Rainbow && Prue

❝ huuum ok ... don't be affraid, there is a mirror ...or not ! ❞

Le jour traverse enfin les fins rideaux de ma chambre. J'ouvre difficilement mes yeux, déjà ébloui par ces premiers rayons. J'ai beaucoup dormi, je crois. Je regarde la commode et entreprend une recherche à l'aveugle tant je suis prise d'un refus d'ouvrir mes yeux. Mon regards est toujours éteins, je suis comme dans un demi sommeil. J'attrapele réveil et le met le plus proche de mes yeux possible - enfin presque sous les yeux quoi - puis j'ouvre enfin et je vois écris dessus en gros chiffrage "10h39". Panique. Si ça continue, je vais être en retard. Je me lève en quatrième vitesse. Tout à coup, mes yeux se sont ouvert sans peur tant le choc fut rude. Ce matin, je rencontre une jeune femme qui semble chercher un appartement et qui a eu vent de l'annonce de colocataire. Evidemment, j'ai eu le droit à l'appel de quelques fans et au bout de la deuxième à venir comme une cinglée, je contrôlais carrément au téléphone. Enfin, la jeune femme arrive à 11 heures et je ne suis aucunement prête, chose pourtant rare, car je suis maintenant habituée à ne dormir qu'un peu la nuit et un peu dans la journée avec mes planning chargés mais non, là, mister sommeil en avait apparemment décidé autrement. Je fais alors le marathon de la préparation matinale. Salle de bain. Douche. On n'attrape un jean noir, un t-shirt large, on enfile une paire de petites boot's et hop, on court se passer un coup de brosse. Un Oeil sur le téléphone pour voir l'heure, ahahahah ... Il est 11 heures ! Tant que ça ne sonne pas, on a le temps. Direction la cuisine. Je me sers un verre de jus de fruit, histoire de me réveiller, je fais le lit ... Heureusement, le reste était prêt depuis la veille. DRING DRING J'appuie sur le bouton pour ouvrir la porte d'en bas, et j'ouvre doucement la porte, le temps que la jeune femme monte.

Prue && Rainbow.

❝ huuum ok ... don't be affraid, there is a mirror ...or not ! ❞

Éviter de trop espérer du monde qui nous entoure, on risque toujours de se prendre une énorme claque en pleine gueule. Pourquoi je fuis ? Pourquoi écoutais-je cette voix me hurlant de quitter l'endroit où j'étais, encore encore. On ne voulait plus de moi, nulle part... Les cauchemars étaient toujours là, présent telle une solution à ma décadence, je voulais prier une nouvelle histoire, mais rien ne venait me redonner le sourire, je n'avais plus peur d'être seule, j'aurai très bien pu vivre de cette manière sans m'en soucier, mais voilà, je n'étais pas riche. Simple étudiante en photographie, sans un sous, accumulant les petits boulots j'avais besoin de quelque chose de plus, de me retrouver dans une nouvelle sensation, bien plus agréable, j'avais besoin de vivre avec quelqu'un. L'idée de partager ma vie avec un inconnu me bouffait littéralement les entrailles, j'avais peur de mal faire... Peur de dire ou faire les mauvaises choses, des mauvais choix. Mais, j'étais au pied du mur, si je désirais tant cette nouvelle vie, ce changement, arrêter d'être la petite folle introvertie, je devais faire des efforts, je devais vivre en colocation. Je ne sais comment les choses se sont déroulées, je ne sais exactement comment je me suis retrouvée devant cet immeuble. Je ne sais pas... De coup de fils en coup de fils, de crainte en espoir je me retrouvais en cette journée à onze heures du matin, à visiter un appartement avec une autre personne. Une fille, tellement plus réconfortant que les hommes et ce qu'il pouvait représenter pour moi. Je sonnais à l'interphone, je prenais les escaliers au lieu de m'angoisser sans fin dans un ascenseur et j'étais là, devant cette porte, le cœur battant comme si une vie pouvait changer aussi facilement, n'importe quoi. On ne change pas, on évolue on avance on ne change pas... Je portais un pantalon slim, une veste cintrée bleue marine sur un petit haut ample blanc. Les cheveux détachés ramenés en avant, je me dandinais sur place, appuyant sur la sonnette. Je fermais les yeux, angoissée à l'idée de faire ce premier pas... La porte s'ouvrait, je débitais les mots appris par cœur, les yeux clos. « bonjour, je suis Rainbow... je... je viens pour la colocation, je suis un peu en retard, navrée j'ai... » J'ouvre les yeux. Le choc... impossible. Les mots se fragilisent dans ma gorge, je la regarde, ce reflet presque parfait de moi, comme si je me retrouvais devant un miroir. Les yeux, la forme du visage, même les cheveux, c'est incroyable. Effrayant... Je me perdais dans la contemplation de ces traits, une pointe d'angoisse dans les tripes, cela pouvait-il être possible. Inconsciemment je venais me pincer l'avant bras dans l'espoir de rêver. Rien, c'était bien réellement, elle... Non... J'ouvrais une seconde fois la bouche, mais rien rien n'arrivait à dépasser le stade de la parole, je restais comme une pauvre conne devant elle, incapable de faire quoique ce soit, nous étions dans de beau drap. Je secouais la tête de droite à gauche. non... nooon.

Rainbow && Prue.

❝ huuum ok ... don't be affraid, there is a mirror ...or not ! ❞

Je suis sur le seuil de la porte, prêt à accueillir la jeune femme. Etrangement, alors que je suis pourtant si peu stressée habituellement, je sens mon coeur battre très vite, comme un pressentiment face à la rencontre avec cette inconnue. Tension. Je ne sais que faire en attendant qu'elle arrive. Je me tortilles les doigts comme une stressée que je ne suis pourtant pas généralement. je regardes le fond du couloir de mon immeuble, et me retournes deux secondes pour vérifier qu'il ne se passe rien dans l'appartement à la suite d'un étrange bruit. Ouf, ce n'est rien ! A la seconde où je me retourne de nouveau vers le seuil de la porte, je tombe nez-à-nez avec mon inconnue. « bonjour, je suis Rainbow... je... » Je restes clouée sur le sol. Choquée. Je n'arrives plus à bouger. Mon coeur bat à vivre allure. Que m'arrive-t-il ? Pourquoi me vois-je à la place de la jeune femme ? mon esprit est embrumé. Je ne comprends rien tandis qu'elle continue les yeux fermés de parler; « je viens pour la colocation, je suis un peu en retard, navrée j'ai... » Elle ouvre enfin les yeux et s'arrête alors net de parler, elle semble aussi choqué que moi, sauf que je sens que je ne suis plus maitre de mon corps, paralysé par la peur de cette chose si étrange. Tel un réflexe protecteur, je ferme la porte au nez de la demoiselle, de ce sosie de moi, de cette jumelle, de ce ... je ne sais pas. Je colle mon dos contre la porte, respirant à plein poumon tant le choc est dure. Je ne peux pas lui fermer la porte comme ça et pourtant, c'est comme si on m'obligeait à laisser la porte fermer. Je ne veux pas, je ne suis aucunement ce genre de personne. Je me retourne pour ouvrir la porte tout en continuant mes respirations profondes dans l'espoir de ne pas perdre l'équilibre suite à la surprise que je viens d'avoir; Je la regarde et lui dit ; « Excusez-moi pour ... enfin euh je suis Prue ... Prue Green-Rosier ! Entrez ... » Je la laisse ensuite pénétré dans mon appartement cherchant mille et une explication à cette ressemblance. Je ne dis pas un mot, mais mon cerveau est en plein travail. Serait-ce juste mon sosie ? Il serait bien trop bizarre que comme par hasard on se retrouve là. Une expérience faites en laboratoire pour cloner les stars ? Bien qu'ils soit tous assez malade pour faire ça, j'en serais étonné. Une jumelle ? Chose la plus concrète et logique, mais pourtant, d'après les dires de grand-mère, ma jumelle est morte à la naissance ... Je me sors de ce rapide état dans lequel je suis tombée, cette léthargie soudaine. « Je vous fais donc .... euh ... visiter ? » Je n'ose pas parler de la ressemblance, je n'y arrive pas, j'ai peur et d'une certaine manière, j'aimerais qu'elle en parle. C'est si étrange. Mon coeur bat toujours aussi fort, mon pool semble être passé à la puissance dix et il ne serait aucunement étonnant qu'elle vive la même chose. J'ai toujours cru qu'il me manquait quelque chose, cette fameuse jumelle, morte peu après notre naissance ... Et si c'était elle ? Oh non, ce ne serait pas possible ... Peut-etre ais-je simplement une hallucination ? « Veuillez simplement m'excuser deux secondes ... » Je lui tournes le dos deux secondes, chose forte impolie mais obligatoire, si je veux tirer les choses au claire. Je me donne deux baffes conséquentes telle une gosse ne connaissait pas le système de baffe, ou de gifle que donne les parents. Certes, je passe pour une abrutie, mais je m'en fou, car si je dois parler de jumelle ou autres choses étranges, faut que j'en sois sur ... Je me tourne de nouveau et malgré les deux bonnes gifles ... Elle me ressemble toujours. Oui, cette Rainbow me ressemble totalement. Il n'y a que le tatouage que je porte ou presque qui nous différencie. Oh aidez-moi à comprendre, s'il vous plait !

Rainbow && Prue.

❝ huuum ok ... don't be affraid, there is a mirror ...or not ! ❞

La vie ne pouvait pas me laisser tranquille, il fallait que d'année en année, elle me surprenne me clouant littéralement sur place. Quelle était la probabilité pour qu'une chose pareille se produise pour de vrai ? Pas dans les films, ni dans les séries, non cela était vrai. J'étais là, pratiquement inerte devant elle, contemplant le contours de son visage, les traits.. Elle semblait aussi surprise que moi, nos regards s'accrochèrent un instant et je me retrouvais submergé par une étrange sensation, une pointe de colère. Colère de ne pas être unique dans ce monde. Il y avait quelque part quelqu'un qui me ressemblait comme deux gouttes d'eau, incroyable. Tout... Le regard, la bouche, le physique, tout. On venait me répéter une nouvelle fois, que je ne pouvais pas vivre ma vie de cette manière, pathétique. Puis. elle claque la porte. non. J'ai beau ne pas aimer cela, je ne fais rien... les secondes semblent s'éterniser alors que stoïque comme une pauvre idiote, une pauvre marionnette, je reste là à regarder cette porte close devant moi. Tout se bouscule dans mon esprit, était-ce un quelconque signe du destin ? Je ne croyais pas en tout ces conneries, le destin, dieu. Mais, cela ne pouvait pas être une coïncidence, nous nous ressemblions trop pour n'être qu'une coïncidence. Tu dois partir, avant qu'elle n'ouvre la porte une nouvelle fois, au fond, je ne voulais pas la connaitre, je devais me pincer, me frapper pour prendre conscience que tout cela n'était qu'une mascarade. Je n'aimais pas Montsimpa. Finalement, je voulais partir loin d'ici, recommencer une vie ailleurs. Un pas en arrière, la porte s'ouvre de nouveau, elle était toujours là, toujours la même, apparemment aussi bouleversée que moi. Je ne veux pas... Partager mon visage avec une autre femme, que je ne connais pas, qui ne me connais pas. Pourquoi ? « Excusez-moi pour ... enfin euh je suis Prue ... Prue Green-Rosier ! Entrez ... » Le vouvoiement me glace le dos, elle a raison; mais comment se vouvoyer alors que la ressemblance était frappante. J'avançais timidement dans l'appartement, de droite à gauche, je regardais ce qui m'entourait. L'appartement et de loin semblait pas mal, mais j'en avais rien à faire, je la fixais, son dos, cette voix. Bon sang, je frémissais à l'idée de me retrouver dans une situation pareille. J'avais peine à croire à toute cela. « Je vous fais donc .... euh ... visiter ? » Je ne disais rien, je n'avais rien à dire, j'assimilais ce qui arrivait, j'essayais de comprendre dans quelle merde je me retrouvais mais restant fascinée par ce qu'elle était. Sur d'elle, mais à la fois perdue et sous le choc je ne savais que dire pour sortir de ma stupeur. J'étais bien présente, devant elle, fixe, regardant cet appartement, ôtant mon regard d'elle à chaque fois, qu'elle me jetait un regard, comme si j'avais peur des répercussions. Quelles répercussions ? « Veuillez simplement m'excuser deux secondes ... » Elle se retournait. Bon sang... Je me tournais à mon tour, tirant en arrière mes cheveux, reprenant mon souffle, regardant cet appartement, me retournant, entendant des claques. Elle était pire que moi ? se retournant une nouvelle fois face à moi, on se rendait compte combien... Nous étions les mêmes, je me pinçais nerveusement les lèvres avant de rajouter. « bel appartement ! » on en avait rien à faire, ce n'était même plus le sujet de cette discussion. Quelles étaient les probabilités de rencontrer une fille qui vous ressemble comme deux goutes d'eau ? Aucune... Et pourtant c'était le cas, et je venais parler de cela, mais comme j'étais idiote. Complètement idiote. Je passais une nouvelle fois ma main dans mes cheveux avant de dire plus sérieusement. « je suis... hum... Perdue, navrée. Je crois que je vais pas rester. » La fuite, la seule chose dont j'étais vraiment capable, je m'en voulais sérieusement, je m'en voulais de faire une chose pareille, pourtant c'était plus fort que moi, je ne pouvais pas faire autrement comme si... Comme si mon corps tout entier me hurlait de fuir cet endroit, que ce qui allait se produire ne serait absolument pas normal, que tout allait se bousculer dans ma vie. Je la regardais alors, encore une fois avant de rajouter, sans vraiment savoir pourquoi. « je... tu... Enfin nous sommes... pfff... » je soupirais fortement, de désolation. « je vais y aller... »

Rainbow && Prue.

❝ huuum ok ... don't be affraid, there is a mirror ...or not ! ❞

Etrangeté de la vie. Il semblait que nous étions aussi pommée l'une que l'autre, comme bloquée, incapable de se parler sans avoir peur, incapable de tout. J'avais pourtant tout essayé, ne pas la regarder quelques minutes, le temps de fermer la porte, puis de me donner des baffes, mais toujours, elle avait ce même nez, cette même morphologie, cette même chevelure scintillante, cette forme de visage qu'était censée être unique à moi-même mais pourtant, je découvrais que ce n'était pas le cas. Si ma théorie était bonne alors ma vie n'était qu'un mensonge, oui un mensonge immonde, mais je pensais pourtant que ma grand-mère serait incapable de me mentir ... Ce n'était juste pas possible que ma chère grand-mère, mon seul être cher quand j'étais plus jeune, la seule qui me voulait du bien, ait pu me trahir comme cela. Je refuse de croire qu'elle m'a menti. La jeune femme semble aussi mal que moi et j'ai mal pour nous deux. C'est comme si nous partagions la même chose, maintenant que nous sommes face à face et pourtant, je ne suis pas prête, je ne peux pas être prête à accepter d'avoir une jumelle enfin si, je l'ai toujours accepté, j'ai toujours pensé à elle car au fond de moi, lorsque les coups de mon père raisonnaient sur ma peau, sur mes os, sur ce petit corps, je pensais à elle, heureuse qu'elle ne vive pas cela, que je le vives pour elle, mais si malheureuse de l'avoir perdu sans la connaitre. Je l'avais imaginé. Je lui avais parlé, mais de voir qu'il y'avait une possibilité qu'elle soit en vie, de la voir là, c'était incroyable ! J'étais à nouveau tombée dans une léthargie dont il fallait que je me sorte, mais mon double s'en chargea. « bel appartement !» Je la comprenais, je comprenais ce qu'elle tentait de dire, mais qu'elle n'arrivait pas à sortir, nous étions comme reliés par une chose incroyable et même si depuis l'instant où son visage était apparue, je tentais de virer ce lien, j'étais obligée de le sentir, maintenant qu'elle avait pénétré dans ma vie, en passant la porte de mon appartement. Oui, c'était aussi un signe, une représentation, c'était la décision de la laisser entrer dans ma vie. Après tout, n'avais-je pas rêver de ce jour ? Oui, depuis tant d'années, je l'avais espéré, j'en avais rêvée, ne plus être seule, partager ma vie avec une personne qui me comprenait, qui me ressemblait tant que nos coeurs pouvaient être liés sans un sentiment amoureux, quelqu'un qui serait moi, quelqu'un que je serais à mon tour. Elle reprit, courageusement. « je suis... hum... Perdue, navrée. Je crois que je vais pas rester.» Oui, j'avais donc bien ressenti. Elle voulait fuir, mais moi, je ne savais pas réellement ce que je voulais, en tout cas, interdiction qu'elle parte comme ça, sans rien, sans parler, je devais me l'interdire car c'était pratiquement sur qu'elle était ma soeur jumelle, et je ne pouvais pas faire honte à ma grand-mère ni à cette mère que je n'avais malheureusement pas connu, mais pourtant, aimée plus que tout. « NON ! » C'était presque inaudible, juste une onde dans un morceau de silence. Elle me chevaucha de peu avec un de ces paroles; « je... tu... Enfin nous sommes... pfff... » Je la vis soupirer et en fait, on avait soupiré presque en même temps, c'était bien étrange, mais je ressentais ce que j'avais toujours senti, ce manque d'une jumelle que je croyais perdue, se combler. Les scientifiques avaient donc raison en disant qu'il normal de sentir que des jumeaux sont deux parts d'un tout ? Après le court soupire de mon double, elle avait reprit ; « je vais y aller... » Non, non, faut pas ... Restez, enfin restes ... Que faire ? Osez dire cela, oser ou non ? Je ne savais pas. Je tripotais alors mon pendentif qui ne me quittait jamais pensant à ma chère et tendre grand-mère, ainsi je disais énergiquement ; « S'il vous plait ... Ne partez ... pars pas ... ! » Une respiration profonde pour évanouir une peur face à l'inconnue que j'avais pourtant peu à peu l'impression d'avoir toujours connu. Mon second moi, maintenant j'y croyais car jamais je n'avais cru au sosie et du moins, je savais très bien que l'histoire de sosie, ça ne risquait pas qu'on se retrouve face avec lui. Elle était ma jumelle, c'était une obligation. Une erreur avait peut-être était faite après tout ... « On ne peut pas tout ignorer ... et puis, j'ai toujours regretté cette jumelle ... » Je comprenais aussi sa peur, la sensation de peur qu'elle pouvait avoir en elle.Malgré tout, on devait comprendre et au moins, tenter de parler. J'aurais du mal, mais je devais le faire. Je ne pouvais pas en rester là, impossible. Ce serait être lâche !

Rainbow && Prue.

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Cette histoire m'emmerdait. Je n'avais qu'une envie partir très loin d'ici, loin de cette merde, de cette ressemble, de cette fille que je ne connaissais pas, que je ne voulais pas connaitre, qui était le reflet même du changement. Oh, au fond je savais très bien que c'était trop tard, que quelque chose qui me dépassait m'attirait littéralement vers ce double, mais ma raison, ce que je prenais comme acquis me poussait à déguerpir le plus vite possible. Je n'arrivais même pas à dire les mots comme il faut, elle semblait comme moi, mais différente. Je ne pouvais plus faire machine arrière, j'aurai définitivement cette image de double, de reflet face à moi, et je ne voulais pas de cela. « NON ! » Non... IDIOTE ! tu n'as pas le choix, tu dois faire avec, tu dois avancer, tu dois affronter tes vieux démons si tu ne veux pas jouer la carte de la fille si lâche que tu connaissais si bien. J'étais terrifiée. Je ne comprenais pas, il n'y avait aucune logique sincère et normale dans tout cela. J'avais juste envie de fuir, ou de pleurer cachée sous mes couettes. Mais je n'avais même pas de lit, ce qui m'amenait ici. Je reculais, une... deux fois, avant de partir pour de bon, elle semblait... non, tout se bousculait avec violence dans mon esprit alors que je voulais fuir une nouvelle fois. « S'il vous plait ... Ne partez ... pars pas ... ! » Pourquoi ? Pourquoi dans un geste désespérée, j'espérais qu'elle puisse dire cela. J'ai toujours été seule, enfin depuis la mort de liam. Seule face aux autres, aux regards, aux médisances, aux idées reçues. J'étais seule et voilà que je ne devais pas fuir, ne pas partir. Pourquoi ? Il me fallait des explications mais je doute qu'elle en avait, elle était aussi paumée que moi, surement plus courageuse de toute, j'avais soudainement l'espoir de ne pas être continuellement rejeté. Pire, je n'étais pas la victime dans cette histoire, c'est moi qui fuyais comme toujours. ASSEZ. Assez de médisance, de sous entendus, et d'espoir, tu dois cesser d'espérer du changement si toi même tu es incapable de le faire. Tu dois prendre ta vie en main, mais la laisser entrer dans ma vie, sous entendait laisser partir Liam, je ne pouvais le laisser, c'était trop tôt... « On ne peut pas tout ignorer... et puis, j'ai toujours regretté cette jumelle... » Je la regardais avec de gros yeux. « jumelle ? » Elle avait donc une jumelle. Non ce ne pouvait être moi, j'étais née de l'union merveilleuse entre Mr et Mme Porter, grande sœur de Liam. Ils n'étaient pas parfait mais ils étaient mes parents. Non... Je ne pouvais pas être, elle faisait erreur, je ne le voulais pas. Tirer un trait sur ma vie, ce qui faisait de moi cette fille dont la vie n'a jamais été parfaite. « Vous croyez que je suis cette... Non, mes parents n'ont pas eu d'autre enfant, non... C'est de la folie. » Je bougeais enfin mon corps passant mes deux mains dans mes cheveux, ce n'était pas possible, où était la caméra caché, c'était improbable qu'on puisse être, mais bordel la ressemblance était à vous couper le souffle. Je ne veux pas de cela, je ne voulais pas de cette nouvelle vie, enfin si mais pas comme cela. Ma respiration s'accélérait dangereusement, je perdais doucement la face... Pourtant, je ne pouvais plus partir, qu'avait-elle fais de moi ? « je ne suis pas cette fille et vous n'êtes pas... » je soupirais fortement, de désolation. « C'est une coïncidence. » A ces paroles, je me rendais compte que c'était peu probable. Une coïncidence et puis quoi encore. BORDEL mais quelle merde !

Rainbow && Prue.

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J'étais un peu tremblante, comme sur le point de faire un malaise, mais je me savais résistante et ne comptait pas perdre mon temps en montrant mes faiblesses. Oh cela m'effrayait et je ne pouvais que comprendre ce que la jeune femme ressentait encore plus qu'à cause de ce lien que je sentais nous unir. Oui, elle pouvait qu'avoir peur ... Imaginez, du jour au lendemain, vous retrouvez en face de votre copie conforme sans un poil de différence sauf le style à la limite. Une personne qui vous ressemble plus que n'importe quelle personne de votre famille, un sosie, un clone, un double et ici, je voulais m'en persuader ... Une jumelle !Je la sentais tiraillée entre l'envie de s'enfuir en courant telle une fugitif prise sur le faite, mais pourtant, comme moi, une chose l'en empêcher ... Surement une curiosité immensément grande qui germait en elle. J'avais tenté une approche avec cette histoire de jumelle, mais elle semblait ne pas vouloir imaginer cela... oui apparemment, ça ne lui plaisait guère, moi, j'étais bien mitigée. « jumelle ? » Elle semblait interloquée par ma proposition de réponse à notre ressemblance.Il me semblait néanmoins qu'elle devait surtout être choqué, car oui, après tout, je n'avais pas a être étonné du tout, elle avait aussi une famille surement et cette histoire remettait en doute nos deux vies. Je ne l'avais pas vu comme cela, mais peut-être étais-ce moi qui n'était pas avec la bonne famille ? J'aimerais bien vu mon enfance, j'aurais aimé, mais bon, c'était juste pas possible car là, les preuves étaient présente et certaine ... Oui, j'étais la fille de cet abruti sans aucun doute.
« Vous croyez que je suis cette... Non, mes parents n'ont pas eu d'autre enfant, non... C'est de la folie. » Oui, paniquée, c'était bien le cas. Moi je n'osais plus rien dire. Je gesticulais. Bougeait de partout tant le stresse était en moi, parcourant chaque membre de mon corps, le faisant réagir à ces sensations déclenchés par la peur, la surprise. Je la laissais parler, s'étonner, tout, mais moi, je restais comme un mur, incapable de parler. « je ne suis pas cette fille et vous n'êtes pas... » Elle était déconcertée et ne voulait pas imaginer que ce soit possible, mais moi, je voulais que ça le soit, je voulais. Est-ce égoïste ? Oh surement, mais là, je ne pouvais que l'être car elle devenait mon rayon de soleil en me redonnant l'espoir d'avoir ma jumelle. Un soupir qui montrait toute la désolation qui animait son esprit prépara sa dernière phrase. « C'est une coïncidence. » Non, j'aurai voulu lui dire que c'était une coïncidence pour qu'elle ne soit pas mal, mais c'était pas possible et c'était trop gros, pour une coïncidence. Je la regardais, sans sourire, une moue étrange encrée sur mon visage ; « Je pense qu'une coïncidence, c'est vraiment trop gros, mais je comprends bien que l'idée d'avoir une jumelle perturbe ... » J'étais sur de moi. Je le sentais au fond de moi, je sentais qu'elle était cette moitié qui me manquait, celle qui me manquait pour enfin trouver l'amour, pour enfin réussir à me sentir bien, oui elle remplissait exactement la place de jumelle qui m'avait toujours manqué, ce vide en moi si profond qu'il me tranchait le corps de l'intérieur, me marquant au fer comme "à moitié complète". « Je sais que je suis bel et bien la fille de mon salopard de père à mon grand regret. Il y a déjà eu des test ADN ... » Je soupirais, la regardant à la fois heureuse et désespérée de me trouver en face d'un double de moi. « Ma mère portait de bébé à la naissance, mais seul un, semblait avoir survécu ... je sais que c'est cruel de demander cela, mais êtes-vous sur de ... que vos parents sont pas vos parents adoptifs ... ? » J'avais soudain honte, honte de moi, de manquer de tact, de demander une telle chose, mais je devais comprendre et surement comprendrait-elle. « J'imagine que les hôpitaux font souvent des erreurs, c'est même très fréquent d'après les médias ... Peut-etre qu'on vous a gardé, vous confondant avec un autre enfant ... On n'a dit à mon père que son second bébé était mort et vous avez été donné à l'autre famille ? Ou adopter ? » Je m'enfonçais de plus en plus dans mes maladresses, mais j'étais du genre franche et à ne jamais laisser une interrogation me résister. Après tout, ça n'avait rien de méchant, je cherchais à l'aider, quitte à démentir ma thèse de parenté entre nous ... Ou au contraire, la vérifier. « Je suis désolé, mais j'essaie de vous aider ... de nous aider ... mais après tout, à la limite, vous devez avoir raison, hein ... surement une coïncidence mais si ce n'était pas le cas, vous seriez heureuse de ne pas le savoir ? » Au moins, si elle me répondait oui, je savais à quoi m'en tenir et je chercherais seule pour avoir seule l'information, mais maintenant que je l'avais vu, je ne pouvais dignement pas l'ignorer complètement. J'allais dans la petite cuisine, prendre une cruche d'eau fraiche, ainsi que eux verres que je mettais sur un plateau, laissant mon double dans l'entrée du salon quelques instants. Je revenais ensuite, allant vers le grand canapé noir et la table basse afin de m'y assoir et de déposer le plateau. Je me versais un verre et bu une gorgée. Je regardais son visage désespéré et sentait l'état dans lequel j'étais tombée, un certain désespoir maladif ... J'eus un petit sourire et je repris ; « Je devrais peut-être sortir quelques choses de plus fort ? »