« Je comprend pourquoi personne ne veut de toi... t'est qu'une vieille fille, t'es qu'une sans coeur! » Shelly, ma petite soeur âgée à peine de dix huit ans avait décidée de m'en faire baver ce soir là. Pour la simple et bonne raison que j'avais décidée de ne pas la laisser sortir en vue de ses notes détestables au lycée. Bien entendu, cette dernière n'était pas d'accord avec moi, mais tant pis, elle n'avait pas le choix et j'étais désormais son tuteur légal. Malgré ses dix huit ans, je ne voulais pas qu'elle se prenne un appartement. Elle n'avait pas d'argent et, malheureusement, elle n'était pas assez autonome et débrouillarde pour vivre sa vie. Beaucoup disaient que j'étais trop à cheval sur les principes et que je prenais mon rôle de tuteur trop à coeur, mais ces personnes n'avaient rien compris. C'est mon rôle de grande soeur que je prenais à coeur. Mes parents m'avaient confiés sa garde jusqu'à leur retour... et je ne voulais pas qu'il lui arrive de pépins jusque là. Après, ce ne serait plus mon problème. Depuis que mes parents l'avaient 'laissée seule' la jeune demoiselle s'était rebellée... contre moi. Tout les jours, j'avais le droit à tout les noms d'oiseaux qui pouvaient exister. Mais j'étais habituée maintenant... seulement voir ma soeur changer à ce point là me faisait vraiment mal au coeur. Donc ce soir là, elle m'en a fait voir de toutes les couleurs... Après m'avoir enfermée dans le cagibi, elle m'a lavée mon dernier petit haut en laine super mignon qui a coûté une fortune à 95 sur coton... et est ressortit de là, une épave. Puis elle a fait déteindre mes jupes blanches avec du vert et du rouge... j'ai cru que jamais je n'allais lui pardonner ça... mais en y repensant, c'est ma soeur et c'est vrai que mes parents n'ont pas forcement toujours étaient présents pour elle. Et c'est dur pour une enfant, je vous l'assure. Après cela, elle a prit mon cellulaire en douce et à envoyer des mails à tout mes contacts en se faisant passer pour moi et en envoyant une photo de moi datant du lycée lorsque j'avais un appareil dentaire et des lunettes horribles... heureusement sur les photos ont ne pouvait pas distinguer que j'avais aussi des pellicules dans les cheveux, mais surtout que je poustillonais à cause de l'appareil et que je zozotais aussi. Ma meilleure amie m'a tout de suite téléphoner ( après que ma soeur est prit soin de reposer le téléphone exactement au même endroit qu'elle l'avait sagement emprunté ) en me disant ce qu'elle avait reçu et surtout elle se demandait si je n'étais pas tombée sur la tête en lui envoyant ça. J'ai directement compris qu'il s'agissait d'elle. Mais le lendemain, alors que je m'apprêtais à aller au travail, douchée, maquillée et peignée, mademoiselle ma soeur avait eu la charmante idée d'arroser la terre, qui normalement était censée être sèche, où j'avais garée ma voiture la veille pour laisser de la place à la voiture d'une amie qui était venue me rendre visite avant le dîné. Toute pimpante et le sourire aux lèvres ayant oubliés les mésaventures de la veille, je m'avançais sagement vers ma voiture, lorsque soudain mon pied s'enfonça légèrement dans la terre... sauf qu'avec le poids de mon sac à main, puis mes chaussures à talons, je me suis retrouvée complètement le popotin en l'air devant ma maison. Ma voisine âgée de soixante dix ans à peu près passa avec son chien et arqua un sourcil lorsqu'elle me recouverte de terre molle. « Bonjour madame primvert... bonne journée » dis-je tout en essayant de faire un sourire qui devait ressembler à un sourire sincère. Puis une fois qu'elle m'eut fit un signe de la tête, la petite vieille partit un peu plus loin raconter surement cela à ses amies, toutes aussi commères les unes que les autres. « Attends ce soir, je vais en faire de la chaire à pâté. » il fallait bien que je rentre chez moi pour me débarbouiller, du moins pour reprendre carrément une douche. Après avoir appelé mon patron en m’excusant sans lui raconter la vraie situation pour ne pas qu'il me prenne pour une folle, je me suis dirigée vers la douche et une demi-heure après j'étais fin prête. Arrivée au travail, je me suis alors vite dirigée vers mon bureau juste au moment où mon patron m'arrêta avec un sourire narquois. « Je ne savais pas que vous étiez si jolie lorsque vous étiez au lycée » Oh... mon... dieeeeeeeeeu. Cette petite peste avait donc envoyée cette photo à tout mes contacts... oui oui, vu la tête de tout mes collègues, c'est bien que qu'il s'était passé. Prise de panique, je pris le poignet de mon patron et enfonça mes ongles taillés à la perfection dans sa peau d'une douceuuuur... bref, à ce moment là je me fichais bien de la texture de sa peau... « ma tête... ça tourne... oh des petits oiseaux... shtiing, shtiing, ça pétille... des étoiles... j'ai besoin de m’asseoir... de l'eau, ça tourne. » les dents serrées mon patron, Craig devait surement combattre la douleur que j'étais entrain de lui affliger, mais peu importe, il m’essaya sur une chaise et ordonna à un de mes collègues d'aller me chercher un verre d'eau.

Comme vous voyez, chez moi ce n'est pas de tout repos... et pourtant, quelques fois j'ai de subites envie de hurler, de crier, mais rien... non rien. Déjà que ma soeur est à moitié perturbée... il faut que je lui donne le bon exemple. Même si pour l'instant, j'ai bien du mal. Hawaï, la mer bleue, le sable chaud... des cocktails. Une vie tranquille quoi! Oui mais une fois là-bas cette vie tourmentée que j'ai chaque jours me manquera terriblement.