était vrai que sa phrase pouvait avoir un double sens. « Fais pas ta mijoré tu sais que quand j'ai faim je fais pas les choses à moitié. » Dis Judas en tirant la langue, arrachant un rire franc à Rafaëlle qui suivait son amie dans la cuisine. « Ne me dis pas que tu compte manger avant notre virée spécial bouffe ? » Elle poussa un soupir amusée et alla farfouiller dans les placards en y dégotant une bonne bouteille de vodka. « Et si ce soir, on disait qu’il s’agissait d’un nouveau départ ? » Plutôt que de la couvrir de question embarrassante sur sa rupture avec Lyiam, elle avait préféré prendre la nouvelle à la légère laissant l’occasion à Judas de lui en parler une fois qu’elle serait prête. « Alors, on trinque ? »

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Comme dans toute relation amicale, il était impossible d’échapper à la discussion sur les relations amoureux. De cette manière, Judas avait compris que Tristan ne laissait pas Rafaëlle indifférente. A son grand regret d’ailleurs. « Roh mais t’es nulle ! Si tu te les fais tous, qui vais-je bien pouvoir me faire ! » Un rire franc résonnait de la gorge de Rafaëlle. Décidément, sa meilleure amie avait toujours le mot pour rire, et surtout pour noyer le sujet Logan de la surface. Judas devait sans doute avoir un talent pour ça, ça marchait à tous les coups et elle se faisait toujours avoir. « Tu sais très bien que tu es la seule qui comble mon cœur, ces hommes ne sont qu’un moyen de m’amuser. » Elle lui accordait son sourire angélique avant qu’il ne se transforme en sourire sincère quand le simple prénom « Tristan » fut prononcé. « Explique moi ce sourire rien qu’en entendant le nom de Tristan. Ca ne te ressemble pas le moins du monde, sauf quand tu parles de moi, bien sur. » Nouveau petit rire qui camouflait la légère gène qui venait de remplir son regard. Ce n’était pas du tout son genre de réagir si facilement rien qu’en entendant un bête prénom. Il était vrai qu’elle ne pouvait pas nier qu’elle était attirée par lui mais de là à avouer autre chose serait de la folie. Une folie dont elle était incapable de faire fasse, trop certaine d’elle et ses multitudes de sentiments refoulé au plus profond d’elle. « Tu sais bien que je n’ai jamais été sentimentale. Et puis tu as du rêvé, j’ai souris par que je venait de t’imaginer toute nue.. » A son tour de taquiner sa meilleure amie. Au fil du temps, elles avaient noué un lien très fort et à la surprise de beaucoup de monde, elles avaient toujours été très fusionnelles, au point d’être régulièrement confondues pour un couple. Se retrouver dans des situations pareil les avaient toujours amusées au point même d’en jouer. Rafaëlle, comme son amie, se fichaient pas mal de ce que les gens pouvait penser de leur amitié du moment quelle les satisfaisaient, elles. Quelques minutes après, elle s’était retrouver à la cuisine après avoir suivit son amie. Sans plus attendre, elle était allée se servir dans l’armoire à la recherche d’un bon petit apéro pour profiter de leur soirée comme il se devait. Elle lui proposa de trinquer dès qu’elle eut enfin rempli les petits verres de la vodka qu’elles aimaient tant. Rafaëlle porta le verre à ses lèvres et laissa couler quelques goute d’alcool sur sa langue avant de faillir tout recracher d’un coup. « A cette pétasse blonde qui a couché avec mon fiancé ! » Elle écarquilla les yeux en déposant le verre sur la table. D’un coup, elle se sentait affreusement mal. Les souvenirs étaient remontés en elle, bouleversant presque le fil de ses pensées. La personne qui avait brisé le couple de sa meilleure amie… C’était elle. Elle baissa les yeux, pour la première fois de sa vie, le sentiment plus communément appeler honte la submergeait. « Ecoute.. » Commença-t-elle en se demandant si elle allait poursuivre sa phrase. Elle passa le bout de la langue contre ses lèvres et repris. « Il faut que je t’avoue … cette petasse en question va le regretter. » Elle n’avait pu se résoudre à lui avouer, elle ne souhaitait pas blesser son amie davantage. Elle tenait bien trop à elle. Un mensonge trop conséquent ne pouvait pas être révélé de la sorte. Elle reprit son verre qu’elle finit cul-sec avant de saisir la bouteille d’alcool pour se resservir. « Une autre petite douceur ? »Murmura-elle en parlant de la vodka.

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Quand son amie lui proposa de changer juste le nom du marié sur les cartons d’invitation sans annuler le mariage, Rafaëlle n’avait pas pu se retenir de laisser un petit rire. Décidément, Judas ne perdait jamais le nord. Même dans les moments où elle n’allait pas bien, elle gardait le sourire sans jamais flancher. Rafaëlle n’était pas du genre à admirer quelqu’un et encore moins avoir un modèle mais elle ne pouvait pas nier que la force de sa meilleure amie la surprenait depuis toujours. « Bon, on attend quoi pour se mettre au boulot alors ? » Avait-elle rétorquer en levant la main gauche pour lui montrer qu’il y manquait quelque chose. C’était pour rire, elles se comportaient toujours comme ça ensemble à blaguer pour un rien. Elles pouvaient parler d’un bête sujet sérieux pour finir par le transformer en vrai fou rire. Rafaëlle se souvenait encore du jour où son amie était entrée chez elle comme une furie avant de lui sauter dans les bras pour lui annoncer ses fiançailles. Ce jour là, Judas avait paru tellement heureuse qu’elle s’était retenue de lui faire un discours sur la mariage. Il était vrai qu’elle ne croyait pas au mariage. Après tout comment y croire sans même croire à l’amour. Mais, pour son amie, elle avait fait un effort et faussement joyeuse pourtant sincère, elle s’était réjouie pour Judas en lui proposant de l’aide. Les paroles lui avaient presque brulées les lèvres mais pour Judas, ça en valait la peine.

Au final, pour bien jouer le jeu, elle porta sa main à ses lèvres et fit un baiser volant à Judas tout en lui faisant un peu clin d’œil par la même occasion. Remplissant des verres, elle avait trinqué avec son amie qui avait subitement parlé de la blonde qui s’était fait Logan. D’un coup, Rafaëlle s’était sentie presque mal à l’aise. Elle connaissait cette fille. Cette fille qui avait fait échouer l’union de sa meilleure amie, qui lui avait arraché son bonheur soudainement n’était autre qu’elle. Elle avait essayé de lui avouer, elle aurait réellement voulu lui dire. Dans d’autres circonstances, elle n’aurait pas hésité mais il s’agissait de sa meilleure amie. Quel genre d’amie pouvait faire ça si ce n’était pas une amitié réelle. Elle s’était rétractée en rabaissant la blonde, en se rabaissant elle-même. Finalement, pour apaiser la discussion, elle avait proposé un autre verre à son amie. « Et tu as mis autant de suspens pour me dire tout ça… » Regardant Judas rouler des yeux, elle détourna le regard quelques secondes se sentant minable de ce qu’elle avait pu faire. Elle n’avait pas de limite, ça avait toujours été ainsi et elle venait de regretter un de ses gestes pour la première fois, regrettant presque la liberté qui lui était accordée. Celle qu’elle avait exagérée. « Puis merde tu crois vraiment t’auras la force de la cogner c’te catin ! T’as vu comment t’es frêles comme une carpe. Non sérieux si tu lui fous un bleu je te respecte à vie. » Elle voulu rire de cette remarque mais elle sentait son rire calé au fond de sa gorge. Bon il fallait qu’elle se reprenne avant que sa r »action ne fasse mouche aux yeux de sa meilleure amie. Elle lançait alors un, « Haha, t’es marante toi. Dis-moi, tu as fait l’école du cirque ? » Elle lui offrait un petit sourire. « T’inquiète que je fais mal, on voit bien que tu as jamais subit mes colères. Prépares-toi à me respecter meuf ! Parce que c’est bien de venir à ma rescousse mais du coup tu n’as jamais vu de quoi j’étais capable. » Avait-elle dit en arborant un air angélique tout en riant légèrement. « Pour toi se sera sûrement rien mais merci. Merci de ne pas me faire penser à Logan, merci de ne pas me faire sentir comme une rater, alors que j’ai l’impression d’avoir raté pratiquement quatre ans de ma vie avec lui. Simplement merci d’être avec moi.» Elle poussait un soupir tout en s’approchant de Judas qu’elle regardait avec un air de compassion scotché sur le visage. Voir son amie si vulnérable n’était pas dans ses habitudes. Consoler une personne était encore moins dans ses habitudes, elle ne savait pas comment s’y prendre. Alors elle se tut, regardant Judas s’emparé de la bouteille de vodka pour y boire une longue gorgée. « Tu sais ce que je pense.. » Elle fit une pause en buvant cul sec son nouveau verre. « Et bien je pense que si tu ne trouves pas l’homme de ta vie, on se mariera. » Elle sourit, elle s’empara de la bouteille que son amie tenait en main et la leva en l’air comme pour trinquer de ses paroles. « Bon, ça suffit de se morfondre comme une vieille nana qui a perdu le seul amour de ta vie parce que c’est faux, je suis là. » Elle fit une courte pause en lui faisait un nouveau clin d’œil. « Tu voulais pas m’emmener quelque part, par hasard ? »