L'eau coulait doucement sur le corps encore chaud de Colleen. Elle laissait son esprit divaguer quand elle entendit l'homme avec qui elle venait de passer un bon moment crier. Elle coupa l'eau dès que son prénom retentit pour entendre la suite. Un sourire en coin naquit sur son visage, bien que le jeune homme ne pouvait le voir. Barney, cet homme qui l'avait appelé, attendait dans le lit, attaché. Elle n'avait pas pris le soin de le détacher avant d'aller se doucher. Elle enleva rapidement un peu d'eau de ses cheveux histoire de ne pas trop mettre d'eau de partout, mais ne se sécha pas plus. Elle ne prit même pas le soin de s'habiller. Le corps encore nu et ruisselant, elle sortit de la salle de bains, et se dirigea vers le jeune homme, lui aussi encore nu. Elle lui dit, l'air taquineur "- Je ne sais pas si tu as bien mérité d'être détaché..." Elle s'approcha davantage et se mit à califourchon sur lui, commençant à détacher les liens qui tenaient encore le jeune homme au lit. Elle colla son corps au sien en le détachant, jouant un peu de son esprit encore avide de sexualité, elle le savait. Mais pour autant, dès que les liens aux mains furent détachés, elle ne resta pas contre lui. Elle ne prit pas le soin de détacher ses chevilles, puisque avec les mains, il pourrait se les détacher lui-même. Elle prenait comme cela un peu d'avance. Oui, car elle se décolla de lui après avoir frôlé ses lèvres avec un regard provocateur avant de se relever et de lui dire tout en avançant vers la salle de bain, dos tourné "- Caporal Barney n'a qu'à venir se servir s'il a faim...", ce qui sonnait bien évidemment comme une proposition. Elle retourna alors dans la salle de bains où l'eau se fit rapidement réentendre.

Devant Barney pour le détacher, Colleen ne savait résister bien longtemps devant son argument principal qu'était le Caporal Barney, il fallait l'avouer. En même temps, pour avoir eu le droit à plusieurs rencontres avec celui-ci, elle ne pouvait lui faire davantage offense en refusant de détacher son propriétaire. Après l'avoir détaché et avant de le laisser là, elle déposa un léger baiser sur le sexe du jeune homme et dit avec un sourire coquin "- C'est bien parce que c'est lui !" Elle s'était ensuite relevé complètement pour se diriger dans la salle de bain après lui avoir dit que Caporal Barney devait venir se servir s'il avait faim. Après avoir recommencé à y faire couler l'eau, elle était entrée à nouveau dans la douche et ne tarda à être rejointe par Barney, à son plus grand bonheur. Elle était dos à celui-ci, et ne se retourna pas tout de suite. C'était sa manière de le taquiner. Quand il lui dit que c'était le room service, elle tourna d'abord la tête vers lui avant de se retourner complètement, n'ayant absolument aucun souci à ce qu'elle le voit nue, vu le nombre de fois où c'était déjà arrivé. Elle adorait quand il lui faisait cet air loveur et ce sourire charmeur. Alors, tandis que l'eau coulait encore, elle se rapprocha de lui, pour glisser son visage vers son oreille et susurrer d'un air assez sensuel "- Et qu'as-tu à me proposer ?" Elle caressa ensuite de ses lèvres le lobe de son oreille avant de se décaler seulement en partie et de le regarder droit dans les yeux avec un regard provocateur doublé d'un sourire en coin qui lui allait si bien.

La chaleur était vraiment présente dans cette douche, et pourtant, Colleen savait que ce n'était que le début. Elle savait qu'elle n'allait pas regretter du tout de l'avoir détaché et de l'avoir invité sans détour à venir la rejoindre. Elle remarqua son érection avant même qu'il ne lui fasse remarquer, et elle lui répondit avec un sous-entendu assez explicite pourtant "- Très appétissant comme menu !". L'expression de son visage montrait qu'en effet elle était plutôt alléchée d'accéder au repas qu'allait être le moment de plaisir qui allait certainement suivre. Quand elle le vit se rapprocher d'elle, elle sentit la chaleur augmenter à nouveau, surtout quand il lui prit le sein et lui mordilla le téton. Elle commençait déjà à ne plus faire attention à l'eau qui coulait pourtant toujours sur eux, les ébouillantant encore davantage. Ses mains montrèrent alors toutes les envies qu'elle avait su rendre patientes le temps qu'il ne vienne vers elle. Ses mains se posèrent sur sa nuque. L'une remonta vivement dans sa chevelure qui devenait trempée. Quant à l'autre, elle glissa doucement dans son dos, avant de faire le tour du jeune homme et de passer sur son torse, se baladant sans crainte. Il venait de se redresser et elle approcha son visage du sien, non pas pour l'embrasser mais pour accrocher ses lèvres avec ses dents, montrant son désir avant d'enfin l'embrasser réellement, l'attirant un peu plus contre elle. L'avantage à avoir couché peu de temps avant ensemble faisait qu'ils étaient déjà dénudés, permettant au désir de ne pas avoir cette limite dès le départ.

Ils connaissaient chacun le corps de l'autre avec expérience. Ils savaient faire naître le désir chez l'autre. Aucune maladresse, aucune gêne l'un à l'autre. Colleen sentait le désir qui prenait le dessus sur elle, elle qui s'amusait pourtant si souvent à vouloir le contrôler pour mieux s'amuser. Les silences s'égrainaient et leurs corps ne cessaient de se rapprocher. On ne peut pas dire qu'ils découvraient chacun le corps de l'autre par leur geste, puisqu'ils se connaissaient bien trop pour cela. Mais ils tentaient à nouveau de découvrir le plaisir, le vrai, celui qu'aucune limite ne pouvait empêcher. Elle apprécia la pointe de violence qu'il mit dans le baiser qu'ils échangeaient depuis quelques secondes, et se laissa plaquer contre la paroi. Un soupir se perdit entre ses lèvres occupées par son baiser avec Barney lorsque les mains de celui-ci se glissèrent sur son sexe. Elle n'avait jamais douté du talent de Barney pour ce qui étaient des parties de jambe en l'air. Après tout, elle était vraiment bien placée pour savoir qu'il était en effet doué. En passant sa main dans le dos du jeune homme, elle le rapprochait de lui, montrant ainsi son envie, son désir à ce moment précis. Mettant ses deux bras autour de son cou, elle s'agrippa pour se permettre d'entourer de ses jambes le corps du jeune homme. Le dos toujours plaqué à la paroi, elle était désormais dépendante des mouvements de Barney, et elle aimait beaucoup cette idée-là. La chaleur ne cessait de monter, et elle avait envie d'encore plus avoir chaud. Elle n'avait vraiment pas peur de transpirer. De toute façon, une bonne douche, ça fait toujours du bien après tout héhé.

Le silence régnait dans cette douche, où seule se faisait entendre l'eau qui coulait sur les deux corps chauds. Leurs corps se parlaient pourtant, échangeant leur chaleur et leur désir sous la forme la plus fougueuse qui soit. Colleen avait de plus en plus chaud, elle désirait de plus en plus cet homme à qui elle se collait frénétiquement, jusqu'à finalement être agrippée à lui, collée à la paroi de la douche. Chaque geste qu'elle faisait était un geste de plus montrant son désir croisant. Et finalement, quand elle sentit que Barney rentrait en elle, elle ne put s'empêcher de lui mordre la lèvre, alors qu'elle l'embrassait avec envie, comme pour lui montrer le plaisir que cette scène commençait à lui procurer. Elle remuait au rythme des coups de bassin du jeune brun pour encore mieux apprécier leur profondeur, tout en laissant ses mains vagabonder sur son torse, dans ses cheveux, sa nuque, son cou, son dos, et tout autre endroit de son corps auquel elle pouvait accéder. Son esprit s'échappait lentement, laissant son corps seul maître de ses désirs ardents. Ils avaient la même vision du plaisir charnel, et ils se le prouvaient encore une fois. Leurs corps se touchaient, se collaient, ruisselant et chauds, se cherchant et se glissant l'un dans l'autre sans crainte, mais juste une envie d'un plaisir sauvage qu'ils savaient si bien se donner. Elle n'avait jamais eu comme politique de coucher plusieurs fois avec le même homme, et pourtant ils n'avaient pas eu besoin de se convaincre. Leur envie mutuelle avait prévalu, cherchant le plaisir par le changement de conditions et pas seulement de partenaires. Ils se voyaient donc de temps en temps, pour se laisser envouter par ce que le corps pouvait offrir de plus sensuel et plaisant. Elle ne regrettait vraiment pas leur accord, surtout pas à ce moment-là, alors que le plaisir se laissait amener avec adresse.