| | | slip de bain, rien de mieux pour draguer - VELVET |  |
| | Auteur | Message |
|---|
 | | Sujet: slip de bain, rien de mieux pour draguer - VELVET Dim 20 Jan - 18:47 | |
|  Enfin une journée de congé bien méritée. Me tapant 7/7J un boulot de merde à supporter des vieilles biques me donner des leçons sur comment passer un article en caisse, je suis en droit d'avoir un jour dé répit. Je profite donc de mon premier dimanche matin à glander au pieu et à mettre trois quarts d'heure pour sortir du lit. Je retrouve mes vieilles habitudes de glandeur. Car oui, à une époque, je ne foutais rien. Je ne bossais pas, n'avais aucune responsabilité et vivait au jour le jour. C'est toujours un peu le cas, sauf que j'ai un job. D'ailleurs ça ne serait pas étonnant que d'ici peu de temps, j'en change. C'est ainsi que je fonctionne depuis des années. Je change sans arrêt. D'un côté cela m'empêche de m'enfermer dans une routine chiante et ennuyante. Je découvre d'autres métiers et ce n'est que bénéfique pour mon enrichissement professionnel. Quoi que je m'en fous de cet enrichissement, ce qui compte, c'est la paye à la fin du mois. Mais revenons à nos moutons. La tête enfoui sous l'oreiller, voilà une heure que je retarde mon réveille. Au bout d'un certain temps, il faut quand même que je me bouge le derrière. Il est environ quinze heures de l'après-midi lorsque j'émerge. Les yeux cernés, la mine patraque, pourtant je n'ai jamais aussi bien dormi. Étalé sur mon canapé, je zappe sur plusieurs chaînes de télévision. Finalement j'ai la soudaine envie de bouger. Rester ici toute la journée, non merci. Il me faut une activité. Je pense alors au gymnase. Cela fait des lustres que je n'y ai pas mis les pieds. D'un côté, je déteste le sport, mais cela me ferait du bien que de transpirer un bon coup. Je vieillis petit à petit et dans quelques années, je ne pourrais plus soulever de poids ou faire une longueur en piscine sans frôler la crise cardiaque. J'exagère, mais il faut que je profite de ma jeunesse pour m'entretenir. Soudain motivé, je dévale les escaliers de mon immeuble avec mon sac de sport en main. Une dizaine de minute plus tard, me voilà dans l'immense bâtiment à enfiler mon petit slip de bain rouge dans les vestiaires des mecs. J'ai une super dégaine dans cette tenue, un vrai BG. Pavanant au bord de la piscine en scrutant s'il n'y a pas une jolie minette dans le coin à draguer, finalement je me vois effectuer un plongeon merdique, autrement dit un plat, avant de finir dans l'eau et d'en baver pour retrouver la surface. Une vraie quiche. Je vois sur le visage du peu de gens présents, un léger sourire moqueur. Je fronce les sourcils et les ignore. Effectuant avec mes bras une brasse des plus gracieuses, je finis par attraper une frite et faire mumuse avec. Qu'est-ce que c'est l'éclate à la piscine. En réalité je m'ennuie fermement. Mais le visage d'une demoiselle traversant un couloir en dehors de la piscine, me saute à la figure. Velvet. Ni une, ni deux, je sors de la piscine avec ma frite en main, cours comme un dégénéré vers la demoiselle pour finalement me planter face elle et la stopper dans son élan. Tel un débile, je lui fais coucou de la main. « Salut ! ». Je viens de perdre toute crédibilité d'homme fatal. |
| | | |
| | Sujet: Re: slip de bain, rien de mieux pour draguer - VELVET Dim 27 Jan - 0:25 | |
| ❝ Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. ❞  Un, deux. Respire. Trois, quatre. Retient ton souffle. Elle ouvre les yeux sous la surface, putain c'que ça brûle. Mais c'qu'elle aimerait rester là, à deux mètres enfoncée dans une eau polluée, à contempler le monde derrière des yeux embués pour une fois même pas d'ses larmes à elle. Bouché par les larmes d'personne et du monde entier. Mais pas les siennes. Elle veut plus pleurer. Ou bien, elle voudrait l'faire, jusqu'à plus s'arrêter. Pleurer pour toujours, au milieu d'une pièce vide. Avec des murs blancs. Pleurer à n'en plus finir et n'avoir même pas besoin de s'arrêter. Pleurer à remplir le caisson où elle se serait elle même enfermée. Et se noyer dans ses larmes amères, dans sa peine, sa colère. Se tuer sans l'faire vraiment, s'libérer du malheur qui l'accable. Devenir légère. Légère à s'envoler, pouvoir faire exploser les barreaux de sa cage dorée et puis partir, partir loin, ne plus revenir. Mourir. Lentement elle émerge, les paupières toujours levées sur la scène de sa vie. Elle s'accroche au bord le souffle court d'être restée trop longtemps sans respirer, en fermant cette fois les yeux, le front posé sur ses avants bras trempés. Elle s'concentre sur la mélodie du temps qui passe, sur les percussions de fond qu'on entend pas toujours. Sur les détails au coin d'un tableau, sur la couture de travers. Elle ressent tout comme elle a jamais pu l'faire, elle sent les gouttes rouler de ses cheveux, s'échapper dans son dos. Elle sent les clapotements de l'eau souillée. Et entend presque le fil du temps se dérouler. Et lentement, elle laisse ses doigts glisser du rebord humide pour mieux v'nir retomber dans l'eau. Elle maintient sur le dos. Elle s'accroche à ce putain de sentiment qui la fait se sentir si sereine, si sereine. Elle pourrait crever, sentir son coeur s'arrêter qu'ça lui f'rait rien. Pourvu qu'elle continu ce ch'min qui commence à s'tracer devant ses yeux éteints, pour brancher son existence sur pilotage automatique et se laisser aller au fil de ses pensées ternes et si vides, oh, si vides. Elle voudrait rester là pour toujours, au milieu de rien, à s'faire bercer par le silence. Et puis, la bombe explose, réveillant son corps éteint. Le bruit fracassant agresses ses tympans défoncés. P't'être que si y la volée d'gouttes jusqu'à elle avait volé, p't'être que si doucement les gouttes sur son épidermes s'étaient écrasés, p't'être que ça l'aurait pas énervé. P't'être que ça l'aurait conforté dans sa plénitude malsaine, parce que la pluie c'est beau. Même si elle est artificielle. Mais le calme s'en est allé, de son coeur autant qu'd'ailleurs et elle se retourne sur ventre pour gagner le bord et s'y hisser, sans un seul regard derrière elle. Le con qui a sauté, elle veut pas l'voir. Elle veut voir personne. Elle en a marre d'leurs visages, tous les mêmes, d'leurs sales gueules. D'leurs faces de pantins immondes. Elle s'enroule dans sa serviette, et c'est comme si d'un coup d'poing dans ses illusions elle les avait envoyer bouler loin d'elle, loin du moment présent. Comme si brusquement elle appartenait au passé, qu'elles reviendraient plus. Jamais. Comme si d'un côté, c'est au malheur qu'elle était vouée. Accrochée à sa tristesse, la main dans la sienne serrée. Comme à une putain d'amie. Comme à sa putain de vie. Elle laisse ses pieds la mener dans les couloirs en dehors de la piscine sans tenter d'les arrêter. Elle laisse son coeur hurler à l'intérieur, elle le laisse la rendre sourde. Salut ! elle sursaute en avisant d'vant elle l'énergumène solidement campé, dans son slip de bain rouge. Elle aurait presque envie d'rire, si putain, elle pouvait. Mais y a son sourire, y a ses yeux, y a son torse, ses ch'veux, y a lui tout court, avec sa voix trop grave et cette main dressée qui lui fait signe alors qu'elle est en face de lui. Si près. Les battements de son palpitants s'accélèrent partiellement, tandis qu'elle esquisse un sourire forcé. Elle a pas envie d'sourire. Elle a juste envie d'chialer. Salut. Elle refuse d'lever les yeux vers ses prunelles azur, accroché à sa poitrine qui s'lève pour mieux retomber. Elle essaye d'voir son coeur battre. Oh, Azhar, putain. L'tien aussi il bat si vite ? l'tien aussi, est-c'qu'il s'agite ? Puis, lassée de trop fixer quelque chose qu'elle verra jamais, elle pose ses yeux sur son visage, sans vraiment l'regarder. Qu'est ce que tu fais là ? |
| | | | | | slip de bain, rien de mieux pour draguer - VELVET | |
|
Sujets similaires | |
|
| | Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
