Luna & Mabble

❝ i'm a good person, everyone should know that ❞

Quelque chose me trottait dans la tête depuis quelques jours. Mon agent m'avait conseillé de me lancer dans le caritatif. Non pas que j'avais besoin de lui pour le faire, mais c'est vrai que cela m'avais un peu échappé, je dois avoué. Mais c'est quelque chose que j'avais toujours rêvé de faire étant plus jeune. Je m'étais promis que si j'avais suffisamment d'argent pour vivre la vie de mes rêves, j'en donnerai à des associations qui me tienne à cœur. C'est pourquoi je lui ai demandé de faire des recherches pour moi, je voulais quelque chose qui touche particulièrement les enfants et sur cette liste, une avait plus retenue mon attention. Celle pour les orphelins. Forcément quand on est adopté comme moi c'est quelque chose qui nous rappelle d'où l'on vient. Si je n'avais pas été accueilli par ce couple qui a présent sont mes parents, j'aurai surement aimé vivre dans de bonnes conditions, comme pour ces jeunes orphelins. Et si quelque part je peux les aider sur ce point, ça serait avec grand plaisir. Bon bien sûr mon agent en m'incitant à le faire, voyait plus le côté "marketing" et "image" que cela m'apporterais. Mais moi je vois les deux. Et si ça peut aussi faire passer un message et inciter d'autres célébrités à en faire de même alors j'aurai tout gagné.

Aujourd'hui je comptais bien faire ma bonne action. C'était décidé, j'avais choisis mon association, il manquait plus qu'à y aller et rencontrer la représentante. Je m'habillais donc en circonstance, une jolie robe Valentino et des chaussures Ralph Lauren. Une fois prête j'appelais un taxi pour m'y conduire. Ce n'était pas si loin, selon l'adresse notée sur mon carnet. Mais quelques paparazzis avaient trouvé le moyen de me suivre jusqu'à la tour. Je ne me cachais pas, j'abordais une démarche fière mais ne répondait à aucune de leur questions. Ils le sauront en temps et en heures. Pour l'instant les choses n'étaient pas encore faites, alors pas besoin de blablater sur le sujet maintenant. J'entrais dans le building et montait à l'étage concerné, je marchais allégrement avant de tomber nez à nez sur une femme. Tiens, autant lui demander. J'ouvrais mon carnet pour me rappeler du nom et me lançais, enjouée : « Bonjour excusez moi, je cherche Marie-Claire Lanz de l'association orphelins du monde. Vous savez où je peux la trouver ? » J'abordais mon plus franc sourire, j’espérais qu'elle serait présente, je n'avais pas pris le temps de prendre un rendez vous. Mais pour quelqu'un comme moi, je me dis qu'elle ferait bien une petite exception.

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Grâce aux derniers dons que l’association avait reçu, nous allions pouvoir emmener les 42 enfants de l’orphelinat de Bridgeport un week-end complet à la mer. Nous avions organisé des réceptions, des garden party et bien d’autres évènements avant d’avoir réussi à collecter les fonds nécessaire. Et puis, se matin en me connectant sur ma boite mail, la bonne nouvelle tomba. Un certain Mr. Smith nous faisant don d’une généreuse somme d’argent. J’étais tout excité, il fallait que j’aie à l‘association pour annoncer la bonne nouvelle. J’étais tellement pressé que les enfants le sachent. Mais d’abord, c’est la patronne qui devait l’être. J’ai bu ma tasse de café en 2 gorgés, enfilé en vitesse des vêtements et je suis partie. Il y avait pas mal de travaux dans les rues voisines des tours de bureaux identiques ses denières semaines et la dernière fois que j’ai pris un taxi, ça m’a coûté une fortune et ça m’a pris 3 fois plus longtemps qu’habituellement pour y arriver. Depuis se jour là, je me suis promise de ne plus jamais y aller en taxi et que le métro serait un meilleur choix pour m’y rendre. Arrivé au pied de l’immeuble, des paparazzis rodait devant les portes. J’ai presque du bousculer 2 voir 3 photographes pour pouvoir entrer. Je suis monté au 1er pour aller chercher mon courrier et en me rendant à l’ascenseur, je n’ai pas su m’empêcher de marmonner quelques jurons à l’attention des vautours. J’étais en pleins dans mes pensées quand une fille m’interromput ce qui me fit un peu sursauté.
« Marie-Claire Lanz vous dites ? Je me rendais justement auprès d‘elle. Vous pouvez me suivre si vous voulez. »
L’ascenseur ouvrit ses portes et nous sommes rentrés à l’intérieur. Les bureaux de l’association se trouvaient au 45ème étage et ça prenait quand même quelques minutes pour monter jusque là. Nous nous regardions du coin de l’œil toutes les 2 en se souriant. Son visage me rappelais vaguement quelque chose. Pour briser le silence, je me suis donc lancé.
« Excusez-moi, mais on ne se serait déjà pas vue quelque part ? »
Son visage m’avait l’air familier. Elle me regarda comme surprise de ma question, ce qui me mit dans l’embarra. Est-ce que j’avais dit quelque chose de mal ?

J'étais vraiment fière de ce que je m'apprêtais à faire et je savais pertinemment que mes parents le seraient aussi. J'aimais faire leur fierté, et ils me le rendaient bien. Mon asiatique de sœur avait peut-être réussi à se marier avant moi, mais moi je taperais encore plus fort. Au prochain repas de famille elle aurait une raison de plus de me détester. Je m'étais habituée depuis le temps et trouvais ce comportement tellement nul que je n'hésitais même plus à en rajouter des couches auprès des parents. De plus, avec ça, tout le monde allait parler de moi, enfin c'est ce que j’espérais inconsciemment. J'avais beau dire ne pas faire ça pour la gloire mais quelque part c'était inévitable. D'une pierre deux coups, disons. J'étais donc tombée sur quelqu'un à qui je demandais chemin. Je regardais la jeune inconnue et fut contente de constater qu'elle se rendait auprès de la même dite personne. J’acquiesçais en ne disant mot et me mis à la suivre, j'empruntais alors l'ascenseur en même temps que celle ci. Une fois à l'intérieur nous nous regardions du coin de l’œil jusqu'à ce qu'elle finisse par me demander si l'on se connaissait. A vrai dire, ça m'avait étonné qu'elle ne le fasse plus tôt alors je la regardais d'un air plus ou moins interloquée, avant de répondre sur un ton calme. « Oui, surement. Je suis Luna Fowler, vous avez dû me voir dans la presse. » Je lui accordais un sourire avant d'arquer les sourcils, elle par contre je ne la connaissais pas. « Et vous, vous êtes ? » demandais-je. Elle eu à peine le temps de répondre que l'ascenseur arriva à l'étage concerné. Je sort en jetant un petit coup d’œil à ma montre et attends patiemment que la jeune femme réponde à la question et me guide vers la personne concernée.

Son nom me disait vaguement quelque chose. J’avoue que je ne suis pas très people et surtout, je ne retiens jamais un nom de célébrité. Excepté bien sur les plus connus et ceux que j’aime bien et encore pas tous. Je ne voulais pas la choquer, mais je ne voulais pas non plus lui mentir et faire genre comme si, une soudaine évidence, je voyais très bien qui elle était.
« Oh oui, j’ai du surement vous voir dans la presse. En ce qui me concerne, je suis Mabble Lanz. Enchantée de vous connaitre. Venez, le bureau de Marie-Claire se trouve par là. »
On s’est serré la main puis nous nous sommes dirigées dans le bureau de ma mère. Je ne la présentais jamais comme étant ma mère parce que, directement, les gens se disent que je suis là uniquement à cause d’elle et c’est totalement faux !
Mes parents font partie des gens aisées. Ma famille, elle est comme celle qu'on voit dans les films américains. La famille avec la belle grande maison blanche, le père ex-militaire (Général), une mère qui s'occupe d'oeuvres caritatives et 1 fille qui suit l'exemple de ses parents. On pourrait croire que je n'ai vraiment pas à me plaindre, seulement ce qu'on ne pense pas, c'est que dans ses fameux films, il y a toujours, à un moment ou l'autre, des histoires croustillantes pour intéresser les spectateurs. Un film avec des gens sans histoires, sans problème et heureux jusqu'à la fin des temps, ça n'intéresse pas. De plus, ça n'existe absolument pas !
Comme à mon habitude, j'ai frappé 1 fois à la porte et je suis directement entrée. Luna était juste derrière moi. « Et voilà, nous y sommes. » Je me suis avancée pour faire la bisse à ma mère et je lui ai empreinté son coupe-papier pour ouvrir mon courrier. « Je ne suis pas là pour longtemps. Je suis juste venue te dire que nous avons eu un nouveau don et qu'il y a désormais assez de fond pour la mer. »Ma mère fût très contente d'apprendre la nouvelle. Dans les émotions, j'avais été très impolie, ainsi que ma mère, parce que nous avions laissé Luna sur le pas de la porte.
« Enfin voilà, c'est tout pour moi. Je te laisse, Mademoiselle ici présente, te cherchait. Je vous laisse tranquille. Maman, si jamais tu me cherches, je vais me prendre un café. »
Je suis sortie du bureau et j'ai fermé la porte derrière moi. Je suis allé dans le petit local et je n'étais pas la seule à avoir eu envie d'un café. Je me suis servis un tasse de café et je me suis installé à la table près des autres personnes pour discuter.

Quand elle se présenta mon cerveau rassembla les données, elle portait le même nom de famille que la fameuse créatrice de l'association. Était-elle sa fille ? Je souriais en fronçant les sourcils l'air interrogée. « Mabble Lanz... vous avez un lien de parenté ? » Pour moi ça me semblais être une bonne hypothèse mais elle pouvait très bien être sa sœur, une cousine ou autre. Je me permettais de poser la question pour savoir à qui j'avais affaire. Une fois les présentations faites, je la suivais et nous nous dirigeâmes vers le bureau de Marie Claire. Je restais près de la porte, attendant de me faire inviter à l'intérieur. Je regardais la scène entre les deux membres de la famille en attendant sagement. Une fois qu'elle eu finit de faire ce qu'elle était venue faire et fit mention à sa mère que je la cherchais. Ah j'avais cru un instant qu'on m'avait oublié. J'entrais alors pour me présenter. « Bonjour, enchantée je suis Luna Fowler. Je viens pour faire un don. » Nous nous serrâmes la main puis elle m'invita à m’assoir. Cependant je compris rapidement qu'elle était débordée et qu'elle allait quitter les bureaux pour se rendre à un rendez vous. C'est alors qu'elle appela sa fille pour me prendre en charge. Elle ramassa rapidement sa paperasse avant de filer et de me remercier de ma visite. « Je vous en prie madame, ce fut un plaisir. » répondis-je avec beaucoup de respect. Elle quitta la pièce et c'est Mabble qui pris sa place. « Désolée, j'aurai peut-être dû prendre rendez vous. » Je n'avais pas pensé qu'ils avaient autant à faire en réalité. Ça faisait plaisir de voir autant de gens se bouger pour une cause comme celle ci. J'avais entendu durant leur petite conversation qu'ils venaient de recevoir un gros don. J'espérais que celui ci ne soit pas aussi grand que celui que j'allais proposer, d'ailleurs je n'avais même pas vraiment réfléchie à la somme. Je savais juste que le chèque allait être gros, mais j'avais envie d'être plus que ça. Plus qu'une donatrice, j'avais envie qu'on utilise mon image. Malheureusement, la créatrice venait de quitter les lieux, je ne savais pas vraiment quelles étaient les responsabilités données à Mabble, mais pour cette histoire d'image il était clair qu'il fallait que je revienne pour un vrai rendez vous. Mais au moins, elle allait peut-être m'éclairer sur certaines choses. « J'ai entendu que vous parliez d'un don tout à l'heure, si ce n'est pas trop indiscret j'aimerai savoir à combien il s'élevait ? »