[pv] après, pour tojours
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[pv] après, pour tojours

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MessageSujet: [pv] après, pour tojours [pv] après, pour tojours EmptyJeu 22 Mar - 13:19

Rouler de nuit, en voiture, sur l'autoroute, avait été l'un de mes plus grands plaisirs quand j'étais enfant. Aujourd'hui, ce plaisir était un peu ammoindri, désormais c'était moi qui conduisais l'automobile.
Je jetai un oeil bleu dans le rétroviseur pour voir Alexandre et lui sourire : les enfants aimaient toujours la route la nuit. Entre deux villes, sur des routes sombres et peu habitées, nous aimions imaginer la vie des habitants isolés, leur apparence, leur vêtements et leurs habitudes. Alexandre aimait également écouter la radio quand il n'avait pas envie de me parler. C'était le cas cette nuit et la radio diffusa un communiqué annonçant qu'une chasse à l'homme était engagée contre un Noir de trente-deux ans, nommé Lavern Rope. Ouvrier agricole et pêcheur de poissons-chats, Lavern Rope avait vécu à Toulouse jusqu'à une date récente. Il avait apparemment assassiné sa mère, puis kidnappé une religieuse dont il avait volé la voiture. Le corps presque entier de la religieuse avait été retrouvé dans la baignoire d'une chambre d'un modeste hotel, pas loin d'où nouis roulions. La police avait précisé qu'il manquait le bras gauche de la bonne soeur. Les policiers supposaient que Lavern Rope l'avait encore. Il avait été vu pour la dernière fois quittant le drive-in de Vic et Flo Après pour toujours, un fast-food populaire, juste après, dans la Chrysler Newport décapoatble rouge et beige, de modèle 1957, appartenant à soeur Mary Alice Gogarty.
Je baissais un peu le son, je ne voulais pas qu'il entende. C'était peine perdue, évidemment. Je n'aimais pas beaucoup qu'il ait de sombres images en tête. Alexandre n'était encore qu'un petit garçon, il dormait toujours avec moi. Ca me rassurait un peu, il faisait rarement de cauchemars quand son père était là pour le prendre dans ses grands bras. Pourtant Alexandre avait toujours été très sensible.
Immédiatement, le gamin se mit à guetter la voiture volée, bien que le tronçon d'autoroute sur lequel nous nous trouvions ait été très peu fréquenté, à trois heures du matin. Dans la dernière demi-heure, une seule voiture les avait croisés, et Alexandre n'avait pas relevé son modèle.
- Papa, pourquoi Lavern Rope garderait-il le bras gauche de la riligieuse ? demanda-t-il.
- Probablement parce qu'il aurait pensé que cela rendrait le corps plus difficile à identifier, lui répondis-je. Peut-être aussi qu'elle avait un tatouage au bras.
Je n'avais aucun tatouage et fuyait naturellement ceux qui en avaient. Je me laissais facilement berner par les premières impressions. Ce n'était pas bien mais en toute franchise, je ne cherchais pas particulièrement à modifier ce trait.
- Je ne pense pas que les religieuse se fassent tatouée.
- Elle aurait pu le faire avant de devenir religieuse.
- Il va s'en doute se débarasser du bras quelque part, tu ne crois pas papa ?
Je fronçais des sourcils anxieux et mon front se plissa. Je n'aimais pas parler de choses sanglante avec mon fils. Il n'a pas l'âge, il n'a que 8 ans. Mais je n'aime pas non plus ne pas répondre à ses questions.
- C'est probable en effet, n'aie jamais de tatouage mon fils. Il se peut qu'un jour tu ne veuilles pas être reconnu. Il sera alors préférable que tu n'aies aucune marque distinctive sur le corps.
Mon bel Alexandre se tut et continua à regarder à travers la fenêtre. Il devait commencer à se fatiguer, je devrais peut-être m'arrêter à un hotel. Lorsque nous arrivâmes aux abords d'une ville, le soleil commençait à poindre sur l'horizon.
A coté de moi, "à la place du mort", se trouvait un jeune auto-stoppeur. Il n'avait rien dit et cela faisait trois heures que je l'avais pris dans ma voiture.
- Ca vous dérange si nous nous arrêtons ? Il faudrait qu'il dorme..., dis-je en désignant Alexandre. C'était un petit garçon mignon, aux joues joufflues, aux lèvres roses, au regard noir et aux cheveux bruns. Il avait tout pris de sa mère. Malheureusement, il lui prit aussi sa maladie : le petit garçon avait d'importants troubles moteurs, qui se traduisent par des mouvements irrépressibles du type "chorée". Ses bras bougeaient quoiqu'il fasse, sa tête se dandinait et il avait du mal à rester droit. C'était assez effrayant aux premiers abords, mais j'étais tellement habitué que j'avais par oublier. Alexandre n'était plus que mon petit garçon. Néanmoins, il se fatiguait plus vite et avait besoin de plus de repos. Qui plus est, les enfants à l'école l'embêtaient ou au contraire, l'évitaient. Ce n'était que des idiots, Alexandre le savait, je le lui avais très souvent dit, mais je sais que ça continue à le blesser.
Nous sommes en période de vacances et j'avais décidé de l'emmener à Takemizu pour qu'il revoit sa grand-mère, une femme adorable qui l'aimait beaucoup.

Je regardais alors ma passagère. Je n'avais pas pensé à lui demander son nom, je savais juste où elle allait. J'avais d'abord été surpris de retrouver une femme aussi jeune à une telle heure. A bien y regarder en fait, elle faisait plus vieille. Je m'ankylose.


Dernière édition par Thomas L. Williams le Mer 28 Mar - 13:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [pv] après, pour tojours [pv] après, pour tojours EmptySam 24 Mar - 20:14


Les visites pénitenciaires. Douce et violente routine. Une nouvelle de plus. Pour combien de temps encore? Quelques semaines, m'avait-on assuré, m'avait-il assuré. A cette pensée, j'esquissai un sourire. Confusément, je baissai le visage, tempe contre la vitre glacée. Mes yeux rencontrèrent ma carte de " visiteuse pénitenciaire ". Drôle de qualification pour un citoyen! L'objet profitait de rayons de lune, ceux-ci se reflétant contre le plastique du précieux sésame. Je poussai un bref soupir, relevai le visage, mes doigts serrant davantage la carte au creux de ma main. J'avais l'impression de le posséder, de l'avoir près de moi, par ce geste. Ma joue effleura le panneau de verre, provoquant un petit tressaillement intérieur. Je pus alors revenir à moi, au cours du temps. Un bref mouvement de visage me permit de remarquer que les lèvres du conducteur remuaient, sa figure traduisant la concentration avec laquelle il effectuait sa tâche, celle d'aller je ne sais où, pourvu qu'il arrive à la déviation menant à Montsimpa. Comment m'étais-je retrouvée là, au sein d'une voiture étrangère, en compagnie d'étrangers? Je fronçai légèrement les sourcils, puis secouai le visage. Il m'était strictement défendue, impensable d'accomplir un tel acte. Comment moi, la très sage et très sainte Kalinka Prokhorov pouvais-je me trouver dans une telle situation ? Mon cœur fit un petit bond, suivi d'un douloureux avalement de salive. J'eus le réflèxe idiot et pathétique de glisser mes doigts contre ma gorge, comme pour apaiser ma crainte.

Je me redressai, recouvrant une posture droite, déjà plus digne d'une personne dont la charité avait été la sauveuse. Le crâne enfoncé contre l'appui-tête, mes yeux fixaient la route, sombre, neuve, qui semblait s'enfoncer, à chaque fois un peu plus dangereusement, dans l'obscurité inquiétante de la nuit. C'est alors que mes oreilles eurent la délicieuse surprise de percevoir, au milieu de l'échange verbal qui prenait place dans l'habitacle de la voiture, une voix enfantine. Sautillante, curieuse et essouflée, cette petite voix. Un enfant. J'eus immédiatement, et d'une manière qu'on pouvait aisément qualifier d'égoiste, la pensée que je ne courai plus aucun danger. Second sourire, en coin de lèvres, plus expressif et rassuré.

Quelques minutes s'étaient écoulées, durant lesquelles, l'homme, que je devinai être le père – celui-ci ayant appelé le petit garçon " mon fils "  - répondait aux questions, plutôt courageuses, de l'enfant, à propos d'une religieuse, d'un bras, ou encore d'un tatouage. Rien compris à ce charabia, protesta ma conscience. Soit, répondit la seconde, contente-toi de te faire discrète et de remercier la Providence d'avoir mené ces bonnes personnes à toi.

C'est sur cette discussion intérieure que se fit entendre la voix du conducteur, cette fois-ci réelle, celle-ci me demandant, d'une manière très polie, presque plaintive, si je trouvai un quelquonque désavantage à nous arrêter. Je tournai le visage, pour observer mon interlocuteur, avec de grands yeux, assurément dénués d'expression. Je balbutiai, prise du fameux élan de panique qui se manifestait à chaque prise de parole : "  Non, non.. Biensûr que non, monsieur " .


Citation :
C'est absolument nul.. Ne te vois pas obligé(e) de répondre, cette réponse constitue mon premier RP.
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MessageSujet: Re: [pv] après, pour tojours [pv] après, pour tojours EmptyMar 27 Mar - 22:57

Spoiler:


Elle me répondit après un petit temps de flottement. Les lampadaires malades striaient sa peau de blanc et de gris alors que la voiture était lancée à toute vitesse sur l'autoroute. Nous dépassâmes plusieurs voitures endormie à vive allure, la nuit embrasée d'étoiles dilatait les regards et fermait les visages. Toujours distingué dans mon costume, je me reconentrais sur ma route. Dans le rétroviseur, j'apercevais parfois les mouvements maladifs de mon petit garçon fatigué. Je préférais les ignorer et prier pour qu'à la sortie de l'autoroute, je trouve rapidement un hotel. Pendant que ma passagère regardait ailleurs, je tentais de légers regards furtifs : elle avait répondu polimment, d'une voix cassée et humble. Sous les rayons de la lune, elle avait l'air d'être la plus malheureuse au monde. Ses yeux, qui devaient être aussi bleus que les miens, paraissaient gris en cette nuit froide. Ses cheveux blonds blancs, en ce temps d'hiver mourant, elle n'avait plus d'âge. Son corps était tassé avec bienséance, aucune déchéance, plein de contrôle. Ses épaules étroites recueillait un cou de cygne. Elle n'était pas d'ici, c'était évident. Mon regard fut attiré par un éclat, un rectange de lumière brillait dans le petit habitacle, sur les genoux de la femme. Une carte réfléchissait les rayons, je ne pus donc pas lire ce qu'il y avait dessus.
Mais je ne cherchai pas à en découvrir plus : déjà regardai-je ailleurs.

- Ca vous fera du bien à vous aussi je pense, ça ne peut pas vous faire du mal. Vu l'heure qu'il est..., dis-je calmement en souriant.

Je commençais aussi à fatiguer, mes yeux me brûlaient, je devinais les cernes se creuser et j'avais du mal à ne pas laisser mon esprit vagabonder au-delà des limites de la route.
Une voiture luxueuse nous surpassa sur la gauche. J'entendis Alexandre se jeter sur la fenêtre en croyant reconnaitre Lavern Rope. Ce n'était pas lui. L'auto était longue et rutilante comme une sardine. Ses vitres teintées empêchaient de voir à l'intérieur mais on devinait facilement que les sièges devaient être en cuir beige. On pouvait bien imaginer bel hommes aux cheveux gris, le visage acéré, le nez de faucon, et le corps élancé. Avec sa femme au rouge à lèvre carmin, des cheveux courts et bruns aux boucles des années soixantes et le regard perspicace.
Je cessais de regarder l'auto quand je remarquai que la femme que je m'imaginais était la mienne. Sauf que je n'avais ni nez de rapace, ni de corps élancé, ni cheveux totalement gris (quelques uns néanmoins, mais ils restaient gris et ma chevelure brune).

- Je peux vous demander ce qui vous amène à Montsimpa ?
Mon pouce et mon index protégèrent un instant mes yeux pour mieux les préparer la suite. Cela faisait trop longtemps que je conduisais, j'avais dépassé la limite de temps réglementé par la sécurité sans m'en apercevoir. Le front soucieux de fatigue et le corps noué, j'avais hâte de trouver cet hotel. Je guettais au loin les lumières du péage mais je ne voyais rien. Je soupirais discrètement. Parler en même temps à ma passagère me permettrai de ne pas faire d'absences. Les mots me gardaient éveillé. J'espèrais qu'elle avait quelque chose à dire, à raconter, n'importe quoi, tant qu'elle parlait. Je pouvais m'endormir dans n'importe quelle situation, surtout durant les plus critiques. Quand j'avais des angoisses, je m'endormais, c'est comme ça : je sombrais dans le sommeil. Mais quand on me parlais, jamais. Que l'atmosphère soit tendue ou non peu importe : les mots m'étaient adressés, il fallait que je les écoute. Mon rapport avec la langue avait toujours été particulièrement étroit, proche, assez obscur même pour moi. J'avais toujours vécu de cela. Des mots, et maintenant, il fallait qu'ils me réveillent un peu, moi, qui les ai fait si longtemps vivre.
- On va bientôt s'arrêter Alexandre.
Quand je pourrai enfin voir ces lumières. La nuit ne m'avait jamais parue aussi sombre.
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