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« Maman ?! » Elle avait lâché son misérable sac de course pour aller la serrer dans ses bras. Elle était arrivée le matin même, sans prévenir sa fille. Elles étaient toutes comme ça. Elles voulaient faire plaisir à leurs enfants, mais la mine de Reese était plutôt inquiète. Elle avait fait sa mère s’asseoir dans le salon avant de rejoindre la cuisine, prétextant de faire du café. Elle mit deux tasses dans le micro-onde avant de fermer la porte et de prendre le téléphone qui reposait sur un plan de travail. Elle entra le numéro de téléphone qu’elle connaissait par cœur depuis presque cinq ans. Depuis qu’ils avaient trouvé la maladie. Depuis qu’elle vivait dans cette lugubre maison où d’autres malades vivaient. Les médecins ne la laissaient pratiquement jamais sortir, non, elle n’avait plus toute sa tête. Reese était d’abord contre cette idée, puis la réalité s’installe en vous et vous voyez. Vous voyez de vos propres yeux l’incompréhension qui règne dans les siens alors qu’elle est assise sur les marches de votre ancien immeuble, à des kilomètres de chez vous. Sa mère. Nana, comme elle l’appelait depuis toute petite. Elle était sûrement venue en bus, elle connaissait le chemin. Elle le connaissait parce que Reese avait toujours vécu ici, depuis ses dix-huit ans. Ils peuvent venir la chercher dans la journée. La brune hésite quelques minutes, avant de refuser leur offre. C’était sa mère. Et peut-être qu’au final, elle se souviendrait de ces cinq anniversaires qu’elles avaient passés ensemble dans la petite chambre que Madame Lawford occupait. Elle raccroche et prend les deux tasses de café bien chaudes avant d’en tendre une à sa mère. « Tu as tellement grandie. » Reese sourit, oui, elle se souvient, elle en est sûre. Sa mère sourit elle aussi, elle passe une main sur la joue de sa fille avant de regarder à droite puis à gauche. « Où est Cooper ? » C’était ça à chaque fois. C’était une petite allusion, une parole qui renvoyait Reese cinq ans en arrière. Parfois c’était Cooper, l’autre ce serait ce tableau accroché sur le mur du fond. Le visage de la jeune femme s’assombri alors que sa mère se lève pour visiter les lieux. Elle s’exclame : « Tu as changé toute la déco ce week-end ! » Sans réfléchir, la brune reprend son téléphone posé sur la table basse et cherche le numéro de Cooper dans le répertoire. Avant qu’elle ne puisse se demander si elle devenait folle, le message était envoyé. Elle lui demandait de la rejoindre au café au coin de la rue. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle faisait, mais elle avait enrayé la machine. Elle repose son regard sur le visage doux de sa mère. Elle finit par sourire, un peu, mais qu’est-ce que ça faisait mal. « Oui Maman, j’ai eu du temps. »
Il avait rit, puis devant le sérieux de Reese, il lui posa la question. « Tu te fous de moi ? » Elle fait non de la tête même si la situation prouve que oui. Si il croit être le seul à souffrir de cette rencontre il se trompe. Venir ici, le supplier presque, c’était une torture. « Si tu le fais pas pour moi fais-le pour Nana. » Elle n’avait rien à perdre, soit il acceptait, soit il refusait. Elle se lève et ramasse ses affaires avant de le laisser devant son verre. Elle sait qu’il y réfléchira. Et ça ne rate pas. Un peu plus tard dans la journée alors qu’elle flâne avec Nana, elle reçoit son message. Il sera à l’heure pour le dîner.
Le dîner est près. Nana regarde ses ongles, jette des regards à sa fille. Reese cachait bien son état. Elle regardait l’horloge qui trônait au dessus de la télévision. Il était en retard, mais il l’était même il y a cinq ans. Il n’avait pas changé. Elle tape du pied sous la table. La sonnette retentie et Reese se lève d’un bond. Elle ouvre la porte, il a une sale tête. « Chéri ! » Cela faisait des années qu’elle n’avait pas prit cette voix idiote qu’elle réservait à leur relation. Elle le fait entrer et chuchote. « T’étais passé où ?! T’aurais pu faire un effort merde, tu changeras jamais. » Elle lui prend son manteau, le jette sur une chaise avant de trainer Cooper jusqu’au salon. « Cooper est là! » And let the game begin.

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« Et en tête du box-office depuis déjà deux semaines, le film qu’on avait tant attendu… » Je coupe le son et soupire. Ils vont parler de mon film, de moi, de mon succès, de mon grand retour si espéré. De mon bonheur. Sauf qu’il n’y a aucun bonheur. Tout ça n’a pas d’intérêt si je le vis seul. Et seul, je le suis plus que jamais. C’est toujours comme ça qu’on se sent après une rupture. Pire à chaque fois. Alors on prie pour que ça ne recommence jamais. Mais on finira bien par croire à nouveau qu’une personne est votre destinée, que ça durera pour toujours. Et boum, déception encore. La confiance en l’amour, je ne l’ai plus. Déçu bien trop de fois. Le véritable amour n’existe pas. La bande-annonce du film passe à l’écran. Je regarde à peine. Pas envie de voir à quel point je me sentais heureux au moment du tournage. Maintenant, je me demande à quoi bon ? Si ce n’est pas ça qui a ruiné les choses entre Andie et moi. Mais non, elle ne m’a pas quitté parce que je n’étais pas assez présent. Elle m’a trompé. Puis à la télévision, ils passent des images de l’avant-première. Celle où je devais emmener Andie. A la place, c’est Olive qui est pendue à mon bras. Elle était heureuse elle au moins. Sa bonne humeur évidente contraste avec mes sourires tristes. C’est d’un déprimant. J’aurais dû être plus heureux que jamais ce soir-là. Même aujourd’hui. On ne parle que de moi dans les médias et moi, je suis là, terré dans le salon sombre. Avec une dizaine de bières vides à côté de moi. J’ai dû bien évidemment apprendre aux médis ma rupture avec Andie. Pas de raison de donnée. Juste une fin claire et nette. Je ne l’ai pas revue depuis la rupture et ne compte pas le faire. Je suis bien mieux sans la voir. Son visage s’impose déjà assez dans mon esprit sans ça. Mon téléphone vibre sur la table. Je le prends. Surpris de l’expéditeur, je l’ouvre quand même. Reese qui me demande de venir au café. Etrange. Surtout que je pensais qu’elle aurait oublié son histoire d’interview. Surtout après notre dernière rencontre à l’hôpital. Mais je suis intrigué alors je décide d’y aller. De sortir de chez moi pour la première fois depuis le début de la semaine. Et une fois là-bas, je ne suis pas déçu du voyage. Reese qui me demande un service. Pas des plus petits en plus. Faire semblant d’être encore avec elle pour sa mère. Je ne savais même pas pour l’état de sa mère. Ce qui n’est pas très étonnant puisqu’on ne se parlait déjà plus à l’époque. « Si tu le fais pas pour moi fais-le pour Nana. » Elle sait bien que j’adorais sa mère. En plus, je n’ai rien d’autre de prévu. Et peut-être que ça pourrait être une bonne revanche contre Andie. Elle qui était si sûre qu’il y avait encore quelque chose entre Reese et moi. Alors plus tard dans la journée, j’annonce ma décision à Reese par un sms. Je me doute que ça va lui demander beaucoup d’efforts à elle aussi. Mais on peut le faire. Pour sa mère qui veut voir sa petite fille heureuse. Alors que je suis celui qui l’a brisée. Sacrée ironie. Mais on peut bien faire semblant pour une soirée.

Vêtu assez simplement, je sonne à la porte de la maison de Reese. Cette soirée n’est pas censée être spéciale puisque d’après la mère de Reese, nous sommes toujours ensemble. Donc autant rester simple. Il ne devrait pas y avoir de problème. Je suis acteur, je peux très bien prétendre être toujours amoureux de Reese. Même s’il s’agit de Reese. Il suffira d’agir comme je le faisais quand nous étions ensemble et tout ira bien. « Chéri ! » Et la voilà. Ma petite amie pour la soirée. Elle me fait entrer rapidement et je lui accorde un faible sourire. Elle s’est faite belle. Acte logique pour une fille prétendument amoureuse. Elle joue vraiment le jeu. A moi de faire pareil. « Très en beauté ce soir chérie. » Je réalise alors que je ne suis jamais vraiment moi-même quand je suis avec Reese. Soit trop gentil, soit trop méchant. Jamais de juste milieu. On joue toujours à un jeu quand on se retrouve en la présence de l’autre. « T’étais passé où ?! T’aurais pu faire un effort merde, tu changeras jamais. » Chuchote-t-elle à mon oreille. Je ne suis pas si en retard que ça quand même, si ? A vrai dire, je n’en sais trop rien, je n’ai pas regardé l’heure en partant. Elle devrait simplement se réjouir de ma présence. Après tout, je fais quelque chose pour elle là. « Je me suis dit qu’une dispute de couple, ça ferait plus réaliste. » Et c’est vrai que nos engueulades à l’époque étaient mythiques. Mais on se réconciliait à chaque fois. Enfin pas sûr que ce soit ce que Reese veut montrer à sa mère. Jouons donc au petit couple parfait que nous n’avons jamais été. Je passe mon bras autour de sa taille alors que nous allons rejoindre sa mère dans le salon. Ce n’est pas dur de la tenir comme ça. Ça vient naturellement, aussi surprenant que ça puisse paraître. « Cooper est là! » Oui, le parfait petit ami est là. Assez marrant puisque je viens de sortir d’une relation. Mais c’est un défi de plus pour moi. Je me détache de Reese pour m’avancer vers sa mère. Elle se lève pour me serrer dans ses bras et je souris. Cette femme a toujours été géniale avec moi. A vrai dire, je suis heureux qu’elle ne se souvienne pas de ce que j’ai fait à Reese. Elle me regarde toujours comme avant ainsi. Elle me regarde comme si j’étais toujours le Cooper qui rendait sa fille heureuse. « J’ai l’impression que ça fait une éternité que je ne t’ai pas vue Nana. » Je la serre un peu plus fort avant de la lâcher. Et je la regarde un peu. Elle a l’air tellement pleine de vie. Difficile d’imaginer qu’elle a Alzheimer. Mais le fait qu’elle me serre dans ses bras le prouve bien. C’est triste. Surtout pour une femme aussi géniale qu’elle. « En tout cas, je comprends mieux pourquoi Reese est de plus en plus belle quand je te vois. » Elle sourit, rougit un peu et ça me fait plaisir. De la rendre heureuse. Je vais tout faire pour que tout se passe bien ce soir. « J’ai hâte de passer à table, surtout sachant que ce sont les Lawford qui ont préparé le repas. » Cooper l’homme parfait, on y croirait presque. Enfin seule Nana y croit dans cette pièce et c’est l’objectif.

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« Très en beauté ce soir chérie. » Sourire à Cooper était un réel défi. Lui qui d'habitude se plaisait à la descendre devenait aussi doux que leur premier mois ensemble. Oui car l'entente parfaite n'avait pas dû durer plus longtemps. Ils se disputaient continuellement, parfois pendant des heures, et plutôt que de parler calmement de leurs problèmes, réglaient le tout sur l'oreiller. Le compliment qu'il lui faisait ce soir-là ne la touchait pas, car tout cela n'était pas réel. Pourtant Reese savait que sa mère n'y verrait que du feu. Cooper n'avait pas tant changé, et il savait surtout très bien joué. C'était naturel chez lui, elle avait toujours su qu'il deviendrait un grand acteur. Elle le soupçonnait même de jouer la comédie durant leur relation à quelques occasions. Pour lui faire plaisir sûrement. Ou simplement pour ne pas l'entendre hurler. « Je me suis dit qu’une dispute de couple, ça ferait plus réaliste. » Il avait raison, autrefois, ils s'engueulaient déjà pour un rien. C'était souvent Reese qui lâchait la bombe, Cooper ne faisait qu'alimenter le reste ; ils se complétaient assez bien. Mais pas ce soir. Ce soir, elle resterait calme. Elle avait appris à l'être après leur rupture. Ca ne lui réussissait pas toujours, mais elle faisait des efforts. Quoi qu'en pense Cooper. Alors elle lui adresse un sourire lourd de sous entendus et ils se dirigent ensemble vers la salle à manger. Il la prend par la taille, comme il le faisait souvent autrefois. Elle adorait ça, avant. Mais maintenant, l'endroit où sa main touchait son corps la brûlait. D'un simple geste, il savait lui rappeler les mauvaises périodes de leur couple bancal. C'était vrai, comme si rien n'avait changé. Comme si ces trois dernières années n'avaient pas existées. Comme si Cooper avait toujours ses affaires au fond de cette armoire, comme si il ne l'avait pas trompé. Mais il l'avait fait. Et c'était quelque chose que Nana avait oublié. Et alors il se dirige vers elle. Reese n'avait aucune idée de la manière dont elle aurait voulu que sa mère réagisse. Qu'elle le frappe peut-être. Qu'elle frappe celui qui avait bousillé sa fille. Qu'elle lui demande de partir. Qu'elle se souvienne. Mais elle se lève et le prend dans ses bras, comme elle le faisait des années auparavant. Restée en retrait, Reese est incapable de bouger. Elle les observe simplement, une boule au fond de la gorge. Elle ne s'était pas rendue compte à quel point Nana était malade, ni à quel point elle avait peur de finir pareil. Ne se souvenir de rien, pas même des nuits passées à réconforter son propre enfant. Rien. Le néant. Elle se sentait terriblement coupable. Coupable de jouer avec sa mère. Elle voulait lui dire la vérité, maintenant, mais et ensuite ? Il se paraissait une heure, peut-être deux, et Nana aura déjà oublié. Les compliments de Cooper sonnent creux aux oreilles de son ex et déjà elle se dirige vers la cuisine pour chercher le plat qu'elle avait préparé. Elle les entendait rire et Reese se rendit compte à quel point ils s'étaient toujours bien entendu tous les trois ensemble. Oui, c'était bien. Cette soirée était bien. Elle rendrait Nana heureuse, même pour seulement quelques heures. Reese prend une grande inspiration et troque son expression inquiète par un sourire radieux. De retour au salon, elle annonce le poulet qu'elle avait préparé avec sa mère. Reese la bonne cuisinière. Un de ses seuls talents selon le Cooper d'il y a trois ans. Elle s’assoit à côté de Cooper et lui tend le couteau maladroitement, manquant de lui couper une main. « Je suis tellement maladroite mon chéri. » Son sourire paraissait véritable pour une seule personne dans cette pièce. Il fallait bien qu’elle s’amuse durant ce dîner qui s’annonçait incroyablement long. Peut-être qu’il était temps de rappeler à Cooper le salaud qu’il était. « Dis Maman, tu savais que Cooper allait participer à une émission de télé-réalité ? » Elle minaudait, jouait, mais n’était-ce pas ce qu’avait toujours fait Cooper ?

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C’est étrange d’être gentil avec Reese. Plus habitué aux disputes et aux scènes entre nous, je pense à ce soir comme à un prolongement de mon travail. De plus, ça me sort de ma routine alcoolisée et déprimante. Cela fait déjà quelques jours que je n’ai pas pris de vrai repas. Alors je vais devoir supporter Reese mais au moins, je mangerais bien. Une soirée intéressante en perspective, ça ne fait aucun doute. Reese Lawford et Cooper Tate-Applewood dans une même pièce, ça ne peut que faire des étincelles. Ça a toujours été le cas. Il n’y a jamais eu qu’aux yeux de la mère de Reese que nous allions bien ensemble. Nana me parle d’ailleurs de tout et de rien alors que Reese a disparu de mon champ de vision. Nana a toujours été géniale. J’aurais sûrement pu rester avec Reese juste pour continuer de voir sa mère (joke). Finalement, on passe à table et je me dis que ça va être plus simple que prévu si tout se passe si bien. Nana n’exigera sûrement pas que nous nous embrassions Reese et moi. Une discussion tout simple autour d’un bon dîner, rien de bien compliqué non ? Mais c’était sans compter sur l’incapacité de Reese de mettre de côté ses reproches pour une soirée. N’est-ce pas elle qui m’a demandé de l’aide ? Elle devrait être contente de ma présence. Je n’étais pas forcé après tout. Mais non, elle préfère manquer de me couper les doigts avec un couteau. Quel manque de gratitude de sa part. « Je suis tellement maladroite mon chéri. » Maladroite, psychopathe, du pareil au même. Si elle me blessait réellement, elle serait bien obligée de me soigner. Et on sait bien comment ça s’est terminé la dernière fois. Je ne réponds rien et prends juste le couteau. C’est toujours aux hommes de couper la viande. Heureusement, celle-ci est bien cuite et se coupe facilement. Le silence est brisé par Reese. « Dis Maman, tu savais que Cooper allait participer à une émission de télé-réalité ? » Je lève les yeux au ciel, assez rapidement pour que personne ne s’en aperçoive. Veut-elle vraiment jouer à ça ? A croire qu’elle veut que la soirée ne se déroule pas bien. Ne veut-elle pas faire illusion pour faire plaisir à sa mère ? Ce n’est pas en parlant du passé qu’elle réussira. Peut-être s’attend-t-elle à ce que je craque pour avoir de nouvelles choses à me reprocher. Mais je suis acteur, je sais réagir dans n’importe quelle situation. J’attrape l’assiette de Nana et y dépose un morceau de viande. « Chérie, tu ne te souviens pas ? Je t’ai dit que j’avais obtenu un rôle dans un film alors j’ai abandonné cette idée de télé-réalité pour rester avec toi. » Le sourire qui s’affiche sur mes lèvres ne pourrait être moins sincère. Si j’étais parti faire cette télé-réalité, c’était justement pour prendre du recul par rapport à elle, à nous. Mais ce soir, je suis le parfait petit ami qui n’est jamais parti. Et ce n’est pas moi qui gâcherais ce mensonge. « Ta mémoire te joue des tours voyons. » Oui, parler de mémoire alors que nous sommes en compagnie de sa mère qui souffre d’Alzheimer, ce n’est pas vraiment gentil mais elle l’a cherché. On peut continuer longtemps à se lancer de telles piques sans que Nana ne comprenne ce qui se trame réellement entre nous. Après avoir servi toutes les assiettes, je m’assied sur la chaise et jette un coup d’œil aux deux femmes qui m’entourent. On croirait presque à une famille unie. Quel mensonge. « Bon appétit. » Et alors que je soulève ma fourchette, je sens le regard de Nana sur moi et je me souviens. « Oh pardon. Reese, tu veux dire la prière avant le repas non ? » Oui, j’ai envie de savoir de quoi elle est reconnaissante aujourd’hui.

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