Prue &Keavy

.....✖ Noyer son chagrin dans l'alcool.

© chinook.


Convocation au tribunal. Aujourd’hui, ou, à vrai dire, comme chaque semaine, Keavy, devait impérativement, se présenter au tribunal afin de pointer. En effet, la jeune femme avait l’obligation de rendre des comptes au procureur, depuis son dernier délit. Un meurtre. Celui de son mari. La protagoniste étant malmenée par ce dernier, en somme fustigée par son mari, l’abattu de sang froid. Keavy assuma ses actes, au dépend de sa liberté. « Bonjour Mademoiselle Buckley, ravie de vous voir aussi assidue ! Vous avez quelque chose à signaler ? ». S’exclama le procureur, en arborant un sourire contrit. Avait-elle quelque chose à signaler, au fond ? Non. Enfin oui, sa détresse en quelque sorte. Son comportement avait vraisemblablement changé depuis son interpellation et, notamment par son vécu. Constamment à fleure de peau, la jeune femme monte sur ses grands chevaux lorsque, un évènement contrariant se présente ou même, une parole déplacée qui s’immisce dans une conversation. A vrai dire, avec Keavy, on ne sait plus sur quel pied danser, ni même ce qui se trame dans sa petite tête de linotte. Imprévisible comme un animal sauvage, seul son cœur, la guide à travers les embuches que la vie lui inflige. « Bonjour Monsieur le Procureur, je n’ai encore tuée personne depuis ma sortie de prison, et, je ne compte tuer personne. Je vous rassure. » Rétorqua-t-elle ironiquement, d’un sourire espiègle, tout en saisissant le stylo qui, se situait devant elle pour, signer sa feuille d’assiduité. Voilà que son devoir était accompli. Ce n’était guère une partie de plaisir pour cette dernière, mais inévitablement un fardeau. Une humiliation. Humiliée de faire face à ses anciens démons. Une atmosphère pesante telle un jour d’été prit d’une canicule, saisissante de cette spirale vers l’enfer. La tête haute, fier comme un coq, Keavy quitta le tribunal, en arborant un sourire désabusé. Comme chaque semaine après avoir pointer, la jeune femme, prenant des coups de massues psychologiquement, contactait sa meilleure amie, Prue, une célébrité malgré elle au caractère rocambolesque.

« Hey Prue, je sors à l’instant du tribunal, on se donne rendre-vous « Chez Hogan » dans une heure ! Kiss. ». Lui envoya-t-elle, dès le premier pas en dehors du palais de justice. […]. Arrivée sur les lieux, avec plus d’un quart d’heure d’avance, Keavy était là, assise à une table avec un café dans les mains. Certes, il était bel et bien l’heure de l’apéro, seulement, celle-ci attendait patiemment l’arrivée de son amie, pour commander un petit remontant. Profitant de ce moment de répit pour, scruter les consommateurs présents dans ce lieu. Ses yeux se posaient sur des clients épuisés de leur nuit, probablement agitée et sur ceux, qui, avaient pour habitude, de se saouler dès le matin. Et, elle, en ce moment précis, se voudrait être dans les bras d’un homme aimant, susceptible de lui apporter tout l’amour qu’elle mérite. Les heures se meurent avec le temps, tout comme ses rêves qui se terrent. Alors que la protagoniste rêvassait, sa meilleure amie, pénétrai dans le bar. Pour tout vous dire, l’arrivée de Prue ne manque jamais d’être remarquée. Cette dernière aux frasques farfelues, n’avaient guère peur du regard des autres, au contraire. En effet, elle s’affirmait. Ni une, ni deux, voilà que Keavy était à la hauteur de cette dernière pour la saluer. « Voilà la plus belle ! » Lança-t-elle d’un ton jovial avec un sourire radieux. « Comment tu vas, Green ! ». Ajouta-t-elle en ne manquant pas d’employer son nom de famille, pour la qualifier, ou tout du moins, une partie de son nom. Comme à son habitude, à vrai dire. Celle-ci la conduisit à sa table, pour déblatérer. Les bienfaits d’une amie ? C’est qu’on peut critiquer les autres, se raconter des ragots, mais surtout, apaiser ses douleurs en se confiant.