Me voilà de retour après une grosse journée de boulot. Le nombre d'histoires qu'il y avait eu aujourd'hui, non seulement sur le plan personnel mais aussi professionnel ! Encore une fois, on avait abusé de ma gentillesse et je n'avais vu que du feu ! J'avais passé le plus clair de mon temps à remplir la paperasserie au lieu d'agir en vrai gynécologue. Bon, heureusement, pour me remercier, le docteur Song m'avait laissé l'assister dans sa césarienne. Mais en dehors de ça, je n'avais fait qu'écrire et regarder cette énorme pile de dossiers qui n'en finissait jamais. Demain, promis, je ne me laisse plus faire ! En plus de tout ça, il y avait eu des disputes de couples dans tous les secteurs et on appelait forcément la douce Prim pour tout arranger. D'habitude, j'aime bien calmer le jeu et rendre tout le monde content, mais quand je me ramasse le sale boulot et qu'en plus toutes les disputes éclatent en même temps, c'est l'E N F E R ! Heureusement, j'allais retrouver ma Jessie adorée pour me remonter le morale. Je garai ma voiture dans le parking puis me dirigeai vers l’ascenseur, je ne voulais pas me taper les escaliers, j'étais déjà assez fatiguée. Quand j'ouvris la porte d'entrée, je vis Jessie en train de se préparer. J'avais complètement oublié qu'on devait sortir ce soir. Je sens que tu vas me tuer, dis-je avec un air embarrassée. Ça allait faire la troisième fois que je lui faisais un faux plan, mais cette fois-ci, ce n'était pas par choix que j'allais la laisser tomber, mais parce que je n'avais plus la force de sortir, surtout dans un endroit plein de gens. Maintenant, tout ce que j'attendais, c'était les foudres de ma meilleure amie.

Toute la journée j'avais déjà imaginer ma tenue pour ma soirée en club VIP avec ma sublime colocataire qu'est Prim'. Je n'aurais pas pu imaginer mieux qu'elle en colocataire et je l'avoue, pour une célébrité comme moi c'était vraiment reposant d'avoir une partenaire ainsi. J'avais finit ma fatigante journée avec un photoshoot et je l'avoue, pour une fois ils ont choisit une très bonne collection et je me suis vraiment amusée a tout essayer et me faire photographier. Mon manager était aux anges et moi j'avais remplis mon contrat, un bon compromis. Entrant chez moi je venais de voir que Prim' n'était toujours pas arrivée et j’espérais qu'elle ne soit pas en retard, je voulais vraiment m'assurer d'être presque prête a son arrivée afin d'éviter d'être à la bourre. Je n'aime pas sortir trop tard. Bref, ayant finit ma douche, ayant pris le soin de choisir de très belles fringues je venais regarder l'heure lorsque j'entendis la porte d'entrée et de venir à la rencontre de ma colocataire. Mon sourire s’effaça lorsque je la vis totalement exténuée, soupirant je venais l'écouter et dans une rapidité incroyable je venais lui répondre. « T'abuuuuuuuse. Je fais quoi maintenant moi ? Hein ? J'avais prévu une superbe soirée vip au club et tu me plante, ça fait trois fois primrose ! » Je soufflais, j'avais l'impression qu'elle en faisait exprès et retournant dans la chambre je venais retirer mes fringues avant de reprendre mon bon vieux jeans et mon t-shirt favoris. J'étais déçue c'est clair, mais il est certains que j'allais pas sortir seule ce soir.

« T'abuuuuuuuse. Je fais quoi maintenant moi ? Hein ? J'avais prévu une superbe soirée VIP au club et tu me plantes, ça fait trois fois Primrose ! » m'avait répondu Jessie en soufflant. Je me sentais horrible de lui faire ce sale coup encore une fois. Pendant qu'elle se changeait, j'enlevai ma veste que je mis à l'entrée et lançai mon sac dans un coin, et pour que je fasse ça, je devais être vraiment fatiguée, ordonnée et maniaque comme je suis. Preuve ? Jessie n'avait même pas à s'occuper du ménage, j'en faisais un devoir personnel. Mais il faut dire que si je nettoyais chaque recoin, elle cuisinait magnifiquement bien. D'ailleurs, avant de rentrer, je comptais lui demander si elle acceptait de me préparer quelque chose mais vu ce que je venais de lui faire, je pouvais oublier. Ou du moins, tant que je ne lui ai pas remonté le moral. Quand elle revint, je voyais bien qu'elle m'en voulait. Je suis vraiment désoléééééééée, dis-je en essayant de la prendre dans mes bras avec un air de chien battu. Sérieux, j'ai travaillé comme une dingue aujourd'hui, j'me suis tapée tout le sale boulot et puis il y a encore eu des histoires entre Marc et Sally, et en même temps, Jen' s'est engueulée avec Tom, pour te dire... Jessie n'avait jamais rencontré aucun de ceux que j'avais cité, pourtant, elle les connaissait par cœur. Comme je lui racontais toutes les histoires du Mémorial de la Rate Sacrée, et que ce sont toujours les mêmes personnes qui font des histoires, elle les connaissait tous forcément. Mais je savais que, là, sur le moment, elle s'en fichait complètement – tout ce que j'avais fait et qui comptait probablement à ses yeux, c'était que j'avais foiré une de nos soirées, pour pas changer. Et tout ce que je veux, c'est rester me reposer chez moi, en compagnie de la plus géniale des rousses qu'il puisse exister au monde.. Et les fêtes ça n'a jamais été mon truc en plus, tu le sais très bien, finis-je lentement. J’espérais vraiment qu'elle ne m'en veuille pas trop, parce qu'elle savait pertinemment que quand je me sentais coupable, j'en dormais pas la nuit – et ce n'est pas un euphémisme.

Plus je regardais ma meilleure amie, plus je sentais que la réconciliation n'allait pas venir aussi vite que je l'avais prévu. Je savais qu'elle détestait faire toujours la même chose, pourtant, je l'y obligeais malgré moi. Quand je lui expliquai que j'avais passé une sale journée, Jessie me regarda mais je baissai instantanément les yeux. Je détestais me disputer, surtout avec les gens que j'aime. « Non mais tu crois que t'es la seule à avoir des collègues pourris et du boulot à chier partout ? Moi aussi ma journée fus compliquée mais j'étais tellement contente de savoir qu'on sortait ce soir que j'en oublier celle-ci. Maintenant ? Je suis juste dégoutée. » Tandis qu'elle me laissa seule dans la pièce, je soufflai, abattue. Elle avait probablement l'impression que je ne pensais qu'à moi, et d'un côté, elle avait raison. Je me mis à regretter le coup que je venais de lui faire, comprenant que Jessie avait pris sur elle les dernières fois et que cette fois-ci, c'était trop pour elle. Je lui avais expliqué mon envie de rester à la maison avec elle, lui expliquant mon manque d'attrait pour les fêtes, et en essayant de l'adoucir avec un compliment, et l'effet espéré ne fut pas arrivé. A vrai dire, tout l'inverse arriva, à mon plus grand désespoir. Le regard qu'elle me lança me fit froid dans le dos. Comme j'étais encore considérée comme nouvelle ici, cette dispute n'était pas la première, mais elle n'était pas la centième non plus. « Ah mais je te rassure vu que tu viens de foiré notre soirée on va rester la tranquillement comme un bon vieux p'tit couple mais je te promets rien pour la présence génial de la rousse qui t'accompagne. Et tu sais, t'avais juste à me le dire que tu ne voulais pas sortir cela m'aurait évité une fausse joie. » Je ne savais même plus quoi dire. Je restai figée, la regardant allumer la télévision et s'installer dans le fauteuil. Comme l'avait si bien dit Jessie, j'avais tout foiré, et en beauté ! Je fis un pas vers elle. Je suis vr... Je m'arrêtai, j'avais peur que me répéter allait encore plus l'énerver. Mais qu'est-ce que je pouvais bien faire pour me rattraper ? Je sais que c'est à la dernière minute, mais si tu veux, on peut faire une fête ici, non ? Ça serait mieux que rien, lui dis-je en faisant une grimace. Je sentais qu'elle allait encore plus me crier dessus, mais il fallait bien que je tente quelque chose. Je voulais lui promettre que la prochaine fois, je n'allais pas la laisser tomber mais elle n'allait pas le croire de toute façon alors à quoi bon. Puisque Jessie est une célébrité, j'avais dans l'idée qu'elle pouvait organiser de grandes fêtes en peu de temps. De plus, ce n'était pas comme si on avait un petit appartement. Et je me portais volontaire pour courir partout pour chercher les boissons et la nourriture. Je voulais vraiment me rattraper envers elle, sauf que pour les disputes, je suis assez douée, sauf quand cela me concernait. Je me trouvais à côté du canapé, à la regarder, n'osant pas trop m'approcher.

« Tu crois vraiment que je vais faire une fête avec des gens que je connais ? Si j'avais voulu faire une fête avec eux je te l'aurais dit. Quand je parle soirée, je parle inconnu. Franchement, tu ferais mieux de lâcher l'affaire et comprendre que t'as tout foiré point barre. » Elle partit de la pièce tandis que je restai sur place. J'étais un peu étonnée, je dois l'avouer. Même si j'étais fautive dans l'histoire, je trouvais la réaction de Jessie un peu exagérée. Est-ce que faire la fête était si important que ça à ses yeux ? Je soufflai. Moi qui essayait de trouver une solution, elle ne faisait que me crier dessus encore plus. Je décidai de m’asseoir sur le divan pour réfléchir. Est-ce que j'avais fait quelque chose en plus de lui avoir fait un faux plan ? Je repassai ma journée en arrière, puis les jours d'avant. Nos disputes s'étaient toujours arrangées. Je ne comprenais vraiment pas. Je croisai les bras tandis que je l'écoutais en train de se défouler en faisant de la boxe. Elle devait probablement me voir à la place du ballon pour avoir tant d'enthousiasme. Je passai une main dans mes cheveux. Je ne voyais pas de solution à notre problème, surtout que je ne pensais pas qu'il était aussi grave que Jessie le pensait. Puis je réfléchissais. C'était un peu trop bizarre qu'elle s'énerve pour si peu. Est-ce qu'il y avait quelque chose dont elle ne m'avait pas parlé et qui la tracasserait ? Je me levai alors avec énergie puis entrai dans la salle de sport bien que je savais pertinemment que ma présence n'était pas du tout désirée. Mais il fallait que je lui demande au cas où. Jessie... tu voudrais qu'on parle de quelque chose ? J'ai l'impression qu'il y a autre chose que le simple fait de t'avoir fait une troisième fois un sale coup, même si je ne pense pas que ce soit si grave que tu ne le croies... Bref, je m'éloigne là ! Je secouai la tête puis repris. Alors, qu'est-ce qui se passe ?