Rafaelle, Septime ne savait pas vraiment quoi penser d'elle. Leur relation était assez étrange, et plutôt frustrante à vrai dire. Mais ils étaient pareils, tout du moins pratiquement. Il avait rarement eût ce genre de relation, sans le moindre rapport avec une fille. De toutes manières, ça ne saurait tarder dans tous les cas. Il savait qu'il ne pourrait pas éternellement lui résister, et elle non plus d'ailleurs. Entre eux s'était installé une sorte de jeux, ce serait au premier qui succomberait au charme de l'autre, et Septime savait totalement que Rafaelle n'en manquait pas. Qu'importe, il avait l'habitude de lui rendre visite, à l'improviste en général. Ce n'était pas elle qui allait s'en plaindre, puisqu'il s'agissait d'un des seuls moyens pour eux de se voir, vu que Septime n'avait à proprement parler pas de logement. En bref, elle savait qu'aujourd'hui, Septime avait tout autant l'intention de venir lui rendre visite. En général, il ne prévenait pas, simplement pour voir la tête qu'afficherait Rafaelle en le voyant. Elle aimait les surprises, d'autant plus lorsqu'il s'agissait de tomber subitement sur lui, sans s'y attendre. Mais en même temps, il adorait aussi se faire désirer, la faire attendre. Il savait qu'elle mourrait d'envie de le voir, tout du moins il pensait. Lui aussi avait très envie de la voir, pas seulement envie de la voir, d'ailleurs. Enfin bref, il souhaitait simplement arriver légèrement en retard, histoire qu'elle se persuade qu'il ne se soit pas donné la peine de venir. Même si c'était faux, il trouvait cette idée brillante, elle pourrait se rendre compte de l’attachement qu'elle ressentait pour lui. Attendant simplement devant chez elle à l'heure fixée au départ, tout du moins une heure approximative, il ne tenait pas à lui faire croire qu'il allait venir la voir à un moment bien précis, ni même arriver en avance. Soupirant, légèrement usé de patienter et à imaginer Rafaelle et ce qu'elle pouvait faire en ce moment précis il fini par pénétrer dans la maison. Évidemment, ce n'était pas fermé, de toutes manières il ne tenait pas à sonner, il aurait de toutes manière trouvé une autre issue pour rentrer sans informer Rafaelle de son arrivée. Après tout, s'il devait sonner à chaque fois qu'il cambriolait, où qu'il souhaitait faire des surprises. Marchant lentement tout en cherchant la blonde du regard, sans pour autant la trouver. Soupirant, il jeta un regard au différentes portes de la maison, arrêtant son regard sur celle de la salle de bain d'où sortait de la lumière. Elle, dans la salle de bain, seule. Septime soupira et se dirigea dans le salon d'où provenait la musique, il s'agissait du meilleur moyen pour l'informer de sa présence, après tout. Mais elle ne saurait pas où il serait, elle sortirait simplement de sa salle de bain. Appuyant sur des boutons au hasard, la musique finit finalement par se stopper, plongeant l'habitation dans un silence de plomb. Aucun bruit ne provenait de la salle de bain, troublant légèrement Septime. Finalement, il retourna se placer vers la porte de la pièce, attendant simplement sans rien dire ni faire. La belle ne se fit pas attendre longtemps, s'extirpant avec grâce de la pièce carrelée pour finalement se retrouver face à Septime. « Je commençais presque à m’impatienter de ta présence. » Un sourire étala les lèvres du brun, évitant de baisser les yeux sur le corps plutôt peu vêtu. « Désolé, je me suis éternisé, avec quelqu'un. Tu comptes me punir pour cet affront ? » N'abandonnant pas le sourire qui fendait son visage, il fixa Rafaelle avec insistance, légèrement troublé par son visage qu'il avait patiemment attendu de retrouver. Pas qu'il soit simplement accro, non. Il aimait simplement la voir, même si le jeu qui s'était instauré entres eux les empêchaient de passer un peu de bon temps, comme il avait l'habitude de faire avec les filles qu'il côtoyait. « On ne t’a toujours pas appris à sonner à ce que je vois. » Septime rapprocha lentement son visage de celui de Rafaelle, sentant son souffle chaud contre ses lèvres. Poursuivant de sa voix la plus sensuelle, il murmura. « Peut-être devrais-tu m'apprendre... » Septime ne pût s’empêcher de tressaillir au contact de la main de la belle contre sa joue, lâchant un petit soupir en sentant ses doigts courir sur sa peau. Elle se rapprocha lentement de lui; simplement recouverte de sa serviette de bain, qui semblait dans un équilibre plutôt instable. Il avait d'ailleurs envie de libérer Rafaelle de l'emprise de cette serviette, tout de suite. « J’espère que tu ne m’en voudras pas mais, comme tu m’as fait patienter, j’ai jugé bon de commencer toute seule.. » Septime esquissa une moue faussement vexée, qu'il abandonna rapidement en voyant Rafaelle se débarrasser de sa serviette, se retrouvant alors totalement nue très proche de Septime. Tentant de ne pas trop paraître en extase devant son corps dénudé, il s'accroupit pour se saisir de la serviette gisant au sol. La glissant dans la nuque de la belle, il l'attira doucement contre lui, collant son front contre le sien sans quitter des yeux les pupilles de Rafaelle. « Tu ne m'as pas l'air en grande forme, aujourd'hui. Tes petits copains ne t'ont pas satisfaite ? » Sans attendre de réponse de sa part, il colla ses lèvres contre son menton, suivant la ligne tracée par son visage pour venir lui mordiller le coin de la mâchoire. Subitement, il glissa sa jambe entre celles de la blonde et effectua un arc de cercle, faisant perdre l'équilibre à Rafaelle qu'il retint grâce à la serviette. « Regarde, tu tombes toute seule... »

Septime paniquait légèrement, sachant parfaitement qu'il ne pouvait pas se permettre de succomber à la belle Rafaelle, même s'il savait bien que la récompense qu'il attendait avec hâte ne se ferait plus attendre. Il avait envie d'elle, plus que tout à cet instant précis, rien que de l'observer le mettait hors de lui, le simple fait de l'observer. Il n'était pas sûr de pouvoir lui résister éternellement aujourd'hui, il essayait pourtant de se persuader du contraire. Pourtant, la situation tournait plutôt vers Rafaelle, qui était beaucoup plus en position de faire craquer Septime, vu sa tenue assez minime. Il avait déjà fait preuve de beaucoup de contrôle face à cette vile tentatrice, mais il était lui-même bien trop habillé pour qu'elle ressente la moindre envie pour lui, ce qui était loin d'être réciproque, elle devait probablement en être bien consciente. Pourtant, Septime chassa vite ces pensées de son esprit, trop enjoué d'être enfin face à elle. Le brun n'avait pas vraiment l'habitude de ressentir des envies aussi ardentes pour une fille, et qu'il ne pouvait pas assouvir sur un simple geste. Non, au contraire il s'efforçait de résister, tout en tentant de faire succomber la blonde. C'était dur, oui. Très dur pour lui dont les pensées étaient constamment trop encombrées dès que son regard se posait sur Rafaelle, et n'importe quelle partie de son corps. Merde, il regrettait vraiment de ne pas avoir pût renoncer à cette stupide idée de jeu, même s'il avouait que tout ceci était bien plus excitant, et qu'il pouvait en quelques sortes tirer son épingle du jeu des autres, même si eux avaient le privilège de pouvoir coucher avec elle. Chose qu'il souhaitait depuis qu'il l'avait connue, et à l'instant présent plus que tout. Assurant celle-ci qu'il avait été retardé par une fille, tentant simplement de rendre Rafaelle jalouse bien qu'il doute qu'elle s'en fiche légèrement. Celle ci afficha une légère moue boudeuse, la rendant encore plus craquante qu'elle ne l'était déjà. « Hum, j'hésite encore.. » Totalement focalisé sur ses lèvres et le mouvement qu'elles effectuaient lorsqu'elle parlait, Septime détourna le regard en se mordillant la lèvre inférieure, tentant de se donner contenance. Il devait éviter de fixer ses lèvres, bien qu'aussi tentantes soit-elle ce n'était pas du tout une bonne idée, pas du tout. « En même temps, tu as eut le temps de faire des choses... » Baissant les yeux vers son corps. « Intéressantes. » Après tout, il pouvait tout de même apprécier, de toutes manières elle savait parfaitement ce qu'il ressentait à l'instant présent. Une fois prononcé sa phrase dans laquelle il avait placé intentionnellement de nombreux sous-entendus, il se laissa faire tandis qu'elle déposait sa main sa poitrine. Encore couverte certes, mais l'effet ressenti était pratiquement. « T’apprendre comme ça ? » Alors qu'il commencait déjà à rapprocher son visage du sien, il susurra d'une voix enjoué en jetant un regard vers sa main, l'enlevant rapidement. « Oh, excuse moi... Je pensais que c'était ton ventre, vu que c'est presque autant plat... » Il savait qu'elle aimait être taquinée, même si elle ferait semblant d'être vexée, Septime finissait par commencer à la connaître. Alors que le brun rapprochait lentement son visage du sien, il l'entendit émir un petit soupir qui ne trahissait pas ses envies, il se sentait rassuré de ne pas être seul à être légèrement à cran, même s'il s'accordait totale confiance pour gérer ses pulsions. Et empêcher Rafaelle de gérer les siennes, au passage. Après tout, il savait parfaitement qu'il ne la laissait pas indifférente, et qu'elle ne pourrait se contenir indéfiniment. Et le fait que cette serviette, seule barrage entre Septime et le corps de Rafaelle, tombe n’arrangeait rien pour lui, renforçant ses envies d'une manière assez spectaculaire. Pourtant, il s'engagea dans une voix assez risquée en rapprochant Rafaelle de lui à l'aide de la serviette, mais il savait qu'être en une telle promiscuité avec son propre visage était tout aussi tentant pour elle. Les regards intenses qu'elle lui lançait n'arrangeaient en rien la chose, même lui n'arrivait pas à dévier le regard, trop fasciné par ses pupilles et les regards appuyés de la blonde. Elle semblait elle aussi être fascinée par lui, sans jamais arrêter de soutenir son regard qu'il voulait empli de sous entendus. « A vrai dire, je comptais sur toi… » Évidemment, il aurait dût s'en douter. Après tout, il savait toujours comment rebondir avec elle, il lui lança alors un regard se voulant désolé. « Tu vas devoir rester vierge pour aujourd'hui, j'ai déjà beaucoup donné, tout à l'heure. » Elle lui lança un petit sourire coquin, qui ne fit que le déstabiliser d'avantage. Merde, elle savait exactement comment le faire tressaillir. Elle glissa finalement ses mains sous son tee-shirt, caressant doucement son torse en prétextant qu'elle le trouvait bien trop habillé. Elle s'engageait dans une voie bien trop risquée, elle aussi. Sans broncher, il retira rapidement son haut en le gardant à la main, avant qu'elle ne plaque ses lèvres contre les siennes. Ses lèvres étaient vraiment délicieuse, d'autant plus en la sachant nue. C'était dur, beaucoup trop dur. Résistant du mieux qu'il le pouvait, il déposa brutalement ses mains sur les épaules de Rafaelle, enfonçant ses ongles dans sa peau avec la pression qu'il y exerçait. Lui mordillant la lèvre, il serra de plus en plus la mâchoire, sans se rendre compte que ce devait être douloureux pour elle.

« Oh, excuse moi... Je pensais que c'était ton ventre, vu que c'est presque autant plat... » C'était bas, certes. Mais Septime savait qu'elle appréciait les gens qui lui faisaient ce genre de remarque, de plus elle savait pertinemment qu'elle n'était pas plate, et que Septime en était bien conscient. Il s'agissait simplement d'un moyen de se donner une constance pour ne pas ruer contre Rafaelle, et briser la tension qui s'était installée entres eux. En soit, c'était légèrement stupide comme défi, et à ce stade c'était plus proche de la torture qu'autre chose. Le brun s'efforçait de paraître insensible à elle, et pourtant ils savaient tous les deux que c'était l'extrême contraire. Et c'était pareil chez l'un, comme chez l'autre. Certes, il s'agissait d'une manière comme une autre de prouver sa supériorité à l'autre, mais Septime estimait qu'elle n'était pas la plus intelligente, et agréable. Chacun savait que chaque seconde de plus passées ensemble augmentait le désir qu'ils ressentaient l'un pour l'autre, il faudrait bien qu'il explose, à force. La question était de savoir qui saurait contenir tout ceci le plus longtemps, et même si le brun avait déjà fait preuve d'un grand self-control, si Rafaelle continuait à jouer les aguicheuses, il ne saurait rester sage plus longtemps. Enfin sage, il ne l'avait jamais vraiment été. Elle devait probablement être conscient que sa serviette l'empêchait d'être trop émoustillé, étant donné qu'elle feint de laisser tomber pas -sois disant- accident. Merde, c'était vraiment mal barré, si encore il n'avait pas une telle vision sur son corps, mais non. Forcément, elle était forcément consciente du pouvoir qu'elle pouvait exercer sur les hommes par le biais de son corps. Elle était réellement parfaite, tout du moins presque, de ce côté là. C'était probablement l'une des raisons pour laquelle tant de monde se démenait pour terminer la journée dans un lit avec elle. Septime, lui, se battait justement pour éviter ceci, bien qu'il en meurs littéralement d'envie. Un simple mouvement de sourcil de sa part suffisait à le mettre à l'épreuve, bien que cela paraisse légèrement exagéré. La belle afficha une mine légèrement vexée suite à sa remarque, le fusillant du regard, rétorquant finalement. « C’est vrai, j’oubliais presque tes déficiences visuelle. Ne t’inquiète pas pour ça, je pensais avoir des vieille lunettes style harry potter qui t’iraient à merveille. » Septime esquissa un sourire qui faisait parler de lui même, observant fixement Rafaelle. Est-ce qu'elle était complexée là dessus ? C'était apparemment une piste intéressante à exploiter, vu sa réaction de fausse vexée. Fixant avec intensité Rafaelle, il murmura. « Je risquerais d'être encore plus diablement sexy, tu ne pourrais pas contrôler tes pulsions de mal bai...» Septime se stoppa finalement, conscient que le but n'était pas de l'énerver, ni de la blesser. Qu'importe, il ne tenais pas à devenir grossier avec elle. De plus, là tout de suite c'était lui dont l'esprit était empli de ce genre de pulsions. « Pardon. » Il soupira, légèrement mal à l'aise avec les excuses. Ils étaient tous deux littéralement collés, diminuant dangereusement la résistance de Septime en sentant très distinctement le corps de la blonde et toutes ses courbes contre lui. Réprimant un frisson, il sentit Rafaelle tenter de se décoller de lui, sans grand succès étant donné qu'il la retenait toujours à l'aide de la serviette de bain. Mine de rien, il avait bien fait de s'en saisir, même s'il s'était retrouvé dans une position assez étrange en s'accroupissant face à elle pour récupérer la serviette. Pourtant, elle avait encré son regard dans le sien, l'empêchant de ne serais-ce que fermer les yeux et d'ainsi arrêter de soutenir quelques secondes son regard envoûtant. Ses pupilles dans les siennes, leurs souffles légèrement saccadés qui se mêlaient ensembles, prenant au fur et à mesure le même rythme de respiration. Ses lèvres étaient proches, bien trop proches. Jamais il n'avait scellé ses lèvres aux siennes, bien que l'envie ne manque pas. Il savait simplement qu'il s'agissait d'une tentation bien trop puissante, et qu'en général un baiser entrainait de nombreuses choses, lourd de promesses. D'habitude, il se fichait bien de l'importance de se simple geste, mais ici, il laissait transparaître de nombreuses choses. Rafaelle devait probablement se douter que ce serait bien plus dur, pour l'un comme l'autre, de réussir à se reprendre en main. Pourtant, alors qu'il se décidait à briser ce moment intense, elle lâcha un rire après sa remarque. Au moins, il avait réussit à détourner le regard tandis qu'elle calmait ses éclats de rire. Après tout, s'il arrivait à la faire rire, c'était plutôt bon signe. « Et qui a dit que je n’avais déjà pas prévu mon coup depuis le départ et que quelqu’un est venu ce matin me rassasier ? » Septime arqua un sourcil en l'observant d'un air joueur. Il s'attendait à cette raison, bien évidemment. Après tout, ça ne l'aurait pas surpris que ce soit vrai, de toutes manières il n'avait aucuns moyens de vérification, et il n'allait pas le faire. C'était sa vie privée, et ce n'était pas comme s'il allait faire une crise de jalousie. « Il ne devait pas être très doué alors, je ne t'ai pas entendue crier... » Il déposa lentement son doigt dans le cou de Rafaelle, le faisant lentement glisser avant de se stopper, relevant la tête vers elle. « A moins que tu ais trop l'habitude, c'est mauvais pour la santé tu sais, tout le temps. » Bien évidemment, Septime était le meilleur placé pour lui faire ce genre de reproches. Finalement, il fut assez surpris lorsqu'elle lui fit bien comprendre qu'elle souhaitait qu'il quitte ses vêtements, seule barrière qui la mettait en avantage. Tant qu'il gardait ses vêtements, elle n'avait pas vraiment à se poser de soucis, tandis que lui luttait contre son désir dès qu'il posait son regard sur n'importe quelle pacelle de peau dénudé du corps de Rafaelle. Frissonnant en sentant les doigts de la belle courir contre son torse, Septime quitta rapidement son tee-shirt et le laissa choir au sol, il n'était pas vraiment important à cet instant précis. Enfin, elle commença à approcher lentement son visage de celui de Septime, fermant progressivement les yeux jusqu'à ce que leurs lèvres se touchent. Leur premier baiser entres eux. Il ne pourrait plus résister après, elle se mettait réellement en danger étant donné qu'elle devait elle aussi sentir son désir décuplé par se simple contact. Contact qui se transforma en baiser langoureux, qui s’accentuait à mesure que les secondes s'écoulaient. Il sentait la langue de Rafaelle jouer avec la sienne, tandis qu'il précipitait ses mains contre les épaules de la belle, tentant de l'éloigner de lui mais sans grand succès, parvenant simplement à la blesser en enfonçant ses ongles dans ses épaules sensuelles. Lui mordillant délicatement la lèvre, il la mordit plus profondément en se sentant perdre tout contrôle de lui même. Il aurait pût trouver un autre moyen que de lui faire mal, mais sur le coup tout devenait plus urgent. Il sentait la poitrine nue de Rafaelle contre son torse tout autant dénudé, son corps était parcouru de frissons, épris de légers spasmes. Elle lâcha un petit cri du surprise en sentant les ongles de Septime et la morsure, avant de le repousser. Finalement, elle revint l'embrasser en oubliant le reste, ignorant qu'elle risquait de ré engendrer la même chose. Elle embrassait bien, oui, c'était plus qu'une évidence. Jouant avec sa langue contre celle de Rafaelle, il se stoppa finalement en sentant ses doigts glisser contre la fermeture de son pantalon, le déboutonnant à l'aveuglette. Septime descendit ses mains pour se saisir des poignets de la blonde, avant d'avancer pour venir la plaquer contre le mur, maintenant ses poignets contre la paroi. Il ne savait pas s'il avait bien fait, mais qu'importe, ce baiser avait été trop bref à son goût. « Encore, j'ai faim. » Recollant sauvagement ses lèvres contre les siennes, il maintient encore plus fortement les poignets de Rafaelle contre le mur, n'ayant pas vraiment d'autre point d'équilibre. Jouant de sa langue contre celle de Rafelle il tenta de dépenser tout son désir pour elle dans cet échange langoureux, même si plus il se faisait accentué et passionné, et plus il en voulait plus.

« A moins que tu ais trop l'habitude, c'est mauvais pour la santé tu sais, tout le temps. » Septime savait parfaitement que la réaction de la belle blonde ne se ferait pas attendre, et qu'elle répondrait comme toujours d'une phrase totalement calculée. Le brun savait parfaitement qu'elle appréciait les personnes qui ne se laissaient pas impressionner par elle, mais qui au contraire répondait aux piques qu'elle envoyait constamment. En voyant un sourire étirer ses lèvres, Septime se rassura. Gagné, apparemment il était bien parvenu à la cerner, tout du moins pour l'instant. Il savait que certaines filles n'aiment pas les airs prétentieux, d'autres si. Rafaëlle avait son propre caractère, et plus il la découvrait, plus il se confortait dans l'idée qu'ils étaient tout deux assez identiques. Le brun arrivait même parfois à deviner les paroles qui allaient s'échapper de ses lèvres, même s'il lui arrivait d'être surpris. Et c'était presque ce qu'il aimait le plus, être surpris. S'il existait bien une chose que le jeune père détestait par dessus tout, c'était de tout prévoir à l'avance, de s'installer dans une routine journalière. Ce n'était pas toujours de bonnes surprises, mais il se refusait l'idée de devenir comme certaines personnes qui faisaient toujours pareil, ayant un emploi du temps calculé, pratiquement identique pour chaque jour. Lui vivait sa vie, sans savoir où est-ce qu'il aurait la possibilité de dormir, avec qui surtout. Malgré tout, il avait la même manière d'agir avec les filles, et les soirées étaient toutes pareilles, où très rarement différentes. Pourtant, Rafaëlle représentait à elle même l'exception à la règle, l'une des seules personnes du sexe opposé qu'il considérait autrement qu'une distraction. Non, elle représentait bien plus, et principalement une grande source de frustration. Avec elle, il devait refouler les multiples envies qui lui assaillaient l'esprit, alors que d'habitude il ne cherchait pas à se contrôler. Le seul soucis, c'est qu'à force de côtoyer Rafaëlle, il commençait à s'attacher à elle, et il savait que ce genre de choses n'apportaient rien de bon, uniquement des problèmes. De plus, il savait qu'une fois qu'il auraient brisé la tension qui régnait entres eux, Septime redeviendrait comme les autres, probablement. Au fond, il se surprenait lui-même, d'habitude il aurait simplement laissé la blonde en plan. Et jamais il n'aurait stoppé ses paroles de peur de la blesser, il était persuadé que son fils l'avait rendu plus doux, merde. Serrant la mâchoire, il chassa ses pensées de son esprit, bien qu'elles soient un parfait échappatoire pour refouler l'envie qui le rongeait. « Je pensais que maintenant tu me connaissais.. » Septime figea son regard sur les lèvres de la blonde, s'imprégnant des mots prononcés d'une manière sensuelle, résonnant tous dans sa tête. Elle avait un côté envoûtant, et c'était peu dire. Elle poursuivit sa phrase interrompue, tandis que Septime la fixait avec plus d'intensité. « Je suis difficilement rassasié, pour ainsi dire jamais. » Elle parlait plus lentement, plus sensuellement, plus dur. Se mordillant la lèvre inférieure, le brun quitta sa bouche bien trop tentante pour planter son regard dans les pupilles azures de la belle. Il lui offrit un regard empli de sous entendus, laissant vagabonder ses yeux sur le corps de Rafaëlle, lui paraissant tant inconnu. Déposant avec délicatesse ses mains sur ses hanches, il rapprocha le bassin de la blonde contre lui, cédant à cette envie de rapprocher leur corps, de briser cette infime distance qui les séparaient. « J'appelle ça de la nymphomanie, c'est un aveux publique. » Le brun échappa un petit sourire, avant de se dévêtir le torse, obéissant plus où moins aux ordres de Rafaëlle. Il se sentait brûler de l'intérieur ; une flamme ardente animant ses pensées peu catholiques. « Sa principale cause étant un manque d'amour. » Il savait parfaitement qu'elle se fichait totalement de ce genre de sentiments, tout du moins il le déduisait en se référant à son désintérêt personnel pour l'amour, ces plaines inconnues dont il se refusait l'entrée. Enfin si, il aimait bien des personnes, principalement l'être crée de son propre sang, mais il parlait d'un amour spécial, la chose à laquelle il ne songeait absolument jamais. Malgré tout, il avait eût l'occasion de songer à son avenir, qu'il n'imaginait pas des plus parfaits, seul. Mais jamais il ne s'en était inquiété, après tout il était persuadé que profiter de l'instant présent était plus bénéfique. Après la naissance de son fils, Septime s'était surprise plus souvent à penser, à se questionner sur la vie, sur le but de certaines choses insignifiantes. Il ne savait pas si cet enfant l'avait fait mûrir, mais il avait compris certaines choses, et premièrement il avait compris qu'il ne représentait pas grand chose, mais qu'il fallait qu'il s'occupe des personnes qui étaient beaucoup pour lui, avant qu'elles ne lui soient arrachés. « Embrasse-moi idiot. » Septime fût coupé dans son élan, liant ses lèvres à celles de Rafaëlle. C'était stupide, et il sentait son désir se décupler à mesure que les secondes s'écoulaient, et Septime sentait sa frustration plus présente en sachant qu'il devait se contenter de cela, pour l'instant. C'était trop peu pour lui, trop peu pour le calmer. Septime devait mesurer ses limites, comme un enfant qui teste les limites de ce qu'il peux faire. Ce genre de choses étaient nouvelles pour lui, même s'il restait relativement résistait, en général il pouvait assouvir ses pulsions. Mais avec Rafaëlle, c'était différent, et sa frustration s'empilait et à chaque rencontre avec elle, il se sentait plus prêt de craquer, d'enfin goûter à des plaisirs qu'il n'avait jamais eût avec elle. Il sentait que l'embrasser n'était pas une bonne idée, et en sentant ses muscles se tendre pour calmer ses envies il se conforta dans son idée. Il était au bord du gouffre, mais il ne souhaitait pas la laisser gagner, être supérieure à lui, non. La meilleure solution restait de l'éloigner de lui, de briser leur étreinte, de ne plus sentir la présence de Rafaëlle d'une manière aussi forte. Tentant de l'éloigner, il ne pût s'empêcher de la 'mordre', cédant à la panique en recouvrant un léger instinct animal. Les évènements s'enchaînèrent rapidement, Septime n'eût le temps de se rendre compte, laissant librement agir ses instincts jusqu'à plaquer Rafaëlle contre le mur, reliant pour l'énième fois leurs lèvres, jouant de sa langue contre celle de la blonde. Fais chier, elle le rendait vraiment fou. Finalement, elle le poussa vers le canapé, le faisant basculer dessus avant de s'installer à califourchon sur lui, lui offrant au passage une superbe vue sur son corps. « Et là, monsieur est-il satisfait ou pas encore ? » Elle connaissait la réponse, mieux que quiconque, et elle savait probablement que la position dans laquelle elle s'était placée sur lui ne faisait qu'empirer les choses. Non, il ne l'était pas. Septime contracta brusquement ses muscles, fermant les yeux en imaginant des choses qui devraient le calmer, mais à chaque fois l'image de Rafaëlle nue lui revenait en tête. Les mains agrippés au rebord du canapé, il laissa échapper un gloussement. Merde, merde, merde. Pas maintenant, pas ça. Serrant la mâchoire, il se mit à se mordre la lèvre, cherchant n'importe quel moyen d'échapper à ça, par exemple la douleur. L'effet escompté ne se fit pas attendre, se détendant brusquement. Septime lâcha un soupir de soulagement, avant d'affronter le regard probablement victorieux de Rafaëlle, elle avait pratiquement atteint son but. Tentant d'attirer son attention sur autre chose, Septime déposa son regard sur sa main et les quelques doigts encerclés de bagues. Une idée lui parvenant à l'esprit, il tenta de masquer un sourire malicieux avant d'observer Rafaëlle d'un air le plus sérieux possible et sincère, tout en se redressant pour venir coller son torse contre elle. Il attrapa la main de Rafaëlle en la caressant doucement avant de déposer un baiser dessus. « Rafaëlle Coolidge, veux-tu m'épouser ? » Il mourrait d'envie de rire, mais il pardessus tout, il souhaitait voir une expression de désarroi animer ses traits parfaits. Aucuns mouvements de sourcils, de bouche, aucun regard ne trahissait ses paroles, elle ne pouvait que croire qu'il était sincère.