Adriàn ne comptait même plus les verres de vodka qu'il s'était enfilé, la vodka sa seule véritable amie, qui ne lui avait jamais fait défaut, qu'il avait soutenu dans les coups dur. Le bar était à craquer, il ne fit même pas attention quand quelqu'un vint s'installer à côté de lui, il était vraiment amocher, un verre de plus et s'en était fini, il avait envie de dormir où de vomir, où les deux, tout ce chamboulait dans sa tête. Et voilà qu'un idiot venait le déranger « Holà, mon ami ! » Il reconnaissait cette voix entre mille, il tourna la tête, il ne s'était pas trompé, Noam. Il pouvait faire une croix sur sa soirée calme, lui qui avait pensé qu'il ne le remarquerait pas, où qu'il n'aurait pas osé venir l'emmerder et ben, il se trompait. C'était Noam, un emmerdeur de première, il ne fallait pas trop qu'il espère pour ça. « Chagrin d'amour, tu noies ta peine dans l'alcool ?! C'est moche ça ». Il affichait sur son visage un sourire qui voulait clairement dire, « je ne vais pas te louper et t'emmerder toi ! » Il devait juste l'ignorer, il finirait bien par en avoir marre et partirait. Adriàn regardait droit devant lui, tenant son verre vide à la main, attendant que Noam disparaisse mais il n'en avait clairement pas l'attention. Adriàn n'entendit pas ce que lui disait Noam mais quelque chose fit mouche, il se tourna soudainement vers lui, le regarda avec toute la haine qu'il pouvait faire transparaître. Il voulait faire disparaître se sourire, il ne le supportait plus, l'alcool n'arrangeait rien. Adriàn n'était pas particulièrement violent où plutôt il n'aimait pas la violence gratuite mais là, il se demandait ce qu'il le retenait de mettre une bonne droite à Noam. « La vie du célèbre Noam ne doit pas être vraiment trépignante pour que tu sois ici avec moi et pas ailleurs ? Tu m'aimes tant que ça ? » C'était aux tours d'Adriàn de parler avec ironie, il ne lui laissa pas le temps de répondre, il était lancé maintenant. « Où est-ce que le grand Noam n'aurait pas d'amis à par moi ? » Il le provoquait, ce n'était pas la première fois, Adriàn savait que cela se terminerait mal mais il n'y pouvait rien. Noam n'en démordrait pas et lui non plus, il chercherait tous les deux à avoir le dernier mot. Le barman vient les interrompe pour leur demander s'il voulait autre chose, Adriàn déclina d'un signe de main, il s'était ressaisit, il n'avait pas besoin d'un verre en plus pour renvoyer paitre Noam. « Et si pour une fois, tu me laissais tranquille pour changer, parce que tu vois contrairement à toi j'ai autre chose à faire, plus intéressant que de t'emmerder ! » Les personnes qui se trouvaient près d'eux, s'écartèrent, il n'est pas inhabituelle que Chez Hogan, une bagarre parte sans raison, ils avaient dû sentir qu'il allait se passer quelque chose et qui ne fallait mieux pour eux de ne pas être dans les parages quand cela arriverait. Pendant quelque instant le bar était devenu silencieux pour voir ce qui se passait mais les conversations reprirent petit à petit. Adriàn fixait toujours Noam qui n'avait cessé de sourire, il voyait bien que ce qu'il lui avait dit ne l'avais pas plus perturbé que ça et qu'au contraire, il semblait ravi. Ravi qu'Adriàn est répondu à sa provocation, qu'il est daigné lui parler. Les dés étaient jetés dans les deux camps, maintenant c'était une guerre sans merci qui commençait pour voir qui des deux allaient abandonner avant l'autre. Adriàn en avait déjà marre, il n'avait plus qu'une envie, c'était de retourner à son hôtel et par-dessus tout se débarrasser de la vermine. Mais il avait sa fierté et en aucun cas, il ne laisserait pas Noam le mener par le bout du nez, lui dire tout ce qu'il voulait sans qu'il réagisse. Noam le savait très bien, sur ce point-là, ils étaient semblables, il savait choisir sa victime et il savait que quoiqu'il fasse Adriàn répondrait présent. Après tout Adriàn était venu ici pour se vider la tête, alors autant s'amuser un peu avec Noam, toute occasion est bonne à prendre lorsqu'il peut l'énerver et le mettre hors de lui.

Adriàn avait affaire à un emmerdeur professionnel, quoi qu'il dise il savait que Noam répliquerait et que rien ne pourrait le faire vaciller. Il cherchait encore et toujours son point faible, il avait bien essayé de récolter quelque truc auprès de Téo, mais celle-ci n'avait rien lâché, enfin pour l'instant. Au début, il avait pensé que la haine entre les deux hommes étaient à cause de Danaé, mais il avait vite compris qu'il y avait plus que cela, il ne pouvait pas se voir, ils étaient comme chiens et chats. Ils ne pourraient jamais être amis et c'était bien le seul point où les deux étaient d'accord. Il n'arrivait pas à mettre en colère l'écrivain, il avait répondu à sa provocation, entré dans son jeu et tout ce qu'il avait récolté c'était que le sourire de Noam au lieu de disparaitre comme il l'avait un peu espéré, c'était élargi. « Mon amour pour toi est si visible que ça ? » Noam faisait semblant d'être surpris, Adriàn était loin d'être idiot, Noam s'amusait comme un fou de l'embêter, parfois il avait l'impression d'être son jouet quand il s'ennuyait et il ne supportait pas ça, il ne supportait pas d'être moins bon que Noam à ce petit jeu mais en aucun cas il ne lui ferait le plaisir de le reconnaitre. Noam commença à rigoler, il voulait jouer à ce jeu et bien il ne serait pas déçu. Adriàn rigola à son tour « T'imagine même pas, tu ne peux te passer de moi, c'est bien la preuve que tu m'aimes ! » Adriàn lui fit un clin d'oeil joueur après tout il avait bien aussi le droit de s'amuser un peu, il était soul et il avait toute la nuit pour répondre à ses provocations. Noam commanda un coca, Adriàn le regarda du coin de l'oeil, ce qu'il pouvait être petit joueur quand il était question d'alcool. Adriàn quant à lui, avait arrêté les frais, il tenait toujours dans sa main son verre vide et se jura de le laisser ainsi jusqu'au lever du jour.« Et puis, tu as raison, j'ai pas d'ami. Alors je me suis que toi et moi peut-être qu'on pourrait... » Et puis quoi encore, Noam était la dernière personne au monde avec qui Adriàn voulait être ami et c'était sûrement le cas pour Noam aussi. « Noam, toi et moi on c'est très bien qu'entre nous deux ça ne pourra jamais marcher, faut de faire une idée mon pote ... » Il avait employé le même ton que Noam. Le barman était revenu lui demander s'il voulait un autre verre qu'il refusa comme il se l'était promis plutôt. Son refus fit sourire encore plus Noam mais il pouvait sourire autant qu'il voulait, Adriàn voulait avoir tout le reste de son cerveau qui lui restait qui n'était pas encore imbiber de vodka pour lui faire face.« C'est vrai que noyer un chagrin d'amour c'est très intéressant. » Noam se moquait de lui, Adriàn savait qu'en lui demandant de le laisser tranquille celui-ci ferait tout sauf le laisser tranquille mais bon, il avait essayé c'était déjà ça « Qu'est-ce que tu t'y connais en amour toi ? » Un point partout, c'était au tour d'Adriàn de se moquer de lui et il était plutôt fier d'avoir autant de répondant, alcoolisé comme il l'était. « Je sais pas si tu es au courant mais... les morceaux de coeur brisé, ça coulent pas dans l'alcool. Ça flottent. » Du Noam tout cracher avec ces phrases tirées d'un livre, Adriàn se demandait s'il avait autant de génie pour sortir une pareille phrase où s'il l'avait seulement piqué à quelqu'un d'autre, il penchait pour la deuxième solution. Qui avait dit qu'il avait le coeur brisé et qu'il noyait sa peine dans l'alcool, il était seulement venu pour boire un coup parce qu'il n'arrivait pas à trouver le sommeil, c'est vrai qu'il pouvait penser à Danaé mais il savait que ça s'arrangerait, il ne l'a croyait pas lorsqu'elle lui disait que c'était terminé entre eux, ça ne sera jamais terminé. Adriàn rigola de ce que venait de dire Noam, il avançait sur un terrain dangereux, parler de ses histoires de coeur n'était pas une bonne idée surtout avec Noam « C'est pour ça que tu bois des sodas ?! Je te comprends, ça ne doit pas être facile tous les jours d'être Noam Beckett, si de nous deux il y en a un qui a la coeur brisée, ce n'est sûrement pas moi ! » La balle était dans le camp de Noam, Adriàn attendait patiemment la contre-attaque, la soirée était mal partie pour qu'elle se termine bien mais Adriàn commençait à bien s'amuser.

Adriàn jusqu'à là, n'avait pas passé une soirée passionnante et pour cause Noam y était pour beaucoup. Il n'avait jamais été contre le fait de répondre au répartie de Noam et bien qu'au début il avait pensé que ça pourrait rendre la soirée plus intéressante, Adriàn n'avait plus qu'une envie, c'était de partir loin de Noam, de ne plus voir se sourire qu'il n'arrivait pas à enlever de sa figure, ne plus entendre sa voix. Adriàn avait mal au crâne et il supportait de moins en moins son voisin, il était toujours assis au comptoir le verre à la main, vide pour Adriàn. Il n'avait qu'à se lever et partir et l'ignorer. Encore une fois, l'ironie dans les propos de Noam se fit entendre comme à chaque fois, il buvait son verre, imperturbable. Il s'était contenté de hausser les épaules à la question d'Adriàn sur ces relations amoureuses, il le savait très bien que Noam n'avait pas vraiment plus de chance que lui quand il était question de relation amoureuse. « Aux dernières nouvelles le coeur de Noam Beckett va extrêmement bien, merci de t'en soucier. Quand au soda, c'est juste la preuve que, contrairement à toi, je ne suis pas un ivrogne. » Sur ce point-là, Noam n'avait pas vraiment tort, le sommeil et l'alcool n'avait jamais fait très bon ménage chez Adriàn mais de là, à le traiter d'ivrogne, il exagérait, c'est sûr il aimait faire la fête et boire mais il ne rentrait pas tous les soirs ivres chez lui ou presque, il ne répondit pas à Noam, ça serait trop lui faire plaisir. Il regarda Noam, que voulait-il dire lorsqu'il disait que son coeur allait bien, avait-il trouvé une femme qui puisse le supporter où c'était seulement pour emmerder encore plus Adriàn. Sachant qu'il était question de Noam il y avait de grande chances que ce soit pour l'emmerder, cette conversation le faisait penser à Danaé, on pouvait dire que c'était pas la joie entre les deux mais s'il y avait bien une chose qu'Adriàn ne voulait pas que Noam soit au courant c'était son histoire avec Danaé, il était au courant qu'il y avait eu quelque chose entre les deux mais, il ne savait pas quoi et il n'allait surtout pas le demander en personne à Noam. Ce dernier regarda son verre qui ne contenait plus qu'un fond de soda. Tout en faisant une moue, Noam lui fit remarquer qu'il n'avait pas trinqué. « Tu veux fêter quelque chose ? Genre, mon nouveau livre en préparation ou, ta rupture avec Danaé ? Je suis d'humeur courtois ce soir, je te laisse choisir. » Il laissa Noam sourire bêtement et repoussa au loin son verre vide en le faisant glisser sur le comptoir faisant clairement comprendre à Noam qu'il n'avait pas l'intention de trinquer avec lui, le barman rattrapa agilement le verre d'Adriàn. Celui-ci essaya de garder un visage impassible, faisant comme si ce que lui avait dît Noam ne l'avait pas atteint. Noam avait osé aborder le sujet Danaé. Au fond de lui, il bouillonnait de rage, lorsqu'il avait entendu le prénom de Danaé, Adriàn s'était figé, il avait redouté que Noam aborde ce sujet mais le fait qu'il parle de rupture, lui avait fait l'effet d'une bombe, ok, il s'était plus ou moins bien disputer avec Danaé mais, ils étaient toujours ensemble. Enfin c'est ce que pensait Adriàn, Danaé voyait-elle les choses différemment, avait-elle parlé à Noam et lui avait annoncé que c'était terminé en elle et Adriàn ? Non, ce n'était pas possible. Ils étaient encore ensemble. Noam essayait seulement de le provoquer un peu plus. Sans s'en rendre compte, il était resté un moment sans parler, regardant dans le vide, lorsqu'il croisa le regard de Noam, Adriàn comprit qu'il était dans la merde. Noam semblait rayonner de bonheur, s'il pouvait sauter de joie, Adriàn était sûr que c'est ce qu'il ferait en ce moment, Noam avait réussi à déstabiliser Adriàn et il en était bien conscient. Adriàn ne pouvait pas rester là sans rien faire et dire, il devait trouver quelque chose de convaincant. Tout en rigolant, Noam en rajouta une couche de façon dramatique « Je t'ai pas spoilé j'espère ? Elle t'a quitté ? » Adriàn ne savait pas pourquoi mais Noam, ne semblait pas ignorant, était-il vraiment au courant de quelque chose qu'Adriàn ne savait pas. Adriàn reprit du poil de la bête, il rigola soudainement, il s'était juste fait avoir, Noam l'avait provoqué sur le seul truc qui pouvait faire réagir Adriàn mais celui n'était pas dupe, Noam mentait, il mentait, c'était obligé, le contraire était impossible. Ce n'était pas terminer entre lui et Danaé et Adriàn voulait le faire comprendre à l'écrivain. Il joua l'innocent et lui répondit comme si lui et Noam était pote depuis longtemps et qu'il avait une conversation tout à fait normal entre deux amis « Pardon, tu disais ? Quitté ? Qui ça ? Danaé ? » Il fit une mine surpris comme s'il ne voyait pas ce que Noam voulait lui dire. « Au contraire, tout va pour le mieux, je ne vois vraiment pas pourquoi tu penses le contraire. »

Adriàn détestait être la dernière personne au courant, il préférait être le premier informé et rapporter à qui veut l'entendre ce dont il savait. Il aimait voir la tête des gens surpris parce qu'ils venaient d'entendre, parfois certaine situation virait au drame mais il n'avait jamais pensé se retrouver un jour dans cette situation. Adriàn était au courant de ce que Noam était capable de faire mais là, il n'avait qu'une envie c'était de lui mettre une bonne droite pour le remettre en place. Adriàn n'était pas au bout de ses peines, Noam leva les yeux au ciel à cause de ce que venait de lui dire Adriàn. Noam semblait se réjouir de plus en plus de la situation au contraire d'Adriàn, il n'aimait mais pas du tout le fait qu'il parle de Danaé mais en même temps il était curieux de savoir où voulait en venir Noam. « Ok. Donc les fiançailles entre Sadie et Danaé ne t'ont posé aucun problème ? Et le fait que j'ai embrassé Danaé devant ce bar ne te dérange pas non plus ? » De quoi il voulait parler, Adriàn n'en avait aucune idée mais ce que venait de lui dire Noam fit cesser les battements de son coeur, pendant un instant Adriàn cru que le monde s'effondrait autour de lui, plus personne n'existait, il était seul, dans sa bulle et dans sa tête résonnait continuellement les mots de Noam. Il avait embrassé Danaé. Adriàn avait réussi à garder son calme tout le long de la soirée mais là il sentait qu'il était à deux doigts de craquer. Noam. Il détestait ce nom, il détestait cette personne, jamais de sa vie il n'avait détesté une personne autant que lui. Adriàn n'avait pas bougé ni prononcer un seul mot, il serra les points tellement forts que ses veines ressortirent. Noam haussa les épaules, vida son verre et en profita pour en rajouter une couche. « Conseil d'ami Adriàn - ouais parce que on commence à devenir pote, je le sens bien - tu devrais tourner la page. » Noam qui lui donnait un conseil, c'était la meilleure. Adriàn se retourna sur son siège pour faire face à Noam. « Tourner la page ? » lança-t-il rageusement, il avait besoin d'air et vite. Noam était imperturbable, pendant un instant il avait cru qu'il se fichait de sa tête mais il pouvait lire dans ses yeux qu'il ne mentait pas. « Oh, et si tu ne me crois pas, demande à Téo, elle sait que j'étais ici avec Danaé l'autre soir. » C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase, Adriàn se leva et frappa de toutes ses forces le visage de Noam, il y mit toute sa rage, sa colère, sa haine. « Tu rêves si tu crois que je vais te laisser faire, tu penses pouvoir me prendre Danaé ? Elle est à moi, la prochaine fois que tu la touches, je peux te jurer mon ami que je te tue. » Il l'avait mis en colère, Adriàn bouillonnait de rage, l'idée qu'il est embrassé Danaé était insoutenable pour Adriàn mais surtout il avait l'impression que le monde entier se foutait de sa gueule. Il ne pouvait faire confiance à personne, il n'aurait jamais dû. Adriàn regarda fièrement Noam qui avait enfin perdu son sourire. Rien qu'à l'idée de penser au cocard que Noam aurait, Adriàn se sentit plus léger et pour la première fois de la soirée se laissa aller et rigola à pleine dent.

« On est ami maintenant ? Faudrait savoir. » Adriàn ne répliqua pas, non ils n'étaient pas amis et ne le seraient jamais, en ce moment tout ce qu'il l'intéressait c'est de voir Noam souffrir. Adriàn n'a jamais eu honte de répondre par la violence, il le reconnaissait, il était plus doué à répliquer par les coups que par la parole. Voir Noam plié en deux était des plus satisfaisants pour Adriàn, Noam lâcha un juron et vérifia l'état de son oeil, Adriàn fut tout de même déçu que Noam ne réplique pas, il aurait aimé avoir l'occasion de le frapper à nouveau mais, il ne s'en faisait pas pour ça, il y avait de grandes chances, connaissant le caractère de l'écrivain, qui le remette un jour hors de lui et qu'Adriàn est de nouveaux la chance de le remettre en place. Il savait que sa réaction n'était que pure jalousie et il n'avait pas honte à l'avouer, ok il était jaloux et alors, n'importe quel mec entendant un autre mec lui dire qu'il a embrassé sa copine serait jaloux. Noam regarda dans le reflet de la glace les dégâts qu'avait causé Adriàn tandis que celui-ci continuait à rire. Lorsqu'il entendit rire Adriàn, Noam se retourna vers lui en haussant les sourcils. « Ravale ton sourire la guimauve. » C'était la première fois qu'Adriàn entendait ce surnom ridicule de la bouche de Noam mais, cela ne lui fit aucun effet et n'enleva en rien son sourire. « T'a pas trouvé mieux comme surnom ? » Le sourire de Noam était réapparu au grand désarroi d'Adriàn, il n'y avait vraiment rien qui l'atteignait. « Et puis, j'ignorais qu'il fallait prendre une assurance vie en décidant de sortir avec Danaé. Je passerai à Generali demain pour m'assurer. » Comme toujours Noam répliquait avec ironie, c'est tout ce qu'il savait faire alors Adriàn décida de faire pareil « Si j'étais toi, j'irais dès maintenant, on ne sait jamais ... » Il devait reconnaître que le menacer était nul et que cela ne servait à rien parce qu' Adriàn n'était pas capable d'aller jusqu'à le tuer seulement parce qu'il avait vu Danaé et qu'il l'avait embrassé, ça l'avait mis hors de lui certes, mais, de là à le tuer, il n'était pas un meurtrier. Par contre, s'il avait l'occasion de faire de sa vie un enfer, il ne s'en priverait pas. Parce que de tous les hommes de la planète, s'il ne voulait pas que Danaé soit avec l'un d'entre eux, c'était bien Noam. Il savait que Noam ne le prenait pas au sérieux quand il lui parlait mais, si une chose était sur c'est qu'il ne lui laisserait jamais Danaé, il fallait bien que Noam le comprenne un jour ou l'autre. Noam regarda à nouveau son reflet, préoccuper de son apparence, il se retourna près à quitter le bar quand il fit demi-tour pour faire face à Adriàn. « Et pour info, Danaé n'appartient à personne. » C'est ce qu'il croyait, Adriàn était du genre possessif et s'il voulait que Danaé soit à lui, elle serait à lui bien que cela n'allait pas être facile. Adriàn s'avança vers l'écrivain et arrivé à sa hauteur lui murmura « Que le meilleur gagne alors ? » puis sans un regard pour Noam, sans attendre sa réponse, il continua son chemin, en bousculant au passage son épaule. C'était de la pure provoque, il le savait, il aurait pu s'en passer mais à son tour il voulait que Noam sorte de ses gongs.