Bobby & Purdey

Il parait qu’il y a dans le monde quelqu’un qui nous ressemble comme deux gouttes d’eau. Un double en somme. Parfois, je me demandais ce que ça pouvais bien faire de se retrouver face à une personne qui nous ressemble autant. Et bien, maintenant je peux vous dire que j’ai la réponse à cette fameuse question existentielle. Ça fait drôle. Bizarre même, parce qu’on ne s’y attend pas. C’est vrai quoi. Qui s’attendrait à croiser une jeune femme qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau, alors qu’à la base si on a regardé dans cette vitrine c’était dans l’espoir de trouver un reflet afin de se recoiffer. Parce que clairement, c’était ce qu’il s’était passé aujourd’hui. J’étais partie de chez moi, ce matin sur les coups de 10h dans l’idée d’aller faire du shopping. Bon, oui, j’avais une idée plus précise que cela, je voulais faire craquer David. Vous ne pouvez pas savoir à quel point ça m’énervait de le voir me résister comme il le faisait ! Du coup, j’optais pour les grands moyens. Des vêtements sexys qui ne laisseraient pas indifférent un aveugle, des sous vêtements encore plus sexy. Bref, la totale. J’avais donc besoin de renouveler ma garde robe ! Machinalement, je commençais par les boutiques chics de la ville. Des boutiques où j’étais sure de trouver ce qui plairait à David. Après tout, il restait un mec, donc voir une fille en minijupe avec des talons, ça ne devrait pas lui déplaire. Enfin, je ne perdais pas mon objectif de vue. Le faire craquer. J’achetais alors plusieurs petites robes toutes jolies, des jupes, des tee shirt assez décoltés… je passais bien deux bonnes heures dans ces magasins ! Puis je partis ensuite vers des magasins certes moins chics mais tout aussi mignon. Des magasins aussi beaucoup moins chers que ceux que je venais de faire. Je m’arrêtais devant une vitrine qui avait l’air plutôt sympathique. J’entrepris alors de rentrer dans ce fameux magasin afin de voir de plus près la vitrine. Machinalement je fis un premier tour de magasin, puis je m’approchais des rayons près de la vitrine. Je regardais quelques vêtements, puis tout à coup, je relevais là tête vers la vitrine elle-même. J’arquais un sourcil, depuis quand, une vitrine faisait-elle également miroir ?! Je voyais de l’autre coté de la vitrine un double ?! Oui ça ne pouvait être que ça, puisque visiblement, il y avait quand même quelques différences. Avec la stupeur, j’avais lâché tous mes sacs, incapable de dire quoique ce soit.