| | | + rise and shine sleepy head, half the town is probably dead. |  |
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 | | Sujet: + rise and shine sleepy head, half the town is probably dead. Mer 20 Mar - 3:34 | |
|  Un paquet de chips sous le bras, et un pot de glace dans la main, elle observe les poissons rouges qu'elle a acheté et qu'elle a foutu dans la baignoire. Une trentaine de poissons s'y trouvent. Ils sont superbes. L'un d'eux se nomme Cooper. Forcément. Un autre Andie. Et tous les autres sont des Nicholas, un, deux, trois... jusqu'à vingt-huit. Mais après une heure d'observation à fixer les poissons tourner en rond dans l'eau, l'ennuie la gagne à nouveau. Son paquet de chips est vide, son estomac proteste et c'est d'un seul mouvement qu'elle sort de la salle de bain pour se retrouver dans sa cuisine. Addictif cette connerie d'hyper-vitesse. Devenir vampire lui semblait être un cadeau du ciel. A ses yeux, c'était mille fois mieux que Harry Potter et sa cape d'invisibilité, mieux que spider-man et sa toile d'araignée, mieux que Aeron Man et ses capes ou les sœurs Halliwell et leurs pouvoirs. Comme ci Dumbledore était arrivé pour lui offrir ce don et lui avait conseillé de protéger Poudlard. Pas besoin de cicatrice sur le front ou de toile d'araignée sortant du poignet pour être une héroïne. Le seul inconvénient à être vampire était cette faim insatiable qui lui tannait l'estomac. Et l'idée de boire du sang - comme le voulait le mythe vampirique - la révulsait. Alors, en sous-vêtements, allongée sur sur son canapé, elle continue de manger des bonbons, des chips, des céréales et des barres chocolatées. Elle regarde des vidéos de Victoria's Secret et chante à tue-tête "le lion est mort ce soir". Autour d'elle, des pots de peinture sont explosés aux quatre coins de la maison. Elle s'est amusée à en jeter contre les murs lorsque à deux heures de l'après-midi elle a compris que sortir en pleine journée était impossible désormais. Elle se contente de peu, tant qu'elle s'amuse, mais rester confinée à l'intérieur toute la journée la rendait dingue. Depuis sa transformation, sa bonne humeur - déjà démesurée - semblait s'être multipliée par mille. Elle ressemblait dès lors plus à une batterie capable d'illuminer toute la ville plutôt qu'à une vulgaire pile électrique foutue à l'intérieur d'une game boy. Et c'est seulement à la quatrième vidéos de VS qu'elle voit que le Soleil décline et part se coucher. Elle se lève, commence à dévorer un nouveau paquet de biscuits et attrape un short et un t-shirt qu'elle enfile - trop - rapidement. Caméra en main, il est grand temps de partir jouer les journalistes. (...) Arrivée en centre ville en moins de cinq minutes (il faudrait qu'elle tente de battre son record la prochaine fois), elle reprend un rythme de marche léger quand elle finit par croiser du monde. Trop de monde d'ailleurs. La place est bondée malgré l'heure. Alors pour repérer Nicholas Hawkins, glacier et ami, elle grimpe sur un banc et observe la foule. Son ventre grogne, tout ce monde lui donne la terrible envie de boire. Sa gorge la brûle. Et comme pour étouffer sa soif, elle se fourre une boîte de tic-tac entière dans la bouche pour s'empêcher de se jeter sur quelqu'un. Plus facile à dire qu'à faire. Mais lorsqu'elle repère son ami qui finit de ranger son camion, ses lèvres s'ornent d'un sourire heureux et sa faim semble s'apaiser pendant un bref instant. « Nicholaaaaaaaaaaaaaaaaas ! » s'égosille-t-elle en agitant les bras au-dessus de sa tête. D'humeur délurée, joyeuse et particulièrement folle, elle saute du banc et se précipite vers son ami qui se trouve à quelques mètres d'elle. Il lui manque un chausson, elle a de la peinture partout, même dans les cheveux, mais elle s'en moque. « Mais poussez-vous wesh ! » Elle écarte les promeneurs, prenant grand soin de bousculer tout le monde pour se frayer un chemin jusqu'à son ami. Toujours trop excessive et trop démonstrative, elle saute dans ses bras, enroule les siens autour de son cou et ses longues jambes autour de sa taille. Nicholas, c'est son préféré, le favoris, son chouchou, son héros. Son alter-égo. Collés l'un à l'autre comme deux gosses inséparables, elle relâche légèrement son étreinte lorsqu'elle voit son ami qui grimaçe. « Oups. Pardon. » Il fallait absolument qu'elle contrôle sa force décidément. Mais à quelques centimètres à peine de son cou, elle se dit qu'elle pourrait tester cette théorie comme quoi elle doit se nourrir de sang. Nicholas veut manger Oscar, Olive veut boire le sang de Nicholas. C'est la chaine alimentaire, qu'elle se dit, pour se donner bonne conscience. « J'espère que tu as prévenu ton homme parce que, t'es rien qu'à moi ce soir. » clame-t-elle de sa voix joyeuse et stridente, oubliant par la même occasion qu'il n'est pas attiré par les hommes. De nouveau sur ses pieds, elle croise les bras et le fixe quelques secondes, cherchant par quel moyen elle allait lui annoncer sa transformation. « Une glace gratuite contre un secret, deal ? » |
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| | Sujet: Re: + rise and shine sleepy head, half the town is probably dead. Ven 22 Mar - 18:41 | |
|  Une boîte de glace à l’abricot dans une main, trois cornets dans l’autre, je me presse vers un coin du camion pour préparer mes glaces. Dès les premiers jours où il recommence à faire beau, après les longues journées froides et souvent pluvieuses, les clients se précipitent vers mon camion. Je comprends pas, ils devraient venir tous le temps. Il n’y a rien de mieux pour retrouver la bonne humeur malgré la pluie qui tombe qu’une bonne glace. Et c’est bien connu que mes glaces sont les meilleures. Même moi, je les préfère, c’est la preuve ultime. Mais non, les gens ont peur d’avoir encore plus froid s’ils mangent une glace en hiver. Ils ne pensent pas que ça pourrait leur faire chaud au cœur. Mais bref, tout ça pour dire qu’aujourd’hui, les clients sont nombreux et variés. Des adultes comme des enfants. Même un groupe de grands-pères qui font sûrement leur promenade de la journée et qui s’accordent une petite gourmandise. Et il y a tellement de gens que j’ai du mal à suivre. Surtout que j’arrête pas de faire tomber des objets sur le sol alors ça me ralentit encore plus. Parfois, je me dis que je pourrais prendre un associé pour faire les glaces avec moi. Comme ça, même quand il n’y a pas de clients, j’aurais quelqu’un avec qui parler. Et quand je pense à ça, c’est automatique, j’me dis qu’il n’y a qu’avec Olive que ça pourrait marcher. Entre ses services de mascotte, elle pourrait non ? Il faudrait que je lui propose la prochaine fois que je la verrais. Qui d’autre pourrait m’assister de toute façon ? Si on faisait ça, on passerait notre temps à rire. Pas vraiment sûr qu’on travaille plus vite en fait. Mais ça vaudra le coup, ça ne fait aucun doute. Tout est génial tant que c’est avec Olive. D’ailleurs, ça fait quelques jours que je ne l’ai pas vue, ni entendu parler d’elle. Bizarre ça, Olive ne laisse jamais passer autant de temps sans venir me voir. Et inversement non plus d’ailleurs. Hier, je suis passé chez elle, j’ai sonné un nombre incalculable de fois et j’ai même essayé la porte du jardin mais personne n’a répondu. Alors j’ai fini par repartir, un peu triste de ne pas avoir vu mon amie. Et puis au final, j’ai été voir Lane donc je n’étais plus triste. Je ne suis jamais triste longtemps de toute façon. Mais je passerais quand même encore chez elle ce soir après avoir fini de travailler. Et tant pis si elle ne répond pas, je continuerais d’attendre devant sa porte en l’appelant sans cesse jusqu’à ce que j’ai des nouvelles. Il manquerait plus que mon rêve dans lequel Olive se faisait écraser par un éléphant ait été prémonitoire mais en retard. Oh mon dieu et si c’était le cas ? J’aurais dû rester avec elle tout le temps et surtout la défendre de tous les éléphants qui vivent à Montsimpa. En plus, il y a eu un cirque en ville il n’y a pas longtemps je crois. Je préfère ne même pas y penser. Je passerais chez elle dès que je n’aurais plus de clients et elle ouvrira la porte, avec Oscar son cochon à ses côtés, son sourire éternel aux lèvres. Mais pour aller la voir, il faut que je me dépêche de finir de travailler. Alors je m’y remets. Sauf que comme je parle avec chaque client de tout et de rien, j’ai l’impression de ne pas en voir la fin. Non pas que ça me dérange d’habitude mais là, j’ai vraiment hâte de la voir. Je lui amènerais la glace au parfum Lloyd que j’ai créée grâce à elle. Elle en raffole alors moi, ça me rend heureux de lui faire plaisir. Aussi simple que ça. (…) Finalement, je sers le dernier client. La nuit est déjà tombée depuis quelques minutes mais on ne sait jamais quand une envie de glace peut nous prendre non ? Alors ce jeune lycéen achète une glace à la framboise et une autre à la pistache – sûrement pour son amoureuse – et s’en va. Alors je ferme le camion et range rapidement avant de sortir. Il y a du monde en ville ce soir, c’est dingue. Peut-être qu’il y a une fête ou quelque chose du genre. Ça serait cool quand même. Mais non, je dois aller voir Olive. Sauf qu’il y a quand même de la musique au loin alors je suis attiré par le son. J’aime bien voir les gens faire la fête. J’aime pas la faire parce que je me ridiculise toujours trop mais voir les gens s’amuser, ça me rend heureux. A un moment, je crois entendre quelqu’un crier mon nom, je me retourne mais ne voyant rien, je me dis que j’ai dû rêver. Ce n’est que quelques secondes après que je comprends que c’était bien qu’on appelait. Dans la foule derrière moi, une blonde toute décoiffée se fraye un chemin. Pas difficile de la reconnaître, malgré la peinture qui la recouvre presque entièrement. Elle arrive rapidement à ma hauteur et un grand sourire collé sur son visage, elle me prend dans ses bras. Je resserre son étreinte, le même sourire béat aux lèvres. Sauf que je le regrette quand je sens Olive me serrer encore plus fort. J’dois être aussi plat qu’une feuille de papier et c’est limite si j’commence pas à étouffer quand Olive s’écarte et me laisse respirer. « T’as mangé du lion ou quoi ? » J’ai toujours bien adoré cette expression mais j’ai jamais l’occasion de l’utiliser. Alors je profite de la force soudaine d’Olive pour la dire. C’est vrai quoi, j’ai beau ne pas être vraiment costaud, c’est pas normal qu’Olive puisse me serrer autant. Peut-être même qu’elle me battrait au bras de fer. Faudra qu’on en fasse un pour voir. « J'espère que tu as prévenu ton homme parce que, t'es rien qu'à moi ce soir. » Mon homme ? Ah oui, Noam. Maintenant que je suis avec Lane et lui avec Téo, on ne parle plus du tout de ça. Enfin Noam n’était jamais vraiment partant de toute façon. Sauf pendant une manifestation qui semblait l’avoir convaincu. Mais faut croire que je n’étais qu’une étape pour lui. Quelle tristesse. Enfin il m’arrive encore d’en rigoler avec lui quand il nous arrive de nous croiser. « Oh tu sais, c’était qu’une passade pour nous. On a découvert qu’on n’était pas vraiment amoureux. Enfin lui si, mais il voulait pas se l’avouer donc il a préféré retourner vers les femmes. Je lui ai brisé le cœur mais tu le connais, il fait semblant d’aller bien quand il me voit avec Lane. Tout ça pour dire que je ne suis à personne d’autre que toi ce soir. » Des fois, je me lance vraiment dans des histoires incroyables. Mieux que les romans de Noam déjà. Parce que Noam fou amoureux de moi, ça fait la plus belle des histoires et ça plairait à tout le monde, ça ne fait aucun doute. Olive, peut-être pas. Enfin si je mets des images, elle aimera, j’suis sûr. « Une glace gratuite contre un secret, deal ? » Olive qui a un secret pour moi, c’est possible ça ? Je pensais qu’on se disait toujours tout. Mais elle compte me le dire puisqu’elle sait que je ne lui refuserais jamais une glace. Alors je passe mon bras sous le sien. Doucement pour ne pas qu’il soit écrasé. « T’as qu’à me raconter en chemin, mon camion est par là-bas. » Je montre au loin, pas vraiment sûr de la direction dont je viens. On finira bien par le retrouver, il est quand même gros. Alors on marche dans la direction inverse que la foule. Elle pleine de peinture et moi un peu tâché parce qu’elle m’a fait un câlin. Je ne lui demande même pas ce qui s’est passé, c’est habituel pour moi de la trouver dans des tenues peu conventionnelles. Mais j’ai quand même une question. « Comment t’as fait pour te mettre de la peinture dans les yeux ? » C’est vrai ça, ses yeux n’ont pas cette couleur-là d’habitude. Peut-être que ça a à voir avec son secret. Peut-être qu’elle a peint un tableau de moi et qu’elle veut me le montrer. Peut-être même qu’elle m’aura fait avec la blouse de docteur qu’on portait l’été dernier quand on se faisait passer pour des médecins. Oh que j’ai hâte de voir, ça vaut largement la glace qu’elle veut que je lui donne !- Spoiler:
5000 pour le meilleur des duooooos 
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