Ce soir-là je me réveillais bercer par la douce odeur de l'océan et la pénombre ... La pénombre ? Je me réveillais en sursaut. Je regardais autour de moi, qu'est-ce que je faisais sur une plage à minuit passé et en plus il fait froid. J'avais sur moi un débardeur et une jupe et à cette heure de la journée le vent était très frais. J'essayais de me rappeler de ce que je pouvais bien faire sur une plage à cette heure là, mais le trou noir, je ne me souvenais de rien du tout. Il fallait vraiment que j'arrête de boire. Je regardais une nouvelle fois autour de moi avant de voir une personne que je connaissais. Roméo. Elle était elle aussi sur la plage, endormi. Il fallait qu'elle arrête de boire elle aussi. Cette année c'est décidé je prends de bonne résolution. Cependant, je ne partis pas la réveiller tout de suite, il fallait déjà que j'arrive à me lever et ma tête tournait comme une machine à laver en marche vitesse maximum. Alors que je venais enfin de me lever, un souvenir fit surface. Tamsin. Il manquait Tamsin. La cousine de Roméo, j'étais certaine qu'on était venu avec elle ici. Je me souviens plus de tout, mais elle était là.« Oh merde ... » Elle était passée où ? Je soupirais avant de partir vers Roméo pour la réveiller. « Hé la belle au bois dormant c'est l'heure de se lever. » dis-je en la secouant un peu, de toute façon j'avais pas assez de force pour la secouer comme un prunier. Sérieusement qu'est ce qu'il s'était passé ? Il devait y avoir deux ou trois bouteilles autour de nous, mais je tenais bien l'alcool c'est pas ça qui m'aurait assommer. Enfin sauf si j'avais tout bu toute seule à ce moment-là c'était possible. Roméo commençait à émerger de son sommeil. Roméo se souviendrait peut-être de quelque chose. En tout cas si mes souvenirs étaient bons et si on avait perdu Tamsin on allait avoir des ennuis. « Hum on était pas venue avec ta cousine ? » Soudain je commençais à paniquer, je panique toujours très vite. « Non parce que si c'est le cas je ne voudrais pas t'affoler, mais je crois qu'on l'a perdu et si on l'a perdu pour faire court on est dans la merde. » La famille de Roméo allait nous en vouloir, maintenant je me souvenais. On était venu avec Tamsin pour fêter son premier concert de violoncelle que devait avoir lieu dans 48 heures ... oui on était vraiment dans de sales draps. Je me calmais un peu, si ça se trouve nous voyant dans un état pathétique elle serait rentrée chez elle, avant nous, ça aurait été le meilleur scénario. « Tu devrais appeler ta famille pour demander si Tamsin est rentrée au cas ou. » Je priais le bon dieu qu'elle soit rentrée, j'avais déjà assez de problèmes et il fallait que j'aille en chercher d'autres, décidément.

tenue du jour. « Hé la belle au bois dormant c'est l'heure de se lever. » Cette voix aigu et insupportable raisonnait dans ses oreilles… Était-ce dieu qui lui parlait ? C’est la pensée qui traversa l’esprit de Romeo alors qu’elle commençait tout juste à émerger en grommelant des mots incompréhensibles, passant sa main sur sa tête comme pour s’assurer que le marteau piqueur qu’elle ressentait n’était pas collé à sa tempe mais simplement à l’intérieur de son crâne. Voilà ce qui se passe quand on décide de boire trop d’alcool… Mais attendez, ça ne pouvait pas être ça ! Romeo buvait déjà du vin à sept ans et du whisky à huit, elle détestait cordialement le gout de l’alcool mais elle tenait admirablement bien le coup, capable d’avaler des bouteilles entières sans se sentir totalement incontrôlable et perdu, alors non, malgré les cadavres de bouteilles qu’elle apercevait autour d’elle, ça ne pouvait pas être la cause de tout ça… Mais peu importe, pour l’instant la belle avait trop mal à la tête pour vraiment réfléchir, il lui fallut d’ailleurs quelques minutes avant de réaliser où elle était et surtout à côté de qui. Anya-Suki. Elle aussi ne semblait pas particulièrement des plus fraiches, ce qui la rassurait un peu. Elle se trouvait donc sur une plage, pieds nus, à moitié comateuse, tout semblait tourner à une vitesse folle autour d’elle et apparemment, ce n’était que le début de ses problèmes. « Hum on était pas venue avec ta cousine ? […] Non parce que si c'est le cas je ne voudrais pas t'affoler, mais je crois qu'on l'a perdu et si on l'a perdu pour faire court on est dans la merde. » WTF ? C’est l’expression qui se lisait sur son visage tout d’un coup, alors qu’elle avait tourné la tête brusquement vers son amie. C’est vrai, en théorie sa cousine Tamsin était venue avec elles, c’était même pour elle qu’elles avaient organisé cette soirée, voulant décoincer la jeune femme et surtout fêter son futur premier concert… Elle était jeune, belle, mais affreusement timide et mal assurée, autant dire que dans le monde réel elle n’avait aucune chance de survivre seule… « OH MY GOD ! Tu plaisante !? » Romeo avait dit ça avec tant d’énergie qu’elle sentit une douleur au crâne qui la stoppa en la faisant grimacer. C’est beaucoup plus « calme » qu’elle reprit. « Tamsin n’est pas là? Comment c’est possible ? Je veux dire comment on peut perdre une personne vivante ! » Dit la femme qui a paumé sept fois ses enfants au supermarché…

Si elle paniquait ? Un peu, si sa famille venait à apprendre qu’elle avait ENCORE paumé une de ses cousines… Car oui, ça lui arrivait souvent d’oublier une petite sœur dans un magasin ou un cousin dans une fête foraine, heureusement, les Haynes étaient assez débrouillards dans leur genre, malheureusement, Tamsin-Lou faisait partie des exceptions, incapable de vraiment s’en sortir sans un quelconque appuie. En gros, c’était la dèche. « Tu devrais appeler ta famille pour demander si Tamsin est rentrée au cas où. » « T’a fumé ou quoi? Si j’appelle ma famille ils vont tout de suite comprendre ce qui se passe!! Non non, faut appeler Tamsin, elle a toujours son téléphone sur elle, c’est une geek! » Sur ce Romeo se releva, lentement, titubant un peu, inspirant un grand coup avant d’observer les alentours, son sac à mains n’était qu’à quelques petits mètres d’elle, mais en marchant, elle constata une vérité effrayante, laissant échapper un cri de terreur qui aurait pus glacer le sang du plus grand des méchants. « MES CHAUSSURES! J’ai plus mes chaussures! Ce sont des collectors! » Panique, horreur, apocalypse, voilà quelques mots qui raisonnèrent dans sa tête avant qu’elle ne remarque que sa paire de bottines rouges se trouvait sous son sac à mains. Remarquons d'ailleurs que sa robe était du genre coloré pour une soirée, du Romeo tout craché. « Ha non c’est bon… » Elle laissa échapper un rire crispé. « Bon, je l’appelle! » Ni une ni deux elle fouilla son sac, remarquant quelques trucs étrange comme la carte de visite d’une boite de nuit ou encore une boite de raisin vide, péché mignon de Tamsin, mais Rom’ était trop concentré pour vraiment y porter un quelconque intérêt, attrapant son téléphone pour appeler sa cousine… Évidemment, elle tomba sur la messagerie. « Rappelle-moi! » Voilà le seul message qu’elle laissa. « Bon, elle n’a pas répondu… » Sans dec? On aurait jamais deviné. « Elle éteint jamais son portable, jamais j’étais tombé sur sa messagerie, une messagerie pourris au passage, mais c’est pas la question… Fiou… Qu’est-ce qu’on fait? » Je sais pas, peut-être que fouiller ton sac, remarquer la carte du club et aller voir le dit club, ce serait déjà un bon début… L’alcool n’a vraiment pas un bon effet sur les cerveaux, mêmes sur les cerveaux de génie.

« T’a fumé ou quoi? Si j’appelle ma famille ils vont tout de suite comprendre ce qui se passe!! Non non, faut appeler Tamsin, elle a toujours son téléphone sur elle, c’est une geek! » Fumer, peut-être bien. Je ne pense pas que nous avions seulement bu quelques bières, sinon on ne serait pas là. Enfin elle n'avait pas tort sa famille allait vite comprendre, donc finalement ce n'était pas forcément une bonne idée. « MES CHAUSSURES! J’ai plus mes chaussures! Ce sont des collectors! » Je la regardais s'exciter dans tous les sens en me marrant un peu. Je savais qu'on était dans les ennuis jusqu'au coup alors autant en rire un peu, jusqu'à ce que ça devienne moins drôle. « Bon, elle n’a pas répondu… » dit-elle en revenant vers moi. Décidément ce n'étais pas notre jour de chance. « Elle éteint jamais son portable, jamais j’étais tombé sur sa messagerie, une messagerie pourris au passage, mais c’est pas la question… Fiou… Qu’est-ce qu’on fait? » Très bonne question, c'est vrai qu'on allait pas rester toute la soirée planter comme des poireaux en pleurant sur notre sort. Nous nous sommes alors mis à fouiller dans nos sacs quand nous sommes tombés sur une carte d'un club, d'un stripclub en fait. « On devait vraiment être mal pour aller là. » On avait dû prendre une sacré mine. Je regardais alors l'adresse. Très bien, jouons aux détectives, c'est pas comme-ci on avait beaucoup d'option de toute façon. « Aller c'est parti partons exploré cette fameuse boite ! » dis-je en embarquant Roméo avec moi. En arrivant devant le club, on pouvait voir un néon avec une fille qui lève et baisse la jambe, super kitsch, plus kitsch tu meurs. Alors que nous entrions dans le club tout de suite un mec se tourna vers nous et arriva en courant. « Anya ! Roméo ! Vous êtes revenues ! Super vous pouvez aller vous changer. Je ne pensais pas que vous reviendrez vu dans l'état que vous étiez ... bref vos tenues sont derrière, demandez aux filles. On se voit plus tard. » Dans quoi on s'était encore embarqué ? Je regardais Roméo à côté de moi qui n'en savait pas plus. Avant que je ne puisse dire quoique ce soit de plus le type était déjà parti au loin. « Bon et bien je crois qu'on va devoir faire le show. » On n'avait pas vraiment le choix, du moins si on voulait retrouver Tamsin, on allait devoir commencer par ici en posant quelques questions. J'entrainais Roméo avec moi derrière les le stage. « Anya ! Roméo ! Vous êtes revenues ! » Oh non pas encore ... « Oui on a finalement décidé que c'était trop cool ici. Sinon hum ... » dis-je en rigolant un peu avant d'être coupé. « Oh je dois y aller voilà vos costumes, vous avez de la chance ce sont nos plus jolis ! Bon je dois y aller à plus tard. » Décidément on ne pouvait pas discuter par ici. Je regardais les costumes ... « Quoi c'est un costume ça ! Il est où le tissu ?! » Je me tournais vers Roméo totalement désespéré. « On fait quoi maintenant ? »