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danger, but you can't live without her ∂ harper

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MessageSujet: danger, but you can't live without her ∂ harper danger, but you can't live without her ∂ harper EmptyLun 4 Mar - 22:43

nike air flight
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danger, but you can't live without her ∂ harper Tumblr_mi6myhvdyY1rs6dkjo1_250
Felix partait la journée et revenait le soir, moi j’étais là la journée et je partais le soir. En règle générale, c’était comme ça, bien qu’il soit souvent là, sans sortir, pendant plusieurs jours de suite. Aujourd’hui, c’était un de ces jours où je prenais mon petit déjeuner vers midi sans mon meilleur ami pour essayer de relever mon niveau de culture pop au sien. Alors j’ai bu le lait de mes Kellogg’s en regardant mes notifications Facebook sur mon iPhone. Il n’y avait rien d’intéressant. Après avoir changé de tenues deux fois et opté pour un pantalon de jogging et mon t-shirt de la veille, puisque de toute façon je ne comptais pas sortir de chez moi, j’ai commencé à faire les cents pas. J’aurais pu regarder un épisode de Scrubs, j’aurais pu bosser sur un nouveau mix de Dubstep histoire de sortir des nouveautés la prochaine fois que j’irais au Brightmore, je pourrais aussi regarder Adventure Time sur Cartoon Networks. Le choix était pendant trop difficile à faire, ayant trop de flemme que pour bosser sur ma musique, ne sachant pas sur quel numéro je trouverais Cartoon Networks et trop flémard pour le chercher, puis mon ordinateur était éteint et ça allait prendre trois plombes à se lancer si je voulais regarder une série. Il faisait froid dehors, en ce début du mois de mars, j’aurais bien pu ranger un peu l’appartement pour m’occuper, taper le linge sale de mon colocataire dans sa chambre histoire que ça soit moins puant, passer un coup de lavette sur la table basse, aérer l’odeur de clope qui s’imprégnait déjà. La fée du logis, couramment appelée Nikita, mon cul. Pourtant, après avoir passé trente minutes à regarder diverses versions du Harlem Shake sur mon application Youtube en me disant que c’était de la vraie daube, je me suis levé, pris par l’adrénaline, et j’ai commencé à chercher après chiffons et balais pour faire de mon appartement qui était devenu dégueulasse en un temps record un vrai foyer accueillant, comme si ma mère avait passé tous les jours de sa vie à en organiser le moindre des recoins. J’ai même pris le temps de prendre les poussières sur la collection de babioles Star Wars de Felix. J’étais pas sûr qu’il en soit satisfait, par contre, parce que j’avais cru comprendre que c’était aussi sacré à ses yeux que ma collection de petites voitures Hot Wheels, et j’aurais détesté qu’il touche aux miennes. J’ai eu fini de tout faire briller en un temps record. En deux heures, j’avais même pris le temps de faire brûler un bâton d’encens et j’avais pris la peine de sortir sur le balcon – que j’avais exiger pour pouvoir sortir fumer mais où je n’allais jamais – pour m’en griller une. Felix, en rentrant, pourrait avoir deux réactions différentes : soit il serait content, soit il n’en aurait rien à foutre. Et pour être honnête, je n’en aurais rien à foutre à sa place, étant donné que c’était couru d’avance qu’on allait tout dégueulasser le soir-même.

Satisfait de moi-même, j’ai écrasé ma clope dans la coquille Saint-Jacques qui me servait de cendrier. Je me suis allongé dans le canapé, mains croisées derrière la tête, en me demandant à quelle heure j’allais pouvoir dîner. J’ai été déçu de voir qu’il était toujours si tôt, même pas l’heure du goûter, et puis j’avais vidé mes réserves de bonne volonté pour la journée et je ne pourrais plus rien faire de constructif. Ce soir, ça serait Kebab, même pas la peine que je casse un œuf dans une poêle. J’ai voulu envoyer un texto à mon frère, mais je me suis dit qu’après le « sale coup » (d’après lui) que je leur avait fait, à lui et mes sœurs, il serait plus prudent de ma part de leur laisser un peu de temps. Quand j’ai verrouillé mon iPhone, j’ai entendu qu’on frappait à la porte. L’interphone était toujours cassé et on laissait la porte d’en bas ouverte pour les visiteurs. J’étais étonné et excité à la fois. J’espérais que ça soit Joey, parce que c’était elle qui des trois me faisait probablement le plus la gueule étant donné que je l’avais enfermée avec Lexie – enfin, Roxanne – alors qu’elle refusait catégoriquement de lui parler depuis des années. Peut-être qu’elle avait compris que ça partait d’une bonne intention. J’ai rajusté le col de mon t-shirt pour paraître moine débraillé, puis j’ai passé une main dans mes cheveux, préparant mon grand sourire avant même d’ouvrir la porte. J’avais des bières au frigo et le câble, on aurait pu regarder Chasse et Pèche comme quand on était gosse tout en papotant mais en restant certains que, si jamais on n’avait pas grand chose à se dire, on aurait toujours un type qui nous explique comment attacher le hameçon à la ligne de canne à pèche. J’ai ouvert la porte.

Blonde, pas très grande mais pas non plus qualifiable de petite, qui essayait trop de ressembler à quelqu’un de normal tout en transpirant toujours sa richesse, avec un sourire qui s’évanouit quand elle me voyait. Je n’ai eu aucun mal à la reconnaître, et mon cœur a loupé un battement. « Harper. » J’avais, moi aussi, perdu mon sourire. Ça faisait des années qu’on ne s’était plus réellement vus, plus tous les deux en tête à tête, en tout cas. Je n’avais aucune idée de comment elle avait pu obtenir mon adresse. Je savais encore moins ce qu’elle venait foutre ici. Je suis devenu pâle. J’ai eu peur que son frère soit mort, parce que ça ne serait que dans un cas extrême de ce type qu’elle accepterait d’enterrer la hache de guerre qui trainait entre nous deux et dont pourtant, nous n’avions jamais admis, ni l’un ni l’autre, l’existence. J’ai haussé les sourcils, pincé les lèvres comme si je réfléchissais très fort, lâché une sorte de soupire très court. J’ai cligné des yeux plusieurs fois de suite. Après tout, c’est moi qui avais commencé ça, notre pseudo dispute, en la plantant une fois devant le cinéma. J’avais surtout essayé de tourner la page « Harper » en me disant que notre relation n’avait rien de sain, parce qu’on s’embrassait des fois alors que j’avais des petites copines et elle des petits copains, qu’on allait toujours un peu trop loin peu importe notre âge, mais en fait, c’était Harper. En la voyant, je me suis rendu compte qu’elle m’avait beaucoup manqué, quand j’avais rompu avec Sarah, quand j’avais changé d’appart, quand j’essayais à tout prix de recoller les morceaux de ma famille qui avait implosé quelques années plus tôt. « Tu… Excuse-moi, mais tu viens faire quoi ici ? » Je ne savais pas trop comment formuler la question, d’autant plus que le doute d’un drame planait dans mon esprit et que je préférais qu’elle crache le morceau tout de suite. Taisante. « Il se passe quelque chose ? » Je me suis appuyé contre l’encadrement de ma porte, pâle, proche de la chute dans les pommes. J’avais l’impression de voir un fantôme. C’était terrible.
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MessageSujet: Re: danger, but you can't live without her ∂ harper danger, but you can't live without her ∂ harper EmptyMar 16 Avr - 16:28

danger, but you can't live without her ∂ harper Tumblr_m78h0luDmu1qcoz2bo2_250NO MORE TEARS, MY HEART IS DRY, I DON'T LAUGH AND I DON'T CRY, I DON'T THINK ABOUT YOU ALL THE TIME BUT WHEN I DO - I WONDER WHY. LITTLE ME AND LITTLE YOU, KEPT DOING ALL THE THINGS THEY DO. THEY NEVER REALLY THINK IT THROUGH LIKE I CAN NEVER THINK YOU'RE TRUE. Je suis allongé dans ma chambre universitaire. Je m'ennuie. Je regarde le plafond, je pense à tout et n'importe quoi, parfois je détourne les yeux sur les photos accrochés sur mon mur. Je m'ennuie de Jolan. Il n'est pas là et même s'il m’agace à venir sans prévenir, quand il n’est pas là, il n'y a rien d'intéressent à rester dans ce bâtiment. Ce n'est pas pour autant que je regrette d'être partie de chez moi. Depuis que je suis ici, je me sens vivante. Genre indépendante, heureuse, libre. C'est comme si ma famille n'existait pas ou genre fictivement. J'ai l'impression d'être dans la peau d'un autre personnage. C'est une agréable sensation comme si je me dévouais corps et âmes à jouer ce rôle conçu sur-mesure pour moi. Je deviens certainement dingue, mais je m'en fiche. Je ne suis soumise à aucune pression, je peux fréquenter qui je veux et j'sais que la police ne m'attendra pas en rentrant parce que soit disant j'suis rentré trop tard. En général, ils appelaient la police quand ils estimaient que je n’étais pas en bonne compagnie. Quand je ne trainais pas avec quelqu’un de la haute société, quelqu’un d’un petit peu important ou qui n’étais pas fils d’un papa très riche. Je sais que je n’ai pas à me plaindre, c’est pour me protéger, mais j’étouffais et encore maintenant quand j’y repense ça me donne des crises d’asthme. Je tourne ma tête vers mon radioréveil et il est déjà l'heure de partir en cour. Je mets vite fait deux, trois bouquins dans mon sac, j'enfile une veste et je sors de ma chambre. Je pense que je ne tiendrais pas la journée assise sur une chaise. C’est peut-être dû à mon hyperactivité ou à l’ennuie que les cours m’inspirent. J’ai choisi psychologie par dépit, je n’avais pas envie de travailler parce qu’il ne faut pas se mentir, je suis bonne à rien. Ca me déplairais pas de devenir psychologue, d’écouter la vie des gens du quartier et de les conseiller sur leur problème. Je crois qu’aider les gens, c’est mon truc même si parfois je peux paraitre froide ou un peu trop bcbg, j’ai l’impression de me sentir utile quand les personnes ont besoin de moi. Plongée dans mes pensées, une voix m’interpelle. « Mademoiselle Nichols, j’ai l’impression que mon cour vous intéresse grandement. » « Je dirais même plus, il me passionne. » Provoquer, j’aime bien aussi. Malheureusement, il y a des conséquences. Je sors de la salle, la tête haute, ce n’est pas comme si perdre du temps était important. Je me dirige vers une salle de repos, un peu le genre d’endroit où on peut faire ce qu’on veut. Je m’assoie face à un ordinateur et me connecte sur mon compte twitter. J’inscris un statut vite fait puis mon regard se pose sur un garçon en train de jouer sur sa tablette à call of duty. Il me fait penser automatiquement à Félix. Ce bon vieux, Félix. Cela faisait un petit moment, genre deux semaines que je ne l’ai pas vue. En règle générale, ce n'est pas normal. J'aime bien passer du temps avec lui, il est simple et sa passion pour les jeux vidéo est plutôt distrayante. Je lui envoie un message parce que ça m’inquiète tout de même. Aujourd’hui est une journée terriblement déprimante. Je n’attends même pas sa réponse, une chose est sûre c’est que je n’ai pas envie de rester ici.
Je ne mis que très peu de temps pour accéder à l’appartement de Félix, il n’habite pas très loin de l’université. C’est pour ça que dès que j’ai envie de prendre une bouffée d’air frais, il est là. Il me fait rire, il m’occupe, parce que lui trouver une fille, je vous jure ce n’est pas une mince affaire et il m’aide à penser à autre chose, parce que lui apprendre les rudiments de la drague, c’est pareil. Je frappe à la porte, une fois, deux fois et au troisième coup la porte fini par s’ouvrir. Ce sourire que je portais à mes lèvres s’estompe de manière instantanée. Un frisson parcours mon échine, un battement dévie de sa trajectoire, c’est incroyable qu’il soit là après toutes ces années. « Harper. » Nikita. Ce serait se mentir que de dire que je ne l’aie pas reconnu, que ce fichu cœur ne bat pas vite à cause de lui. Il se tient debout devant moi et je me rappelle de la dernière fois. Je devrais être heureuse, mais je ne le suis pas, car la dernière fois il m’a abandonnée. J’étais dévastée et je n’avais pas le droit de dire quoi que ce soit, parce que nous deux ça n’a rien été de plus qu’une amitié passionnée ou je ne sais quoi. En fait, il n’y a pas de mot pour expliquer ce qui se passait entre nous. Personne n’était en mesure de comprendre ce qui nous liait. Il pouvait faire ce qu’il voulait de moi, il pouvait me rendre heureuse ou choisir de me faire souffrir. Il avait tous les droits sur ma personne. Nous aurions pu devenir les rois du monde, nous aurions pu les rendre tous jaloux, nous aurions pu encore partager tellement de choses ensemble. Alors oui, j’aimerais le remettre à sa place, saisir cette opportunité de lui dire tout ce que j’ai sur le cœur, lui faire comprendre qu’on était deux dans cette histoire. Sauf qu’on n’était pas ensemble, on ne se devait rien, il ne me devait rien. Alors je le regarde bêtement cherchant ce que je peux bien lui dire, mes yeux restent plantés dans les siens et rien. « Tu… Excuse-moi, mais tu viens faire quoi ici ? » Pas un mot. Je voulais juste voir Félix et qu’il donne un sens à ma journée ennuyante. A ce que je sache je n’ai pas de compte à lui rendre, plus maintenant, mais je pourrais lui retourner sa question. Il était devenu une sorte de mauvais cambrioleur qui ouvre aux amis de ses victimes ou bien ? « Il se passe quelque chose ? » Etait-il inquiet ? Je ne sais pas, mais une chose est sûre c’est qu’on partageait le même teint de peau. Je pensais ne plus jamais avoir à faire à lui. Je pensais qu’il vivait des jours heureux avec sa copine ou peu importe qui serait la nouvelle élue, mais j’imaginais qu’il ne reviendrait pas. Je ne me suis jamais préparé à ça, ces retrouvailles qui n’en étaient pas vraiment. « Je... Je suis venue voir Félix. » Forcément que je suis venu ici pour le voir, mais bon sang qu’est-ce que lui faisait ici ? « Comme je n’avais plus de nouvelles, je me suis avancée et... » Je ne termine pas ma phrase parce que je me justifie alors que je ne devrais pas. C’est vrai que ça fais un moment que je n’ai pas mis les pieds chez lui, parce qu’en général il vient squatter dans ma chambre universitaire ou on se donne rendez-vous quelque part. Tout ce que je savais c’est que Félix recevait très peu de personnes chez lui et que son cercle d’amis était très restreint. « Mais toi qu’est-ce que tu fais ici ? Je veux dire ça fait longtemps que tu traîne dans le coin ? » Dis-je d’un ton accusateur, presque hautain. En faite je ne balbutiai-plus et retrouvais la maîtrise totale de ma parole. J’ai envie de rentrer chez moi, j’ai envie de prendre les jambes à mon cou et d’oublier cette rencontre douloureuse. Parce que forcément on le sait tous les deux comment ça va se terminer, cette douleur dans ma poitrine j’espère que lui aussi la ressens, ce manque que nous avions tous les deux laissés s’installer dans la vie de l’un et l’autre. Pas à cause de moi, mais à cause de lui.
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MessageSujet: Re: danger, but you can't live without her ∂ harper danger, but you can't live without her ∂ harper EmptyMer 17 Avr - 21:16

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Quand t’es seul chez toi et qu’on frappe à la porte, t’as pas souvent envie d’ouvrir. Moi, en tout cas, c’est souvent mon cas. Les trois quarts du temps, en plus, j’ai une gueule à coucher dehors, du coup comme tu ne sais jamais sur qui tu peux tomber, t’as pas envie de prendre le risque. Qui sait, peut-être que notre voisine de pallier était une bonnasse à la Penny de « The Big Bang Theory », ce qui aurait été parfait pour Felix-le-geek d’ailleurs – bien que je suis sûr que j’en aurais un peu profité – et qu’elle n’avait plus d’eau chez elle donc qu’elle demandait si elle pouvait prendre une douche ici, puis comme elle était écologiste dans l’âme elle m’aurait proposé d’économiser l’eau en prenant ma douche avec elle, puis je lui aurais frotté le dos et puis… sauf qu’en voyant que je trainais en caleçon à quatre heures de l’après-midi avec de la sauce tomate sur un vieux t-shirt Pokémon trop petit, elle tournerait les talons. On ne sait jamais. Mais dans le doute, je préfère toujours aller ouvrir, histoire que ça ne serait pas un facteur qui devrait me remettre un recommandé important ou quoi. Genre David Guetta qui voudrait qu’on fasse un set ensemble – ou mieux, Borgore. De toute façon, aujourd’hui, la question ne se posait même pas étant donné que je m’étais tout de même vêtu plus tôt – dans les moindres mesures. En effet, mon t-shirt était un peu défraichi et mon pantalon de jogging n’était pas celui qui mettait le plus en valeur mes fesses musclées mais au moins je n’avais pas des parties qui dépassaient. J’étais en état de rencontrer la potentielle femme de ma vie qui venait frapper à ma porte pour que je lui frotte le dos. Et merde, la question ne se posait pas dans ce cas, c’était Harper qui était là, rien à voir avec mon âme sœur donc (enfin…).

« Je… je suis venue voir Felix. » Je l’ai regardée comme si elle venait de me dire qu’elle avait vu un coq à trois pattes dans le hall de mon immeuble. Elle et Félix ? Quoi, ils sortaient ensemble ? Non, ce n’était pas possible, Félix n’avait pas de petite copine, il m’en aurait parlé si jamais ce miracle lui était arrivé. En même temps, je savais ce que c’était que d’être ami avec Harper, parce que j’avais été son ami pendant longtemps. Ça m’étonnerait que Félix ait ce qu’il faut pour supporter ça. Puis ils se seraient rencontrés où ? Là, mon esprit rejetait complètement la possibilité d’une quelconque histoire, de n’importe quel registre que ce soit, entre mon meilleur ami et… Harper. Harper que je ne pouvais d’ailleurs pas qualifier. Quoi, mon ex ? Non, c’était trop. Ma meilleure amie ? C’était faux. Mon ex-meilleure amie. C’était ridicule. C’était juste Harper. Celle qui était là à tous les tournants, malgré moi et même si j’avais tendance à la considérer comme une parenthèse. Ce n’était pas une parenthèse. C’était la meuf que j’avais connu toute ma vie et que même si de l’eau avait passé sous les ponts était toujours la première que j’avais envie d’appeler quand il se passait un truc intéressant, genre d’avoir deux surprises dans ma boîte de Honey Pops au lieu d’une seule. Evidemment, à chaque fois, je me gardais bien de composer son numéro. Elle avait sûrement changé de numéro, d’ailleurs. J’avais beau de plus l’avoir dans les contacts de mon téléphone (que j’avais du changer au moins douze fois sur les quatre dernières années), je connaissais son numéro par cœur, comme une contine, une petite récitation. « Ben… Felix ? Euh, il est pas là Felix… » Je frottais avec ardeur mon front, de la paume de ma main, pour éviter que je commence à transpirer à grosses goûtes. Ni elle ni moi n’étions préparés à se rencontrer comme ça, ni à avoir une sérieuse discussion, mais en même temps elle devait sûrement penser que c’était ridicule de simplement tourner les talons et partir d’ici. Moi, je pensais juste pas. J’avais, tu sais, un singe avec un chapeau qui frappait deux cymbales à la place de mon cerveau, pour le moment. Mon pauvre cerveau… J’aurais aimé pouvoir l’enrober de papier-bulles pour éviter de souffrir tant. Réfléchir n’était déjà pas mon fort, mais là… « Mais toi qu’est-ce que tu fais ici ? Je veux dire ça fait longtemps que tu traîne dans le coin ? » Il a fallu du temps pour que les mots arrivent à mon cerveau. Elle m’avait posé cette question d’un ton accusateur, et j’avais du mal à en comprendre le sens. Comme si c’était moi qui n’avais rien à faire ici. J’étais chez moi. Je l’ai regardée, hébété. « Ben en fait… » Je me suis décalé du cadre de la porte pour reposer mon poids sur mes pieds, bouger un peu quoi. Je n’étais toujours pas décidé à lui proposer de rentrer. « Ben c’est à dire que… J’habite ici en fait… » C’était comme ça avec Harper. Elle avait le pouvoir. Quand j’étais gosse, je l’admirais, puis on avait beau être des « égaux, », j’avais toujours bu ses paroles. Quand elle prenait un ton ferme, je baissais les yeux et lui répondais comme si c’était ma mère et que j’avais mangé devant la télévision alors que je n’en avais pas le droit. Puis après, je me suis rendu compte que j’étais un grand garçon maintenant, un vrai mec de vingt-deux ans (enfin !) qui avait réussi sa vie, à qui il arrivait de faire du sport pour le plaisir (j’étais un bon marcheur et j’aimais bien me balader dans les parcs, puis parfois je soulevais de vieux poids que j’avais acheté pour impressionner Harper, justement) et qu’elle n’avait pas à me reprocher d’être présent dans mon propre appartement. J’ai bombé le torse pour paraître plus sûr de moi. « Et ouais j’habite avec Felix, mais il est pas là et je sais pas quand il rentre ! » Champion, Nikita. « La prochaine fois, tu devrais penser à l’appeler avant… Bye ? » Ca, par contre, ça faisait peut-être un peu trou du cul, comme phrase.

Au fond, je n’avais pas envie de lui claquer la porte au nez. Au fond, je n’avais pas à lui dire de se renseigner avant de venir ici. Ça partait d’une bonne intention de sa part de venir faire une visite surprise à Felix. Harper est une fille chouette, Felix a de la chance de la compter parmi ses amies. Une chance que, malheureusement, je n’ai plus, et tout ça de ma faute. Alors, quand j’ai voulu fermer la porte, je n’ai pas pu me résigner à terminer mon geste. J’avais fait le mouvement, pourtant. La porte s’était presque fermée, j’avais presque laché la poignée. Mais comme mon « bye » n’avait pas été affirmé mais plutôt posé sur le ton d’une question, je n’ai pas non plus affirmé le fait de fermer la porte, parce que je n’avais pas vraiment envie qu’elle parte. J’ai rouvert la porte en même temps que j’ai défroissé mes paupières. Ça avait été impoli de ma part de lui presque-claquer la porte au nez. « Tu veux peut-être l’attendre ici ? » J’ai pas vraiment osé croiser son regard pendant que je lui proposais parce que je savais comment elle allait réagir – tout d’abord elle allait me fusiller parce que j’avais été impoli, elle allait faire des grands gestes et me pousser un peu, puis elle allait soupirer et rentrer, accepter de boire une bière et… le reste dépendrait de quand Felix rentrerait. « Je suis sûr qu’il va pas tarder… T’en fais pas, la torture ne sera pas longue. Mais ça serait con que vous vous croisiez à peine. »
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MessageSujet: Re: danger, but you can't live without her ∂ harper danger, but you can't live without her ∂ harper EmptyVen 19 Avr - 14:42

danger, but you can't live without her ∂ harper Tumblr_m78h0luDmu1qcoz2bo2_250NO MORE TEARS, MY HEART IS DRY, I DON'T LAUGH AND I DON'T CRY, I DON'T THINK ABOUT YOU ALL THE TIME BUT WHEN I DO - I WONDER WHY. LITTLE ME AND LITTLE YOU, KEPT DOING ALL THE THINGS THEY DO. THEY NEVER REALLY THINK IT THROUGH LIKE I CAN NEVER THINK YOU'RE TRUE.
Cette journée n’avait rien de passionnante, elle manquait de rebondissements et d’aventures. En général, je me débrouille pour rendre mes journées moins ennuyantes. Un évènement ponctuel, une conversation ou encore une rencontre. Je ne veux pas me laisser aller dans une routine constante. Non. Moi ce que je veux c’est m’allonger au beau milieu de la route, observer les feux qui passent du vert au rouge puis à l’orange et vice-versa, porter un déguisement et jouer aux super-héros en mode Hit Girl qui zigouille tout le monde sur son passage ou encore faire du parachute du haut d’une fusée parce que ça c'est vraiment cool ; putain qu’est-ce que ce serait dingue. Ouais, j’aimerais que chaque jour soit complètement différent et on peut dire qu’aujourd’hui ne ressemble pas aux précédents. Merci Félix. Parce qu'au final même s'il n'est pas là, il arrive encore à chambouler indirectement mon existence. Il a peut-être des supers-pouvoirs. C’est peut-être comme ça qu’il est réapparu le Nikita.
J'aimerais rétrécir, j'aimerais devenir toute petite - encore plus que je le suis, ainsi peut-être qu'on aurait eu un peu plus de chance pour ne pas avoir à affronter ça. Ce truc, cette douleur qu'on s'était toujours évité d'avoir parce que nous deux nous ne représentions rien de concret. Nikita. Harper. Une équation qui fonctionnait plutôt bien, une équation qui faisait plus de bien que de mal, parce que le mot souffrir ne faisait pas partit de notre vocabulaire. On avait ce besoin incontesté de faire partit de la vie de l'un et de l'autre, nous étions comme une évidence. Nous avancions ensemble, il était la première personne à laquelle je pensais lorsque quelque chose m'arrivais. Ce quelque chose pouvait être important, comme complètement inutile. En tout cas, son prénom figurait toujours en premier sur ma liste des contacts récents. Normal. Il s'agissait de Nikita. Un peu au-dessus des autres, mais pas trop. Nous avons grandis ensemble, on s'est tout appris et on n’a jamais laissé les autres nous devancer. Je savais que je n’étais jamais seule parce qu’il était là. Il m’arrivait parfois de regarder mon portable et d’attendre un message de sa part, ça pouvait durer des minutes comme des heures. Et j’ai fini par changer de numéro. Ca ne pouvait pas durer, je ne pouvais pas rester coincé dans le passé tandis que lui était en train de construire son futur. Pourtant j'aurais aimé qu'il soit là quand j'ai eu mon accident, quand je suis resté coincé sur ce lit d'hôpital. Je sais qu'il aurait su trouver les mots, la parade pour rendre cette épreuve moins difficile. Ensemble contre le monde entier. « Ben… Felix ? Euh, il n’est pas là Felix… » Dommage parce qu'on aurait surement eu besoin de son aide. Pour une fois, on aurait pu inverser les rôles. Je ne sais pas où me mettre, cette situation est trop bizarre. En plus de ça, il fait une chaleur terrible. J'essaye de paraitre normal, impassible, mais je bouillonne. Nous sommes mal à l'aise et ça nous ne ressemble pas. Nikita et Harper ne sont pas comme ça, on dirait des étrangers. Je le regarde sans vraiment le regarder, c'est plutôt bizarre, mais je crois que je vois un peu trouble. Sans doute à cause du choc qu'il apparait en plusieurs. Félix n'est pas là et pourtant je reste. Je devrais peut-être partir, peut-être pas. T'façon mes jambes sont incapables de faire quoi que ce soit, elles tiennent debout c'est déjà pas mal. Je me demandais ce qu'il faisait ici, alors je lui ai posé la question. Je n'ai pas pu m'empêcher de prendre mon air hautain, celui qu'autrefois je prenais souvent. Je ne sais pas si c'était normal que ce soit lui qui m'ouvre, en fait je ne sais pas grand-chose. J'ai l'impression d'être un légume incapable de trouver une réponse censé à ma question. « Ben en fait… (...) Ben c’est à dire que… J’habite ici en fait… » Nikita est le colocataire de Félix. Félix est le colocataire de Nikita. Forcément, ça semblait logique même si mon cerveau rejetait cette éventualité. On va être amené à se côtoyer souvent ou pas du tout. Parce que ça se trouve ça longtemps qu'il habite avec lui et qu'on ne se croise pas. Pourtant une partie de moi est contente, une petite partie se dit qu'on nous offrait une autre chance. « Vraiment ? Genre définitivement ? » Je le prend toujours de haut, ça doit être mes origines de riches qui font ça ou peut-être que je lui en veux encore. P'tète un mélange des deux. « Et ouais j’habite avec Felix, mais il est pas là et je sais pas quand il rentre ! » dit-il le torse bombé et d'un ton ferme comme si je l'avais agressé ou quoi. Je ne sais pas comment je dois le prendre, si je dois rire ou si je dois le prendre au sérieux. « La prochaine fois, tu devrais penser à l’appeler avant… Bye ? » Ok, il est sérieux. Je ne comprends pas vraiment son "bye" en forme de question, mais en tout cas il me met hors de moi.
Il n'a pas claqué la porte, d'ailleurs je ne sais pas ce qu'il attend pour le faire. Après tout, la dernière fois ça ne l’a pas dérangé plus que ça de m'abandonner. Je pourrais pousser la porte et lui imposer de me faire entrer. Je pourrais. Mais s'il ne veut pas de moi chez lui, alors je suppose que s'en est définitivement fini de nous. Une fin pas parfaite, mais au fond qui nous correspond. Je crois que s'il me laisse derrière cette porte, je serais capable de m'effondrer. Mon corps tout entier tremble à l'idée qu'on se sépare une nouvelle fois. Tant pis si ça semble niais, mais quand on a vécu une histoire comme la nôtre, je vous jure que tout ce qu'on veut c'est oublier et retrouver ce semblant de bonheur qu'on s'est créer. Malgré ces belles pensées, j'ai quand même des envies de meurtres à son égard, il n’a pas le droit de me mettre à la porte comme ça. Félix habitait ici avant lui, ouais je prépare mes répliques de primaires. Alors qu'il rouvre la porte, je m'apprêtais à m'imposer. Coup du destin. « Tu veux peut-être l’attendre ici ? » Dommage, mon regard ne croise pas le sien, parce que si c'était le cas, il serait déjà foudroyé. « Je suis sûr qu’il va pas tarder… T’en fais pas, la torture ne sera pas longue. Mais ça serait con que vous vous croisiez à peine. » Pour qui il se prend pour presque me mettre à la porte et encore me proposer gentiment d'attendre Félix à l'intérieur ? Je croise les bras puis je les décroise, il m'agace. « Tu as changé d'avis finalement ? Non, parce que je peux aussi l'attendre dehors, j'ai l'impression que la moquette est confortable et au moins, elle n'aura pas pitié de moi. » Dis-je sèchement. J'aimerais le ménager, mais ce serait mal me connaître. « Puis j'pourrais expliquer à Félix que tu as voulu me montrer à quel point tu pouvais être viril (...) Bye hein ? » dis-je d'un ton moqueur, un ange passe et je me dis qu'au moins il avait fini par la rouvrir sa fichu porte. Je pousse un soupir et m'avance devant lui sans prendre la peine de m'excuser lorsque je le bouscule. On pourra dire qu'on est quitte. Je m'arrête au milieu de la pièce et observe les quelques modifications effectuées par rapport à l'arrivé de Nikita. Si ça avait été l'inverse, si c'est lui qui aurait été absent, j'aurais surement reconnu le style très personnel de ce dernier. Félix est quelqu'un d'assez ordonné en ce qui concerne ses trucs de stars wars ou encore ses jeux vidéo, alors que Nikita c'est le roi pour laisser des trucs à lui un peu partout. Un peu comme s'il marquait son territoire. Ce qui m'interpelle c'est surtout sa collection de voiture de luxe en miniature et un tee-shirt avec sa tête en plein dessus. Je m'avance devant sa collection et prend une des voitures mise en "exposition". « Tu n'as pas changé à ce que je vois. »

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