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i told you how long we've got, all the time in the world (azhar).

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MessageSujet: i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). EmptySam 10 Nov - 20:12


❝ Quand je serais morte j'aimerais qu'on m'enterre avec un os d'éléphant, comme ça les archéologues du futur vont rien comprendre. ❞

Elle ouvre les yeux dans le noir, et fixe de ses iris tristes le plafond de sa chambre silencieuse. Tout est calme, parce que pour une fois, y a personne. Pas les amis de ses soeurs, pas ceux de ses parents. Même pas eux, juste elle, allongée sous les couvertures de son grand lit blanc, seule. Et elle est là à se perdre dans le plafond qu'elle ne voit même pas, sans penser à rien, et à penser à tout. Elle étouffe entre ses draps, mais elle ne veut pas bouger. Plus jamais, non, plus jamais elle ne bougera. Elle ne fera plus un geste, jamais. On la poussera dans un fauteuil roulant et on lui plantera des aiguilles dans les bras pour la nourrir. Mais même là, personne ne s'occuperait d'elle, et tous attendrait qu'elle crève, seule, toujours. A quoi bon s'occuper d'un morte, c'est ce qu'ils penseront. Car même si sa poitrine se soulèvera encore, forcée de vivre par un temps qui refuse de la prendre, elle sera tout comme. Morte avant l'heure, décédée sans l'être vraiment. Pourtant la mort, c'est beau. C'est calme. Personne pour vous faire chier. C'est la récompense offerte à chacun après une vie de labeur, à suer sa peine et ses joies. Mais elle est la seule à penser ça. Elle a été la seule à ne pas pleurer quand on lui a dit que mémé était morte, un matin d'il y a longtemps. Elle trouvait ça beau et heureux de voir que sa grand-mère enfin été soulagée du poids qui l'accablait. C'était devenu un vieux machin immobile, qui prenait la poussière dans un fauteuil, en train de devenir sénile, accablée par la douleur de la vieillesse. Alors tandis que tout le monde pleurait, de fausses larmes avec un peu de vrai, elle, elle a dit merci dans sa tête, pour avoir fait cesser sa souffrance. Elle devait être mieux, maintenant, où qu'elle soit. Et cette pensée la fit sourire. Le réveil sonne dix-huit heure, elle a dormit longtemps. Enfin, dormir. On ne dort pas les yeux ouverts. Elle se lève, et regarde par la fenêtre fermée la nuit qui déjà dehors est tombée. Il est trop tôt pour les étoiles, mais trop tard pour le soleil. Rapidement, elle s'habille, puis elle sort sans fermer la porte. La maison n'est jamais vide, et c'est ça qui est si triste. Y a toujours une femme de ménage ou un jardinier qui erre dans la grande baraque hors de prix. Dehors, le froid est mordant. Elle marche d'un pas rapide, le visage dissimulé dans son écharpe, et le bruit de ses talons claque sur le macadam, un temps, puis se perd parmi les autres sons de la vie, le bruit d'une voiture, d'un enfant qui pleurer, ou d'un chien qui aboie. Les mains plongées dans ses poches, elle avance sans savoir vraiment où elle va, trop consciente du monde qui l’entoure et des gens qui de leurs doigts crochus la pointe en murmurant son nom. C'est pas si commun, pourtant. Elle est déjà loin. Un jour, elle partira, loin, et elle marchera sans s'arrêter, jusqu'à en clamser. Comme Garraty, elle deviendra folle, et quand on voudra l'arrêter, elle se mettra à courir, et plus loin, elle tombera, et puis mourra, là, étendue sur le bitume gelé. Les portes automatiques s'ouvrent à son passage, et elle s'engouffre dans le supermarché sans un coup d'oeil au spectacle de la vie qui se déroule sous ses yeux. Elle aura tout le temps de le faire dans quelque minutes, mais là, elle ne veut pas. Elle ne veut rien, et elle veut tout. Un enfant la bouscule et crie pardon avant de disparaître dans un autre rayon. Alors seulement, elle lève ses grands yeux sur les visages alentours, s'attardant sur les différentes scènes qui se jouent ici, sur la scène où se joue le spectacle du quotidien. Elle vagabonde entre les rayons, s'attarde aux rayons frais, transportée par le froid qui y règne. Mesdames et messieurs, nous vous informons que le magasins fermera dans dix minutes. Merci, et bonne soirée. tonne la voix d'un inconnu dans tous les hauts parleurs. Le monde s'agite, mais pas elle. Si longtemps ? Elle est restée si longtemps à contempler les gens ? Lentement, elle passe par le rayon qui l'intéresse et se dirige vers les caisses, à la suite d'une queue immense. Le temps, à nouveau défile. On commence à quitter les caisses, à ranger les caddies. Au final, y a plus qu'elle, et son paquet de serviettes, à fixer les employés qui s'activent. La personne devant elle se tire, et elle passe en caisse, regardant fixement le paquet défiler sur le tapis roulant. Puis ses pupilles s'envolent jusqu'au caissier, et un instant, tout se fige. Juste un instant, le temps pour elle de baisser les yeux de son visage. Elle s'attarde sur le petit badge accroché à la blouse grise d'employé. Azhar Bowen. Bonjour Azhar Bowen. Il n'y a plus qu'elle, tous les autres, les clients, sont partis. Disparus, envolés. Plus qu'elle, debout à fixer un badge sale. Ça ne te va pas. La blouse. Et que commence la bal des vacheries. Elle se décide à lever les yeux sur son visage, évitant ses yeux bleus pour venir finalement les trouver, et y rester accrochée comme un enfant à son doudou. Drôle de reconversion pour un barman, que le métier de caissier.

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MessageSujet: Re: i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). EmptyDim 11 Nov - 15:25



Les journées défilent et se ressemblent. Une nouvelle fois levé de bonne heure et de mauvaise humeur, je suis arrivé au boulot avec une sacrée tronche de déterré. Être cassier, c'est chouette pour payer les factures et se faire du fric, c'est un boulot comme un autre, mais qu'est-ce que c'est chiant. Il me tarde d'avoir assez d'épargne pour acheter mon propre bar. Ne parlons pas de celui-ci que j'ai dû vendre pour quelques dettes pas payées. Mais ainsi va la vie. Enfilant ma blouse, je file sans plus attendre à mon poste où déjà le poivrot du quartier m'attend pour payer sa bouteille de pineau blanc. Dès 8h00, il est au RDV. Incroyable. Les heures défilent et je trouve le temps extrêmement long. À plusieurs reprises je feins de m'écrouler de sommeil sur ma caisse. 12H00. L'heure du déjeuner. Sauf qu'avec 30 min de pause, j'ai à peine le temps d'avaler quoi ce soit. Du coup, je me contente d'un sandwich jambon/salade. Sans bouger de ma place, je sens mon cul se ramollir. Rester assis toute une journée, quel cauchemar. L'idéal serait une masseuse bien mignonne pour redonner de la vigueur à mon derrière. Voyez comment ce boulot me rend dingue ? Il me fait perde les pédales. Continuant a faire défiler les articles uns par uns, je tombe finalement sur une bien mignonne mémé. Une cliente fidèle qui vient à ma caisse à chaque fois. Une chieuse en gros. Sourire aux lèvres, comme d'habitude elle me complimente tout en me postillonnant dessus. « Ch'ête un choli garçon ! ». Et je passe sur le pincement de joue qui vous déforme le visage. Je vis un enfer. Vivement la fin de mon service. D'ailleurs celui-ci ne va pas tarder à s'achever. En voyant l'heure, 18h30, je suis enfin soulagé de voir la fin de cette journée arrivée. Une bonne bière arrivée à l'appartement avec des chips goût barbecue, nickel. Après l'annonce de la fermeture du magasin, je me presse de faire passer les derniers clients pour me barrer au plus vite. C'était sans compter sur une cliente bien particulière. « Azhar Bowen. Bonjour Azhar Bowen. ». Prenant son article, une boite de tampon, je relève la tête pour apercevoir son joli petit minois. « Ça ne te va pas. La blouse. » « Il est vrai que tu me préfères sans ... ». Sous-entendu, à poil. Petit sourire narquois aux lèvres, je la laisse enchaîner tout en passant son article. « Drôle de reconversion pour un barman, que le métier de caissier. » « Caissier c'est le métier idéal pour séduire les jolies demoiselles. Sache tout de même que j'évite celles qui viennent avec une boite de tampon, souvent, ça ne signifie rien de bon .. ». Petite étincelle dans l’œil, je garde mon petit sourire. Je taquine, mais Verveine est une bonne cliente de ce genre de petites pics. « Cela vous fera 4€ Mademoiselle ! ». Finis-je finalement par dire tout en la fixant de mon petit regard. Elle me tend alors sa monnaie que j'encaisse. La voyant s'en aller, je me saisis du ticket de caisse, sort de mon espace de travail et vais à sa hauteur. À une proximité plus qu'étroite, je le lui tends tout en lui sortant d'une voix un peu coquine qui se veut joueuse. « Vous avez oublié votre ticket … mademoiselle .. ». Fin sourire aux lèvres.
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MessageSujet: Re: i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). EmptyDim 11 Nov - 19:25


❝ Bon ce soir on va apprendre à jardiner. Soit un va se prendre un râteau, soit on va rouler des pelles. ❞

Elle a les yeux perdus dans le ciel de ses iris, et elle ne pense à rien. Elle est paumée, mais c'est pas nouveau. Elle est toujours paumée. Elle ne sait jamais où elle va ni ce qui l'attend, et ça lui fait peur parce qu'elle ne veut pas constater l'ineptie de son existence alors qu'elle est forcée de le reconnaître. Elle préfère s'oublier, et oublier le reste, accrochée à quelque chose, quoi que ce soit. Même ses pupilles. Dieu, pourtant elle déteste ça. Quand il la regarde, c'est comme s'il se glissait entre les recoins de son esprit, et qu'il l'explorait de fond en comble, perdus à son tour dans les affres de ses pensées. Comme s'il la baisait spirituellement, en elle s'en l'être vraiment. Elle sourit à cette pensée, puis l'oublie aussitôt comme on oublie le reste, comme on oublie les gens. Il est vrai que tu me préfères sans ... il a toujours son sourire moqueur qui lui étire les lèvres de manière si détestable. Il l'a même en prenant sa boîte de tampons, et en la faisant passer en caisse. Elle détache ses yeux de son visage. Tu ne sais rien de mes préférences, Azhar. Peut-être que je préfère faire l'amour habillée, ou à demie vêtue. Dehors, la nuit a enveloppé la ville de son manteau sombre. Déjà, il se parsème d'étoiles brillantes, comme des millions de points lumineux accrochés à un plafond de velours noir. Les gens se pressent dans la rue, ils courent à leur devoirs, leurs enfants, leurs femmes et leurs enfants, et elle se dit qu'ils ont de la chance. Leur vie au moins a un sens, même s'il ne l'ont pas voulu. Parce que la sienne n'en a pas, plus, et pourtant elle le voudrait. Elle se retourne vers le garçon. Lui aussi, sa vie, elle en a un, de sens. Il n'a pas à se soucier de ce que va penser la presse et le monde sulfureux qu'est le sien, à ses moindres gestes. Il s'en fout. Elle ne peut pas. Caissier c'est le métier idéal pour séduire les jolies demoiselles. Sache tout de même que j'évite celles qui viennent avec une boite de tampon, souvent, ça ne signifie rien de bon .. et toujours ce sourire, qui lui donne envie de le prendre par les pans de sa blouse ternes et de le secouer en lui criant d'arrêter d'être heureux. Tant pis pour les autres employés qui la regardent, tant pis s'il la prenne pour une folle. Tant pis si on l'interne, si on la tue, ou si elle meurt. Tant pis tout ça, tant pis pour sa vie. Elle a envie de rentrer et de se laisser mourir dans un fauteuil, à prendre la poussière, comme sa grand-mère. Et seulement quand elle verra la mort entrer dans sa petite chambre sombre, elle suppliera qu'on la tue avant qu'elle ne la prenne, et elle mourra heureuse d'avoir été jusqu'au bout un fardeau triste et fade, le vilain petit canard de la famille Cortès. Elle déteste les heureux autant qu'elle les envie. Elle déteste Azhar. Chacun ses vices, il y en a qui aiment ça. elle récupère son paquet, sans le regarder. Cela vous fera 4€ Mademoiselle ! elle peut sentir son regard jusque là, sans même lever les yeux sur lui. Sans un mot, elle fouille dans ses poches, jette les les deux pièces de deux sur la caisse, et puis se tire, sans dire au revoir. Les portes automatiques s'ouvrent et la nuit l'englouti, ombre morbide et solitaire. Elle entend à peine les pas derrière elle. Vous avez oublié votre ticket … mademoiselle .. il est presque collé à elle, leurs corps se frôlent, se cherchent et se trouvent, à travers les soulèvements de leurs poitrines. La fumée qui sort de leur lèvres se mêle et disparaît dans l'air froid de cette nuit de presque hiver. Qu'il aille se faire foutre, lui et ses mademoiselle, lui et ses sourires narquois, lui et ses regards, lui, tout simplement, si près d'elle qu'elle pourrait entendre son coeur. Mais sa vie et le monde qui l'entoure est trop bruyant pour qu'elle ne puisse écouter le battement d'un palpitant. Le temps qui l'entraîne est trop rapide pour qu'elle ne se pose, la tête contre un poitrine, et qu'elle puisse se dire : tient, j'entends son coeur qui bat. Mais le seul qu'elle entend reste le sien, qui s'accélère, exalté par la proximité des deux êtres debout dans la nuit, qui ne s'aiment même pas. Et c'est triste d'avoir le coeur qui bat pour quelqu'un qu'elle n'aime pas. Merci. Alors, Azhar, est ce que tu aurais couru pour la rattraper, ta petite brune éplorée, qui n'aspire à rien sinon qu'à disparaître ? Est ce que tu aurais couru pour lui donner son ticket, si elle avait été loin, est ce que tu aurais quitté ta caisse pour elle, qui n'est rien ? Elle relève la tête, et passe dans les boucles qui lui tombent devant les yeux une main tremblante. Ses iris tristes encore viennent chercher les siens, dont elle ne distingue presque rien sinon que leur éclat. Ça fait deux fois. A croire que je le fais exprès, d'oublier quand t'es là. Heureusement que ta générosité monstrueuse de pousse à toujours me rattraper, Azhar. Elle se fait l'effet d'une conne, qui est rentrée dans un jeu de con, au milieu d'autres connes, et qui ne sait même pas se démarquer. Elle n'est pas la seule, elle n'a jamais été la seule, elle à l'habitude d'être éclipsée par d'autres, plus belles, plus bonnes. Et le meneur de son jeu idiot, c'est le roi d'entre eux, lui, dans le harem qu'il s'est construit, et elle en fait partie.

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MessageSujet: Re: i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). EmptySam 17 Nov - 11:44



Il ne peut s'empêcher d'user de son côté taquin avec elle. Elle a le profil idéal, pour. C'est à la fois physique et psychologique. Comme si la relation, si on peut parler ainsi, qu'ils avaient établi, se basait sur quelques pics lancées, un soupçon de séduction et de la haine mutuelle. Elle le déteste, s'en est une certitude et lui, il ne sait pas quoi penser d'elle. Des filles dans son genre, il en rencontre des dizaines par jour. Elles sont toutes là, à faire la queue, boite de tampons en main. Et bien évidemment qu'elles viennent à sa caisse, car elles ont le choix entre la vieille de 80 piges qui ne veut pas décrocher de son poste, on dirait presque un cadavre, le petit gros qui ne fait que bouffer et a toujours des chips collées au coin des lèvres et lui, homme mûr, visage carré, carrure imposante et un sourire aguicheur. Mais malgré le fait qu'elle soit l'archétype du genre de filles que drague sans arrêt le jeune homme, il ne peut s'empêcher de s'attarder sur son cas. Elle l'intrigue. Elle a ce quelque chose en plus qui fait qu'on ne peut pas décrocher son regard de sa silhouette filiforme, de sa longue chevelure et de ses petits yeux noisettes. Elle a quelque chose que les autres filles ne possèdent. Elle a aussi cet air de déprimée scotché à son visage. Comme si pour elle, la vie n'était qu'une grosse galère et qu'elle aimerait que cela cesse. Comme si à chacun de ses sourires exprimant son bonheur de vivre, elle le déteste davantage. Allergique au bonheur ? Peut-être bien. En tout cas, cela ne fait qu'attiser un peu plus sa curiosité. Mais ne vous méprenez pas, il ne lui fait pas la conversation par charité. Ce n'est pas son genre. Il est plus à s'en foutre, ou même, à la pousser à bout dans ses retranchements. À faire qu'elle le déteste un peu plus à chacune de leurs rencontres. Finalement il joue avec elle. Comme au ping pong. Il lance une phrase, elle lui répond de la même manière, sur le même ton et avec cette petite lueur dans les yeux. « Tu ne sais rien de mes préférences, Azhar. Peut-être que je préfère faire l'amour habillée, ou à demie vêtue. ». En guise de réponse, il se contente d'ajouter sur un ton railleur. « Si c'est le cas, je te file avec plaisir l'adresse d'un hôpital psychiatrique ... ». Il est fixé sur sa chaise à la contempler de son petit regard. Ce n'est qu'un amusement pour lui. Il s'amuse avec elle. Elle a en plus, de la répartie, ce qui rend la partie d'autant plus intéressante. Sauf qu'il est comme hypnotisé et en désire davantage. Pas spécialement une partie de jambes en l'air. Mais simplement que le jeu continu. Comme dit plus haut, elle l'intrigue. « Chacun ses vices, il y en a qui aiment ça. ». Il lui sourit. Encore. Comme si le fait de sourire était une sorte de provocation contre elle pour la charrier. Finalement elle s'en va après avoir laissé sa monnaie. Il a toujours son sourire de coller à son visage de pauvre crétin. Un coup d'oeil à sa gauche, puis à sa droite. Il a une soudaine envie de la rattraper, de continuer à l'emmerder, si on peut dire. Voyant qu'elle a délaissé le ticket de caisse, il s'en saisit puis part la rejoindre au dehors du magasin. Sentant la chaleur de son corps passer du chaud au froid, un léger frisson le faire trembloter. Il n'en abandonne pas pour autant l'idée de la rejoindre. S'approchant assez près d'elle pour que vos soufflent s'entrechoquent, il lui tend le fameux ticket. Elle se contente d'un simple. « Merci ». Pourquoi l'avoir rattrapé ? Une simple envie ? Un coup de tête ? En fait, le jeune homme n'a pas la réponse à cette question. Il n'a juste pas réfléchi et c'est laissé guider par son instinct. Silencieux, il ne détache pas pour autant son regard qu'il a plongé dans le sien. « Ça fait deux fois. A croire que je le fais exprès, d'oublier quand t'es là. Heureusement que ta générosité monstrueuse de pousse à toujours me rattraper, Azhar. ». Arquant les sourcils et sur un air amusé, il lâche un petit ricanement, puis il prend finalement un air sérieux en total contradiction avec son attitude jusqu'à présent. De ses mains, il attrape en douceur son visage. Se fixant l'un et l'autre sans cillé, le visage d'Azhar est dénué d'expression. Neutre, il reste ainsi silencieux laissant planer une atmosphère pesante. « Si ma mémoire est bonne, la première fois, ma générosité est allée plus loin ... ». Caressant de son pouce sa joue, il approche son visage du sien au ralentit, lui laissant ainsi le temps de s'en aller si l'envie le lui prenait. Sauf qu'il savait au fond qu'elle ne partirait pas. Qu'elle allait rester, ne pas bouger d'un centimètre et se laisser faire. Avançant chaque second son visage un peu plus du sien, finalement leurs lèvres ne firent que se frôler. Car sans même aller jusqu'au bout de son geste, il se recule soudainement tout en clamant avec une petite grimace. « Il fait un froid de canard, tu ne trouves pas ? ». Comme il l'avait prédis, elle n'a pas bougé. Et bien évidemment qu'il s'attend à ce qu'elle le déteste un peu plus après ce coup.
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MessageSujet: Re: i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). EmptySam 17 Nov - 15:20


❝ - Je te préviens, je ne couche jamais le premier soir !
- Et le dernier ? Car si c'est le cas, nous pourrions tout à fait envisager de ne plus nous revoir à partir de demain. ❞

Si c'est le cas, je te file avec plaisir l'adresse d'un hôpital psychiatrique ... et y a toujours son regard, alors qu'il est planté là devant elle, sur son siège. Y a toujours ce type, assis face à elle. Y a toujours Azhar, et elle a toujours cette envie de lui cracher au visage ses injures pour ensuite se livrer à lui. Qu'il la baise alors, et elle sera heureuse. Heureuse comme une gosse qui après s'être énervée a obtenu son dû. Mais il y a aussi que ça fait bien longtemps qu'elle n'est plus enfant, bien longtemps qu'elle n'est plus heureuse. Sans doute ne le sera-t-elle jamais, elle ne sait pas, elle s'en fout. Tant que les gens autour d'elle continueront de sourire, elle restera triste et fade, à se faner comme une fleur. Oubliée. Du monde, de tout. Le jouet dont on ne veut plus et qu'on a rangé dans un placard. Et si un jour alors, tout le monde au lieu de rire se mettait à pleurer, sans doute qu'elle serait alors heureuse. Heureuse de voir que non, elle n'est plus seule, perdue dans sa tristesse morbide qui l'étouffe. Ça, elle ne demande qu'à en sortir. Le tunnel infernal de sa dépression, qu'elle s'acharne à allonger en se morfondant sur son sort. Elle a pas d'quoi se plaindre pourtant, ça. Elle a tout ce qu'elle veut. Mais vient un stade où on est tellement riche, qu'on ne désire plus rien, rien d'autre que l'oubli. Sauf qu'elle n'est pas de ceux là, pas de ces jouets qu'on casse et qu'on fout dans une boîte. Elle est de ceux qu'on s'acharne à réparer, à exhiber dans la presse, à faire chier, encore et encore. Elle sait pas ce qu'on attend d'elle. Le monde entier et son bourreau, et elle, pauvre martyre, endure sans rien dire. Lui aussi, il la tuera. Ils la tueront tous, et personne ne la pleurera vraiment, parce qu'elle n'est rien d'autre qu'une coquille vide qui est morte depuis longtemps mais qu'on s'acharne à faire vivre, sourire, mentir. On ne pleure pas les morts longtemps, on l'aura suffisamment fait de son vivant. C'est regrettable que tu sois si fermé d'esprit, vraiment. Tu devrais lire la presse pour femmes. Elle lui sourit ironiquement, faute de pouvoir s'énerver. Elle a certes ce qu'elle veut, mais au fond, elle ne peut rien en faire. Elle peut jamais rien faire. Jamais rien faire quand il se met à lui sourire comme ça, jamais lui hurler qu'il l'énerve, jamais le frapper, jamais dire ce qu'elle veut et pas ce qu'elle doit. On lui dit toujours quoi faire. Mais jamais on le lui a dis, encore, voilà, t'es grande maintenant, fais c'que tu veux. Parce que pour eux, elle est encore gamine, la gosse des célébrités, celle qui comprend pas qu'il faut sourire. Celle qui voudrait fuir. Mais y a toujours ces chaînes qui lui entaillent les poignets et qui la retiennent à son triste sort. Le plus triste, c'est de savoir sans doute que d'autre tuerai pour être à sa place. Rien qu'une journée. Ouais, c'est ça le plus triste. Elle quitte la caisse sans mot dire, âme solitaire. La nuit froide dehors l'enveloppe dans son manteau cruel et sombre, noir comme la mort. Comme ça serait drôle qu'elle l'achève. Comme ça serait drôle qu'on la retrouve crevée le lendemain matin, sous un pont, morte de froid et d'avoir trop vécu. Y a personne qui la retient, sauf Cade, et encore. Parce que Cade, il s'en fout. Il a Deva et toute les autres femmes, il les a toutes baisée comme il l'a fait avec elle. Tous des animaux. Toutes des bêtes superficielles et atrocement connes. Et elle est même pas là pour ré-hausser la donne parce qu'elle est comme les autres, rendue conne à vouloir se vendre bonne pour faire plaisir. Le plaisir y a personne qui lui en donne, à elle, par contre. Tout le monde s'en fout comme elle se fout de tout. Azhar l'a rattrapé. P't'être que si, y a quelqu'un qui serait triste de la voir mourir. P't'être que si, y en a encore un qui veut pas qu'elle dise non à la vie et oui à la mort. C'est lui le gosse, c'est lui qui pleurera parce qu'on lui aura pris son jouet. Mais il pourra rien faire d'autre que de maudire la mort. On ne va pas contre la mort. Ses mains brûlantes viennent attraper les joues glaciales de petite poupée triste qui ne dit rien. Elle ne dit jamais rien, elle se contente de se laisser faire, en contemplant son visage sérieux. Un moment, elle est bourrée, et elle le connait pas, elle l'a jamais vu. Un instant, elle le rencontre encore, parce que sa vie, c'est plus rien qu'une bobine qu'on remballe inlassablement. Si ma mémoire est bonne, la première fois, ma générosité est allée plus loin ... Il a toujours son visage entre ses mains chaudes, et de son pouce, caresse sa joue. Puis il attire à lui la petite tête brune qui le fixe sans rien dire. Elle pourrait partir, et ne jamais revenir. La lenteur du mouvement fige le temps, les feuilles s'envolent au ralenti, portées par le vent mordant, les nuages roulent dans le ciel sombre, lentement, tout doucement. Rien, rien, elle ne pense à rien, juste à ces mains qui enserrent sa figure triste avec une douceur incroyable. La douceur d'un menteur. Douce manipulation. Les secondes s'étirent tandis que leurs lèvres s'approchent. Voilà qu'elles se frôlent, voilà qu'elles se quittent, sans même vraiment se trouver. Et il libère son visage en reculant, grimaçant, tandis qu'elle tâche de contrôler les battements accélérés de son palpitant. Bon dieu, comme elle le hais. Jeu de cons, elle a perdu. Elle est trop bonne, trop conne. Il fait un froid de canard, tu ne trouves pas ? Oh, va te faire foutre, Azhar. Va te faire foutre, monstre. Va, et ne reviens pas. Elle est toujours immobile, les bras croisés sur sa poitrine. Elle est toujours debout face à lui, les yeux plongés dans les siens, et le toise, dure. Froide, comme le temps. Allons bon, à quoi s'attendait-elle, après tout. Je n'oublierai pas, la prochaine fois qu'on se verra. Pauvre imbécile. Pauvre imbécile, t'en a pas marre de jouer avec moi, qu'elle se dit, le regard toujours plus froid. Non, j'trouve pas. Je me dis que tu vois, y a des gens qui là, dorment dehors, dans un pauvre sac, et nous on est dans nos manteaux, près de tout, près de notre foyer. Elle le regarde sans savoir que faire. Elle sait jamais, avec lui, si elle doit l'embrasser ou le frapper. Si elle doit se taire ou parler. Si elle doit rire ou pleurer. Lentement elle s'approche, et joint autour de son cou nu ses long bras, hissée sur la pointe des pieds. Elle le regarde, là, tout près de lui. Il coincé, coincé dans ses bras. Elle le regarde toujours sans rien faire, sans même s'approcher plus. Elle sent son torse contre sa poitrine, et ça lui suffit. Puis, brusquement lassée de le contempler, se laisse retomber sur le sol et ramène ses mains dans ses poches. Elle tire une cigarette, en reculant. Et maintenant, dis, Azhar, hein maintenant ? On fait quoi, dis. Y a rien à faire. Tu ferais mieux de me faire l'amour comme tu le fais toujours, et puis tu partiras, et on recommencera, encore. Quelle routine merveilleuse.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). EmptyLun 19 Nov - 16:05

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« C'est regrettable que tu sois si fermé d'esprit, vraiment. Tu devrais lire la presse pour femmes. » Tu te contentes de rire. Oui, rire à sa connerie. Et tu ne rajoutes rien d'autre. Tu clos ainsi le débat. Et quel débat. Mais derrière ce rire, tu te sens un peu nostalgique. Sa manière de parler, de t'envoyer balader, de toujours s'opposer à toi. Elle te rappelle quelqu'un. Et pas n'importe qui. Elle te rappelle d'où tu viens, ce que tu as perdu et abandonné. Elle te fait sentir soudainement mal à l'aise. Sauf que tu ne le montres pas. Tu es bon acteur et tu ne dévoiles jamais ce que tu ressens au final. Tu joues. Tu joues au mec que rien ne touche, qui balance des vannes à droite et à gauche, le gros séducteur un peu vache et cru dans ses paroles. Mais l'homme que tu étais en sa présence, est toujours présent. Elle faisait de toi un homme bien, bon, attentionné. Quelqu'un d'honnête et franc. Elle ? Tu l'as perdu et aujourd'hui encore, tu as du mal à l'oublier. La page est d'autant plus difficile à tourner lorsque tu croises des personnes comme Velvet qui te fait penser à elle. Quelques traits de ressemblances et ton passé te remonte à la figure telle une claque. Personne ne connaît cette partie de toi. En fait, personne ne te connaît réellement. Même tes plus proches amis du coins. Ils ne savent pas d'où tu viens, qui tu étais avant, ce que tu as vécu (...). Ils ne connaissent que le mec qui enchaîne les boulots et se déplace en moto. Qui aime la bonne bière et les jolies filles. Un pauvre type. L'image que tu as de toi n'est pas des meilleures. Tu ne t'es jamais vu comme un type respectable. Et regarde toi aujourd'hui, après avoir perdu celle qui t'était chère, tu as quitté ta famille, tes amis, ta vie, tu as voyagé, vu du pays, pourquoi ? Pour finir caissier dans un supermarché d'une petite ville. Sauf que dans le miroir, tu préfères éviter ton reflet. Tu l'ignores et continues ta route. Tu poursuis ta vie merdique sans te poser de questions. Tu fais comme si tu t'en foutais. Et au final, c'est sûrement vrai, tu t'en fous. Que tu sois éboueur, caissier ou grutier, tu t'en fous de ce que va devenir ta vie. La seule chose qui compte à présent à tes yeux, c'est que tu en profites. C'est ce qu'elle aurait voulu. Que tu vives ta vie sans te poser de question et te soucier du regard des autres. Tu l'as donc écouté et aujourd'hui, tu profites de chaque instant, chaque plaisir qui s'offrent à toi. C'est donc sûrement pour ça, que tu as toujours l'air heureux et que tu souris constamment. Ainsi après avoir laissé Velvet quitter les lieux, tu es parti la rejoindre. Sans trop savoir pourquoi, tes pieds t'ont mené jusqu'à elle. À une proximité assez proche, tu as continué d'être toi-même. Un petit con. Tu as commencé à jouer avec elle, à lui laisser espérer que tu l'embrasserais, pour finalement te reculer. On peut lire dans tes yeux une pointe de malice. Cela t'amuse et tu ne t'en caches pas. Tu es un joueur né, tu aimes et tu sais que tu ne pourras jamais t'en passer. « Je n'oublierai pas, la prochaine fois qu'on se verra. Pauvre imbécile. ». Cela faisait longtemps qu'elle ne t'avait pas traité d'imbécile. C'est bien évidemment ironique et tu ne peux t'empêcher d'esquisser un mince sourire. Sans même pouvoir en placer une, elle repart à la charge. « Non, j'trouve pas. Je me dis que tu vois, y a des gens qui là, dorment dehors, dans un pauvre sac, et nous on est dans nos manteaux, près de tout, près de notre foyer. ». Tu n'es pas surpris de sa réponse. C'est tout elle. Pourtant tu ne l'as connait pas. C'est vrai, tu l'as rencontré il y a peu. Mais tu as cette sensation que finalement, tu sais tout d'elle. Alors que c'est faux. Soudain elle s'approche de toi. Elle entoure ses bras autour de son cou et ainsi, te bloque. De toute façon, tu ne comptais pas bouger. Lassée, elle se recule et tire une cigarette de sa proche. Sans un mot, tu la fixes. « Et maintenant, dis, Azhar, hein maintenant ? On fait quoi, dis. Y a rien à faire. Tu ferais mieux de me faire l'amour comme tu le fais toujours, et puis tu partiras, et on recommencera, encore. Quelle routine merveilleuse. ». Tu ricanes. C'est nerveux. Puis tu t'approches brusquement d'elle. Tes yeux plongés dans les siens, tu approches ton visage du sien et finalement, tu finis par lui murmurer à l'oreille. « Je ne te ferais pas l'amour ... ». Non pas que tu en es pas envie, mais lorsque c'est si prémédité, ce n'est pas drôle. Tu préfères la surprise, comme celle de votre première rencontre. De toute évidence elle ne s'attendait pas à ce que tu l'embrasses. Or ici, elle sait que tu te jetteras sur elle pour lui faire l'amour. Donc la logique veut, que tu ne fasses rien. Tu lui empoignes brusquement la main et la traîne vers l'intérieur. « Manteaux ou pas, il fait tout de même froid ! On n'est pas mieux ici ? Dans ce magasin complètement vide ? N'en as-tu jamais rêvé ? ». Sans t'en rendre compte, tu lui tiens toujours la main. Mais tu n'as pas envie de la lâcher. Puis sinon comment te débrouillerais-tu pour l'emmener là où tu veux ? Car encore relié à elle, tu l'emmènes finalement dans les rayons. « On peut bien trouver une occupation autre que celle de se sauter dessus, non ? À moins que tu raffoles de moi et tu ne veuilles pas faire autre chose, dans ce cas ... je me dévouerais ... ». Dis-tu en roulant ironiquement des yeux.
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MessageSujet: Re: i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). EmptyJeu 22 Nov - 20:12


❝ Si tu veux bien sortir avec moi c'est pour le pire, j'ai rien à t'offrir à part des mauvais souvenirs. ❞

Sans doute que si elle n'avait pas était elle, et s'il n'avait pas été lui, peut-être que si elle avait su rire, et lui, arrêter avec son sourire, peut-être qu'ils ne seraient pas là, debout en face l'un de l'autre sans savoir que faire. Que faire, ah. Parce qu'au fond, y a plus rien à faire. Mais ça, elle l'a toujours su. Plus rien, sinon que d'attendre, et attendre toujours, jusqu'à n'en plus finir, jusqu'à en mourir. Mais vient un temps où l'on attend tellement que l'on en oublie les raisons. C'est quoi, hein, l'amour ? la joie ? la mort ? elle sait plus, elle s'en fout. Comme tout, elle a oublié. Oublié sa raison de vivre, sinistre ironie. L'humain est créé pour attendre, et s'y prépare depuis sa naissance, mais souvent, il meurt, les gens pleurent, mais encore là, on oublie que le plus triste, c'est pas sa mort, non. Le plus triste c'est qu'il soit partis sans savoir où il allait, qu'il soit resté toute sa vie sur un chemin sans savoir où ça le menait et qu'au final, ça l'a mené à sa mort. Mauvais tournant. C'est triste, ça. Alors, il est pas venu celui qui viendra pour l'aimer vraiment. Il est pas venu celui qui lui apprendra à sourire. Et elle peut rien faire, sinon qu'attendre en pleurant, parce que pleurer, c'est tout ce à quoi elle est bonne. Son regard se perd dans les traits d'Azhar, qui sourie encore. Qui sourit toujours. Il dit rien, pour une fois. Il l'écoute parler, en la regardant avec ses yeux dévorants qui soulèvent son coeur. Ses iris c'est des mains, qui arrachent son palpitant de sa poitrine pour mieux l'observer. Elle a l'impression qu'il la connait comme jamais personne ne l'a connu, parce qu'il a jamais l'air surpris de ce qu'elle dit. Mais elle, elle sait rien, de lui. Elle sait rien d'ce bourreau terrible, qui s'cache derrière ses sourires. Son rire déchire le silence, tandis qu'il s'approche d'elle, pour venir coller presque son visage contre le sien, meurtri. Je ne te ferais pas l'amour ... Cette fois, elle ne répond pas. Elle se contente de rien, juste de lui, sa sale face et ses yeux qui la dévorent de partout mais surtout de l'intérieur. Elle se contente de leurs souffles qui s’emmêlent dans l'air glacial. Rien, rien, plus envie de rien. T'es qu'une épave, Velvet, une épave qui ne désire plus rien. Juste qu'on la laisse couler. Qu'on lui foute la paix. Dans sa poitrine, son coeur s'agite, quand il lui prend la main pour la tirer vers l'intérieur du magasin. Les portes automatiques les avalent, montre affreux de la consommation. Manteaux ou pas, il fait tout de même froid ! On n'est pas mieux ici ? Dans ce magasin complètement vide ? N'en as-tu jamais rêvé ? Sa main, il la tient toujours. Ses doigts, c'est un étau autour des siens, et leurs chaleurs se mêlent. Non, j'en ai jamais rêvé. qu'elle souffle, froide, les yeux rivés sur leurs membres enroulés. Il l'entraîne dans son sillage, la traîne dans la rayons comme on traîne un boulet. Il est le bagnard du bonheur, qui traîne sa chaîne de peine, sa putain de chaîne qui maintenant qu'il l'a attrapé par la main voudrait plus jamais la lâcher. Même si elle l'aime pas, ce geste, c'est un bout de cette chaleur humaine qu'on prête aux couples, aux autres, mais qu'on lui a jamais permis de toucher du doigt, ou de quoi que ce soit. Autour d'elle, le décors devient flou, comme le reste, comme tout. Tout. Lui. Elle. Y a juste eux, deux petites tâches nettes. Y a juste eux, et ils faussent le décors. Mais c'est pas grave, ça. Elle a l'habitude, d'être cette putain d'erreur qu'on arrive pas à rayer. C'est faute qui sert à rien, sinon qu'à enliser les autres. Elle se laisse tirer entre les rayons qui défilent. On peut bien trouver une occupation autre que celle de se sauter dessus, non ? À moins que tu raffoles de moi et tu ne veuilles pas faire autre chose, dans ce cas ... je me dévouerais ... voilà qu'il roule des yeux, de ses yeux si bleus. Et un instant, son bras se fige, un instant, seulement, elle hésite à retirer sa main de la sienne. Mais le moment, vite, toujours, s'en va. Tout part si vite, dans sa vie. Tout sauf sa peine, parce qu'on lui ôtera jamais la tristesse. On lui ôtera pas, parce que c'est tout ce qui lui reste d'une vie enfouie, seulement rêvée, c'te tristesse d'avoir pas pu vivre, juste rêver. C'est comme si elle s'était endormie vingt-deux ans plus tôt, et que depuis, elle s'était jamais réveillée, perdue dans son cauchemar. Trop enlisée dans sa tristesse. On peut plus l'en tirer. On la laisse crever. Et ça lui donne envie de chialer. T'es bonne qu'à ça, Velvet, pleurer. Autour d'elle, tout se redessine, et brusquement, elle est consciente. Y a les caméras partout, y a sa main toujours, cet étau si dur, et autour d'elle, des choses, elle sait même plus quoi, parce que les mots, pour elle, n'ont plus de sens. Plus rien n'a de sens. Et elle retire sa main, vite, encore. Toujours plus vite. Tu fais toujours la fermeture ? murmure-t-elle, le regard accroché au plafond lumineux qui lui écorche les yeux. Les caméras, partout, balayent de leur pupille artificielle le magasin. C'est les yeux du monde, toujours posés sur elle. Son coeur s'emballe, dans sa poitrine, mais elle sait même plus pourquoi. Demain pour sur, on les regardera, ces bandes vidéos, et on la verra, elle, la gosse Cortès, avec le caissier minable. On s'étonnera, bah. Et quand ses soeurs courront montrer les articles à ses parents, probablement qu'on viendra la chercher dans sa grande cage dorée, qu'on l'attachera à un lit pour plus qu'elle bouge, pour plus qu'elle fasse de conneries. On lui ferait des piqûres, plein, des piqûres pour lui apprendre la joie, mais ça serait qu'illusoire tout ça, comme le reste. Et comme on verra, qu'tout ça, ça change rien, et qu'elle continuera de pleurer, on l'oubliera, accrochée à son lit trop grand. Elle arrache ses iris des caméras, en silence, parce qu'elle se tait toujours. Il y a des détecteurs de fumée, ici ? Elle brandit sous son nez sa clope pas allumée, avant de se tirer. Elle s'enfuis, entre les rayons, marchant de son pas traînant. Elle passe entre les surgelés. Chaud, froid, chaud, si froid. Elle s'arrête alors. Elle regarde le sol sale en se disant qu'elle pourrait s'allonger, là, et plus bouger. Laisser le froid la dévorer. Personne n'y pourrait rien, personne pourrait plus bouger sa masse trop lourde de tristesse, affalée par terre. Même pas Azhar, tient. Puis elle repart, encore, elle a envie de courir, mais elle sait pas pourquoi. Elle veut juste se casser. Perdue, perdue ! elle sait plus où elle est. Triste, ça, qu'elle soit si vieille. Gosse, elle voulait qu'on la perde. Une fois, comme ça, dans un supermarché, un bête de magasin de bouffe, juste pour avoir l'impression qu'on s'intéresse un peu à elle, pour entendre son prénom crié dans tout les hauts parleurs. Puis, elle grandit, et elle s'est jamais perdue. Elle est toujours restée cette gamine silencieuse, accrochée à sa mère, qui disait rien, silencieuse. L'ombre, cette putain d'ombre triste qui veut pas disparaître. Elle continue de fuir, entre les rayons. Les caméras, elle s'en fout. Qu'on la traque. Ca fera qu'une bête de plus, chassée. Une bête parmi tant d'autre, puisqu'ils en sont tous. Sa marche solitaire s'achève quand sa route, à nouveau, vient croiser celle d'Azhar. Là encore, elle se dit qu'il est beau. On pourrait boire, jusqu'à n'en plus pouvoir. On pourrait se battre avec les extincteurs. On pourrait oublier un moment qui on est, redevenir des enfants, et courir entre les rayons sans penser à rien. On pourrait, si y avait pas des caméras. On pourrait, si je savais faire ça. Elle s'approche, triste, perdue cette fois dans la mer agitée au fond de ses yeux. Apprend moi le bonheur, Azhar. Et soyons heureux à deux.

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MessageSujet: Re: i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). EmptyDim 25 Nov - 18:00

« Non, j'en ai jamais rêvé. » Elle a toujours ce ton, froid, avec son regard vide de sens. Certains le prendraient mal, toi, tu t'es habitué. Habitué à son attitude, à son air de petite fille pourrie gâtée totalement triste et désespérée. Par moment, elle a des allures de suicidaire, de déprimée qui n'attend qu'une chose, la mort. Elle ne sait pas sourire et ne connaît pas la joie, le bonheur que la vie nous procure. Par moment, cela t'attriste de la voir ainsi. De voir qu'on peut autant détester de vivre. Car toi, tu es le contraire. Tu profites de chaque plaisir qui s'offrent à toi, tu ne te retournes pas sur ton passé et tu t'offres aux autres tel que tu es. Donc tu ne comprends pas comment on peut être aussi défaitiste. Mais au final, tu ne connais rien d'elle, tu ne sais pas pourquoi elle agit ainsi. Et au fond tu la connais depuis bien trop peu de temps pour te permettre d'émettre une quelconque opinion à son sujet. Tu préfères donc profiter de sa présence, être toi-même et continuer à te faire détester. Vous êtes au milieu des rayons et tu continues de déblatérer des conneries. Elle met du temps à réagir et finit par ôter sa main de la tienne. Si rapidement que cela te décroche un fin sourire. Tu ne comprends pas pourquoi en sa compagnie tu souris autant, peut être parce que tu sais que cela l'énerve. Toujours sur le même ton, elle te demande. « Tu fais toujours la fermeture ? » . « Toujours ... ». Te contentes-tu de répondre. Tu fais court, mais de toute manière la seconde suivante tu la vois disparaître dans les rayons après t'avoir questionné sur les détecteurs de fumés, clope au bec. Tu décides de ne pas la suivre et de prendre le chemin inverse. Vous flânez dans le magasin. Ce petit moment de solitude te permets de faire le point. Cette rencontre, elle, tout cela est étrange, mais tu ne te poses pas encore de questions. Tu continues à jouer au plus malin, à la chercher. Il est bien trop tôt pour te brouiller les esprits avec de stupides interrogations. Ce n'est qu'une fille. Une fille de plus avec qui tu aimes jouer. Une fille peu banale et il n'en pleut pas les rues. Donc oui, tu aimerais que vos moments durent plus longtemps, car tu t'amuses, elle t'amuse, tu te plais en sa compagnie et elle te change ton quotidien merdique de caissier. Tu continues de défiler dans les rayons jusqu'à ce que tu croises à nouveau sa route. Tu te stoppes face à elle pour la laisser parler. « On pourrait boire, jusqu'à n'en plus pouvoir. On pourrait se battre avec les extincteurs. On pourrait oublier un moment qui on est, redevenir des enfants, et courir entre les rayons sans penser à rien. On pourrait, si y avait pas des caméras. On pourrait, si je savais faire ça. » . Tu as le regard qui pétille. Même pas besoin de sourire, l'expression de ton visage le fait à ta place. « Les caméras sont déjà éteintes, le patron le fait avant de partir. Et en ce qui te concerne, on dit de moi que je suis un excellent professeur. Canon en plus de ça ... ». Tu tournes la tête sur ta droite. Quel hasard, vous êtes au rayon alcool fort. Tu empoignes une bouteille de whisky, l'ouvre et y pose tes lèvres pour avaler plusieurs gorgées. Cela te déchire une petite grimace et tu lui tends la bouteille. À son tour elle boit. Tu la savais bonne buveuse, mais tu es impressionné à la vitesse où elle ingurgite l'alcool. Bouteille en main, tu la récupères pour boire à nouveau. D'un signe de tête, tu invites la belle à te suivre parmi les rayons. À nouveau. Vous arrivez au niveau des produits style farine, sucre, (...). Tu te saisis d'un sachet, lance un petit regard à Velvet, puis l'explose en shootant dedans. Le contenu vous reviens en pleine figure et tu ris. Tu ris tel un gamin fier de sa connerie. Tu ris et tu te tournes vers la jeune femme. « Première leçon, la bataille de nourriture ! Maman nous l'interdisait, mais nous sommes grands. Je n'ai qu'une seule chose à te dire, éclate-toi putain ! Lâche-toi, tache-toi, défoule-toi ... ». Tu es sérieux dans tes paroles. Ton ton est devenu soudain sérieux et tu ne la lâches pas du regard. Puis comme pour passer du coq à l'âne, tu reprends ton petit sourire d'enfoiré et empoigne une bouteille de chantilly sur une des étagères. « Et je suis sûr que tu voudras te venger de ça ... ». Pressant le bouton, tu enduis sa chevelure de crème, avant de mélanger le tout de ta main, réalisant ainsi une sublime coiffure. Tu souris bêtement avant de disparaître. Cache-cache, elle connaît ?
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MessageSujet: Re: i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). EmptyLun 26 Nov - 23:05


❝ Tous ces moments se perdront dans l’oubli, comme des larmes dans la pluie. ❞

Y a des mots qu'elle a jamais ou dire. Y a je t'aime, qu'elle a jamais pu dire à personne, pas sincèrement. Jamais elle n'a posé sa bouche contre l'oreille d'un autre, jamais elle ne lui a soufflé ces trois mots, jamais, jamais, et jamais elle ne le fera. L'amour, il l'aime pas. Comme Cade, tient, ce salaud qui ne l'aime pas. Et puis, il y a des choses qu'elle n'a pas pu faire, non plus. Pas pu rire, ni sourire. On lui a jamais appris. Faut toujours faire ce qu'on lui demande, en silence, sinon, quoi, elle sait même pas. L'oiseau en cage, si grande soit-elle, n'est pas heureux. Et sa cage dorée à elle, qui l'empêche de déployer ses ailes, c'est sa prison luxueuse et confortable, mais que pourtant, elle rêve de quitter. Mais la clef, elle est cachée, avalée par le monstre de la société, avalé par les riches, les cons, elle même. C'est quand elle contemple de ses grands yeux les barreaux qui l'empêchent de s'enfuir, qu'elle a envie pleurer. C'est quand elle les contemple qu'elle a envie de crever. Crever pour renaître, et naître une autre, simple. Naître un oiseau et voler loin, sans personne pour l'arrêter. Voler haut jusqu'au tir d'un chasseur, jusqu'à mourir encore, toujours. Les gens ici se succèdent à un rythme fou, et c'est ce qui fait qu'on oublie, qu'on remplace. Alors quand elle contemple son monde inepte, elle a des sanglots dans la gorge, qui l'étouffent à l'en faire s'étrangler, mais elle peut rien faire d'autre que noyer la vacuité de son existence dorée sous des larmes torrentielles. Amères. Toujours ... sa voix, toujours, qui la sort de sa torpeur sombre. Sa voix, toujours, qui lui donne des ailes et des envies de meurtres. Des envies de le tuer lui, avec son air heureux et son putain de sourire. Elle répond pas, c'est plus la peine, il y a rien à dire. Il est caissier, trime la journée, fait la fermeture et vit dans un appartement de merde. Elle est riche, elle fout rien, elle vit dans une baraque trop grande, et elle passe son temps à se lamenter sur son sort et celui du monde. Y a des fois où elle se dit que l'humain est mal foutu, qu'elle est mal foutue elle, à toujours penser qu'à son malheur, alors que les autres ils ont pas tout ce qu'elle a, elle. Elle se perd en marchant entre les étalages, elle s'envole, la réalité qui l'entrave, elle se barre. Puis, comme un coup de poing dans l'ventre, le voilà qui revient, lui, Azhar. Elle se retrouve face à lui, encore, face à son sourire et son bonheur qui l'éclabousse partout sur sa sale gueule triste qui sait même pas rire. Les caméras sont déjà éteintes, le patron le fait avant de partir. Et en ce qui te concerne, on dit de moi que je suis un excellent professeur. Canon en plus de ça ... Elle s'attarde sur les traits de sa face souriante, bon enfant. Là, t'es calme, là, tout va bien. Tout va bien. Y a personne qui peut la voir, personne qui la regarde. Là, t'es seule. Là, souffle. Les barreaux de sa cage son tordus, elle peut sortir un temps, jusqu'à ce qu'on la retrouve. Elle a plus le regard de ce monde vicieux collé à ses basques trop chères. Le seul regard braqué sur elle, c'est le sien, mais ça, c'est pas grave. Son regard à lui, il compte pas. Plus. Ou bien il compte tellement qu'elle y fait plus attention, elle sait pas. Il lui tend une bouteille, elle cherche même pas à lire. Elle colle le goulot contre ses lèvres avides. Puisqu'elle est trop lâche pour se noyer en vrai, c'est dans l'alcool qu'elle se tue. C'est dans l'alcool qu'elle achève son malheur, parce que cette merde, un instant, ça lui fait voir le monde plus beau, ça défonce les barreaux de sa prison à coup de lattes et ça la tire dehors jusqu'à ce qu'elle décuve. Le liquide lui arrache la bouche et la gorge, mais ça lui fait chaud partout, chaud au coeur. V'là qu'elle boit, l'alcoolique, v'là qu'elle est même plus foutue de s'arrêter. V'là qu'Azhar lui reprend la bouteille, encore, heureusement qu'il est là, ce con. Elle se laisse faire, elle le suit sans rien dire, elle a pas envie de parler, pas envie de le remercier, même pas pour la bouteille. Pas envie d'lui dire que ouais, il est canon. Pas envie de l'envoyer bouler. C'est encore lui qui la tire de ses pensées, tandis qu'il lui explose un paquet de farine en pleine tête. Son rire autant que la poudre immaculée lui dégouline dessus. Gamin, gamin, c'est un gamin. Un pauvre gamin un peu con, qui sourit à la vie, parce qu'il peut rien faire d'autre. Il est comme lui, la pauvre gamine trop conne qui dit merde à la vie en chialant, parce qu'elle peut rien faire d'autre. Parce qu'elle sait rien faire d'autre. Elle essuie ses yeux brûlés par la farine, elle essuie les larmes automatiques qui ont coulées, parce que toute cette poudre ça la fait pleurer, pour une fois qu'elle le voulait pas, faut croire qu'elle y peut rien. Son visage c'est plus rien qu'un fouillis dégueulasse. Première leçon, la bataille de nourriture ! Maman nous l'interdisait, mais nous sommes grands. Je n'ai qu'une seule chose à te dire, éclate-toi putain ! Lâche-toi, tache-toi, défoule-toi ... Et, pendant un instant, il est sérieux. Et, pendant un moment, elle se dit qu'elle est trop conne. Elle se dit quand elle voit des gens comme lui, qu'elle ferait mieux de dire oui à cette putain de vie, avec des sourires plein la voix, avec la bouche en coeur, qu'elle ferait mieux de dire oui, oui en gueulant comme une folle, plutôt que d'pleurer comme elle fait. Mais quand elle voit son sourire, elle s'dit qu'elle fait bien d'chialer finalement. Elle se dit qu'elle le déteste, cet enfoiré, cet enfoiré qui vient tout gâcher. Elle a envie de lui péter le nez, les dents, de le casser en deux. Je suppose que c'est pas toi qui paye les dégât, pas toi qui nettoie, hein, Azhar ? Tu sais quoi, on ferait mieux de casser une vitre pour faire croire que c'est des gosses qui se sont amusés. elle y met tout le cynisme qu'elle peut, mais elle le dit tout bas, quand même. Tout bas, un murmure glacial. Comme une balle qu'elle va loger dans son coeur. Bam. Même si elle sait qu'elle rate son coup, elle le rate toujours. Enfoiré. Il prend une bombe de chantilly, elle se dit qu'elle est trop conne, qu'elle aurait jamais du rester. Elle esquisse un mouvement de recul mais ça sert à rien. Et je suis sûr que tu voudras te venger de ça ... c'est ce qu'il dit, en pressant la bombe sur sa tête. C'est comme ça qu'il sourit, en mélangeant à ses cheveux la crème, avant de se tirer, comme ça. Voleur, voleur. Elle secoue la tête, brusquement. Oh mon dieu, je te hais. Elle attrape une bombe, comme on attrape un flingue. Tu veux jouer, on va jouer, Azhar. Cowboy et indiens, d'accord ? T'es ma proie autant que j'le suis. Elle s'élance entre les rayons, monstre blanc, ombre immaculée. Elle s'élance en silence, elle marche vite. Puis elle le voit, elle dit rien, elle s'met à courir, et les voilà qui court tout les deux, elle et son flingue à crème, lui et son rire de merde. Elle le rattrape en même temps qu'ils arrivent dans le rayon frais. Elle lui accroche le bras, et pointe la bombe sur son visage avant d'appuyer. Tient, ça gicle. Elle fini pas, y a des bouteilles partout. Son univers, tout blanc, qu'il est devenu. Le lait, presque tout seul, qu'il se dévisse. Elle lui tient toujours le bras, et elle lui renverse la bouteille en pleine face, avant de se tirer. Lâche, lâche, pauvre lâche. Pauvre tâche.
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MessageSujet: Re: i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). EmptyDim 16 Déc - 15:56

« Je suppose que c'est pas toi qui paye les dégât, pas toi qui nettoie, hein, Azhar ? Tu sais quoi, on ferait mieux de casser une vitre pour faire croire que c'est des gosses qui se sont amusés. ». Tu souris. Tu détestes ton job, donc tu t'en branles que le lendemain le boss retrouve le magasin dans un tel état. Tu t'amuseras de la situation et lui sortiras une connerie du genre ; un éléphant échappé du zoo est venu au magasin se rassasié, tout cela en arborant ton sourire de vieux arrogant. Tu le verras bouillir de l'intérieur, ses joues rougirent de rage et t'insulter de tous les noms tout en te postillonnant dessus. Et cela te fera bien évidemment rire, puis tu te casseras en lui jetant à la gueule ton tablier de caissier. Après tout, ce n'est qu'un job comme un autre. Depuis que tu vis ici, tu les enchaînes, tu les perds et tu en retrouves. Il y a des métiers merdiques que personnes ne désirent exercer et bien toi, tu es là pour. Tu t'en fous de la nature de ton boulot tant que tu as une paye à la fin du mois. Donc que demain à l'aube ton patron te vire pour le merdier que tu as foutus, tu t'en fous. « Bien sûr que non, je n'ai pas que ça à faire ! Casser une vitre ? Je ne te connaissais pas ce côté rebelle ma jolie .. » lui fais-tu avant de lui caresser le menton tout en lui adressant un petit clin d'oeil amusé. Tu la taquines, mais elle aime ça. Sinon que ferait-elle encore avec toi ? À moins que tu sois que son jouet, sa petite distraction, son échappatoire à sa vie si merdique. Tu ris à cette pensée. Car en réalité, vous n'êtes rien l'un pour l'autre. Vous vous connaissez à peine, vous vous taquiner et chercher sans arrêt. Ce n'est ni un jeu, ni la réalité. C'est quelque chose d'indéfinissable. Car elle aurait pu être une fille comme les autres. Elle y ressemble. Petit, brune, svelte, mais ce n'est pas le cas. Toi, elle, vous n'êtes ni des amis, ni des amants, ni des connaissances. Vous n'êtes rien. Et c'est ça qui est bien. Vous ne savez rien l'un de l'autre, même si toi tu en connais un peu plus grâce aux magasines, quoi que tu t'en fous de sa vie. Lorsque vous vous croisez, vous vous insultez puis vous baisez, tout simplement. Même si ce soir, tu avais envie de t'amuser un peu plus. Aller droit au but, quelle en est l'utilité ? Rajouter du piment, de l'action, de l'amusement, ça c'est davantage plus excitant. Et ne connaissant rien à la vie, tu t'es mis en tête de lui montrer ce que c'est de se lâcher. Car malgré sa vulgarité, sa façon de t'envoyer balader, elle reste légèrement coincée. Comme si elle ne savait pas comment rire, déconner. Pourtant c'est ce qu'il y a de mieux dans une vie. Faire ce qu'on veut, comme par exemple l'enduire de chantilly puis de farine. Pourquoi ? Il n'y a pas de raison particulière, juste une envie, une pulsion. Du coup vous vous courez l'un après l'autre, elle te rattrape et se venge avec une bouteille de lait. Tu la regardes s'enfuir à toute jambe et tu souris. On dirait un bébé qui apprend à marcher. Sauf que là, elle apprend à se lâcher. Elle veut foutre en l'air tout un rayon en hurlant de toutes ses tripes ? Qu'elle le fasse si cela l'aide à extérioriser la colère, la tristesse qui la rend parfois si maussade. C'est une technique qui a fait ses preuves. Se laisser aller à la folie. Et puis c'est tellement puissant et électrisant. Tu divagues et te rends compte qu'elle est déjà bien loin. Tu te reprends donc et la poursuis dans le magasin. Tu entends ses petits pas clapoter sur le sol, tu perçois sa chevelure virevolter au coin d'un rayon, puis finalement tu la chopes par surprise au bout de l'une d'entre elle. « Pas si loin ma jolie ... ». Tu lui adresses un petit sourire malicieux. Puis tout en empoignant sa main, tu l'entraînes vers le coin literie. Non tu n'as pas dans la tête de la plaquer contre un matelas afin de lui faire l'amour. Quoi que, c'est une option. Mais finalement tu la lâches et te saisis d'un cousin. « Leçon numéro 2, la bataille d'oreiller ... ». Tu lui adresses un petit regard taquin et la frappe gentiment du coussin que tu as en main qui éclate et laisser échapper des centaines de petites plumes. Pourtant pas mielleux, tu trouves cela magnifique toutes ses plumes volant autour de la demoiselle. Tu lâches ton coussin et t'approches dangereusement de celle-ci. Délicatement, tu lui ôtes une plume de sa chevelure avant de laisser glisser ta main sur sa joue pour la caresser tendrement. Pourquoi ce geste ? Une envie.
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MessageSujet: Re: i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). EmptyVen 28 Déc - 13:08


❝ La vie n’est que l’interminable répétition d’une représentation qui n’aura jamais lieu. ❞

Bien sûr que non, je n'ai pas que ça à faire ! Casser une vitre ? Je ne te connaissais pas ce côté rebelle ma jolie .. et ses mains viennent caresser son menton, doucement. Et cette caresse lui brûle la peau, le coeur, lui donne envie d'accrocher son poignet pour que plus jamais il ne recule, et en même temps, de se tirer en pleurant. Pleurer, ouais. A la fin, elle sait même plus pourquoi. Elle est juste debout devant un miroir immense qu'elle voit à peine, des larmes amères qui roulent d'ses yeux clos, contemplant un monde infect sous des paupières gonflées. Son sourire, toujours présent, toujours, se mue en un rire. Vautour. Sinistre. Elle baisse les yeux, recule. Tu ne me connais pas tout court. les mots s'échappent de ses lèvres mis closes, froids. Et ils viennent frapper contre la caressasse inébranlable d'Azhar, et comme des lames sur la glace, glissent contre lui plutôt que d'se planter dans son coeur. Comme ses mots à lui l'aurait fait. Un coup dans le palpitant, tombe, tomber toujours plus loin et plus jamais se relever, poignardée par celui qu'elle n'aime même pas. Le sablier retourné laisse les putain d'minutes filer, filer comme vous, pauvres gosses. Ils courent à la poursuite d'ils ne savent même plus quoi, dans les couloirs déserts du temple de la consommation et de la cupidité humaine. Elle court sans savoir ce qu'elle fait, et même plus ce qu'elle veut. Juste courir, se laisser porter, au gré des accessoires. Et oublier le reste. Le bonheur, tu le touchera jamais. Pauvre conne. Alors autant courir après. Pas si loin ma jolie ... au détour d'un rayon, sa main emprisonne la sienne. Et il la traîne dans le magasin. C'est plus des hommes ça. Des bêtes. Et l'une est accrochée à l'autre, comme un putain d'bouler dont on peut plus se défaire. Perdue. Les conneries défilent autour d'eux, elle les regarde pas. Leçon numéro 2, la bataille d'oreiller ... Elle l'entend à peine. Elle ne veut pas l'entendre, elle ne veut pas qu'il parle, plus jamais. Elle ne veut écouter plus que le silence, rien d'autre. L'oreiller explose contre son visage meurtri. Même pas mal, Azhar. Encore tu auras raté ta cible. Et les plumes, dans un espace temps qui s'arrête, se mettent à voler, partout. Elle est perdue dans un océan blanc et duveteux, qui vient la heurter par vagues délicates. Elle le voit plus. Elle ne voit plus rien. Elle n'est qu'oiseau, un pauvre oiseau qui goutte enfin à la liberté. Elle est debout sur le bord de sa cage, enfin grande ouverte. Elle va s'envoler. Elle va s'élever, haut, puis tomber, mourir. La mort au bout de chacun des chemins qu'elle imagine. Et elle se traînera sur le sol, au milieu des plumes calcinées de ses propres ailes déchirées. Brisées. Une main vient toucher son corps tremblant, et c'est la repousser au fond d'sa cage. Et referme la porte. Pour toujours. Amen. L'oiseau ne s'envolera pas, ah. Azhar. Il enlève une plume de ses cheveux sombres, et c'est comme s'il lui arrachait une plume. Une autre plume. Avant d'arracher les autres. C'est lui, sa prison. C'est les autres. Seules elle serait libre, ça. Mais on est jamais seule. Elle le sera jamais. Elle a envie de pleurer, encore, tandis que sa main glisse le long de sa joue tendue. Elle lève sur lui ses yeux tristes. Comme si une peinture le regardait. Une peinture si triste. Trop. Elle laisse son coeur s'emballer. Petit oiseau qui ne peut pas voler. Et son coeur encore s'emballe, et son corps lui hurle qu'il ne veut que se coller à celui du garçon en face d'elle. Les minutes défilent à une vitesse folle, rythmées par les pulsations de son organes vital qui cogne toujours plus fort contre les parois d'un corps attisé par un désir qu'elle voiudrait contrôler. Non. Elle l'aime pas. Elle l'aimera jamais. Elle attrape son poignet. Qu'est ce que tu fais ? ouais, hein, qu'est ce que tu fais Azhar ? sa main arrache la sienne au contact de sa peau brûlante. Mais ne la lâche pas. Elle le regarde de toute la dureté dont elle est capable, mais ça sonne faux. Elle le déteste. Oh. Et ses yeux se perdent encore dans les courbes de son visage. Pourquoi tu fais-ça, putain ? elle crache les mots, doucement. Et ses doigts viennent presser son poignet. Ses pupilles se perdent dans les siennes, dans l'océan tumultueux qui les agite, posées sur son visage. Calme. Les vagues de son regards heurtent les récifs froids de son coeur qui ne bat plus. Ou qui bas trop. Elle sait même plus. Elle sert toujours dans sa main fermée son bras, elle ne veut plus la lâcher. Elle resserre son emprise, sans vraiment y penser. Elle s'en rend même pas compte, mais elle sait qu'elle doit pas le lâcher. Elle veut pas le perdre. Et elle a l'impression que si jamais, oh, si jamais elle relâche l'emprise de ses doigts autour de son poignet, il va partir et ne plus jamais revenir. Elle ne veut pas qu'il s'en aille. Elle ne veut plus que personne disparaisse.
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MessageSujet: Re: i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). EmptyDim 30 Déc - 20:23

« Tu ne me connais pas tout court. » Un point pour elle. Elle n'a pas tort. Je ne la connais pas. Hors mis ce qu'on dit d'elle dans les journaux, je ne sais rien d'elle. Elle peut être n'importe qui, n'importe quoi, je n'en saurais rien. Et honnêtement, je m'en fous. Qu'elle soit elle-même, point. Ou pas. Garce, naïve, gentille, en ma présence elle peut être qui elle veut. Après tout je ne compte pas la demander en mariage. Je l'ai embrassé, elle me cherche, je la taquine, on passe simplement du bon temps ensemble. Et plus ce temps défile, plus j'en découvre sur sa personnalité. Je peux déjà dire qu'elle a une grande gueule, qu'elle peut être frigide et qu'elle ne sait pas s'éclater. Et si je poussais l'analyse, je dirais également que c'est un bout de femme pessimiste qui n'aime pas rire, le bonheur des autres et vivre, tout simplement. Suicidaire ? Je ne pense pas, sinon elle ne serait pas en face de moi. Mais juste gênée de vivre. Vois-je juste ? Peu importe, on s'en balance. De son côté, elle ne sait pas non plus qui je suis. Je pourrais être un serial killer psychopathe, schyzo, maso et nymphomane, bref un meli melo du bandit le plus taré de l'histoire. Heureusement pour elle, ce n'est pas le cas. Je suis juste un type. Un type banal, sans histoire. Un type comme on voit dans la rue chaque jour. Je n'ai pas forcément de but dans la vie, si ce n'est que d'en profiter et de suivre mes instincts. Voilà comment je fonctionne depuis plusieurs années et cela me réussit plutôt bien. Je suis loin d'être le genre à bosser, épouser une femme et lui faire des gosses. Je ne me vois guère dans dix ans en parfait père de famille. Je finirais sans aucun doute seul avec pour seule compagnie un vieux boxer. Mais cessons de voir l'avenir, pensons plutôt présent. Et en cet instant, je ne pus empêcher un petit rire railleur sortir de ma bouche tout en lui répondant. « C'est vrai, je ne te connais pas, mais je sais une chose à ton propos, tu devrais péter un bon coup et oublier d'où tu viens, qui tu es, pour simplement vivre ... » mon ton se fit bien évidemment plus sérieux sur la fin de phrase. Car je le suis. Elle ne me fait ni de la peine, ni pitié ou quoi ce soit du genre, c'est juste que je trouve cela tellement désolant de ne pas profiter des plaisirs que nous offre une vie. On en a qu'une, faut la vivre à 200%. Voilà pourquoi je me suis amusé à endosser le rôle de professeur et à déclencher une bataille de nourriture dans un premier temps, puis d'oreiller dans un second temps. De fil en aiguille, les choses ont finis par se calmer avec l'atmosphère qu'a provoqué les plumes échappés d'un oreiller. Magie. Voilà l'adjectif qui peut décrire l'instant présent. Je ne suis pas une guimauve, mais cela ne m'empêche pas de trouver cela magique ces plumes virevolter dans l'air au dessus de la belle Velvet. Sur le moment, l'envie de lui ôter une plume dans une caresse me prit. Elle peut trouver cela étrange, mais je suis une personne imprévisible qui peut passer du coq à l'âne en une fraction de seconde. La preuve avec ce geste tendre après lui avoir explosé l'oreiller à la figure. Mais elle ne semble pas si à l'aise et réagit assez rapidement. « Qu'est ce que tu fais ? ». Elle ôte alors ma main de sa peau, mais ne la lâche pas pour autant. Je reste stoïque et la laisse reprendre la parole. « Pourquoi tu fais-ça, putain ? » « Pourquoi ? Tu n'aimes pas ? » Mon ton est à la fois taquin, enfantin, mais aussi posé et morne. Je penche légèrement la tête pour la regarder droit dans les yeux. À quoi pense-t-elle ? Je ne m'étais jamais posé la question jusqu'à présent, mais maintenant cela me titille de savoir ce qu'il se cache derrière ce petit minois à l'allure angélique et tendre. « Que penseras-tu de moi si je fais ça ... ». Sans plus attendre, je me détache de son emprise pour empoigner son visage entre mes paumes de géants et plaquer mes lèvres contre les siennes. Fougueusement, je lui offre un baiser dont elle s'en souviendra. Puis ne voulant que les choses deviennent trop sérieuses, question d'éthique, j'ôte mes lèvres des siennes tout en gardant une certaine proximité avec son visage. « Tu ne vas pas me frapper, si ? » Dis-je, ironique.
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MessageSujet: Re: i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). EmptySam 12 Jan - 19:58


❝ Le problème, c’est que même si tu m’disais « je t’adore » j’te croirais pas ! Je sais plus quand tu joues et quand tu joues pas. J’suis perdue... Attends deux secondes, j’ai pas fini... Dis-moi qu’tu m’aimes... Dis-moi juste que tu m’aimes. Parce que moi j’oserai jamais te l’dire la première, j’aurais trop peur que tu crois qu’c’est un jeu... ❞

Son rire, c'est une lame, et cette putain d'lame lui lacère le coeur. Elle garde les yeux plongés dans les siens, bleus, bleus, si bleus. Si beaux. Lui aussi il est beau, mais c'est une beauté malsaine, elle a peur de devenir accro. Elle veut pas devenir accro, elle en aime déjà un, un de trop ça la conduirait loin, si loin, loin au moins jusqu'à la mort, l'enfer. Elle a peur de ne plus jamais pouvoir se passer de sa peau pressée contre la sienne dans leur abandon commun, elle a peur d'avoir besoin d'entendre sa voix, de sentir son odeur, de le voir lui, tout près d'elle pour pouvoir dormir, manger, s'lever. Pour pouvoir vivre. Elle a peur de ne plus pouvoir s'en passer. Elle veut pas l'aimer. Ils ont pas le droit : leur univers à eux deux, c'est juste un lit, un lit qui change parfois, mais ça reste un lit, avec des grands draps multicolores. Un lit immense où y a qu'eux deux, des coquilles vide de sentiments. C'est eux qui s'le sont interdit. C'est elle qui se hurle que c'est pas permis. Elle se regarde dans l'miroir et elle se dit qu'elle aime Cade, qu'elle devrait pas l'aimer. Qu'elle a déjà assez mal. Qu'elle doit pas l'aimer lui. C'est vrai, je ne te connais pas, mais je sais une chose à ton propos, tu devrais péter un bon coup et oublier d'où tu viens, qui tu es, pour simplement vivre ... elle baisse les yeux sur le sol, sur leurs pieds, tout près. Y a un maigre sourire qui sur son visage s'étire. Elle l'aime pas, ça. Elle le hais. Connard, connard. Elle a des envie de le gifler, lui et sa putain de nonchalance, lui et ses putain de sourires, elle le déteste. Elle veut même plus le voir, elle a plus envie de rien, juste envie d'partir, de se tirer de ce magasin qui les enfoncent encore un peu plus chaque minute dans la merde où ils se sont terrés. Elle a envie de s'enfuir sans le regarder, de s'enfuir très loin, et de plus jamais se retourner. De marcher sans s'arrêter. Et de mourir. Juste se laisser tomber. Oublier. Ses mots encore résonnent dans l'air pourri, glissent sur sa peau meurtrie. T'es con. ouais, Azhar, pauvre con que t'es. Elle crache les mots avec violence, sans relever la tête. Elle le regardera plus jamais. Ses doigts viennent toucher sa peau blanche, elle lève les yeux. Pauvre conne. Même pas foutue d'faire ce que pour une fois, tu te dis. Elle a envie de pleurer, comme toujours. Dans leurs monde de merde qui tire sur sa fin, tout lui donne des envies d'chialer. Pourquoi ? Tu n'aimes pas ? lui le premier. Elle en a marre de son sourire, de sa voix, d'ses mains qui parfois viennent trouver les siennes. D'ses doigts qui parfois s'égarent sur son épiderme. De son regard avide autant qu'il est vide. Elle voudrait qu'il la frappe, qu'il lui hurle des choses qu'elle soit pas capable d'faire pour pouvoir encore la frapper après. Elle voudrait qu'il soit violent avec elle et qu'il abîme son corps encore plus que ce qu'il est déjà défoncé. Elle veut juste qu'il arrête d'être gentil, qu'il se contente de la baiser, sans rien dire, sans même la regarder, et puis qu'il se tire pour revenir plus tard, et lui faire l'amour encore. Comme des bêtes. Dans la poussière, allongés, sans se parler. C'est plus la peine d'user des mots. Plus jamais. Que penseras-tu de moi si je fais ça ... le regard perdu dans l'étendue tumultueuse de ses iris, elle a pas le temps de réfléchir à ce qu'elle doit dire. Déjà il s'est dégagé de sa maigre emprise, comme on casse une corde trop fine et usée par un temps assassin. Déjà ses mains ont attrapé son visage et elle fait plus gaffe à ce putain de frisson qui lui traverse l'échine. Elle fait plus gaffe à rien quand il l'embrasse comme ça. Les secondes défilent au rythme de leurs lèvres qui se perdent pour se retrouver, plus vite. Elle a envie qu'il recule, elle envie qu'il ne s'en aille plus jamais. C'est tant de sentiments contradictoires qui affluent dans son corps minuscule, et sans doute la même vague immense qui le pousse à briser l'union de leurs lèvres. Son front presque contre le sien. Leur souffle à l'unisson, ne faire plus qu'un, se haïr, se détruire, mourir. Tu ne vas pas me frapper, si ? elle serre les mâchoires et replie ses bras contre son torse qui se soulève lentement, au gré de ses respirations calmes. Pour mieux le repousser. Elle met dans ce refus de sa personne, dans la pression de ses mains contre lui pour mieux l'envoyer loin toute la force du non amour qui l'anime pour lui. Elle recule d'un pas elle aussi. C'est ce que tu veux ? puis le coup part tout seul, sa main contre une joue mal rasée. La gifle, elle ne la pas vu venir, elle n'a pas su la retenir. Et ça lui fait même pas de bien. Putain. Voilà. mais son ton presque assuré de tout à l'heure s'en est allé et seuls subsistent les murmures à bout de courses, essoufflés. Elle recule encore. Un pas, deux pas. Elle ose pas le regarder, les yeux braqués sur une main tremblante qui ne lui obéit même plus. Lâche, merde alors, comme elle est lâche. Le regard toujours braqué sur sa paume mal assurée, elle souffle encore. Voilà...
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MessageSujet: Re: i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). i told you how long we've got, all the time in the world (azhar). EmptySam 19 Jan - 17:14

Elle me fait rire. Par son côté suicidaire, ses réponses secs, mornes et vides d'intonation. Elle semble complètement perdue, totalement à l'ouest, alors qu'elle possède tout ce qu'une femme rêve d'avoir. Le pouvoir, l'argent et la beauté. En expert que je suis, il n'y a aucun doute sur le dernier point. C'est une belle femme. Elle a une particularité, ce petit quelque chose en plus d'insaisissable, mais qui fait d'elle une sublime demoiselle. Sauf qu'elle semble triste. Elle agit, parle, comme une personne au bout du rouleau dans le couloir de la mort qui n'attend qu'une chose, être soulagée. Et oui, cela me fait doucement rire. Il ne faut pas aller chercher loin me concernant. Si je montre autant d'attention à son égard, c'est parce qu'elle m'intrigue. Autant qu'une autre autrefois. Elle était différente. Même s'il est bien facile de dire ça. Sauf que je le pense. Elle me poussait à bout dans mes retranchements. Faisait de moi un autre homme. Et faisait en sorte pour que je ne vois qu'elle. Penser à elle, me laisse échapper un vif regard attristé. Il m'arrive fréquemment de penser à elle. Tous les jours, en fait. Elle était unique et le sera à jamais. On ne peut pas aimer une personne ainsi deux fois. C'est impossible. Du moins pour un être tel que moi. Jamais je n'aurais la force de m'ouvrir autant une seconde fois. Voilà pourquoi je ris, je me moque et je taquine la petite brunette qui se trouve face à moi. Comme une distraction, sa compagnie me libère, m'occupe. C'est ignoble de prendre une femme comme un jouet , mais c'est ce que je fais depuis la mort du seul être que j'ai aimé. Même si concernant Velvet, il y a quelque chose qui cloche. Quelque chose qui fait qu'être avec elle est différent qu'avec les autres femmes. C'est à la fois déstabilisant et intriguant. Sauf que pour le moment, je ne veux pas changer d'attitude. Je continue donc d'être moi-même. Un petit con au sourire malicieux et agaçant. « T'es con. ». Même elle, le pense et le dit haut et fort. Je suis con. Sauf que c'est quelque chose que j'assume. Du coup au lieu de répliquer ou de répondre quoi ce soit, je me contente de lui sourire. Car je sais pertinemment que c'est le truc qu'elle déteste le plus chez moi. Mon bonheur. Celui que j'ai quand je la titille, ou même celui qui m'habite constamment. J'ai certes le cœur brisé, une peine pas encore digérée, mais je vis. Et je profite de celle-ci. Je tente de dissimuler les quelques moments d’absence que j'ai lorsque je pense à elle, sinon je suis épanouis et le montre. Ce qui agace la demoiselle et me fait personnellement rire. Voulant pousser le bouchon plus loin, je me vis lui offrir un baiser à la fois fougueux et passionné. Qu'elle en profite, ils ne seront pas tous comme ça. À la suite du baiser, je me mis à la provoquer gentiment. « C'est ce que tu veux ? ». Jamais je n'aurais cru qu'elle s'exécuterait. J'ai été trop naïf, car sans l'avoir vu venir, sa main vint se plaquer contre ma joue laissant entendre un claquement assez fort et sec, pour finir par faire apparaître une petite marque rouge. C'est qu'elle a de la force la petite. Plutôt secoué, je l'entendis répéter à double reprise. « Voilà. ». Puis je vois qu'elle recule la main tremblotante. Je décide alors de m'approcher d'elle, sans la brusquer et d'empoigner sa main. Ainsi je stoppe automatique les tremblements. Mon regard fixer sur son petit visage, je pris parole. « Jackie Chan à côté, il peut aller se rhabiller ... » dis-je par humour. Ce n'est sûrement pas drôle, mais je n'ai jamais dit que j'avais un humour qui excelle celui des plus grands comiques du pays. Je finis par lui lâcher la main et de lui dire dans un murmure. « Je te raccompagne .. ». Ce n'était pas une question. Doucement, je me suis dirigé vers la sortie en sa compagnie.
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