If you want to become the best runner you can be, start now. Don't spend the rest of your life wondering if you can do it.

W-J, qui est W-J ? Et bien son nom est Wanda-Jane mais je préfère l’appeler par ses initiales, étant donné qu'elle n'apprécie pas forcément ça, dès que je prononce à haute voix ses deux lettres en sa présence j'ai droit à un regard glacial et à vrai dire, j'aime bien ce regard – ce qui me pousse comme vous l'aurez compris à continuer à l'appeler ainsi - …
W-J est donc une fille que j'ai rencontré lors d'une « soirée » à laquelle j'accompagnais grand'ma. Persuadé de m'ennuyer à mourir pour des heures, j'avais fait la rencontre de cette superbe blonde, cultivée et amusante qui avait fini la soirée à prendre un verre chez mes grands parents suite à la délicate invitation de grand'ma valable pour tous les invités de la fameuse soirée.
Autant vous dire que nous ne sommes pas restés longtemps avec tout le monde à parler de nos derniers voyages et de nos petits enfants – que nous n'avions pas -. Connaissant les lieux comme ma poche, je l'avais entraîné avec moi dans le jardin, nous avons parlé, beaucoup joué « à chat » puis … trou noir !
Je pense que les bouteilles de champagne que nous avons consommé – et pas que – nous on drôlement fait tourner la tête au point que je ne me souviens aujourd'hui toujours pas de ce qu'il s'est produit ensuite. Sans aucun doute je peux vous assurer que nous avons couché ensemble étant donné que je l'ai retrouvé le matin sous un merveilleux rayon de soleil allongée nu à côté de moi et moi, le bras enroulé autour de sa taille. 10 minutes plus tard elle s'enfuyait par la fenêtre en entendant grand'ma me prier de les rejoindre pour le brunch … Nous nous sommes revus plusieurs fois et elle est ce qu'on pourrait appeler mon « plan cul régulier » - sans vulgarité aucune -.

Aujourd'hui nous avions prévu de nous retrouver sans pour autant nous fixer d'heure ni de lieu, j'envoyais donc un message à la jeune fille :
« Je vais courir une petite heure, le temps de prendre ma douche et je passe te prendre. »

Alors que je courrais en m'éloignant de la rue du bois, j’aperçus au loin une silhouette qui m’était familière. J'accélérai mon rythme et atteignait en quelques secondes la grande blonde au corps athlétique qui était entrain de courir. Elle me regarda intriguée se demandant certainement ce que je faisais ici alors que je me posais exactement la même question. Je m'arrêtais, suivi de la jeune fille qui posait ses mains sur ses hanches en me regardant avec un grand sourire.

« Tu ne pourras plus dire que tu as ces merveilleuses jambes par l'opération du saint-esprit ... » Je lui souris ajoutant « Mon secret pour mon corps parfait restera quand à lui un secret encore pour quelques temps .. »

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J'ai toujours été très sportif. J'ai pendant de longues années joué au basket puis me suis lassé des sports d'équipe en général. C'est à cette époque que j'ai commencé à courir fréquemment et à faire de la musculation (aux alentours de 15 ans). Je sais et ai toujours su que mon père était quelqu'un de tout à fait séduisant et de merveilleusement bien bâti, c'était il me semble les seuls compliments qu'arrivaient encore à faire ma mère à son propos. Je savais que cet homme était l'un des plus gros salops que cette terre ai connue et je ne voulais nullement lui ressembler seulement, ma mère avait toujours voulu retrouver en moi cette partie de lui séduisante, mystérieuse, protectrice … En effet j'étais rentré aujourd'hui à Montsimpa ce n'était pas par pur hasard, ma mère était malade et je venais là en quelques sortes pour la protéger (bien que ce soit assez réducteur de dire ceci).

Je me savais charmant, j'en jouait souvent et devenait donc un charmeur cependant ça n'a pas toujours été le cas. Il m'a fallu de longues années pour arriver à me supporter. J'avais toujours l'impression d'être celui que l'on allait abandonner, pas assez bon, pas assez beau, pas assez intelligent, pas assez un tas de choses en fait … Aujourd'hui je ne saurai pas dire ce qui a changé, comment j'ai pu prendre confiance en moi et surtout me rassurer dans l'idée que tout le monde n'allait pas m'abandonner en chemin (bien que je reste des plus méfiant) mais j'avais gagné beaucoup de choses. Plus déterminé, j'étais passé du ventre à la petite bouée durant le lycée au corps d'athlète pendant les études supérieures, j'étais passé du geek à l'informaticien sexy qui se cache derrière ses lunettes de vue, du fils à sa maman au fils ayant – un peu – coupé le cordon, j'étais passé du naïf au « préventif » … J'avais en effet beaucoup changé et peu de personnes avaient assistées à ma transformations, l'époque « geek » étant sans grande surprise synonyme de période de grande solitude.

Je n'avais pas pour habitude de regarder en arrière mais plutôt toujours et encore en avant, d'où le fait que j'aimais beaucoup la course, courir vers l'avant, chercher un but sur ce chemin que l'on foule … J'ai toujours trouvé ça apaisant et reposant pour l'esprit que de faire un bon jogging. Je ne courrais donc jamais avec personne, préférant me perdre seul dans mes pensées. Quand je croisais donc Wanda sur le chemin, je fus partagé entre la surprise, la joie et le mécontentent. En effet, la retrouver là était inespéré et j'en était très heureux, nous allions nous voir plus rapidement que je ne le pensais mais la situation de ces jours-ci était tellement « insupportable » que j'avais besoin de me retrouver à courir avec pour seule compagnie : mon ipod.

« Je suis un fils de bonne famille rappelle toi … »

Je rigolais à ces paroles car nous avions, lors de notre dernière ''rencontre'' précisément évoqué la question. W-J avait voulu en savoir un peu plus sur moi et avait jugé mes manières parfois un peu trop maniérées justement digne d'un « fils de bonne famille », notre bouteille de champagne nous étant montée à la tête, nous avions ri pendant dix bonnes minutes à ce sujet bien qu'aujourd'hui tout ceci semble parfaitement stupide …

Je regardais Wanda avec attention, amusé par ce qu'elle venait de dire. Haussant les épaule l'air de rien, je soulevais délicatement une mèche de cheveux qui tombait sur son épaule avant de la caresser avec le revers de la main en laissant entrevoir sur mon visage un petit sourire au coin des lèvres. Je m'éloignais cependant de quelques centimètres et ajoutais :

« Secret de famille … Tu ne crois quand même pas que je vais vendre la mèche pour que tu refiles l'astuce à ton plan-cul du lundi soir, j'aurai peur de ne pas te retrouver le lendemain tu comprends … »

J'explosais de rire. Nous savions tous les deux que WJ n'était actuellement pas le genre de fille à se caser avec un gars, qu'il s'agisse du plus parfait d'entre nous ou au contraire, du pire des bad guys que cette terre connaisse. La jeune fille dégageais ce truc qui m'avait tout de suite renseigné sur sa volonté de s'amuser et non de se prendre la tête d'où ma remarque. Ce n'était nullement pour la blesser, la vexer ou pour la faire passer pour ce qu'elle n'était pas.

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Si aujourd'hui je me permettais de faire le gros dur, blaguant et jouant de son incroyable musculature, en remontant quelques années auparavant ça n'aurait certainement pas été le cas ... En effet, il y a encore 5 ans je n'étais qu'un ado boutonneux, amoureux de sa console et de son PC, dont les amis se comptaient sur les doigts d'une seule main et forcément, encore puceau ... Aujourd'hui, je vous laisse vous faire vous même une propre opinion de la situation et sans vouloir vous faire de dessin, j'étais passé de zéro à héro (comme notre ami Herc'). Si j'avais physiquement beaucoup évolué, que j'étais devenu « Un homme, un vrai », je restais toujours cet ado' maladroit et pas toujours très confiant et cet enfant qui avait besoin de sa maman ... Ca sonne comme quelque chose de stupide quand on a tout pour plaire, qu'on a 23 ans et qu'on est au beau milieu d'études à l'autre bout des USA.
Je vous laisse imaginer la tête que j'aurai faite il y a 6 ans si on m'avait dit qu'un jour je n'aurai qu'à claquer des doigts pour qu'une fille comme W-J se retrouve dans mon lit ... A l'époque ça m'aurait certainement fait mourir de rire, aujourd'hui aussi d'ailleurs mais je trouvais de plus en plus ça triste ... J'avais certes pour la nuit toutes les filles que je voulais et je ne privais pas mais je n'arrivais cependant pas à assouvir ce besoin et se sentiment de sécurité ... * mon dieu le cliché *. On dit toujours être satisfait de ce que l'on a mais pour ma part c'est faux et je veux toujours plus ... Ayant toujours eut l'habitude de m'analyser et d'analyser les personnes qui m'entourent je sais que ce dont j'ai le plus besoin c'est d'un environnement stable - ce que je n'ai pas eut étant petit - malheureusement, il y a ce je ne sais quoi chez moi qui m'empêche de faire clairement le premier pas, d'avoir une relation autre que sexuelle avec une fille et croyez le ou non, ce n'est pas pour entretenir une réputation de tombeur ^^.

« Moi jaloux ... Ca se pourrait mais on en est déjà au stade où tu piques une crise parce que j'ai envoyé un SMS à une fille et moi parce que t'es venue dormir seulement 5 fois chez moi la semaine dernière ? »

Je gardais mon sérieux quelques secondes avant d'exploser de rire ... Non nous n'en étions certainement pas à ce stade là, je crois que ni Wanda ni moi n'en étions capables ... Je ne connaissais pas beaucoup de choses de la jeune fille mais je la savais amoureuse de la liberté et je la voyais mal commencer à se "faire des films" après avoir couché cinq ou six fois avec un mec tout au plus. Je ne sais en effet pas trop si c'est pour se protéger suite à de nombreuses déceptions ou simplement parce qu'elle est quelqu'un de très autonome ...
Je la regardais un petit sourire en coin et lui lançait un :

« Bon, je crois que nous n'arriverons pas à finir notre jogging, que dirais-tu d'aller boire un café avec ton plan-cul du mardi en ville ? =) »

Je lui tendais la main, mon petit sourire charmeur en coin - comme à mon habitude -. Nous allions certes passer la soirée et la nuit ensemble mais je ne me voyais pas vraiment lui dire : "Ciao, faut que je finisse mon jogging, pète toi pas la gueule avant ce soir, ce srait con ...." ^^ Le café était un bon compromis, 30 minutes ensemble autour d'un chocolat chaud ou que ne sais-je encore, nous nous séparions ensuite puis je passerais la chercher deux heures plus tard ....

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« Qui a dit que je t'invitais ? Je t'ai proposé d'aller boire un café, pas de te le payer ... »

Notre marche en direction du café à trois rues d'ici se stoppa nette, Wanda me regarda, elle avait le regard troublé et semblait être tout de même un peu perdue ... Mon rire qui suivit les quelques secondes de silence la rassura dans l'idée que ce n'était là qu'une plaisanterie de ma part.

Arrivés sur place je lui demandais ce qu'elle voulait et lui fit signe d'aller s'assoir et de nous réserver une table. Elle me sourit et alla s'installer dans un grand sofa à l'autre bout du café. Je me positionnais quand à moi à la fin de la queue, attendant mon tour.
S'il y a une chose que je tiens bien de ma nationalité (Irlandaise) c'est ce côté convivial et gentleman. Savoir que les Irlandais sont des personnes très chaleureuses relève de la culture commune et je ne déroge pas à la règle. Ma mère m'ayant élevé en bon et due forme, s'il y a bien une chose qu'elle a réussi à faire avec brio c'est m'inculquer les principes de savoir-vivre de base comme : tenir la porte à une fille, laisser la place assise dans le bus à une personne âgée, toujours attendre que les autres soient servis avant de le faire, ne jamais couper quelqu'un qui parle etc ...

Je récupérais nos deux boissons, ayant tous deux pris du thé, je nous commandais également deux petits scones. C'était plus une spécialité anglaise qu'irlandaise mais je me demandais si Wanda avait déjà goûté ce traditionnel petit gâteau anglais plutôt sec qui accompagne le the-time. Je rejoignais la demoiselle, mon plateau posé sur la main que j'installais délicatement sur la table ...

« Je ne sais pas si tu as faim ou si tu as déjà goûter les "scones" mais personnellement, j'ai pas pu résisté ... »

Je tournais le plateau de façon à ce que son thé soit face à elle et déposait un des deux scones sur une petite serviette en papier à côté, je reproduis le même schéma de mon côté et ouvrait le "bouchon" de mon gobelet pour laisser refroidir mon thé.
Je regardais la jeune fille tout en croquant dans un bout de mon scone, elle observait l'endroit.

« Tu habites à Monstimpa depuis quand dis-moi ... Car tu ne fais pas très ... De par ici ... * petit rire *
N'y vois rien de négatif mais je sais pas, tu as un petit truc qui diffère de tous les autres habitants d'ici ... »

Je trempais les lèvres dans mon thé et failli me brûler - comme d'habitude -, je croquais donc une nouvelle fois dans mon scone.