Aujourd'hui, j'avais décidé d'organiser une petite fête chez moi. Pourquoi ? Et bien je ne sais pas vraiment, histoire de décompresser après une semaine aussi chargée. Entre répétitions et représentations, je n'en voyais plus le bout. Bref, j'étais content d'être arriver à la fin de la semaine entier et plus ou moins d'attaque. Cela faisait longtemps que je ne dormais plus très tard à cause de cauchemars mais aussi à cause du fait que je m'habitue aux horaires de malade et qu'à force, j'en deviens presqu'insomniaque. J'étais en caleçon dans ma salle à manger et je déjeunais avec les restants de la veille. Je n'étais pas un très bon cuisinier et j'avais la sale manie de manger des crasses à longueur de journée et même en guise de repas du soir. Cette fois-ci, il restait un peu de frittes. Je les avais réchauffée au micro-onde... C'était pas terrible mais je n'avais pas envie de sortir pour aller chercher de quoi manger alors tant pis. Après ce mauvais repas, tout en restant accouder à la table, encore à moitié endormi, j'envoyai un textos à Callie : « J'organise une fête ce soir, tu m'aides ? ». Je reçus une réponse presqu'instantanément disant qu'elle serait là dans une demie heure. Et merde, j'allais devoir mettre le turbo. Je filai sous la douche dans l'intention de faire vite. Seulement une fois que l'eau commençai à couler dans mon dos, je ne pus m'empêcher de grappiller quelques minutes. J'entendis, de par la fenêtre entrouverte de la salle de bain, des gosses crier dans le jardin d'à côté. J'ignore pourquoi mais ces cris me poussèrent à rêver. J'adorais ce quartier. J'en ignorais pourtant la raison puisque je détestais les gosses et qu'en général, faire des fêtes est mal vu à condition qu'on ne prévienne, d'ailleurs, il faudrait que j'y pense... Bref, je m'y sens vraiment bien, chez moi. Comme si le fait de voir autant de familles épanouies jouait sur mon bien-être. C'était assez étrange moi qui ne voulais pas devenir papa et encore moins rester avec la même femme toute ma vie durant. Quoi que... ça c'était devant les potes pour éviter de passer pour un crétin mais en réalité, depuis que je l'ai rencontrée elle, ma vision des choses à quelque peu changer, mes coups d'un soir se volatilisent et mes sorties se font plus rare. Je ne sais pas ce que c'est et je ne sais pas si l'on peut appeler ça amour... Le carillon de la porte d'entrée retentit et me sortit par la même occasion de ma torpeur. Et merde, j'étais encore sous la douche. J'enfilai une serviette autour de ma taille sachant pertinemment qui serait mon invitée. Puis, je me dirigeai dans le hall d'entrée et ouvrit la porte en grand. Je dus rattraper ma serviette car avec le courant d'air, elle manqua de se détacher. Je ne rougis pas, que du contraire, je lui fis l'un de mes plus beaux sourires, emplit de malice. « Entre seulement ! ». Je m'écartai du pas de la porte pour la laisser passer.

Treize heures, si certains débutaient seulement leur journée ce n’était pas mon cas. J’étais levée depuis cinq heures du matin, la seule satisfaction que je trouvais à me débourrer alors que le soleil n’était même pas encore apparu sur Montsimpa c’était peut-être le fait de finir très tôt dans l’après-midi. Aujourd’hui je savais que je n’allais pas avoir droit à beaucoup d’action, je surveillerais un lieu avec un collègue inconnu jusqu’à ce jour, des dealeurs de drogues qui étaient accusés d’avoir mit fin à la vie de deux personnes à quelques kilomètres de Montsimpa. Ne mettant pas bien longtemps pour me préparer je rejoignais très vite le commissariat enfilant une simple veste en cuir avec mon brassard de la police, arme à la ceinture je suivais ce fameux coéquipier rejoignant l’endroit dans lequel nous avions localisés les suspects. Rien de plus pour aujourd’hui, j’avais été très patiente ne perdant pas des yeux la porte d’entrée. Dans mon métier tout ce passait très vite, il suffisait d’une seconde pour se retrouver dans une course poursuite et une seconde supplémentaire pour prendre une balle ou un coup de couteau, je pesais mes mots en pensant cela. Trop de mes collègues étaient morts dans des enquêtes similaires, je ne tenais pas à rejoindre leurs photos dans le commissariat. Bref, ma journée était à présent terminée, je rangeais tranquillement mes affaires dans ce casier qui m’était attribué depuis deux ans ici lorsque je sentis mon portable vibrer. Je lisais rapidement le sms que m’envoyait Evil-James, un chanteur que je défendais lorsqu’il se présentait à de grandes occasions, il me proposait de lui venir en aide pour préparer une fête. J’y répondais directement positivement, lui signalant que je serais là dans une demi-heure. Je rentrais rapidement chez moi, me changeant pour mettre quelque chose de plus présentable, une robe blanche pas très longue, mais qui ne me faisait pas pour autant passer pour une pute, je ne prenais pas mon arme, j’étais suffisamment entrainée pour pouvoir contrer n’importe quel individu en me battant. Reprenant une nouvelle fois la route après avoir appliqué une petite couche de maquillage sur mon visage ainsi que quelques gouttes de Lolita Lempecka je rejoignais la maison d’Evil, toquant trois petits coups je patientais. Il m’ouvrait la porte en serviette, encore trempé. Je me doutais donc qu’il sortait de la douche et… Ca ne me dérangeait aucunement, je me surprenais à le mater sans aucune retenue. « Entre seulement ! » Un petit sourire aux lèvres je ne restais pas insensible à son petit sourire très sexy. « Merci… Si j’avais su je serais venue plus tôt, j’aime être accueillie comme ça ! » Je lui adressais un petit clin d’œil le rejoignant à l’intérieur. « Quel genre de fête ce soir ? »