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Un jour normal, dans la famille O'Meara. Une journée de tout ce qu'il y a plus tranquille et banale. Une journée sous le signe de la foi. Dans le foyer familial, il n'existe pas une seule pièce où n'importe quel signe de foi n'est pas sa place. Les O'Meara sont catholiques depuis des générations et sont très fiers de l'être. Les O'Meara sont une famille respectée et très bien vu par la totalité des gens qui la connaisse. Tout le monde sait combien la mère de famille est très bonne cuisinière, combien le père est un travailleur dans l'âme et que leur fille unique, Ondine, suivra sans doute leur chemin. Depuis qu'elle est née, cette petite n'a jamais connu autre chose que la foi sans limite de ses parents, que leurs nombreuses règles et que leur capacité à vouloir sauver les apparences en toutes circonstances. Sa vie est déjà toute tracée, si on en croit les dires du commérage. Le fils O'Malley aurait été promis à la belle lorsqu'elle était adolescente et tout le monde s’attend à ce qu'elle l'épouse au cours de sa vingtième année. Certes, tout les deux s'entendent bien mais aucun des deux ne veut se voir marier de force. Bien sûr, devant tout le monde, tout deux forment le couple idéal mais ils en pensent tout le contraire. Le stade de l'amitié n'a jamais été dépassé entre eux et jamais, au grand jamais, ceci ne leur viendrait à l'idée. Ondine déteste le fait de devoir épouser un homme que oui, elle apprécie, mais qu'elle n'aime pas. Comme cet amour qui est décrit si bien par tant de personne. L'amour, le vrai, celui avec un grand A. Et ça l'a rends quelque peu triste. Le fils O'Malley n'est pas celui que son cœur a choisit. Oh non, bien au contraire. Son unique amour n'est autre que Aymeric, un jeune de Cork. Enfin, était..



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« - Chérie, tu pourrai mettre la table, à la place de rêvasser ? » Ondine ne « rêvasse » pas non. Ondine cherche juste à savoir comment elle pourrait apprendre à ses parents que leur fille « chérie » a fauté, a pêché comme il dirait. Parce que la jeune femme n’a pas été sans failles cette fois-là. Oh non. Elle s’est laissée bêtement emportée par ce trop d’amour, par cet amour qu’elle croyait partagé mais qui au fond n’était qu’à sens unique. Ondine a le cœur lourd et elle a un secret. Un terrible secret qui pourrait très bien anéantir tout les « beaux projets » que papa et maman avaient si bien façonnés pour elle. « - Je.. Oui, bien sûr, tout de suite, mère. »

Une fois la table mise, le repas apporté, les trois O’Meara se retrouvent réuni autour du dîner. C’est maintenant ou jamais, elle le sait. Elle doit le leur dire et en payer les terribles conséquences. « - Chérie, tu nous fais le bénédicité, ce soir ? » Le bénédicité, autre preuve de foi chez cette famille. Il n’existe pas un seul repas où celui-ci n’est pas prononcé, invités ou non. Ondine respire un coup et se met à lâcher d’une traite, mains rejointes et yeux fermés : « - Bénis Seigneur ce repas, ceux qui l'ont préparé, ceux qui vont le manger. Donne du pain à ceux qui ont faim, et donne faim à ceux qui ont du pain. Amen. » Le repas est enfin lancé et la jeune brune est trop angoissé pour n’avaler quoi que ce soit. Ce que ces parents ne tardent pas trop à remarquer. « - Eh bien Ondine, pourquoi ne manges-tu donc pas ? » Elle repose la fourchette qu'elle tenait dans les mains, afin de se calmer quelque peu. Et parle, tête baissée. « - Je.. J'ai quelque chose à vous dire, mère, père. » Tout deux tournent le regard vers elle et attendent, une révélation qui ne vient pas. Les mots sont bien trop lourds de sens et elle ne sent pas assez courageuse pour les prononcés. Pourtant, il faut bien que cela sorte un jour ou l'autre. Puisque que de toute manière, c'est le genre de secret qui ne pourrait être caché plus longtemps que nécessaire. « - Eh bien Ondine, parle et dis nous ce qu'il se passe. » Le ton est neutre mais plutôt ferme. Pressant plus qu'elle n'en ai besoin. Et c'est dans un murmure qu'elle ose lâcher un : « - Je suis enceinte.. » La révélation a fait son petit effet. La mère de famille lâche sa fourchette dans un grand éclat et bouche ouverte, elle ne sait pas quoi dire. L'état du père se ressent sur ses traits, sur son visage on peut y lire : la colère, la surprise, la déception.. Personne ne parle et Ondine ne sait plus ou se mettre. Elle doute qu'il n'ai pas entendu ce qu'elle vient de dire. Les secondes passent et la mère ose enfin coupé le silence. « - Enfin chérie.. ne dis pas de bêtises. Pour être enceinte, il ne faut pas être vierge, tu ne crois pas ? » Est-elle bête, le faisait-elle exprès ? Ondine aurait bien aimé le savoir. Ou bien.. voulait-elle juste nier le fait que sa fille ne soit plus aussi innocente et obéissante qu'elle l'aurait voulu. « - Je.. merci mère, mais je sais encore comment se font les enfants. » Pour une fois dans sa vie, elle ose répondre à la femme qui l'a mise au monde et peut être pas au bon moment. « - Sors de cette maison. » L'ordre est clair et sans rappel. Ondine rêve de ne pas l'avoir entendu mais elle sait très bien que c'est bien ce que son père a dit, il veut qu'elle quitte cette maison, cette famille qu'elle vient de déshonoré, pour la première fois de sa vie. Comme si elle n'avait pas le droit de faire des erreurs. « - Pardon ? Je.. enfin, tu vas quand même pas me mettre à la porte ? » Elle espère qu'il revienne en arrière mais sait parfaitement qu'elle ne le fera pas. « - Tu n'es plus digne d'être ici, à cette table. Tu n'es plus digne de cette maison, de cette famille. Alors, je veux que toi et ton bâtard, sortiez de cette maison. Je ne veux plus te voir, Ondine. » C'est les larmes aux yeux et en courant, qu'elle sort de la maison dans laquelle elle a grandit. De cette maison qui va terriblement lui manquer. Ondine se retrouve toute seule, sur le chemin qui mène à sa maison et elle ne sait vraiment pas comment elle va faire, pour se sortir de cette histoire.