La journée avait été longue. La nuit été enfin tombée et j'allais pouvoir sortir me promener, je n'étais bien que le soir la journée ma peau ne supporter pas le soleil. Je sais bien qu'il était tard et que se balader à ces heures-là dehors n'était pas une bonne idée, mais me retrouver cloitré dans cet appartement toute la journée ça me déprimé. Mikhail allait surement me hurler dessus si je n'étais pas rentré avant lui, il fallait que je me dépêche. Mikhail c'est le type avec qui je vis - pas vraiment par choix - et puis accessoirement on est un faux couple. Longue histoire, une suite d'évènements malheureux. Enfin je dois avouer que c'est plutôt amusant de vivre avec lui, plus amusant pour moi que pour lui sans doute, mais je rigole bien par moment. Par contre, quand il m'interdit quelque chose ça me rends dingue. J'étais soit disant sous sa protection, mais j'avais plus l'impression qu'il se servait de moi. J'avais du mal à cerner la bestiole. Je trainais encore dans la maison, essayant au passage de ranger tous les paquets de gâteaux et de bonbon que j'avais laissé, si je ne le faisais pas j'allais me faire gronder. Depuis un an je mangeais comme quatre, j'avais toujours faim. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi, mais du moment que je ne grossis pas. J'étais perdu dans mes réflexions quand au même moment je remarquais une lettre - ils étaient pas très mails dans la pègre - d'accords ça ne m'était pas adressé, mais j'étais curieuse. En lisant la lettre j'appris deux choses, Mikhail allait devoir partir à Londres et j'allais avoir des vacances gratuites. « Bingo ! » sur ces mots je partis en courant dans les rues de la ville pour rejoindre le bar où Mikhail travaillait. Il n'allait surement pas apprécié que je vienne, mais ses états d'âmes je m'en fichais royalement. J'arrivais devant le bar en seulement cinq minutes normalement il en fallait une dizaine, j'avais bizarrement était très rapide. Sur cette pensée je haussais les épaules et j'entrais dans le bar. Évidemment Mikhail était là, je me dirigeais directement vers lui ignorant tous les petits voyous de seconde zone qui trainait dans son bar. Tout en claquant la lettre sur le bar je m'exclamais. « On part quand ? » Je savais qu'il allait me sortir un truc du genre "On ? Y a pas de on. Je pars tout seul" tellement prévisible alors avant qu'il ne puisse dire quelque chose j'ajoutais en faisant bien en sorte que tout le monde entende.« C'est tellement gentil de nous avoir payé un voyage pour nos un an de vie commune rempli de joie et de bonheur. » D'accords j'en faisais peut-être un peu trop. Pour finir je lui affichais mon plus grand sourire, il allait me tuer en rentrant, jamais je rentrerais.

J'avais peut-être un peu abusé en lui balançant la lettre comme ça, il faut dire que c'était pas le genre de lettre à mettre entre n'importe quels mains, mais s'il m'écoutait plus souvent j'aurais pas à faire ce genre de choses extrême. Mikhail s'était empressé de la cacher. Il n'allait pas s'en sortir comme ça j'étais bien décidé de venir avec lui et je n'hésiterais pas à employer la force enfin ... plutôt le chantage. Il ne manqua pas une seconde pour m'envoyer sur les roses. « Si tu penses que je vais t’emmener, tu es complètement tombée sur la tête. » Cause toujours. Tsss comme si j'allais l'écouter. Je l'écoutais jamais de toute façon c'est pas comme-ci cela allait changer. Il pouvait être aussi froid qu'il le voulait, moi ça m'impressionne pas. « Et c’est la dernière fois que tu fouilles dans mes affaires. » Je n'avais techniquement pas fouillé, la lettre était posée sur la table du salon donc elle n'était pas rangée, j'étais en droit de la lire. J'évitais tout de même de le lui dire vu qu'il allait dire que je disais n'importe quoi. Il déversa alors sa colère sur un de ses employés, je me demandais comment on pouvait travailler avec lui, c'était un horrible patron. « Qu’est ce que tu fou ? Y a les chiottes à laver » Je soupirais, évidemment l'autre aller lui obéir sans rien dire. « Je…oui patron » Qu'est-ce que j'avais dit ? Il faudrait que je vienne faire un tour par ici plus souvent histoire de leur enseigner deux ou trois trucs. « Suis-je bien clair ? » Je le regardais avant de lever les yeux au ciel. Oui il l'était, mais non je n'allais pas lui obéir. Il était donc l'heure de passer à la menace. « Dis, pour aller à Londres tu veux y aller à la nage ? Je suis sûr que je peux te trouver une super bouée avec des petites fleurs et des licornes, tu vas adorer. » Enfin il pouvait aussi payer son billet, mais si je ne venais pas avec lui je ne lèverais pas le petit doigt pour l'aider. Je soupirais une nouvelle fois avant de passer à une nouvelle technique. « Tu n'auras pas à me protéger promis regarde je peux me débrouiller toute seule. » Je me dirigeais vers un des petits voyous et sans qu'il ne puisse dire quoique ce soit je lui mis une claque. Sauf que la claque le fit basculer comme-ci je lui avais mis un coup de poing. Je repartis vers Mikhail en courant, j'allais avoir des ennuis. « Je ... Je ne pensais pas que ça le ferais tomber ... » On aurait cru que j'avais eu la force de hulk pendant une minute. Le petit voyous commença à se lever. J'allais vraiment avoir des problèmes. « Oui bon je vais peut-être rentrer chercher nos billets. » dis-je en insistant un peu sur le "nos". J'avais pas vraiment envie de me retrouver dans une bagarre, certes j'avais commencé, mais je suis trop fragile je ne voudrais pas me casser quelque chose. Vous imaginez si je ne pouvais plus taper sur un ordinateur, ça serait la fin du monde. Sur ces mots je partis derrière le bar chercher un paquet de cacahuète, j'avais encore faim.

« Je préfère encore y aller à la nage plutôt que tu m’accompagnes » Ça c'était méchant. Il était bien le seul de toute façon. Puis il dit que des bêtises, non je ne suis pas vexé ou un tout petit peu alors. J'avais collé une baffe à un de ses clients et maintenant j'allais avoir des ennuis et quand j'ai des ennuis il faut que je mange. Enfin je mange tout le temps de toute façon. « Qu’est ce que tu as pris ? T’es sous stéroïde c’est ça ? » Je repensais à ce que j'avais mangé, non j'avais englouti une boite de cookie, un pot de glace et deux litres de coca cola, mais pas de stéroïde ou je ne m'en suis pas rendu compte, option envisageable. Je le laissais donc se débrouiller avec son client et je parti me servir des cacahuètes. Je le regardais tout de même de loin en écoutant, heureusement qu'il était là si j'avais dû me débrouiller toute seule je ne serais déjà plus en vie. « Faut l’excuser, elle n’est pas dans son état normal. Elle a oublié de prendre ses médicaments. Commande ce que tu veux, c’est offert par la maison. » S'il croyait que je l'avais pas entendu il se fourrait le doigt dans l’œil. J'avais tout entendu. Il osait me faire passer pour une folle ! Méchant. Son ami me fit une menace que j'ignorais totalement, j'avais l'habitude avec Mikhail, maintenant je faisais comme-ci j'étais sourde. « Qu’est ce que j’ai fais au bon dieu pour devoir te supporter, hm ? » dit-il en revenant derrière le comptoir. « Je sais pas moi t'as peut-être pas choisi le bon métier, enfin c'est une option. » lui répondis-je en continuant à dévorer les cacahuètes. J'avais déjà fini mon paquet et j'étais encore affamé. Si j'avais pu j'aurais dévoré tout sur mon passage. Franchement il y avait vraiment rien à manger ici pensais-je en regardant partout. Du coup j’attrapais un autre paquet de cacahuètes. « Et pourquoi tu veux venir avec moi d’abord ? » me demanda Mikhail. « Et pourquoi tu veux pas que je vienne avec toi d'abords ? » dis-je en me marrant toute seule et en regardant ailleurs. Il allait mal le prendre. Je tournais la tête pour le regardais. Il l'avait mal pris. « J'ai envie de passer plus de temps avec toi quel question ! » C'était un peu ironique. J'avais finis mes cacahuètes. Décidément je sais pas ce que j'ai comme problème, mais je ne suis toujours pas rassasié en même temps ce n'est pas avec trois cacahuètes que je vais l'être. « Oh et puis accessoirement j'ai envie de prendre des vacances à Londres. » ajoutais-je comme-ci ça aller être des vacances d'y aller. Je savais qu'on devait retrouver un type, mais moi j'avais envie de me promener à Londres. « Aller, dis oui ! Pour me faire plaisir et je ferais tout ce que tu voudras excepté ne pas parler ça c'est trop dur. » Je faisais du mieux que je pouvais pour le convaincre et c'était pas facile croyez-moi. Je devais même faire des concessions ! On aura tout vu. « T'as rien à manger ici ? J'ai faiiiiimmm ! » dis-je en me lamentant sur mon sort comme-ci je n'avais pas mangé depuis des jours ce qui n'était évidemment pas le cas, mais j'avais trop faim.

Quoi il n'aimait pas faire du baby sitting ? Il était bien difficile. Puis je suis pas un bébé j'ai dix-neuf ans d'abords. Enfin bon, de toute façon il faut toujours qu'il se plaigne, il peut bien me critiquer il est pareil. En plus il me faisait un éloge, que de bonté aujourd'hui. Il était trop gentil décidément. « On passe déjà trop de temps ensemble si tu veux mon avis » Pour une fois j'étais d'accords avec lui, mais ce n'est pas comme si nous avions vraiment le choix. Je voulais juste prendre des vacances à Londres et il me faisait toute une scène, quel drama queen. Je ne demandais pas la lune juste qu'il m'emmène à Londres. Pour dire vrai je n'avais pas envie d'y aller seule, c'est dangereux pour une fille comme moi. « Non mais attends, tu crois que je vais aller faire quoi ? Du shopping ? Une visite guidée de la ville ? » Bah en quelque sorte oui, c'était ce que j'envisageais. Cependant, je me retenais de lui dire il allait être encore plus en colère après. « Très bien. Tu viens. Mais c’est bien parce que je sais que tu ne vas pas arrêter de me gonfler avec ça jusqu’à mon départ, et que tu serais foutu de te cacher dans une valise pour venir » Peut-être que tout ce temps passer ensemble avait fini par porter ses fruits, il me connaissait bien maintenant. Enfin, je sais pas si j'aurais réussi à loger dans une valise, mais j'aurais trouvé une autre solution. Je me retenais d'exploser de joie et je le laissais finir, évidemment il fallait qu'il me met en garde. « Mais je t’avertis, tu m’obéiras au doigt et à l’œil, tu feras tout ce que je te dis. C’est la condition pour que tu viennes » Quoi ? J'ai pas huit ans je sais très bien tout ça. Pour lui faire plaisir j'hochais la tête pour lui montrer que j'avais compris. Après qu'il est fini de me raconter les conditions de son offre généreuse je laissais enfin échapper ma joie. « Super ! Il faut que je fasse ma valise alors ? Tu crois que je prends quoi avec moi ? Oh et il faut que je demande à quelqu'un de garder Ozzy. » J'avais un million de choses à faire maintenant avant de partir. Je continuais à manger mes cacahuètes tout en me plaignant sur le fait que j'avais faim et en écoutant à moitié ce que Mikhail disait, de toute façon il me critiquait comme toujours. « On est pas dans un restau ici, si tu crèves autant la dalle, va te chercher à manger toute seule. Mais je serais toi je te ferais examiner par un médecin. M’étonnerait pas que t’es un de ces vers dans le ventre là, le ver solitaire je crois » Il disait n'importe quoi, je mangeais normalement ... peut-être un peu trop par moment. Puis j'étais pas malade d'abords. « Aller, tu dois bien avoir un truc à manger par ici ? Fais-moi un sandwich ou demande à quelqu'un d'autre. » Je continuais à dévalisé les cacahuètes, il allait devoir refaire son stock. Je regardais son client que j'avais frappé tout à l'heure, en tombant il avait l'air de s'être blessé à la main, il avait un peu de sang sur lui. Cette vision me donnait encore plus faim, je restais un moment la bouche ouverte à le regarder avant de reprendre mes esprits et de reporter mon attention sur Mikhail. « T'as pas des bonbons par ici ? T'es pourtant le genre de type à attendre devant les écoles avec des bonbons. » Et hop un autre petit pic en plus. Avec moi il était rhabillé pour l'hiver. Je partis ensuite me servir moi-même un verre, un mojito j'adore ça et je connais la recette par coeur. Je faisais un peu comme chez moi. D'ailleurs je n'avais même pas l'âge pour boire de l'alcool, il me semble que par ici c'est vingt et un ans. Enfin, de toute façon c'est pas comme-ci beaucoup de monde respecté cette loi. « Maintenant qu'on a trouvé un terrain d'entente, j'attends que tu fasses mon sandwich et je m'en vais préparer mes affaires. » Au moins plus vite j'aurais mon sandwich et plus vite j'allais partir. Il fallait que je le précise à Mikhail. « Plus tu vas attendre et moins vite je vais partir. »

Spoiler:

« Qu’il crève celui là, ça nous fera des vacances » Comment osait-il dire ça ? Méchant. Ozzy lui avait rien fait en plus, bon parfois il était un peu embêtant, mais c'était une question d'habitude. Pourtant, avec moi je pensais qu'il était habitué. « Et pas la peine de prendre trente six milles affaires. On n’y reste pas pour longtemps si tout se passe bien. » Oui, bon j'allais pas emmener l'armoire, de toute façon ça ne logerait pas dans ma valise. Du moins pas si je prenais qu'une valise. Je continuais ma quête du sandwich ignorant ses remarques. « Tu m’as pris pour ton larbin ? » J'avais envie de lui dire oui, mais j'aurais eu encore plus de problèmes après, donc j'évitais de tenter le diable. Pour une fois que j'étais raisonnable. J'avais quand même trouvé le moyen de le traiter de pédophile au passage, mais c'était une autre histoire. « Si mais je préfère les garder pour les gosses » Mes soupçons étaient confirmés. « Donnes moi ça, t’as pas l’âge » Non seulement je n'avais toujours pas mon sandwich, mais en plus il m'avait pris mon mojito et pire il l'avait bu devant moi. J'en aurais pleuré. Puis il alla chercher je ne sais quoi dans la pièce d'à côté. J'en profitais pour me refaire un mojito et le cacher. J'avais été rapide. Il déposa les ingrédients pour mon sandwich devant moi. « Tiens, démerde toi avec ça » Bon au moins il avait fait un petit effort. « Finalement j'ai plus faim. » lui dis-je en haussant les épaules. En réalité j'avais toujours faim, mais je préférais les cacahuètes et puis j'avais pas envie de faire le sandwich, je voulais qu'il me le fasse. Je me plantais tout d'un coup face à lui. « Je rentre. » Sur ces mots je commençais à repartir avant de me retourner. « Bah alors tu me fais pas un bisou ? » J'étais obligé de l'embêter une dernière fois avant de partir. Je rigolais avant d'attraper mon mojito et de partir en courant avec. Au moment où j'arrivais devant la porte je me retournais pour lui dire. « Dépêche toi de rentrer si t'es pas rentré dans une heure je reviens. » Et je reparti en courant dans les rues qui menait à notre appartement. J'avais toujours mon mojito à la main, si un policier me croisait j'étais mal, mais il avait sans doute autre chose à faire que venir m'embêter. J'arrivais enfin à l'appartement. J'attrapais ma valise et la remplie à ras bord. Puis je pris mon téléphone pour appeler quelqu'un qui serait d'accords de garder Ozzy. Ozzy qui d'ailleurs été à mes pieds adorables comme toujours. Une fois toutes ces choses de faites je redescendis en bas de la rue pour m'acheter de la glace - je pris le pot xxl - à la supérette du coin avant de remonter. Je m'installais dans le salon avec Ozzy en attendant que Mikhail revienne. Puis je crois que je me suis endormi devant la télé après avoir fini mon pot de glace. Il faut dire que ma soirée avait été épuisante.

En rentrant à l'appartement j'avais laissé à Mikhail une heure de tranquillité, décidément je suis trop gentille. Il devait surement bénir le seigneur pour ça. En attendant qu'il rentre j'avais continué à manger en compagnie d'Ozzy mon gentil chien. Au bout d'un moment j'avais dû m'endormir. Puis dans mon sommeil j'entendis quelqu'un rentrait. Mikhail bien évidemment, on ne recevait pas vraiment de la visite par ici. « Bouge de là » l'entendis-je dire, sans aucun doute à Ozzy. Étrangement j'entendais tout ce qu'il disait même si je dormais. Enfin j'avais toujours eu le sommeil léger, même une mouche m'aurait réveillé. « Réveilles toi chérie, je suis rentré » Alors que j'étais toujours endormi à moitié, je sentis qu'un objet arrivé dans ma tête. J'ouvris les yeux subitement et attrapé l'objet qui était en train d'arriver sur moi. Bon et bien j'avais de sacré réflexe me dis-je.« Comment as-tu osé ?! » J'avais tout de même trouvé le moyen de lui crier dessus. Il voulait jouer à ça ? Très bien, mais il allait perdre. Je me relevais prête à l'attaquer. Si je me souvenais bien il n'aimait pas qu'on le touche, son point faible. Je sautais sur son dos faisant semblant de le mordre, Ozzy me voyant faire commença lui aussi à sauter dans tous les sens. On aurait dit un zoo. La guerre était déclarée. Je redescendis de moi-même de sur son dos et partit en rigolant vers ma chambre. On aurait dit que j'avais huit ans. « Bonne nuit. » lui dis-je en me retournant. Puis alors que j'étais en train de fermer la porte je me rappelais qu'il fallait que je lui dise à quelle heure nous devions partir le lendemain. Alors, je rouvris la porte, je ne savais pas trop où il était passé je ne le voyais plus, je haussais les épaules et me mis à crier pour être sûr qu'il entente. « On part à huit heures, j'étais trop pressé pour prendre une heure plus tardive donc si tu veux dormir dépêche toi ! » Peut-importe où il était passé au moins il avait dû m'entendre. Je repartis dans ma chambre avec Ozzy qui dormait toujours avec moi, j'avais trop peur que Mikhail lui fasse quelque chose pendant que je regardais ailleurs. En m'écroulant sur mon lit j'étais en train de penser que ma vie était quand même vachement amusante. Je devais bien l'avouer que je m'amusais bien en sa compagnie même si parfois il m'énervait. J'enfilais mon pyjama en quatrième vitesse et je me jetais sous ma couette. Sauf que je n'avais plus vraiment sommeil maintenant. Alors, pour faire passer le temps je parlais à Ozzy en fixant le plafond. « Heureusement que t'es là toi. Demain je dois t'emmener chez une amie il faut que tu sois sage d'accords. » Bah quoi ? Tout le monde pare à ses animaux, non ?

« Mais dégages, putain ! » dit-il alors que je lui sautais dessus en m’agrippant comme un singe à sa branche. Ozzy s'y était mis lui aussi et je trouvais ça très drôle. Au bout d'un moment je partis dans ma chambre et lui indiquant leur à laquelle nous devions partir le lendemain. Alors que je parlais avec Ozzy, enfin je faisais les questions et réponse j'entendis Mikhail me lancer un mot doux avant de dormir. « Mets la en sourdine veux tu ?! » Mignon. Ni une ni deux je répliquais. « Je fais ce que je veux ! » mais je crois qu'il n'avait pas entendu, car je n'avais pas reçu de réponse. Au bout de quelques minutes j'étais dans un sommeil profond. En me réveillant je regardais le réveil, il n'était que six heures. Soit ne perdons pas de temps, je partis me doucher. Puis j'emmenais faire un tour à Ozzy avant de le laisser à mon amie. Il était déjà sept heures quand je suis revenu à l'appartement. Mikhail dormait encore, il avait intérêt de se réveiller rapidement sinon c'était moi qui irai le réveiller. En attendant c'était l'heure de manger ! J'attrapais un bol et le céréale en faisant un boucan pas possible au passage. Moi je suis comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. J'entendis alors Mikhail se réveillait. Enfin ! Il arriva en boxer sans penser à aller se laver d'abords ou me dire bonjour. Comme d'habitude. En plus il osa me faire une remarque. « J’espère que c’est le petit dej’ que tu prépares, avec tout le raffut que tu fais ! » S'il voulait la guerre dès le matin il fallait qu'il le dise plus tôt. Je poussais les céréales en face de moi devant lui en lui disant. « Tiens, démerde toi avec ça. » J'avais toujours pas digéré qu'il ne me fasse pas mon sandwich. Une fois mes céréales terminer je me levais plein d'enthousiasme. Il avait intérêt de se dépêcher à se préparer j'allais pas l'attendre très longtemps. « Dépêche toi je vais pas t'attendre toute la journée ! » Puis sur ces mots je partis vers la porte pour descendre jusqu'à la voiture. Moi j'étais prête et j'allais pas rester des heures dans l'appartement. Évidemment on prenait sa voiture, moi j'en avais pas je partais toujours à pied ça fait de l'exercice. Puis je trouve que je suis assez rapide. Je pris ses clés de voiture à côté de la porte. « Tu prendras ma valise, je t'attends dans la voiture. » Il pouvait être galant pour une fois tout de même. Je partis alors vers la voiture. Heureusement aujourd'hui il faisait moche, il y avait de gros nuages. Tant mieux, je déteste le soleil. Malgré tout j'avais pris ma casquette et mes lunettes de soleil xxl avec mon écharpe. Je mis la musique en attendant que monsieur veuille bien descendre.

J'attendais, j'attendais encore et toujours. Mikhail était vraiment pire qu'une fille, il lui fallait trois heures pour se faire belle. Je soupirais et continué d'attendre, mais le temps commencer à être trop long. Alors, je décidais de l'appeler pour qu'il bouge ses fesses pronto. Il fit alors son apparition au même moment. « C’est bon je suis là » J'ai bien cru devoir attendre toute ma vie. « C'est pas trop tôt. » répliquais-je. Le trajet jusqu'à l'aéroport dut lui aussi tout aussi long, il était pas du genre bavard ni amical et vu ce qui l’attendait je préférais ne rien dire pour l'instant. En arrivant il sortit ma valise, heureusement encore. « Tu portes la tienne » Ou comment ruiner mes espoirs, qu'il fasse un effort, selon Mikhail. « C'est pas la galanterie qui t'étoufferas toi. » lui dis-je en prenant ma valise. « J’espère que t’as pris des places séparées. » Il n'avait pas de soucis à se faire j'avais tout prévu, heureusement que j'étais là tout de même. Je soupirais une nouvelle fois. Depuis que j'étais sous sa "protection" je ne faisais que ça, soupirais. « Oh t'en fais pas toi tu es en classe économique et moi en première classe. Parce que je le vaux bien. » dis-je en passant ma main dans les cheveux comme dans la pub. Je n'allais tout de même pas voyager en classe économique et puis quoi encore. Je suis fragile il me faut des fauteuils moelleux et un service rapide. « Comme tu l'as dis on passe déjà assez de temps ensemble au pire un méchant viendra me tuer et tu te feras gronder parce que tu m'auras pas surveillé. » J'étais obligé de tentant de le faire culpabiliser de ne pas vouloir s'occuper. Honnêtement j'allais m'ennuyer toute seule, mais soit pas question que je le supplie ou le force à venir avec moi en première classe. J'avais tout de même prévu un plan b pour lui. « Enfin moi je suis gentille alors je te laisse le choix voilà deux billets un en première et l'autre en classe économique. Encore une fois ma bonté me perdra. » J'étais un peu ironique, mais au moins je lui laissais le choix. Nous sommes alors partit vers l'aéroport. J'avais l'impression que nous devions marcher une éternité, il avait fait exprès de se garer loin pour m'embêter, j'en étais certaine. En arrivant je me retournais pour lui donner les papiers, que j'avais fait cette nuit. « Pendant que j'y pense voilà une fausse carte d'identité, donc un nouveau passeport aussi on va pas prendre de risque. Tu t'appelles Spears comme Britney Spears et tu as quarante ans. Moi c'est Bond, comme James Bond ... Anya Bond ça en jette quand même. Pas vrai Mikhail Spears ? » dis-je en rigolant. On était jamais assez prudent. Puis je parti vers mon compartiment. La première classe était génial, j'avais un fauteuil moelleux et des gens à ma disposition, excellent. Tiens justement une hôtesse venait vers moi. « Vous voulez quelque chose mademoiselle ? » Elle allait sans doute regretter de m'avoir posé la question. « Oui un gros steak avec des frites et un coca cola enfin une bouteille plutôt avec un snickers et une glace. » J'avais mangé il y a pas longtemps, mais j'avais encore faim, comme d'habitude.« Euh ... bien je vous amène ça. » A peine quelques minutes plus tard elle me ramena ce que j'avais demandé. J'avais plus qu'à attendre qu'on décolle.

« C’est ridicule, on a pas besoin de fausses identités. Je ne m’apprête pas à aller comettre un crime. » Oui et bien avec lui on ne savait jamais. Alors, il n'allait pas se plaindre, quand il aura tué quelqu'un il sera bien content d'avoir sa fausse identité et puis crotte jamais content ! Enfin avec le temps je m'étais habitué. « La prochaine fois trouve des noms moins cons. Et plus crédible. Gosh ce que tu ferais une terrible espionne. » Il venait de me critiquer là ? OH MY GOD ! Il avait osé. Décidément il jouait beaucoup avec sa vie en ce moment. Puis ils étaient très bien nos noms je les trouvais très réaliste par rapport à la situation. Anya Bond et Mikhail Spears, rien que d'y penser, j'en rigolais. Soit, en arrivant dans l'avion je me commandais à manger en attendant qu'il décolle. Au bout d'un moment je compris que Mikhail n'avait pas l'intention de venir en première classe. Quelle tête de mule. Il manquait vraiment quelque chose. L'avion décolla enfin, après avoir engloutit mon steak j'avais un peu sommeil, mais pas question de dormir, je dors déjà bien assez la journée. Sauf, que c'était plus fort que moi et au bout d'un moment je sombrais dans un sommeil profond. Quand je me réveillais il devait être dix-neuf heures, quelque chose comme ça et nous n'allions pas tarder à arriver. J'avais tellement faim, c'était pire que d'habitude j'avais l'impression de ne pas avoir mangé depuis deux semaines. J'en étais malade tellement j'étais affamé. Évidemment quand je suis malade il faut que j'aille le dire à Mikhail, en fait j'ai surtout besoin de me plaindre. « J'ai faim, j'ai faim, j'ai faim. » me répétais-je tout bas. En me dirigeant vers la seconde classe un type me barra le passage et là je me jetais sur lui et le mordis au cou. Puis et puis rien du tout je me réveillais en sursaut. Un cauchemar ? Ça avait l'air tellement réel. L'avion arriva alors à destination, encore un peu chambouler par mon rêve ou cauchemar peut-importe, je ne fis pas vraiment attention et n'attendis pas Mikhail. J'attendais ma valise quand un mec m'aborda. « Alors, on a faim ? » Je tournais la tête surprise, qu'est ce qu'il racontait celui là ? Il sortait d'où ? « Vous êtes qui ? » Sérieusement il était vraiment bizarre et un peu effrayant. « Hum on dirait que vous n'avez pas encore conscience de votre état. Tenez. » Mais il racontait quoi ?! Il me donna alors une espèce de fruit enfin je ne savais pas trop ce que c'était, je le mis dans mon sac à main, je ne refuse jamais rien. « Je dois y aller. » dis-je en prenant ma valise et en me dirigeant vers la sortie. En arrivant dehors encore un peu chambouler par ce type je me rappelais que j'avais oublié quelque chose enfin quelqu'un, Mikhail. « Merde, merde, merde ! » Je n'avais aucune idée d'où il était et n'ayant aucun sens de l'orientation dans une ville inconnue, j'allais me perdre. En plus il faisait déjà tout noir, en temps normal ça m'aurait pas déplu. Je commençais à prier dieu, bouda, bob l'éponge. J'allais devenir quoi s'il ne me retrouvait pas. « Ok Anya Bond tu as dix-neuf ans, tu n'as pas fait de rêve bizarre ni vu de type bizarre, Mikhail va te retrouver pas la peine de s'affoler. » me dis-je à voix haute pour ne pas m'affoler, ce qui n'était pas très utile en réalité.

Alors que j'en étais rendu à prier bob l'éponge, Mikhail arriva comme un cheveu sur la soupe, j'aurais pu être contente de le voir, mais malheureusement il ouvra la bouche. « A quoi tu joues ? Tu ne pouvais pas m'attendre ?! Je n'ai pas que ça à faire de te chercher partout ! » Au moins ça lui faisait de l'occupation. Je m'appuyais sur ma valise en attendant qu'il finisse de m'accabler avec ses reproches. « Va falloir que je pense à t'installer une puce GPS ! » Ha non pas question ! Ça serait quand même vachement moins drôle. « Il se fait tard, on devrait se chercher un hôtel » Ha visiblement il avait fini. Je me levais en le snobant, il faisait que me gronder de toute façon. Ils auraient pu me donner quelqu'un de gentil qui prenne soin de moi et me couvre de compliment ... Finalement non ça serait pas drôle et drôlement ennuyant. « Et bien heureusement que je suis là et que comme d'habitude j'ai tout prévu, bon par contre je nous ai pris un motel pourri, faut dire qu'au dernier moment il reste plus grand-chose. » lui dis-je en prenant un air supérieur. Vengeance. « Évidemment tu vas encore me demander si j'ai bien pris deux chambres séparées et la réponse et oui ! Chambre 207 pour toi et moi 203. » J'avais fait exprès de prendre deux chambres assez éloigner sinon il m'aurait encore fait une réflexion. Je partis alors chercher un taxis pour nous emmener jusqu'au motel. En vérifiant bien que Mikhail me suivait, j'avais pas encore de me perdre. Au bout d'une dizaine de minutes nous sommes arrivés au motel, crasseux comme sur la brochure. Au moins ce n'étais pas une publicité mensongère. Je sortis alors l'espèce de fruit, je crois, que la personne m'avait donné. Il fallait peut-être que je dise d'où j'avais eu ça à Mikhail. Je regardais sa tête et finalement non je ne pensais pas que ça serait une bonne idée. Puis après il allait me le prendre. Je croquais dedans sans vraiment être certaine que ça se mangeait. Heureusement ça se mangeait, j'aurais eu l'air bête sinon, ça ressemblait à une orange sanguine en plus rouge. Ha et mince je m'étais tâché. « Et merde. C'est ta faute ça ! » dis-je en me tournant vers Mikhail. Tout est de sa faute. Il faut bien que j'accuse quelqu'un, je suis trop parfaite. En plus il commençait à pleuvoir. « Ça aussi c'est de ta faute ! » lui criais-je dessus en parlant de la pluie. Bon il fallait peut-être qu'on aille dans nos chambres, j'avais évidemment laisser les réservations dans ma valise, j'aurais pu les laisser dans mon sac à main, mais non, je suis bête. « Bon tiens moi ça. » dis-je en lui donnant l'espèce de fruit. J'ouvris ma valise en quatrième vitesse et attraper les réservations. Ils avaient du mal avec la technologie ce motel. Ils auraient pu faire les réservations dans leur serveur au lieu de devoir imprimer les papiers. Je regardais les papiers, Mikhail Spears et Anya Bond, ça me faisait encore rire.