Bliss-Myliana Rosebury & Adrienne Rosebury

13H23. Adrienne profitait d'un après-midi de libre offert par l'hôpital pour ses nombreuses heures de travail par semaine pour faire ses courses. Si Adrienne mangeait peut et pouvait tenir avec peu de réserves une bonne semaine, son frigo était vide et il était grand temps de le réapprovisionner. Après être passée au rayon féculents, Adrienne passa maintenant au rayon conserves. Si manger trop de conserves était déconseillé, Adrienne trouvait cela pourtant très pratique. C'était rapide à préparer, et il était facile de varier. Adrienne se dit que, ce soir, elle mangerait bien des raviolis. Ni une, ni deux, elle se saisit de la première boite de raviolis qui lui tomba sous la main. Mais ayant son panier dans l'autre main, la boite de raviolis lui échappa et tomba à terre. « Ah bah super. Bien joué Adrienne ! Que tu es maladroite, ma pauvre fille... » Adrienne aurait pu se baisser et la ramasser, comme si de rien n'était, mais non : la boite de conserve, bien sur, roula par terre. Elle roula, roula encore et ne daigna pas s'arrêter. Adrienne était à quatre pates, derrière, et tentait de l'attraper. « Mais arrête-toi bon sang ! » La boite de conserve s'arrêta brusquement lorsque quelqu'un posa son pied dessus. Ca l'arrêta net, et Adrienne se releva pour voir qui était la personne qui venait de lui éviter de cavaler à quatre pates dans le rayon laitages. Surprise ! C'était Bliss, professeur de psychologie de vingt-six ans qu'Adrienne avait rencontré lors d'un don de sang. Ce qui était anecdotique, et ne se devinait pas à première vue, était que les deux jeunes femmes portaient le même nom de famille. Pourtant elles n'avaient aucun lien de parenté, non aucun. Cela les avait beaucoup amusées lors de leur rencontre, d'ailleurs. Bliss et Adrienne avaient noué une amitié sincère, et se voyaient assez régulièrement. Adrienne fut donc surprise de rencontrer Bliss dans ce supermarché. Elle ne s'y attendait pas du tout. « Bliss ! Ca alors ! Je dois dire que je suis surprise de te trouver ici. » Adrienne ramassa la boite de conserve, lui fit la bise et répliqua : « Merci pour la boite de raviolis. Je crois que tu viens de m'éviter une humiliation suprême. » Les deux jeunes femmes semblaient disposées à se rencontrer par hasard, dans des lieux qu'elles fréquentaient plus ou moins quotidiennement. « Après le don de sang, le supermarché. Dis-moi, je vais finir par croire que tu me suis ! » A ces mots, Adrienne rit. Elle était ravie de rencontrer son amie, même en ce lieu. Adrienne n'était pas coiffée, ni maquillée, tandis que Bliss était toujours de toute beauté. Elle lui filait presque des complexes...