« Quand je serais grand, je te commanderais »

« Connor, viens là ! »

Il était mon ami, mon meilleur ami, ou bien même ma seule raison de vivre. J'avais sept ans et je savais ce que je voulais : lui et uniquement son cœur pourtant, j'étais ce genre de petite peste superficielle, indépendante de tout abondance. J'étais la commandante de son cœur, j'étais la régisseuse de sa vie. Il avait trois ans de plus que moi pourtant, j'étais sûre d'une chose : il m'appartenait.

« Gaby, tu es méchantes et stupide ! »

Il me détestait, je le savais, je n'y pouvais rien, sur ces paroles, je l'assenais de coups de poings, il était mon rival aussi, celui que je voulais conquérir à tout prix. Il était mon rêve éveillé, tout simplement. Il avait compris ce que je désirais au plus haut point, nous étions devenus adolescents bien trop rapidement, pourtant, il s'évertuait à me briser le cœur, à petit feu et je continuais de le désirer ardemment.

« Plus tard Gaby, je te commanderais, les rôles s'inverseront ! »

Le jeu était fini, je n'étais plus dominatrice de mon mal, il avait gagné, il était celui qui me faisait souffrir, la solitude et l'abandon faisait mal, ses lèvres posées sur une autre me faisait frémir, j'avais envie de meurtre, simplement. J'avais dix-sept ans lorsque je l'ai quitté, dix-sept ans lorsqu'il est parti, ailleurs.

« Brises mon cœur et recommence encore et encore »

Son rêve le plus fou s'est réalisé, cinq ans plus tard, Connor est revenu à Montsimpa, à bord de sa luxueuse voiture, dans une énorme maison, il avait réussi sa vie, ses études l'avaient poussé si haut dans le monde, il était riche. Je devenais sa secrétaire, si bas dans l'échelle ...

« Tu vois Gaby, j'ai gagné »

Était-ce réellement un jeu qui nous unissait, ou simplement un malsain plaisir à souffrir qui me poussait une nouvelle fois dans ses bras. Mon corps tout entier le désirait, lui, et aucun autre. Et à ce jeu, j'étais la plus forte ... J'étais la secrétaire d'un richissime patron ...

« Ton corps m'appartient Connor
▬ Oui, jusqu'à ce que mon plaisir s'évacue ...
▬ Ton plaisir est le mien
▬ Tais toi et avales »

J'étais devenue sa chose, et cette pratique me plaisait, sa maitresse la plus secrète, il m'appelais, je venais et nous prenions plaisir, chacun à notre façon ... Et puis, sa fiancée stupide devint sa femme et je ne servais plus à rien, il était entré dans la fougue passagère du jeune marié ... J'attendrais.