 |  Sujet: Maël ►emmerdeur Mar 20 Déc - 18:18 | |
| Sloan avait toujours été le genre de fille à travailler dans des endroits peu conventionnels. Elle était le genre à s’installer dans les estrades d’un gymnase, à l’aréna, dans la salle d’attente de l’hôpital, au parc, peu importe. Aujourd’hui, elle avait choisi la plage. Il faisait un soleil radieux, il ne faisait pas une chaleur abominable, mais la température était agréable. Muni de son téléphone cellulaire, son portable, elle monta dans son auto et se dirigea vers la plage de la jetée. Elle alla se placer dans un coin ensoleillé sur une chaise longue sous un parasol. Sloan avait mit un paire de short et un coton ouaté, le confort pur et simple selon la jeune fille. Elle était au téléphone avec son père. « Non, tu as juste à dire à Peter d’investir sur un autre modèle. » Si ce n’était que d’elle, Pter aurait été renvoyé il y a bien longtemps, un pur incompétent, un idiot qui respirait l’incompétence. Sloan et son père continuèrent leur conversation pendant un moment et ça tourna sur le fait que William voulait que sa fille revienne à Washington, elle soupira et après quelques arguments animés ils raccrochèrent. Elle retourna à son ordinateur pour préparer un plan économique, bien meilleur que celui que Peter allait pouvoir imaginer dans sa tête de crétin d’eau douce. En parlant de crétin d’eau douce, y en a un qui venait tout juste de ce planter devant elle, la cachant du soleil et la dérangeant grandement. Elle ferme son ordinateur et releva les yeux vers l’homme en question en soupirant. « Qu’est ce que tu veux ? » Aucune politesse, ce n’était pas le genre de Sloan surtout avec les gens qui la dérangeait. Elle était polie en affaire, mais pas de façon sociale. Pourquoi le ferait-elle, honnêtement ? Sloan ne voyait aucune raison d’être le moindrement poli avec Maël et elle n’y verrait surement jamais aucune raison. |
|
| | Sujet: Re: Maël ►emmerdeur Ven 23 Déc - 17:29 | |
|
Je ne me suis jamais considéré comme fouineur, sauf quand ‘l’histoire’ en question m’intéresse tout particulièrement. Et les histoires qui m’intéressaient était rare, sauf que ces derniers temps, j’en avais trouvé une assez intrigante. En effet, j’avais eu le plaisir de rencontrer une jolie jeune femme, Sloan, qui portait le même nom de famille que le grand concessionnaire automobile Ford. En soi, il n’y avait rien d’extraordinaire puisque ce nom est plutôt courant, sauf que divers indices portaient à croire que la brune faisait plus que le porter. Mettons ça sur le compte de mon ‘instinct’ sur développé. Toujours est-il qu’aujourd’hui, n’ayant rien de prévu, je décidai de faire un petit tour dans la ville, sans but précis. Ce fut sans compter sur le fait que je croise la dite Sloan, partant de chez elle pour se rendre je ne sais où. Et par pure réflexe et curiosité, je décidai de suivre la demoiselle. Elle pouvait très bien se rendre au supermarché, ou au gymnase, mais qui sait ? Peut-être allait-elle aussi se ‘vendre’ tout naturellement.
Je devais avouer qu’il n’y avait rien d’extraordinaire à être une fille Ford, sauf quand on sait que celui-ci ne possède qu’une héritière, sa fille ; et c’était aussi par acquis de conscience. Oui, oui, je savais ça pouvait paraître étrange. Tout en prenant la jeune femme en filature, je commençai à me sentir de plus en plus idiot et paranoïaque. Après tout, ça se saurait si elle avait un quelconque rapport avec l’entreprise ? Non ? Comme je l’avais imaginé, sa destination n’eut rien de bien exceptionnel : elle s’était garée sur le parking de la plage. Je décidai de faire marche arrière quand elle sortit du coffre un ordinateur portable, avant de se diriger vers la vieille jetée. D’accord, j’avais encore une chance de découvrir quelque chose. Au lieu de suivre le même parcours que Sloan, j’en pris un autre pour arriver de l’autre côté de la plage, d’où elle ne remarquerait pas ma présence. Elle s’installa avec tout un a tiraille dans un coin tranquille, et sortis son téléphone portable. De l’endroit où je me situai, je n’entendais que quelques brides de conversations. Je m’approchai en catimini –presque en rampant- pour finalement entendre : « Non, tu as juste à dire à Peter d’investir sur un autre modèle. ». Modèle ? Modèle de voiture ? Oui, c’était fort probable. Je pris finalement mes distances pour méditer sur la suite des ‘opérations’. Alors qu’elle raccrocha avec son interlocuteur et qu’elle commença à s’affairer sur son ordinateur portable, je décidai de lui faire le plaisir de constater ma présence. Bien que ‘plaisir’ soit peut-être surestimé. « Qu’est ce que tu veux ? » dit-elle sèchement, alors que je venais de la cacher du soleil. D’accord, je me souviendrai que la politesse et elle ne sont pas copines. « Te faire chier ». Oui, je décidai de me mettre à la hauteur de ses performances. Et puis, je n’avais strictement rien à perdre. Je m’assis juste à côté d’elle, dans le sable, de façon à ce qu’elle ne puisse plus vraiment ouvrir son ordinateur sans que je n’aperçoive ce qu’elle était en train de faire. « C’est un jour radieux pour une héritière comme toi, n’est-ce-pas ? » Je ne comptai lui faire cracher le morceau de cette manière, mais je pouvais toujours essayer. Et puis, je comptais toujours utiliser mon corps en dernier recours. « Au fait, qui est Peter ? » et ce n’est que quand je vis un éclair d’angoisse dans ses yeux que je décidai qu’il fallait que je la pousse à bout, coute que coute.
- Spoiler:
désolée pour le retard 
|
|
