Chaque personne a son histoire, chaque personne est unique, chaque personne se démarque des autres, chaque personne est intéressante… David l’est peut être même plus que la moyenne… Loin du strass et des paillettes qui font le quotidien des fils de la hype New-Yorkaise, David a grandit dans la banlieue de San Diego. Comme le dit si bien un groupe d’humoristes : « la banlieue c’est pas rose, la banlieue c’est morose… ». En effet, l’histoire de David est tout sauf joyeuse… Fils de Patrick et Helen Hemingway, frère cadet de Mike, la vie à la maison n’était pas facile tous les jours, loin de là. Leur père, Patrick, alcoolique chronique était loin d’être un enfant de cœur, le nombre de fois où il a levé la main sur sa femme ne se compte même plus et sur ses fils n’en parlons même pas. Il avait l’alcool mauvais et ne supportait pas le moindre reproche et se défoulait donc sur sa famille pour oublier, oublier qu’il avait raté sa vie, qu’il n’était qu’un pauvre type… Cette violence qu’ils subissaient souda réellement les deux frères Hemingway, bien que Mike soit l’ainé de David de cinq ans, ils s’entendaient à merveille, le lien qui les unissait était d’une force incomparable, la solidarité qu’ils entretenaient étaient sans faille, ils étaient en quelques sortes des meilleurs amis malgré leur différence d’âge. Mike surprotégeait son petit frère, il voulait écarter tous les dangers qu’il pouvait rencontrer et il le faisait. Tous, sauf un… leur père…

Malgré tout ça, David arriva tout de même à avoir une enfance épanouie, à s’amuser, à être heureux tout simplement. Il était très doué à l’école, doté de capacités intellectuelles largement au-dessus de la moyenne, ses professeurs lui prédestinaient un excellent avenir… Seulement voilà, les coups de son père furent de plus en plus fréquent et David loupait des jours d’école car il était trop blessé, il finit même par ne plus y aller du tout. Tout ça jusqu'à ce que Patrick, son père ne leva une nouvelle fois la main sur sa famille… Il cognait sans arrêter Mike, qui résistait tant bien que mal, fou de rage, David qui n’avait alors que 12 ans sauta sur son père pour qu’il cesse d’asséner de coups son frère… Le père Hemingway s’exécuta… mais se retourna, plaqua David contre le mur et commença à taper de toutes ses forces dans les côtes en l’insultant de tous les noms. Quelques minutes plus tard, les coups cessèrent et David était à même le sol, gisant, se tordant de douleur… Si leur père s’était calmé, ce n’était vraiment pas le cas de Mike, il saisit un revolver qu’il avait acheté pour intégré un gang, le pointa en direction de son père, et appuya sur la détente plusieurs fois, suffisamment de fois pour vider le chargeur… Parfois, une seule bataille suffit pour gagner une guerre…

Triste tragédie pour la famille Hemingway, ils venaient de perdre deux de leurs membres d’un coup, l’un prit la direction du cimetière, l’autre de la prison, 10 ans ferme, 10 ans sans son frère, 10 ans sans son meilleur ami, sans famille, c’est long… David devait désormais survivre avec sa mère, simple serveuse (par accident) dans un snack minable, autant dire que l’argent qui rentrait dans les caisses des Hemingway n’était pas nombreux, les fins de mois étaient très éprouvantes… Outre les troubles financiers, David se referma entièrement sur lui-même ne gardant que quelques amis autour de lui, amis qu’il revoyait depuis qu’il avait repris les cours… C’était peut être le seul point positif, il était toujours doué à l’école et s’il continuait ainsi il obtiendrait sûrement des bourses pour aller à l’Université par la suite. Mais voilà, tout aurait été bien trop facile comme ça, David voulait vraiment aidé sa mère et se mêla dans un engrenage dans lequel il ne pourrait probablement jamais se sortir. Afin d’arrondir les fins de mois, il commença à mener une double vie, pour ses amis, il était toujours le même, mais pourtant… En effet, le jeune Hemingway se mit à dealer à partir de l’âge de 15 ans, mais pas pour n’importe clientèle, il ne fournissait que les gosses de riches, c’était eux qui payaient le plus et c’était eux qu’il ne connaissait pas, de cette manière il était sur de ne pas se faire dévoiler. Car oui, c’est ce qu’il voulait, rester anonyme, il employait un nom de code : « Jack Daniels », faisait toujours les livraisons la nuit dans des coins sombres, un bonnet sur la tête, garder son identité secrète, c’était tout ce qui lui restait à présent. En un rien de temps, il se fit un nom parmi la hype de San Diego et des alentours, il était devenu leur fournisseur officiel, il était devenu LE contact à avoir, c’était désormais lui qui animait leur soirée, lui qui leur était devenu indispensable… Tout cela était plutôt paradoxal, il était devenu essentiel aux yeux de personnes qu’il méprisait… Des années s’écoulèrent puis il du choisir une université : il voulait absolument aller à Cambridge. Seulement voilà, les bourses qu’il allait recevoir n’étaient pas suffisantes pour assurer son inscription et l’argent de son trafic était dépensé… Il économisa pendant 1 ans pour pouvoir compléter la bourse qu’on lui offrait, et au jour d’aujourd’hui, il est inscrit à Cambridge, en première année, à 20 ans… Cet homme que tout le monde trouve normal malgré son côté torturé, qui peut s’expliquer par la tragédie familiale qu’il a vécu. Il laissa tomber la vente de drogue à 20 ans, quand il entra à Cambridge, mais repris une année après, car il lui fallait de l'argent, toujours plus d'argent. Une fois ses études de littérature terminée il alla là ou il avait entendu dire qu'il faisait bon vivre, à Montsimpa. Il y est de puis maintenant 2 ans, il a au jour d'aujourd'hui 25 ans, il est écrivain, mais surtout encore est toujours, dealeur.