Les amants maudits - ft Aleksandr
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Les amants maudits - ft Aleksandr

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MessageSujet: Les amants maudits - ft Aleksandr Les amants maudits - ft Aleksandr EmptySam 4 Fév - 16:30

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Tu es la dernière chose que je voulais oublier et pourtant...
Aleksandr & Anastasia ✄


Mon dieu, j'étais encore en retard. On n'allait jamais s'en sortir. Surtout qu'aujourd'hui était un jour important. Je devais défiler pour la première fois à Montsimpa avec les autres filles. On peut voir en lettres rouges clignotantes « FASHION WEEK » dans toute la ville et il y avait beaucoup de filles qui donneraient pour défiler avec nous. Nous étions des anges. On faisait parti de l'élite des mannequins. Belles, bien foutues et assurément on devait faire un show. Toutes ces dernières semaines n'ont été consacré qu'à ça. Répéter. On en oubliait notre vie (déjà fait pour ma part) qu'elle soit familiale, sociale ou autre, rien ne comptait à part le défilé. C'est pour ça que le fait que je sois coincée dans les embouteillages craignaient réellement. Je sortis donc mon Blackberry pour envoyer un message aux filles et leur dire que j'arriverais sans doute dans une dizaine de minutes. Le show commençait dans une bonne heure. Ok, si tout allait bien, j'allais m'en sortir. Heureusement que je ne faisais pas l'ouverture. « Monsieur, pourriez-vous accélérer s'il vous plaît, dis-je au chauffeur. » Ce dernier se tourna vers moi et me regarda de haut en bas. « Seulement si tu payes chérie. » Je levai les yeux au ciel. Avant de lui filer un billet de 500, futilité. « Grillez donc tous les feux rouges, chéri. » J'avais craché ce dernier mot avant de le voir se dépêcher. Rapidement les dix minutes passèrent à la trappe et j'arrivais cinq minutes plus tard. Sans lui dire au revoir, je descendis pour passer dans les coulisses et montrer mon pass au vigile plutôt mignon avec un sourire charmeur. Quand il me tint la porte, je le remerciai en battant des cils pour finir saluer mes acolytes et aller dans ma loge où m'attendait mon coiffeur, ma maquilleuse et le styliste en proie à une violente crise de nerfs. Je savais que j'allais me faire souffler dans les branches mais il n'y a pas été de main morte. Je pouvais encore entendre ses cris alors que j'enfilai les sous-vêtements nerveuse. Je n'avais été engagé que très récemment, c'est pour ça que j'étais stressée. Surtout qu'on devait se donner en spectacle, danser, vendre du rêve etc.

« Anastasia, tu passeras derrière Coco. » Argh ! Coco était en tête de liste. J'entends la musique qui se lance. Le présentateur faire son speech habituel pour voir les filles partir les unes derrière les autres. Mais je ne sais pas si c'est la musique ou les applaudissements du public visiblement déchainé – en même temps, voir des nanas à poil, c'est assez excitant – mon trac partit en fumée comme mes souvenirs et je me mis à arpenter la piste avant de m'arrêter au bout et envoyer un baiser au public qui se mit à hurler nos noms. Ils nous connaissaient tous. Mais c'est normal, nous étions tous présentées au fur et à mesure qu'on passait. Puis, je repartis pour me changer et faire le second tour. On allait devoir présenter les maillots de bains et j'avais hérité du bikini qui ne cachait presque rien. Bon allez, un signe de croix, une prière et on y retourne. Les chanteurs continuent d'animer la salle, les projecteurs s'arrêtent sur nous et les photographes nous bombardent manquant de nous aveugler au passage. La troisième fois, on se met tous côte à côté pour entonner la danse des anges avec nos ailes encourageant le public à nous acclamer. Heureusement qu'un show ne durait qu'une heure environ parce que sinon, je pense que j'aurai fini sur les rotules. On enchaine, certaines se plaignent, d'autres font comme moi se taisent. Quand on marche, la main sur la hanche, l'air assuré manquant de faire l'amour au public, les cheveux au vent, on ne s'embarasse pas de détails, on continue. A un moment, je dois m'avancer seule ayant la place pour moi avec les chanteurs qui viennent se coller derrière et je prends le rythme, demandant à la foule comment ils se sentent. Un large sourire illumine mon visage tandis qu'on nous annonce que cela va être le final.

On attend toutes en coulisses tandis que la dernière artiste commence sa chanson en se déhanchant les unes à côté des autres quand on nous indique qu'on doit enfin partir. Je visse mon plus beau sourire sur mon visage avant de regarder qui y va en se déhanchant sur la musique. C'est la fin. Bientôt, on va pouvoir aller se reposer, je frappe dans mes mains en répétant les paroles avant d'y aller à mon tour pour danser devant tout le monde sur la musique avec la chanteuse. Puis on revient, et la première des mannequins prend ma main pour m'emmener avec elle, en passant on salue tout le monde, on nous prend cent fois en photos. C'est la fin, ça y est. Je soupire avant de saluer tout le monde ne me doutant pas pendant deux minutes qu'il y a une ombre de mon passé dans le public. Quand on retourne dans les coulisses, les personnes les plus influentes de la planète. « Ana', viens faire une photo avec moi, chantonne un mec un peu trop saoul. » Je le repousse gentimment avant de m'excuser pour aller me changer et pouvoir revenir dans de meilleures conditions. Doucement, je soupire avant de voir la porte de ma loge ouverte. Je fronce doucement les sourcils avant de la pousser doucement et passer la tête à l'intérieur. « Y'a quelqu'un ? Demandai-je » Puis, j'entrai pour allumer la lumière et me tourner manquant d'avoir une crise cardiaque, mettant ma main sur mon opulente poitrine. « Vous m'avez peur, dis-je reprenant mon souffle, je peux vous aider ? » Son visage me disait quelque chose mais aucun moyen de mettre un nom dessus. « Si cela ne vous dérange pas, j'aimerai bien me changer... »

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MessageSujet: Re: Les amants maudits - ft Aleksandr Les amants maudits - ft Aleksandr EmptyMar 7 Fév - 21:40







Anastasia ♥ Aleksandr
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Montsimpa... Cette ville était si bizarre. Je ne retrouvais rien de ma Russie adorée. Tout était si différent ici, moins grand, moins beau. Enfin... C'est ce que j'avais dit aussi en faisant mon tour du monde. Tout m'avait semblé moins joli, plus petit et sans intérêt. Je devais sûrement faire parti de ceux qui idéalisaient un peu trop son propre pays ou comme tous ces russophiles... « Où est-ce que je vous emmène, Monsieur Chostakovitch ? » demanda Wilson en regardant dans le rétroviseur de sa voiture noire. Wilson Backer était mon chauffeur attitré depuis des années, maintenant. Il était également mon garde du corps. Mon oncle avait préféré prendre les devants suite à la mort de son frère. Il ne voulait pas que le dernier élément Chostakovitch soit lui aussi supprimé de ce monde. D'où cette présence quotidienne qui m'avait exaspéré au début, car j'avais sans cesse l'impression d'être jugé, et dérangé. Mais au fil des années, Wilson avait fait ses preuves obtenant parallèlement ma confiance. « Faites donc le tour de la ville, s'il vous plaît. » ordonnai-je en allumant une cigarette. Je m'installais correctement sur les sièges arrières, gardant la cigarette pincées entre les lèvres. Wilson s'exécuta et se concentra quelques temps sur la route. « La Russie vous manque ? » demanda mon chauffeur en regardant la route, tout en jetant quelques œillades dans ma direction. Oui la Russie me manquait, atrocement même. Mais pourquoi y retournerai-je ? Là-bas, les pires frasques que j'avais pu commettre étaient encore citées dans tous les journaux... Et puis, j'avais si peur de la vérité. Et si Asya, mon ex-femme m'avait menti ? Et si Andreï Jr s'avérait être mon fils ? « Pas à vous ? » ripostai-je, en observant mon fidèle chauffeur à travers le miroir du rétroviseur.

« Ces écriteaux qui clignotes en rouges me font mal aux yeux ! » grognai-je alors que je regardais le paysage défiler depuis une bonne demi-heure. Fashion Week, j'en avais entendu parlé, mais je n'avais jamais cherché à en savoir plus, cela m'importait peu. « Pas autant que les filles qui y défilent... » répondit Wilson, attisé par ce sujet de conversation. « Dites-en plus... » Il s'agissait d'un ordre venant de ma part. Mais il avait l'habitude, après treize ans de partenariat, il n'avait jamais protesté. Et puis, avec ce qu'il gagnait chaque jour en pourboire plus sa paye mensuel, autant vous dire qu'il aurait été bien sot de démissionner... « Je n'ai jamais assisté à ce genre d'événement, mais j'ai visionné quelques vidéos. Les mannequins sont toutes fabuleuses, la musique, l'ambiance, bref ce sont de belles soirées, si vous n'avez aucun projet ce soir, je vous conseille de vous y rendre... » Je reportais mon attention à l'extérieur, sans réellement regarder la ville défiler sous mon regard. Pourquoi ne pas assister à cet événement ? Après tout je n'avais rien de prévu, ce soir et se sera toujours mieux que de me lamenter sur mon sort avec du whisky de luxe. « Hum. Intéressant... Accepteriez-vous de vous joindre à moi ? » Wilson ne répondit rien et se contenta de rouler quelques mètres, un léger sourire aux lèvres. Certes, cette proposition l'enchantait, mais pouvait-il réellement accepter sans avoir l'impression de profiter de mon argent ? « Ce serait un honneur... Merci, monsieur Chostakovitch. » répondit-il, finalement au bout d'un instant. « Il va de soit que nous serons en VIP, alors habillez-vous en conséquence... »

Au fur et à mesure que les mannequins défilaient, la foule les acclamait en hurlant leur prénom. C'était au tour de Coco d'après ce que le présentateur disait à travers son micro. Elles étaient combien au fait ? Combien de temps est-ce que cela durait ? Oui, je me plaignais déjà de cet endroit, il ne m'intéressait pas, car... « Anastasia ! » s'écria le présentateur. Je fronçais les sourcils et commençai à détester cet enfoiré qui venait de me rappeler ce prénom que j'essayais de digérer depuis des années, maintenant. Quatre ans, exactement. Ceci dit, intrigué par ce prénom d'origine slave, je posai mon regard sur la scène. Je n’eus malheureusement pas l'occasion de voir son visage qu'elle était déjà dos au public... Le deuxième tour s'agissait de la présentation des maillots, et cette fois-ci je vis clairement son visage... Oui, c'est vrai... La ressemblance y était... Mais ce n'était pas Anastasia. Ça ne pouvait pas être elle... Cet endroit m'agaçait, la musique qui y était jouée et chantée me donnait mal à la tête et ce sosie de mon ex-petite amie me troublait énormément. Au point que mon regard restait fixé uniquement sur elle et sa beauté si similaire à la sienne... A partir du troisième tour, Wilson resta quelque temps à la scruter. « Monsieur Chostakovitch ? Tout à gauche, ne serait-ce pas Anastasia Tchaïkovski ? » demanda mon garde du corps en se rapprochant de moi. « Je le crains, monsieur Backer... » répondis-je le teint livide. « Restez pour le final. J'ai des choses à mettre au clair avec... elle. Et... ne m'attendez pas. » ajoutai-je en me frayant un passage dans cette foule que je détestais comme le reste de cet événement.

Comment me retrouvais-je dans la loge de mon ex-petite amie ? Après avoir distribué sur ma soirée quelques petits milles-cinq-cent simflouz – à défaut d'être tombé sur trois vigiles – je me retrouvais dans la loge d'Anastasia. Enfin... Je n'étais pas encore tout à fait certain qu'il s'agissait d'elle, mais je n'allais plus tarder à le savoir. « Y'a quelqu'un ? » Mon corps entier fut pris d'un frisson et mes mâchoires se serrèrent en même temps que mes poings. J'étais à présent certain que cette catin était bien mon ex-petite amie, son prénom, sa ressemblance, sa voix et son accent russe ne trahissaient plus son identité. « Vous m'avez fait peur. Je peux vous aider ?» Vous ? Pourquoi est-ce qu'elle me vouvoyait ? Elle que j'avais autorisé de me tutoyer dès le premier jour. « Si cela ne vous dérange pas, j'aimerai bien me changer... » Je fronçai les sourcils ne la quittant pas du regard. « Si ton petit jeu te fait rire, sache qu'il ne m'amuse pas, Anastasia ! » répondis-je froidement. « Et puis pourquoi tu me vouvoies ? » demandai-je en la dévisageant. Elle avait tellement changé en quatre ans. Son nez, ses cheveux, ses seins qui faisaient trois fois la taille de ceux que j'avais connu lorsqu'elle était encore âgé de seize ans... J'étais en plein cauchemar et je priais pour me réveiller...


Dernière édition par Aleksandr Chostakovitch le Jeu 16 Fév - 17:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les amants maudits - ft Aleksandr Les amants maudits - ft Aleksandr EmptyLun 13 Fév - 21:59

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Tu es la dernière chose que je voulais oublier et pourtant...
Aleksandr & Anastasia ✄


Les défilés, c'est toujours crevant. Mais j'essaie d'y prendre un maximum de plaisir. A allonger mes longues jambes et un corps de rêve que j'ai passé tant d'heures à sculpter. Mes amis me répètent souvent que je devrais être casé belle comme je suis mais je me sens bien seule. Plutôt vide. C'est une sensation qui ne m'a pas quitté depuis des années. Depuis cet hôpital en France. Je me disais que j'ai du être une belle salope quand même. Enfin, je suis restée quelque temps dans le coma, ce qui n'est pas rien. Un mois ou deux, je ne sais plus. Les souvenirs, les appréhensions, les déjà-vu se succèdent dans ma tête comme un joyeux bordel. Cela crée des migraines telles que je dois me soigner pour. Je prends des médicaments, j'ai mal au crâne comme si je venais de boire à en perdre la raison la veille. Ce qui est étrange, c'est comment je réagis à tout ça. Peut-être aurais-je du retourner en Russie ou engager un détective privé pour faire face, pour trouver ma famille, mes amis ou un éventuel petit ami. Mais tout ça est loin maintenant. Quatre années passées dans le brouillard qui ne voulait pas se lever et je savais d'ores et déjà que ce sentiment ne passerait pas de sitôt. Je souris au gars qui coiffait en chantant les louanges de mes cheveux avant de rire à ses blagues. J'avais le don pour rire même aux plus nulles. Puis une fois le tout prêt, je partis faire mon show.

« Et maintenant Anastasia, reviens parmi nous belle princesse, cantonnai le DJ en m'appelant. » Je me pointais vers lui, les bras levés avant de me faire acclamer par la foule. Un étrange sentiment me prit cependant. Comme si j'étais observée ce qui se révélait fort désagréable. Le mec m'embrassa sur la joue et je fis style que je rougissais sous les acclamations du public avant d'envoyer un baiser à un inconnu. Étrange sentiment de malaise. Le show continua et je croisais plusieurs fois les yeux d'un homme qui me fit tressaillir de mes orteils jusqu'aux racines de mes cheveux. Je n'arrivais pas à le quitter des yeux en passant. Les cheveux volants dans les sens, je posais devant les photographes, un sourire assuré sur le visage. J'avais peur. J'avais comme un sentiment de déjà-vu et une certaine hâte que tout se finisse malgré tout. La musique défilait, les vêtements s'enchainaient, des éclats de rire, des sourires, des accolades quand le final vint finalement. J'accompagnais les filles avant de partir me réfugier dans ma loge. J'allais enfin être seule.

Pas si seule que ça parce que dès que je me dirigeais vers mon refuge, je sentis que quelqu'un était là. Je passais la tête par l'embrasure de la porte avant d'allumer la lumière et de tomber sur un mec qui me regardait une lueur mauvaise dans le regard. Je sursautai portant ma main à mon cœur. « Vous m'avez fait peur. Je peux vous aider, lançai-je d'une voix mal assurée. » Depuis mon agression, j'avais du mal avec les gens comme ça. Mais sa tête me disait quelque chose. Je me mordillais la lèvre inférieure avant avant d'ajouter quelque chose. « Si cela ne vous dérange pas, j'aimerai bien me changer... » Ma voix était tremblante et l'homme, russe aussi visiblement, ne tarda pas à me faire encore plus peur. « Si ton petit jeu te fait rire, sache qu'il ne m'amuse pas, Anastasia ! » La façon dont il cracha mon prénom renforçait mes craintes. Je me reculai contre la porte, prête à aller chercher les vigiles. « Pourquoi tu me vouvoies ? » Mes lèvres se mirent à trembler ainsi que mon corps tout entier. Certains flashs me revinrent en mémoire et je secouais la tête pour les chasser. « Parce que... je... je... ne sais plus qui vous êtes. » Pitié faites qu'il ne se mette pas à me frapper. « Pitié, me faites pas de mal... » J'avais un ton suppliant, limite une complainte avant de sentir une larme rouler le long de ma joue. Pourquoi est-ce que je pleurais ? Qui était-il ? Rappelles-toi Ana' et vite !

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MessageSujet: Re: Les amants maudits - ft Aleksandr Les amants maudits - ft Aleksandr EmptyMer 15 Fév - 21:53




Anastasia ♥ Aleksandr
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Était-ce vraiment Anastasia ? J'arrivais encore à me poser cette question, alors qu'elle était en face de moi en chair et en os. J'avais même reconnu sa voix qui autrefois abrégeait mes souffrances, n'ayant pas encore accepté la mort de mon père à ce moment-là. Et aujourd'hui, sa douce voix me torturait l'esprit, faisant remonter de si beaux souvenirs à la surface. Ceux que j'avais tenté d'enfouir dans les abysses de mon cœur... Tout se mélangeait dans mon esprit. Mes émotions se bousculaient dans mon organisme et j'avais peur de ma réaction face à tout ceci... Je n'étais plus celui qu'elle avait connu... La lumière de la loge éclairait parfaitement la pièce. Mais elle éclairait surtout son visage qui me répugnait et m'attisait à la fois. Ainsi que le mien si froid et contracté. J'avais envie de sourire, de la prendre dans mes bras et de la serrer jusqu'à ce que nos souffles s'éteignent à jamais. Mais j'avais aussi envie de la gifler pour m'avoir fait souffrir... Dilemme... Je fermais un court instant les yeux, priant pour me réveiller de ce cauchemar. Pourquoi fallait-il que je me retrouve confronté à elle maintenant ? Alors que je ne connaissais toujours pas les raisons de son départ. Je ne m'étais pas préparé à la retrouver, ni à la recroiser un jour. J'avais tout simplement essayé de l'oublier. J'avais même essayé de la détester, car dans mon esprit, Anastasia m'avait abandonné en France, alors que je m'étais ouvert à elle, lui murmurant à l'oreille mes sentiments. Je l'aimais et elle m'avait quitté...

« Parce que... je... je... ne sais plus qui vous êtes. » Anastasia serait étendue au sol baignant dans son propre sang si mes yeux avaient été deux Kalashnikov. Comment osait-elle se moquer de moi, et prétendre ne pas savoir qui j'étais, alors qu'elle m'avait annoncé m'aimer, des années auparavant. Elle s'était même offerte à moi... Mes poings que j'avais laissés serrer, commencèrent à trembler. Mes dents grincèrent et mon regard si sombre s'assombrit davantage. Tout se déroula rapidement, mon poing droit se desserra pour mieux se refermer autour de la gorge de mon ex-petite amie qui en deux temps trois mouvements fut plaquée contre le mur, faisant au passage tomber des produits de cosmétique. « Arrête de te foutre de moi, Anastasia ! » criai-je en russe. « Pitié, me faites pas de mal... » Je la dévisageais et peu à peu, l'emprise que j'avais sur elle s'estompa. Je suivais du regard cette larme qui coulait le long de son visage. Je ne l'avais jamais fait pleurer, je ne l'avais d'ailleurs jamais vu pleurer... « Je... Je... Excuse-moi... » murmurai-je en posant lentement ma main sur son visage essuyant délicatement avec mon pouce, ce que j'avais causé. Mon geste était, certes déplacé venant d'un ''inconnu'', mais comment pouvais-je oublier ce que nous avions vécu ensemble ? J'étais tellement tendre que je me demandais comment j'avais pu la plaquer contre le mur l'instant d'avant. Mon regard croisa le sien et l'envie de l'embrasser me vint en tête. Mais comment pourrais-je embrasser une femme que j'avais aimée et qui prétendait ne pas me connaître ? Comment pourrais-je l'embrasser alors que je sentais son corps trembler comme une feuille tellement elle avait peur de moi... Je me reculais rapidement, le regard complètement désemparé. Elle ne me reconnaissait pas, elle ne se souvenait pas de moi et elle disait la vérité. Comment je l'avais compris ? Le souvenir d'une Anastasia bonne actrice était inexistant. Son comportement semblait si vrai, car il l'était. C'était effrayant... Que lui était-il arrivé ?

Je sortis hors de la poche de ma veste une cigarette et l'allumai. Et sans même émettre un mot, je partis m'installer dans un fauteuil. Je l'observais en silence et en fumant. J'essayais de comprendre ce qui m'arrivait. Je retrouvais Anastasia par le pur hasard et elle ne savait pas qui j'étais. J'avais l'impression d'être dans une autre dimension... Une autre planète... « Changes-toi, tu dois être frigorifiée... » Je l'avais suffisamment côtoyée pour savoir qu'elle était frileuse. Combien de fois n'ai-je pas tressaillis sous sa peau si froide. Même si je prenais conscience qu'elle me voyait comme un inconnu, j'étais incapable, de mon côté, de la traiter comme telle. Même si les choses auraient été tellement plus simples... « Ceci dit je refuse de sortir... Premièrement, parce que je ne tiens pas à ce que tu te renfermes dans ta loge, pour échapper à la vérité. Deuxièmement, je t'ai déjà vue bien plus dénudée que cela... Troisièmement, car je l'ai décidé ainsi. » dis-je en russe tout en me redressant pour aller me poster devant la porte, la cigarette au bout des lèvres. « Cependant, vu que tu sembles vraiment ne pas te souvenir de moi, je respecterais ton ''intimité'' si je puis dire et je me contenterais de me retourner... » ajoutai-je en me retournant afin d'être dos à elle. Même si je trouvais cette situation ridicule, je devais à tout prix essayer de gagner sa confiance. Je n'étais pas à pervers... « Et puis, si mon intention était de te faire du mal, je m'en serai chargé dès le départ. Or, mon souhait n'est autre que... retrouver l'Anastasia Kalia Tchaïkovski que j'ai toujours connu... » La fin de ma phrase sonna comme un désespoir, car au final j'étais désespéré d'être réduit au néant aux yeux de celle que je n'ai jamais cessé d'aimer...
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MessageSujet: Re: Les amants maudits - ft Aleksandr Les amants maudits - ft Aleksandr EmptyJeu 16 Fév - 0:52

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Me retrouver face à cet inconnu qui semblait me connaître me fit tout drôle. C'est la première fois en quatre ans que je rencontre quelqu'un qui avait fait parti de mon passé. Je savais que je le connaissais au fond de moi parce que mon cœur s'emballait rien qu'au son de sa voix. Rien qu'au fait que je voyais son visage qui me faisait face, qui semblait avoir une certaine rancune envers moi. Je savais pas ce que je lui avais fait, je n'en avais aucune idée mais cela devait être grave. Des flashs vinrent de nouveau m'assaillir entremêlés. Qui étais-je ? Étais-je une prostituée qui lui avait fait croire que j'étais amoureuse de lui ? Une pauvre fille. Surement. Sinon, je ne me serai pas faite agresser, je ne serais pas un tel état si j'avais été quelqu'un de bien. Si j'avais été une fille digne de ce nom. Je devrais être marié avec quelqu'un, avoir des enfants et le chien suivi de la clôture qui allait avec mais au lieu de ça, je me contentai de m'exhiber comme une vulgaire catin en sous-vêtements pour alerter les fantômes de mon passé. Je devrais être heureuse alors mais au contraire, tout mon être frémissait et dégageait une peur qui m'avait semblé jusque là hors d'atteinte. Une question me titillait depuis son arrivée. Qui était-il ? Je savais son nom. Il était connu dans la presse. Un magnat de la sidérurgie mais une certaine tristesse m'avait envahie soudainement. Comme si... nous avions été intimes.

Je lui répondis en toute franchise que je ne savais pas qui il était. Que je n'avais aucun souvenir de lui. Que j'aimerai m'en rappeler. Je le vis me foudroyer du regard et j'eus un geste de recul, effrayée. Qu'allait-il faire de moi ? Les larmes montaient, montaient mais je les refoulais tout comme cette boule à l'estomac. Mes tempes me faisaient mal, tout mon être se consumait. Mes jambes commencèrent à trembler et d'un geste brusque, il se leva pour me faire face et refermer ses mains sur mon cou. Un cri étouffé sortit de ma gorge. Il allait me tuer. Il allait me laisser là, pour morte. Je sentis mon pouls s'emballer définitivement et je le suppliais de ne pas me faire de mal. Il était cruel. Mais quelque chose me poussait à aller vers lui. Quoi ? Je n'en savais rien. Des autres flashbacks, un étau qui se resserrait autour de mon cou comme celui-ci, me revinrent en mémoire. Une larme coula le long de ma joue et il me lâcha. Il posa sa main sur mon visage, j'aurai du le repousser avec dégoût mais tout mon être s'y refusait. « Aleksandr, murmurai-je en essayant de reprendre mes esprits. » Je ne savais pas pourquoi j'avais dit ça. Je n'en avais aucune idée mais il se recula. Je ne voulais pas qu'il me laisse. Cependant, vu la panique qui venait de s'emparer de moi, je continuai de trembler. J'avais peur. J'avais terriblement peur. Les Russes ne sont pas réputés pour être des enfants. « Aleksandr, répétais-je, je n'y arrive pas. Je n'y arrive pas. » Je n'arrivais pas à me rappeler qui il était. J'aurai bien aimé mais je ne pouvais pas. C'est comme ci une immense barrière mentale se dressait dans ma tête. Je devais me rappeler. Je devais m'en souvenir. Mais le sentiment que j'éprouvais me laissait penser qu'il n'avait pas été qu'une simple connaissance. Une autre larme suivit, puis une autre et elles furent rapidement remplacées par un torrent de larmes. Je voulais l'implorer de m'aider à me souvenir. Je voulais qu'il me guide. Etrange pour un homme qui venait de m'étrangler non ? Mes jambes vacillèrent et je tombais au sol brusquement, me tenant le ventre. Il alluma une cigarette, j'entendis le son du crépitement du papier qu'on venait de brûler tandis que je m'immolais mentalement.

« Changes-toi, tu dois être frigorifiée. » Il n'avait pas tord. Ce tutoiement venant de la part d'un inconnu me laissa hésitante et la suite de ses paroles me firent l'effet d'une douche froide. Nous avions été intimes visiblement. Je relevais la tête pour reprendre mes esprits et lui faire face. « Alors tournez-vous, ordonnais-je d'une voix que j'aurai voulu être plus agressive. » Puis, j'attrapais une robe bleue qu'on m'avait offert et allai me mettre derrière le paravent pour retirer mes fanfreluches du défilé et passer mon habit. Je l'entendis me parler de l'Anastasia qu'il avait connu. « Et vous ne pensez pas que j'aimerai me souvenir qui je suis, le questionnais-je désormais en colère, je ne sais même pas qui vous êtes. Je me suis réveillée à l'hopital après avoir été dans le coma ayant un bloc noir de mes seize années passées. Si vous avez été quelqu'un d'important, pourquoi... Pourquoi ne m'avez-vous pas chercher ? Hurlai-je à présent. J'étais toute seule. Sans famille, sans amis, sans soutien, SANS SOUVENIRS ! Etais-je donc un être si abominable ? Quatre années à défiler sur les podiums, quatre années à essayer d'attirer l'attention de quelqu'un et je tombe sur un homme qui essaie de m'étrangler. » Il voulait savoir, je suppose. Je n'ai jamais été très douée pour les scènes mélo-dramatiques. « Qui êtes-vous ? Etes-vous celui qui m'avez laisser pour morte dans cette ruelle sombre à Paris ? Etes-vous un proche ? Un ami ? PUTAIN ALEKSANDR qui êtes-vous ? » Je restai plantée devant lui avant de tiquer et de lever les yeux au ciel. « Et c'est un lieu non-fumeurs alors éteignez-moi ça avant que j'vous charcute les testicules avec mes talons aiguilles. »
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MessageSujet: Re: Les amants maudits - ft Aleksandr Les amants maudits - ft Aleksandr EmptyJeu 16 Fév - 22:11




Anastasia ♥ Aleksandr
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« Aleksandr » Je fermais les yeux en l'entendant prononcer mon prénom. Non, je n'étais pas en train de me réjouir. Anastasia ne se souvenait pas de moi, cela aurait été trop facile. Elle ne se souvenait pas de moi comme étant son petit ami, son amant, son amour. Elle se rappelait mon prénom comme tous les autres, grâce à la presse... Elle se souvenait de ce nom que j'avais tant sali de mes pêchés et de mes inepties. Je me dégoûtais par-moment... « Aleksandr, je n'y arrive pas. Je n'y arrive pas. » Malheureusement... Si j'avais su que ma rencontre avec Anastasia se serait déroulée de la sorte, je pense sincèrement que j'aurai tout fait pour l'éviter. Mon coeur et mon esprit étaient meurtrit, sans même le savoir, ni même le remarquer, Anastasia me blessait. Et je m'en voulais à moi-même de ne pas être capable de gérer cela. Je croyais avoir tiré un trait sur mon ex, mais ce trait s'effaçait sous le coup de Tipp-Ex... Même si à travers cette cigarette que je fumais j'avais l'air paisible, la voir au sol et en larmes me retournait, me chamboulait, me perturbait. J'étais si honteux...

« Alors tournez-vous. » Oui, s'était ce que je comptais faire. Sauf que je ne me pliais en aucun cas à ses exigences, s'était moi qui exigeait les choses... Mais je préférais vraiment me retourner. Je l'avais déjà brusquée et plaquée au mur... et si j'étais capable de bien pire ? Sasha Gustov avait fait de moi un monstre. Sauf que j'étais un monstre qui avait peur de lui-même... Je regardais Anastasia s'en aller derrière le paravent, une robe bleue à la main. Finalement, je n'aurais pas besoin de me retourner. Mais... est-ce qu'elle le faisait exprès de porter du bleu ? Enfin, non. Elle ne se souvenait pas de moi, alors comment pourrait-elle le faire exprès... J'avais toujours trouvé que le bleu était une couleur qui lui allait ravir. Lorsque je l'avais croisée pour la premièrement fois, elle portait des vêtements bleus. Et lorsque nous étions ensemble, je lui avais offert de nombreuses robes de cette couleur, signées par de grands créateurs, évidemment.

« Et vous ne pensez pas que j'aimerai me souvenir qui je suis ? » Je fronçais les sourcils à cette phrase. Avait-elle aucun souvenirs d'elle-même ? « Je ne sais même pas qui vous êtes. Je me suis réveillée à l’hôpital après avoir été dans le coma ayant un bloc noir de mes seize années passées. Si vous avez été quelqu'un d'important, pourquoi... Pourquoi ne m'avez-vous pas chercher ? » Au fur et à mesure qu'elle parlait, mes sourcils se froncèrent et mes yeux montraient de la surprise. A l'hôpital ? Dans le coma ? Mais que lui était donc arrivé, bon sang ?! Quoi qu'il en soit, je l'avais cherchée ! J'étais parti à sa recherche pendant près de deux semaines. Je m'étais perdu dans les rues de Paris, pour elle. Je m'étais battu avec la racaille de Paris, pour elle. J'avais même côtoyé des drogués et des sans abris ne serait-ce que pour la retrouver. Et elle me lâchait en pleine gueule que je ne l'avais pas cherchée ? J'avais essayé, mais j'avais fini par abandonner. J'étais Aleksandr Chostakovitch après tout, et je ne tenais pas à ce que mon ego soit réduit au néant. Je m'étais fait une raison, elle m'avait quitté, tout simplement. « Je t'... » essayai-je de dire. « J'étais toute seule. Sans famille, sans amis, sans soutien, SANS SOUVENIRS ! Etais-je donc un être si abominable ? Quatre années à défiler sur les podiums, quatre années à essayer d'attirer l'attention de quelqu'un et je tombe sur un homme qui essaie de m'étrangler. » continua Anastasia en ne me laissant pas parler. Je haïssais mon chauffeur Wilson. Il m'avait entraîné ici, et voilà où j'en étais... Il n'était pas dans mon habitude de fuir, mais en ce moment, je donnerais n'importe quoi pour ne pas être confronté à cette situation. Même si je ne le montrais pas, ce qu'elle me racontait me touchait énormément. Celle que j'avais aimé s'était retrouvée à l'hôpital, dans le coma, livrée à elle-même dans un pays qu'elle ne connaissait même pas.

« Je t'ai cherché, Anastasia ! J'ai passé deux semaines entières à arpenter les rues de Paris uniquement pour te retrouver ! J'ai téléphoné à la police, aux hôpitaux... Et ces incapables de français ont certainement dû commettre une erreur, car je n'ai jamais pu te retrouver. » dis-je en essayant de contenir mon calme. « Mais au bout de ces quatorze jours sans sommeil, je me suis fait une raison... Tu étais partie... Tu m'avais quitté... » ajoutai-je en l'observant attentivement, tout en portant ma cigarette aux lèvres. « De ton côté, tu as passé quatre années à défiler, du mien je n'ai pas vu ces quatre années défiler, mes journées étaient interminables, car il n'y en a pas eu une seule où je ne me suis pas demandé ce que j'avais fait de mal pour que tu m'abandonnes dans cet hôtel. Je ne dis pas que je suis plus à plaindre que toi, je pense que nous le sommes autant l'un que l'autre, mais que les choses soient claires... JE T'AI CHERCHÉ ! » terminai-je en haussant le ton.

« Qui êtes-vous ? Etes-vous celui qui m'avez laisser pour morte dans cette ruelle sombre à Paris ? Etes-vous un proche ? Un ami ? PUTAIN ALEKSANDR qui êtes-vous ? » Laissée pour morte dans cette ruelle sombre de Paris... Elle s'était fait agressée, il n'y avait plus de doute. Je frissonnais simplement en imaginant la scène. Cette scène que j'avais moi-même vécu... « Soutien ton langage, s'il te plaît ! C'est la population défavorisée qui s'exprime de la sorte ! » fis-je remarquer en la fixant. « Et c'est un lieu non-fumeurs alors éteignez-moi ça avant que j'vous charcute les testicules avec mes talons aiguilles. » Tout en la regardant, je portais la cigarette à mes lèvres et recrachais lentement la fumée vers elle, laissant échapper un petit rire. « Sérieusement, Anastasia, qui donc viendrait reprocher à Aleksandr Chostakovitch de fumer dans la loge de son ex-petite amie ? Car oui, c'est ce que tu as été pendant pratiquement une année, ma petite amie ! » révélai-je en serrant quelque peu les dents. Oui, c'était peut-être cruel de la laisser uniquement avec cette phrase, mais d'un côté n'était-ce pas plus mal ? Recevoir trop d'informations pouvait la bouleverser et au fond, je ne cherchais pas à lui faire du mal. Je cherchais simplement à retrouver celle que j'avais toujours aimé... Je me reculais, me dirigeant vers la grande coiffeuse. Aucunes photos d'hommes étaient présentes sur le meuble, ou collée près du miroir, rien. Qu'avait-elle donc fait durant ses quatre années ? Tenter de se reconstruire ? Mais de quoi au juste ? Je ne pouvais pas me baser sur de simples hypothèses...
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MessageSujet: Re: Les amants maudits - ft Aleksandr Les amants maudits - ft Aleksandr EmptyLun 20 Fév - 16:23

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Ce mec était énervant. C'est un fait. Je ne l'appréciais pas. Même si... Non, c'était impossible. Ma première impression m'avait souvent fait défaut mais quelque chose me disait qu'avec lui, je n'avais pas tord. Il était insupportable. Aleksandr, le riche héritier qui passait son temps à faire scandale. Non pas que je m'intéresse à sa vie, non. Il ne faut pas rêver, c'est juste que vous savez dans les salles d'attente... il faut bien passer le temps. J'ai lu des trucs sur lui, j'ai vu des photos. J'avais une impression de déjà vu. Ce mec était sublime physiquement parlant. Très bien fait. Il ne fallait pas le nier ou alors être aveugle, de mauvaise foi, ce que je ne suis pas. Mais il était fou. Complètement et bon pour l'internement ou la psychothérapie. Sauf que je pouvais parler hein. L'amésique qui ne voulait pas se souvenir. Je ne voulais pas rappeler de qui je suis. J'avais beau murmurer son prénom du bout des lèvres, une certaine frustration se faisait ressentir. Je ne savais pas qui il était. Je n'en avais aucune idée. J'aimerai m'en souvenir mais c'est si difficile que mes tempes me faisaient mal. Je devais être toute pâle. Je venais de travailler, je suis frigorifiée, j'ai faim, j'ai envie de me goinfrer mais je ne pouvais pas parce que quelqu'un venait de s'introduire dans ma loge pour me faire des remontrances. Comme si je n'étais pas démunie. Tssk tssk. Qu'il ne me cherche pas trop l'animal ou il allait tâter de mes poings. Je suis pas d'un naturel violent mais quand je suis fatiguée et affamée, je peux mordre. Je crois que j'ai toujours été comme ça. Déjà quand je me suis réveillée à l'hopital, devant l'affolement et mon vide intersidéral de mémoire, j'ai tabassé tout le monde. Cela a fait scandale à l'époque. J'ai failli me faire virer. Mais mon histoire a fait sensation. La petite amnésique perdue qui est seule au monde. Cela donne presque envie de verser une larme.

Hautaine, trop fière, je partis me changer derrière le paravent avant de m'adosser et d'essayer de me souvenir. Des flashs me revenaient tous plus incohérents les uns que les autres. « Dis moi que tu m'aimes. » Cette voix. La sienne. Des échos, des interférences, je dus m'adosser au mur. J'avais peur de ce qui était en train de se produire et cela m'était déjà arrivée en présence de ma cousine. Le seul membre de ma famille qui m'avait retrouvée. Elle m'avait dit des choses, montrées des photos et j'avais commencé à me souvenir par brides. « Cela finira par revenir par brides, avait dit les médecins. » Mon cœur s'emballa peu à peu tandis que des images de vêtements qui volaient s'affichaient dans ma tête et je fus pris de panique. Alors, en vitesse, j'enfilai la robe pour sortir lui hurler. Je voulais qu'il dégage. J'avais peur. Peur de qui il était. Il essayait de se défendre, de dire qu'il m'avait cherché mais j'étais sceptique. Si on m'avait cherché, on m'aurait retrouvé. « Non, ils n'ont pas fait d'erreurs. Vous n'avez pas assez bien cherché, lançai-je sur un ton dure. » Mes maux augmentaient. Je devais prendre mes médicaments, de l'alcool, quelque chose qui bloquerait les souvenirs. Je ne voulais pas m'en rappeler. Je me mis contre le mur, le plus loin possible de lui. Je devais mettre de la distance.

« Veux-tu m'épouser ? » Je clignai des yeux précipitemment tandis qu'il continuait son putain de monologue. J'avais décroché. Je continuai à battre des cils. « Oui, je le veux, Aleksandr. » Je plaquai ma main à sur ma bouche pour échapper ma surprise. J'avais envie de vomir. Fiancé ? Il était donc mon fiancé ? Ce n'est pas possible. La fumée de cigarette arriva jusqu'à moi et s'en fut trop. D'une enjambée, je trouvais face à lui et à une vitesse fulgurante ma main s'abattit sur sa joue. Le claquement fut sonore et je me baissais pour le fusiller du regard. « Comment ai-je pu vouloir épouser un être aussi abject que vous ? Vous m'avez vite remplacer n'est-ce pas Aleksandr ? Cocufié avec le monde entier et vous pensez que venir me voir ici, vous pourriez vous défouler sur moi ? Laissez moi rire. » Je mis mon visage à sa hauteur, ses lèvres touchaient presque les miennes, je fermais les yeux, tentant de repousser les flashs. « Partez, murmurais-je sentant les larmes venir à nouveau, je ne vous aime pas, je ne vous connais pas. Partez et ne revenez pas. » Je me suis rendue compte en prononçant ses paroles que je pensais le contraire. Une lutte acharnée venait de commencer en moi. L'une l'aimait, l'autre le haïssait. Qui avait raison ? Qui avait tord ? Il allait partir, me tuer, qu'importe. Nous avons été maudits par le destin et je savais que c'était impossible. Je demeurai impassible tandis que ma main droite se trahit et aggripa au plus fort les accoudoirs et qu'une simple larme glissa sur ma joue. Comment mon cerveau pensait quelque chose que mon corps mettait en contradiction quelques secondes après ? Sans contrôler mes mouvements, mes lèvres se rapprochèrent des siennes. Je ne contrôlais plus rien et un sentiment familier m'envahit pendant les micro-secondes que duraient ce baiser. Comme prise d'une décharge, je me retirai pour atterir contre le mur face à lui, ayant du mal à déglutir. « M'aimes-tu encore, Aleksandr ? » Je ne prononçai plus son prénom comme celui d'un illustre inconnu mais je voulais être certaine que tout était parti de son côté... Pourquoi ? Je n'en avais aucune idée.
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Anastasia ♥ Aleksandr
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« Non, ils n'ont pas fait d'erreurs. Vous n'avez pas assez bien cherché » Et si elle avait raison ? Et si j'avais poussé un peu plus mes recherches, peut-être l'aurai-je retrouvé ? J'avais le pour et le contre, deux options à la fois et j'en avais marre de devoir me remettre en question sans savoir vers laquelle me retourner. Pourquoi avait-il fallu que je la retrouve ? Certes, voir Anastasia en face de moi faisait battre mon cœur rapidement, mais par moment, elle le faisait s'arrêter brutalement. Je t'ai cherché... tentai-je de me convaincre dans mes propres pensées. Elle me retournait le cerveau et me lacérait le cœur par le simple fait de me vouvoyer. J'avais l'impression d'être personne à ses yeux. Qu'un vulgaire inconnu à qui on adresse seulement quelques manières de politesse. Or, je l'avais chéri, je l'avais protégé, je l'avais aimé... Chienne de vie ! Je voulais lui répondre, mais rien ne daigna sortir de ma bouche. Ce sentiment de culpabilité que j'avais réussi à enfouir pendant des années venait de remonter à la surface. J'aurai dû approfondir mes recherches... J'aurai dû...

Je l'observais s'en aller plus loin, près du mur. Comment pouvait-on être si heureux et si malheureux à la fois ? Mon plus grand bonheur était devant à moi, j'avais enfin retrouvé Anastasia. Mais il s'avérait être aussi mon malheur. J'avais retrouvé mon Anastasia, physiquement seulement... La mannequin semblait surprise... Et dégoûtée à la fois. Pour ce que j'arrivais à la comprendre et à la cerner il y a de cela quelques années. Aujourd'hui, j'en étais incapable. Elle avait tellement changé... Je la vis s'approcher de moi telle une lionne, et sans m'y attendre, ma joue venait de recevoir une gifle. Même cela, ça ne lui ressemblait pas... Je posai mon regard dans le sien. Mon regard était neutre, ni colère, ni tristesse, même si c'est cela que je ressentais au fond de moi. « Comment ai-je pu vouloir épouser un être aussi abject que vous ? Vous m'avez vite remplacer n'est-ce pas Aleksandr ? Cocufié avec le monde entier et vous pensez que venir me voir ici, vous pourriez vous défouler sur moi ? Laissez moi rire. »

Je plissais quelque peu les yeux. Non pas pour la gifle morale que je venais de me ramasser, mais par rapport à ce qu'elle avait dit au début de sa phrase. Anastasia se souvenait de moi, du moins elle se souvenait que je l'avais demandé en mariage. Ce mariage, j'en avais fait des cauchemars et des rêves... Au point que pour mon propre mariage avec Asya, j'avais dû me concentrer afin de ne pas me tromper de prénom... Anastasia était proche de moi, trop proche, je sentais son souffle chaud s'écraser contre mes lèvres, faisant un peu plus battre mon cœur. « Partez, je ne vous aime pas, je ne vous connais pas. Partez et ne revenez pas. » murmura-t-elle. Est-ce que j'étais capable de l'abandonner une seconde fois ? Je fermais les yeux essayant de penser à un événement d'autrefois. Un baiser... C'était les événements de mon passé que je m'étais refusé d'oublier, sauf que celui-ci me paraissait réel. J'avais cette impression de sentir ses lèvres sur les miennes... Et si ? J'ouvris les yeux et ce que je pensais être qu'une simple illusion s'avérait être la réalité. Anastasia me tuait. Il n'y avait rien d'autre à dire, elle me tuait à petits feux. Elle m'embrassait alors qu'elle venait de me dire de partir. Je ne comprenais plus rien, je cherchais l'issue de ce cauchemar, mais comment trouver le chemin de la réalité ? Je la regardais s'éloigner et je sentis ma colère monter en moi. Était-elle en train de me tester ? Ou de jouer avec mes sentiments ?

« M'aimes-tu encore, Aleksandr ? » Je terminais ma cigarette, l'écrasant au sol avec mes chaussures à plus de deux-mille Simflouz la paire. « Malheureusement... » répondis-je froidement en me dirigeant vers la porte. J'avais envie de la détester, et pourtant je ne pouvais m'empêcher de l'aimer. J'ouvris la porte pour mieux la claquer. J'avais chaud, terriblement chaud. Toujours derrière la porte, je composai le numéro de Wilson. « Je sais que je vous ai dit de prendre votre soirée, mais savez-vous venir me chercher pour me conduire dans ce bar-là,... Chez Hogan ? » demandai-je la voix tremblante de colère. « Je vous ai attendu, monsieur Chostakovitch... Je suis à l'arrière de l'établissement. Vous ne préférez pas aller à votre hôtel ? » demanda Wilson a faisant claquer la portière de sa voiture. « Je vous ai dit Chez Hogan ! » criai-je, en russe. Je raccrochais mon téléphone portable et posais mon regard sur la loge. Sans même réfléchir, je donnai un coup de poing dans la porte, faisant passer ma colère à travers du bois... Pathétique. Je rejoignis la sortie, une autre cigarette coincée entre deux doigts. « Excusez-moi, monsieur Chostakovitch... » s'empressa de dire Wilson en m'ouvrant la portière arrière de la voiture. « Ne vous excusez pas, c'est moi qui m'excuse... »

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