C’était une soirée toute calme, les oiseaux s’étaient cassés les cordes vocales toute la journée, le soleil avait brillé pendant des heures, faisant fondre mes vache-qui-rit, et j’avais tenté de bronzer, mais ma peau restait éternellement blanche. Embêtant. Bref, je disais donc, aussi calme qu’avait été la journée fut la soirée. Enfin le début de soirée. C’était bien trop calme pour moi, le soleil partit, j’avais plus rien à faire, et c’est franchement ennuyant. Donc, je décidais de mettre une veste, une costard et tout, un noeaud pap, la classe incarnée et tout, et de sortir prendre une tasse. Et après… Bah c’est un peu flou à vrai. Je me souviens d’avoir rencontré cette magnifique jeune femme, Marley, très très jolie, pas du tout l’air sorti du C.I.A ni rien, avoir bu quelques tasses de champagnes comme prévu, et puis après bah… Euh… Mes souvenirs sont assez flous, mais je me suis réveillée dans un lit très moche, sans baldaquins ni rien, et puis nu. Bon j’ai rien contre mon propre corps hein, il est beau gosse, mais bon, les pyjamas ça existe… Et puis me retrouver nu dans le lit d’une meuf nue, je veux pas dire MAIS ÇA VEUT DIRE QUE J’AI PAS PASSÉ LA NUIT DERNIÈRE À REGARDER LE PLAFOND. Ce qui est plutôt rassurant en soit. Mais pas trop d’un autre côté. Enfin bref, ce soir là, j’avais rencontré LA FEMME DE MA VIE. Elle me rappelait quelqu’un d’ailleurs… Une rouquine qui est passé dans les journeaux… Ou à la télé je sais plus… Sauf qu’une rouquine blonde… Bon bref ce n’est pas la question… J’avais trouvé l’amour de ma vie hé ! Et j’ais tellement heureux en ce jour, que j’aurais même été prêt à être amoureux d’une rousse déguisée en blonde, ou l’inverse… Ce n’est pas la question, la question c’est est ce que mon poème allait lui plaire ? Car oui j’ai rédigé un superbe poème ! Lisez moins un peu ça : « Marley ma chère Marley, tu fais battre mon cœur, comme un chou fleur, des tes cheveux blonds ou roux, aussi doux que des cailloux, je fus immédiatement séduit, tu étais plus sexy qu’un hibou dans la nuit. Marley ma chère Marley, ton odeur plus délicate encore que les marais, à fait chavirer mon cœur d’emblée, et je me roule tel un bébé à tes pieds. Marley ma chère Marley, tu fais battre mon cœur comme Bob Marley, alors épouse moi pour que je boive la même eau que toi. » Tout ça sur un air de cette grandiose chanson qui m’inspira grandement, She Wolf de David Guetta. J’étais fin prêt, sur mon 31, mon plus beau pyajma, et je partis courageusement. Je suis arrivée devant l’immense maison de ma future gussette de compagnie dix minutes plus tard, toutes les lumières étaient déjà éteintes, et il y avait un léger rayon de lune, parfait pour qu’elle me reconnaisse. Rien de plus romantique quoi. Je me plaçais sous son balcon, tel Roméo de Roméo et Juliette et commençais mon poème. Et après, bah j’ai attendu une minute. Deux minutes. Cinq minutes. Dix minutes. Rien. Absolument rien. Bon. Peut être ma belle dormait elle déjà ? Je pris un caillou par terre et le lançais sur sa fenêtre. Ce qui la cassa direct. Oups. Bon bah au moins j’étais sûre qu’elle m’avait remarqué cette fois. Donc je m’aprêtais à recommencer à chanter, quand soudain… PIOUUUUUW, DI-DI-DI-DIIIIN-DI-DI-DI ! Une étrange mélodie stridente résonna dans mes douces oreilles… ALORS COMME CA ON TENTAIT DE ME VOLER LA FEMME DE MA VIE ? C’est ce qu’on va voir cher concurrent ! Je ne serais pas prêt à encaisser une nouvelle défaite amoureuse... Et me mettais à chanter plus fort encore que cette stupide mélodie !

Après une journée aussi merdique que la mienne, la meilleure chose qui peut m'arriver et de me poser chez moi, de fermer mes magnifiques yeux tout en me laissant tomber dans mon lit pour enfin dormir. Je rentre alors vite à l'intérieur de chez moi, impatiente de retrouver ma couette. Je fais vite fait la bise à ma colocataire, la belle Téo qui, vu comment elle est habillée, doit partir je ne sais trop où. Sûrement voir l'autre con de Noam. Il ne mérite tellement pas une aussi jolie fille.. Le gâchis quoi. Tout en restant dans mes pensées sur ce petit couple, je monte vite les escaliers pour arriver jusqu'à ma chambre. J'enfile à la vitesse de l'éclair mon débardeur ainsi qu'un petit short et je me jette délicatement dans mon lit, comme une grosse vache en fait, puis me met en mode sushi blond sexy dans ma couette. « Aaaaah, ça fait du bien. » Et sur ces belles paroles, je ferme mes yeux le sourire aux lèvres pour rejoindre les bras de Morphée comme on dit. Je rêve actuellement de Nicholas, ce qui me fait vraiment flipper, surtout qu'il y a Lane à côté et ils sont en train de s'embrasser.. Je rectifie, je ne rêve pas, je fais un cauchemar ! Mais alors que je suis bien au fond de mes pensées, j'entends des paroles, mais j'arrive pas bien à tout comprendre, on dirait même que ça vient de loin.. Et là, j'entends un bruit et.. « AAAH PUTAAAAIN ! »J'ouvre les yeux, me réveillant en sursaut et regardant ma fenêtre éclatée en morceau contre le sol. Et cette putain d'alarme qui s'allume et moi.. Moi j'ai peur ! Mais le pire, c'est que j'entends des cris.. Bizarres qui essayent d'être plus forts que l'alarme ! Je me lève vite et regarde par ma fenêtre. Oh non, pas ça, pas lui, pas ici, chez moi ! Je soupire et je cours en bas, j'enlève l'alarme et je me dirige en mode ninja jusqu'à ma fenêtre pour observer le fou de dehors. Ce mec est peut-être canon, c'était peut-être un très bon coup, mais qu'est-ce qu'il est collant ! Il a cru quoi, qu'on allait finir ensemble ? Ca se voit qu'il me connait pas. J'ouvre alors la porte et je sors dehors, me rendant compte de ma tenue très légère quand la fraicheur parvint contre mon corps. Merde. « Oh, ferme ta gueule s'il te plait ! » Avec toute la finesse à la Marley quoi, comme on me connait, magique. Il ferme alors sa bouche, s'approchant de moi et je fronce les sourcils voyant qu'il tient une feuille dans sa main. « Je peux savoir ce que tu fais chez moi ? Puis c'est quoi cette feuille ? Puis tu te rends compte que t'as pété ma fenêtre ! C'est toi qui va payer, j'te le jure hein ! » Okay, niveau gentillesse Marley, on a déjà vu mieux. Il faut pas que je sois méchante comme ça, il est gentil au fond et même si je comprends pas encore tout à fait pourquoi il me colle, il est pas méchant. C'est pas un psychopathe. Enfin j'espère. Mais bon, c'est pas pour autant qu'il est tout à fait normal, parce que bon, il faut pas ce voiler la face. Je me demande presque s'il est pas un peu dérangé dans sa tête. J'eu un frisson à cause du froid sur ma peau, étant donné que je le rappelle, je suis en short et débardeur ! « Tu veux bien qu'on parle à l'intérieur ? Parce que j'ai grave froid là. » Et sans attendre sa réponse, je me dirige directement vers ma porte et il me suit. Enfin, qu'il ne se fasse pas d'illusion non plus hein, il va rien se passer. Une fois qu'il m'aura tout expliqué, il dégage. Parce que j'ai pas l'habitude de me faire deux fois mes conquêtes, sauf si elles me plaisent vraiment. Mais lui, il est bien trop collant.