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You can hold her hand, and show her how you cry

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MessageSujet: You can hold her hand, and show her how you cry You can hold her hand, and show her how you cry EmptyDim 1 Juil - 20:30



...explain to her your weakness, so she understands.

Des larmes perlant au creux des yeux et le cœur au bord des lèvres, Billie ferma la porte à clés derrière elle. Julian avait lui-même quitté la villa quelques minutes plus tôt, laissant une femme désemparée et bouleversée. Billie avait remarqué l’air furieux qui avait traversé le visage de son mari lorsqu’il était parti au travail, ce qui avait eu le don de la chambouler vu qu’il ne montrait que très rarement des expressions de colère. Evidemment, ils s’étaient de nouveau disputés. A vrai dire, Billie ne se souvenait même plus de l’origine de l’accrochage : comme toujours, le ton montait pour une raison sans grande importance et les esprits s’échauffaient très vite. Mais il ne faisait aucun doute que la jalousie, certes largement fondée, de Billie, n’avait fait qu’accentuer l’agacement de l’un et l’autre. Billie était conscience du fait qu’elle avait dépassé les bornes aux yeux de son mari : elle avait versé le contenu d’une bouteille de whisky dans l’évier puis avait vainement tenté de lui arracher son portable des mains, puis de l’empêcher de quitter la maison, de peur qu’il n’aille rejoindre une de ses conquêtes. Elle ne lui avait bien sur pas donné les vrais motifs de ces gestes, l’accusant d’alcoolique, d’égoïste, mais pas d’infidèle. Excédé, il avait finit par quitté le domicile vingt minutes plus tôt, prétextant un travail supplémentaire au sur le plateau de tournage.

Billie, quant à elle, n’avait rien à faire aujourd’hui, en effet, elle avait donné leur journée libre aux danseuses de la troupe. D’ordinaire, Billie profitait de ces temps de liberté pour se rendre à Montsimpa et profiter de la tranquillité des quartiers pour faire un footing. Il était bien sur inenvisageable d’effectuer une quelconque activité posée au sein de l’atmosphère oppressante de Bridgeport, mais Billie ne s’en plaignait pas, voyant des avantages dans les deux villes. Bref, ce jour-là, à la suite de l’échange électrique avec Julian, elle n’avait aucunement envie de se retrouver seule. Comme à son habitude, la première personne qui lui venait à l’esprit lorsqu’elle n’allait pas bien était Olive. C’était la personne qu’elle considérait comme sa meilleure amie depuis plusieurs années à présent et elle était son soutien, son appui à n’importe quel moment. La relation était réciproque évidemment, car Billie avait fait de son mieux pour s’occuper du bien-être de son amie depuis que le mari de cette dernière était décédé. Du coup, elle se sentait maintenant un peu coupable lorsqu’elle venait se plaindre auprès d’elle du comportement de Julian, alors que le propre époux d’Olive les avait quitté. Néanmoins, Billie n'avait que trop besoin de la compagnie d’une personne de confiance et n’hésita pas une seconde à aller la rejoindre. Au pire, songea t-elle, si Olive était trop mal pour l’entendre parler de Julian, sa présence lui changerait au moins les idées.

Ainsi Billie grimpa dans sa voiture – une petite merveille de véhicule, offert par Jude à l’occasion de leurs trois ans de mariage, une diversion alors que leur couple commençait déjà à s’effondrer. Elle prit la direction de Montsimpa, sa ville natale, qui touchait Bridgeport. En une dizaine de minutes – elle était allée un peu plus vite que la normale - elle était arrivée à destination, la rue du trèfle. Au moment de sonner, la tristesse de Billie n’était pas redescendue. Au contraire, ses nerfs lâchèrent d’un coup lorsqu’une jolie blonde lui ouvrit et elle se précipita dans ses bras, éclatant en sanglots.


Dernière édition par Billie Weinberg le Mer 18 Juil - 21:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You can hold her hand, and show her how you cry You can hold her hand, and show her how you cry EmptyLun 2 Juil - 12:03

Une fois de plus le générique de fin du film Dirty Dancing s'afficha sur l'écran de la télé du salon. Film favoris de Olive Lloyd, celle-ci ne se lassait pas de le regarder, encore plus depuis le décès de son mari. Le silence était une chose que la jeune femme détestait. Alors, chaque jour elle mettait le lecteur dvd en route, afin que Bébé et Johnny, les deux héros du film, lui tiennent compagnie. Attitude assez puéril venant d'une anthropologue réputée qui soutiendrait de façon rationnelle que des personnages fictifs sont incapables de réconforter un être vivant. Qu'importe, parce que si d'un côté il y avait la scientifique, de l'autre il y avait une épouse en deuil, complètement dévastée depuis le décès de son mari, qui tentait tant bien que mal de s'occuper l'esprit. Certes elle arrivait devant ses amis à sourire et parfois à rire à leurs plaisanteries, mais dans le fond, elle n'en souffrait que davantage. Un sourire ornant ses lèvres alors qu'elle regardait parfois l'écran, parfois le balais qu'elle tenait entre ses mains pour passer la serpillière. Olive s'obligeait à suivre le film et porter de l'intérêt au ménage de sa maison. Elle passait tout son temps à pleurer ces derniers jours, aujourd'hui elle essayait de ne plus penser à rien. Dehors le matin même, elle avait croisé une voisine, et elle s'était étonnée à échanger futilités avec la jeune femme. Elle avait fini par se rendre au travail ensuite, devant mener une enquête sur un squelette retrouvait. Son travail lui permettait toujours d'évacuer ses soucis quotidiens et d'oublier pendant un temps sa tristesse. La scientifique se focalisait uniquement sur son travail, et ça lui réussissait. Parfois elle réclamait des heures supplémentaires afin de se plonger entièrement dans son métier. De retour chez elle, Olive avait entreprit de nettoyer toute la maison et c'est ainsi qu'elle se retrouva avec son balais à la main et un film à la télé.

« I haaaaaaave had the time of my life. No, I never felt this way befoooooore... » chantonna-t-elle alors qu'elle continuait de passer la serpillière dans la maison et de dépoussiérer les meubles. Si elle avait consacré sa matinée à déterminer les causes de la mort d'un homme, son après-midi était réservé à ses activités personnelles. D'ordinaire elle se rendait au parc, à la pêche ou à son cours d'art floral. Aujourd'hui Olive en profitait pour faire de la peinture. Elle avait fini par ranger ce qui lui avait servi pour le ménage et sortit son matériel de dessin. Certes, ça la passionnait, mais rien ne prouvait qu'elle était douée dans le domaine artistique. Elle plongea son pinceau dans la peinture et commença à dessiner. C'est seulement lorsqu’elle entreprit de changer de couleur qu'on sonna à la porte de sa maison. Elle se leva, étonnée que quelqu'un souhaite la voir en plein milieu de la journée. Pourtant elle ne fut pas surprise de découvrir qu'il s'agissait de Billie. « Hé Billie ! » lança-t-elle trop joyeusement avant de voir les larmes qui ruisselaient sur le visage de Billie. Sa meilleure amie s'effondra dans ses bras et Olive, désemparée glissa son bras autour de ses épaules pour l'entrainer à l'intérieur de sa maison. Elle l'invita à entrer dans le salon et à s'assoir sur le canapé tandis que Olive s'agenouillait face à son amie et dégagea les mèches rebelles qui cachaient et collaient contre son visage humide. « Hé Billie ! » dit-elle cette fois-ci d'une voix plus douce et rassurante, ne voulant en aucun cas brusquer sa meilleure amie. « Que se passe-t-il ? » Elle lui laissa l'opportunité de répondre, mais voyant qu'elle gardait le silence Olive se dirigea vers la cuisine afin de remplir un verre d'eau qu'elle vint ensuite proposer gentiment à la chorégraphe. « Tiens, bois un peu d'eau. » Olive vint s'installer à ses côtés sur le sofa, peinée pour son amie qui souffrait d'une chose qui échappait de toute évidence à la scientifique. Il n'était pas rare que Billie vienne se confier, mais cela restait inhabituel qu'elle arrive ainsi en pleure. Si Olive s'était promise de ne pas se mêler des affaires personnelles de Billie en ce qui concernait son couple, elle n'acceptait pas non plus de la laisser ainsi. « Tu veux m'en parler ? » Elle patienta une à deux secondes et ajouta – voulant à tout prix savoir si ses doutes étaient fondés : « Ça concerne Julian ? »


Dernière édition par Olive Lloyd le Mer 4 Juil - 9:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You can hold her hand, and show her how you cry You can hold her hand, and show her how you cry EmptyMar 3 Juil - 15:19

Billie ne savait pas très bien si c’était parce qu’elle connaissait Olive depuis longtemps maintenant, ou bien si elle possédait simplement un cœur d’artichaut. Sûrement un peu des deux. En tout cas, en quelques secondes, elle avait fondu sa carapace et pleurait comme un enfant au cœur blessé. Peut-être était elle profondément triste, ce qui expliquait qu’elle ne parvenait pas à s’arrêter, repartant de plus belle dans d’incontrôlables sanglots dès qu’elle essayait. Elle se laissa mollement guider par Olive à travers la maison et fut incapable de répondre à ses interrogations. A l’instar d’un gosse en pleurs à qui l’on demande la raison de ses larmes, elle n’arrivait pas à formuler de réponse compréhensible, ce qui eut le don de l’agacer et de la rendre furieuse contre elle-même. Elle profita donc de l’aller-retour dans la cuisine de son amie pour se prendre en main et débuta une série de longues inspirations. Au retour d’Olive, elle savoura une bonne gorgée d’eau fraîche qui l’aida finalement à se calmer. Billie marmonna des paroles pâteuses tout en se tapotant les joues avec les manches de son gilet. « Je suis désolée, je ne devrais pas… » La danseuse n’acheva pas sa phrase, consciente qu’Olive, en amie dévouée qu’elle était, n’accepterait pas ses excuses, qui étaient de toute manière assez lamentables. La jeune blonde avait déjà une idée de l’origine de cette peine et tomba évidemment dans le mille en soupçonnant d’entrée de jeu Julian. Il fallait avouer que ce n’était pas la première fois – et sûrement pas la dernière – que ce genre de scène se produisait : une Billie abattue cherchant réconfort auprès de sa plus chère alliée. A y réfléchir de plus près, elle n’avait de toute manière pas d’autre matière à être triste, étant donné que sa vie ne tournait plus ou moins qu’autour de Jude. Du moins, il n’était quasiment que le seul objet d’importance dans son existence.

Ne prenant donc pas la peine d’acquiescer la supposition d’Olive, Billie se contenta de répondre par : « Nous nous sommes disputés.» C’était plutôt évident, il était inutile de le préciser, mais commencer par prononcer ses paroles permettait à la jeune femme d’évacuer la source de sa douleur. Elle enchaîna directement, sans expliquer la raison de la dispute, qu’elle avait de toute façon plus ou moins oubliée. « J’ai l’impression d’être un poids, un fardeau pour lui. » En s’adressant à Olive, elle avait la même sensation que lorsqu’elle écrivait dans son journal intime autrefois : qu’elle comprenait tout et ne pouvait la juger. C’était le cas. D’ailleurs, Billie ne lui demandait rien de plus car elle n’en avait pas besoin. Déjà, elle se sentait aller beaucoup mieux, comme par enchantement, même si le cœur pesait encore lourd dans sa poitrine. Olive aurait très bien pu de rien écouter du tout, Billie aurait ressenti la même chose, car son pouvoir était inexplicable. «Je ne comprend pas... nous ne sommes plus sur la même longueur d’onde.» Billie sonda un instant son propre reflet dans les yeux verts de son amie, en quête d’une explication. C’était étrange de prononcer de tels mots sachant que tout comme Billie elle-même, Olive avait connu ce couple lorsque leur alchimie était des plus totales et semblait incassable. Le temps les avait surprises l’une et l’autre.

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MessageSujet: Re: You can hold her hand, and show her how you cry You can hold her hand, and show her how you cry EmptyMer 4 Juil - 9:53

Olive avait toujours apprécié la compagnie du couple Weinberg. Aussi bien le mari que la femme, les Weinberg étaient ses amis les plus proches. Ils se connaissaient depuis quelques années maintenant, et la bonne entente était toujours présente entre les adultes. Néanmoins Olive ne cachait pas le fait que quelques tensions subsistaient entre elle et le mari de sa meilleure amie, cela depuis qu'elle avait vu Billie venir chez elle une première fois en larme après une dispute avec Julian. La scientifique avait toujours admiré ses amis, parce qu'ils étaient fusionnels et réellement amoureux l'un de l'autre. Le changement de ton qui s'opérait au sein du couple Weinberg était une raison qui poussait Olive à voir Julian désormais d'un très mauvais œil. Naturellement, par respect pour sa meilleure amie, elle gardait ses aprioris pour elle, et se contentait simplement de hocher ou secouer la tête en faveur ou en opposition avec les remarques de la chorégraphe. Mais réconforter ses amis, Olive n'avait jamais été très douée pour cela. Elle se sentait novice dans ce domaine là et ignorait ce qu'elle devait dire ou faire. Être présente, certes, mais pour le reste, elle s'y prenait comme un pied. Lorsque Billie s'excusa sans même finir sa phrase, la scientifique fronça les sourcils et balaya les excuses de son amie d'un revers de la main. « Ne t'excuse pas. Ma porte t'est toujours ouverte tu le sais très bien. » la rassura-t-elle alors avant de tapoter gentiment sur son épaule pour la réconforter entre deux sanglots. « Puis si c'est pas le cas, tu pourras toujours passer par la fenêtre pour rentrer. » Olive et son humour désastreux vous me direz. Pourtant, ne voulant en aucun cas brusquer son amie, elle garda le silence, préférant la laisser se confier si elle en juger le besoin ou l'envie. Tenter de lui arracher des réponses serait malvenue et Olive n'agissait pas ainsi.

Elle fixa la chorégraphe d'un regard triste, se disant que même en tant que meilleure amie, à l'heure actuelle elle était la dernière qui pouvait trouver les mots justes. Son chagrin l'empoisonnait de jour en jour et elle se demandait si aujourd'hui encore elle arriverait à réconforter son amie. Pour l'instant, Olive suspectait Julian d'être la cause des larmes de Billie. Elle ne voyait aucune autre raison sur l'instant et lorsque son amie avoua qu'ils s'étaient disputés, elle comprit qu'il ne pouvait s'agir que de son mari naturellement. La scientifique lâcha un soupire malgré elle. La rancœur qu'elle éprouvait déjà à l'égard du jeune homme se renforça bien malgré elle mais Olive garda ses doutes et ses commentaires pour elle. Seulement, lorsque Billie s'accusa d'être un fardeau pour son mari, Olive secoua la tête de droite à gauche, ne pouvant laisser sa meilleure amie porter toute la responsabilité d'une dispute sur son dos. Certes elle ignorait la raison qui avait poussé le couple à se disputer mais qu'importe, aux yeux de Olive, la chorégraphe ne devait sans doute pas être la seule responsable. Elle fronça les sourcils et lâcha platement : « Mais qu'est-ce que tu dis ? » La scientifique prit la main de Billie dans la sienne et vint la regarder droit dans les yeux après que celle-ci lui est avoué ne plus être sur la même longueur d'onde que son mari. « Billie, dans cette histoire, c'est pas toi la fautive. Julian a autant de reproches à se faire. » avoua-t-elle avant de lui tendre la boite de mouchoir qui trônait sur la table du salon, c'était mieux que son pull pour s'essuyer les larmes. « Puis, tous les couples passent par là non ? C'est juste une mauvaise passe... » Quand Billie releva le visage vers elle, Olive tenta un sourire pour la rassurer, et lui faire comprendre que bientôt Julian et elle retrouveront leur complicité d'antan. « Tu veux que j'aille lui parler ? » demanda-t-elle finalement.
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MessageSujet: Re: You can hold her hand, and show her how you cry You can hold her hand, and show her how you cry EmptyJeu 5 Juil - 21:56


Lors de la tentative d’humour de son amie, Billie lâcha un petit rire qui sonna comme un grognement parmi les sanglots étouffés et les hoquets. L’intention lui fit chaud au cœur. A vrai dire, toutes les marques d’attention témoignées par Olive lui faisaient le plus grand bien. Aux yeux de celle-ci, Julian était responsable de la situation dans laquelle s’était engouffré le couple. Billie médita un instant ses paroles. Bien entendu, elle était au fond d’elle d’accord avec son amie, consciente du fait qu’on ne pouvait lui reprocher grand-chose. Mais l’avis d’Olive la laissait plus ou moins perplexe. Il était évident que son point de vue n’était que subjectif, elle se montrait particulièrement affectée par la peine de son amie et, par la force des choses, entretenait un mépris croissant envers Julian. Dans ses habituelles remises en question, Billie craignait que sa sensibilité ne la fasse passer pour une victime de faits plus grave qu’ils ne l’étaient réellement. Mais Olive était la rare personne de qui la danseuse ne se cachait pas, alors qu’elle s’efforçait toujours de conserver une image impeccable auprès des autres. Pourtant, ils restaient des aspects de la vie Billie encore inconnus d’Olive, notamment l’infidélité réciproque des Weinberg. Billie s’était souvent interrogée à ce propos, mais restait septique sur le fait qu’Olive soit au courant ou non des adultères répétées de Julian, ne lui ayant jamais dit clairement. Lorsque l’on était si proche du couple, à l’instar d’Olive, il y avait des signes qui ne trompent pas. Néanmoins, Billie était quasiment certaine que son amie ne se doutait pas que depuis environ deux ans, elle s’était lancée dans une sorte de revanche personnelle. Elle trompait aussi Julian lorsque l’occasion se présentait, ce qui était un peu délicat sachant que le visage de Billie était publiquement reconnu comme étant celui de la femme du présentateur tv. Elle ne savait pas exactement comment Julian lui-même s’y prenait pour s’assurer du silence de ses maîtresses. Elle soupçonnait fortement que l’argent avait quelque chose à voir là dedans, bien qu’espérant qu’il ne soit pas tombé aussi bas. Bref, il était hors de question pour elle de procéder à ce genre de corruption, elle se contentait donc de choisir des hommes qui ne la reconnaissaient pas. Honteuse, Billie n’envisageait pas de l’avouer à qui que ce soit.

Billie finit par retrouver un calme apparent, apaisée par la douceur émanée par la jolie blonde à ses côtés. Mais la remarque d’Olive ne la rassura en rien. Au fond, elle n’avait pas tort, rares étaient les couples qui ne rencontraient aucune difficulté au bout de quelques années de mariage. Billie savait que sa situation personnelle était légèrement différente, car elle perdurait dans le temps et l’amour qu’ils se portaient autrefois avait disparu. Elle posa le regard sur Olive qui lui adressa un sourire plein d’optimisme. N’ayant pas le courage d’admettre la vérité, elle se contenta d’hocher faiblement la tête. «Tu dois avoir raison.» Quand Olive proposa ensuite d’aller parler à Billie, cette dernière eut un mouvement de recul. L’attention d’Olive était touchante, mais elle avait soudain l’impression d’être un enfant. Elle ne voulait pas qu’elle se fasse trop de soucis pour son couple alors que le sien venait dramatiquement de se briser. «Non. Ne t’inquiètes pas, ce n’est qu’une passe, comme tu dis.» Billie se redressa, passablement mal à l’aise. «Je me sens mal de t’embêter avec mes histoires, sachant…» dit-elle avec un ton plein de sous entendus. Elle n’osait prononcer le prénom du défunt époux, de crainte qu’il ne ravive violemment la douleur de son amie.
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MessageSujet: Re: You can hold her hand, and show her how you cry You can hold her hand, and show her how you cry EmptySam 7 Juil - 0:24

Dire qu'elle n'appréciait pas Julian était un euphémisme, mais prétendre qu'elle le détestait serait un mensonge. Elle avait beau avoir des aprioris sur le mari de sa meilleure amie, Olive n'oubliait pas qu'il restait avant tout son ami. Elle devenait simplement méfiante à son égard. Le problème était que la scientifique ne possédait aucune preuve prouvant que ses doutes étaient fondés. Ce n'était qu'une mauvaise impression, un sentiment confus qui se développait au fils des jours. Son instinct lui soufflait de se méfier du jeune homme, alors c'est ce que Olive faisait. Naturellement, elle aurait aimé se tromper. Seulement la présence de Billie au sein de sa maison, venue la rejoindre en larme, lui prouva qu'elle n'avait peut-être pas tord de se méfier. Elle fronça les sourcils lorsque Billie se recula et déclina son aide et sa proposition du fait d'aller discuter avec Julian. La scientifique opina de la tête avant de lui adresser un sourire rassurant. « D'accord, comme tu voudras alors. » lui assura-t-elle gentiment. Naturellement, elle mentait sur toute la ligne et prévoyait déjà de se rendre aux bureaux de la NBC pour toucher deux mots au présentateur. Olive était convaincue que quelque chose de pas très claire se passait au sein du couple Weinberg. Certes cela ne la regardait pas, c'était une histoire d'ordre privé et si Billie avait jugé bon de le dire à Olive, elle l'aurait déjà fait. Impatiente et curieuse, la scientifique décidait qu'une enquête s'imposait tout simplement. « Je me sens mal de t’embêter avec mes histoires, sachant… » confia Billie, penaude alors que Olive releva le visage vers elle, le regard vague et confus. Elle lâcha un simple et bref « je sais » entre ses lèvres avant de détourner les yeux et de se mettre debout. Parler de Leroy lui était difficile. D'ailleurs, elle ne s'y faisait toujours pas, à l'idée qu'il soit réellement mort. Secrètement elle espérait toujours le voir débarquer le soir, passer la porte de la maison avec son sourire en coin et ses yeux pétillants. Mais le rêve avait pris fin et Olive était d'humeur amer et morose quand on le lui rappelait. Les confidences de Billie, ainsi que sa présence lui faisait passablement oublié sa tristesse. La jeune chorégraphe n'était pas simplement une meilleure amie à qui elle confiait ses secrets les plus chers, Billie savait toujours trouver les mots justes ou être présente quand il le fallait. « Ça va aller, ne t'inquiète pas. » avoua-t-elle faiblement, plus pour rassurer Billie que pour se confier réellement. S'apitoyer sur son sort était la dernière chose que Olive aurait souhaité. Elle préférait s'occuper de Billie, la rassurer et la conseiller, ainsi que passer du temps en sa compagnie et critiquer le voisinage, les stars ou l'actualité. Elle n'oubliait pas Leroy, non, certainement pas. Au contraire, elle pensait à lui constamment. Mais en parler, elle n'y arrivait pas, du moins, pas pour l'instant. La présence de Billie avait le don de lui changer les idées et de rendre son quotidien un peu plus joyeux, celui-ci étant devenu trop triste ces quelques derniers jours. S'appuyant contre le rebord de la fenêtre, Olive regarda la rue, songeuse. Le vent soufflait trop fort et la pluie déjà bien présente depuis le début de l'après-midi ne s'arrêta pas. « Comment ça se passe avec ta troupe de danseurs ? De nouveaux contrats en vue ? » questionna Olive, sincèrement intéressée par la réponse de son amie. Elle se tourna à demie vers la chorégraphe, avant de lui adresser un sourire et de fixer après coup à nouveau l'extérieur. « J'adore ce temps. » dit-elle, joyeuse, alors que dehors le vent redoubla de violence, que les branches des arbres s'agitaient et que le ciel s'assombrissait. « Les orages, la pluie, le vent, les tempêtes... » C'est seulement après avoir énuméré ce qui se produisait à l'extérieur que toutes les lumières de la maison s'éteignirent. Coupure générale, visiblement.
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MessageSujet: Re: You can hold her hand, and show her how you cry You can hold her hand, and show her how you cry EmptyVen 20 Juil - 15:34

Billie pinça les lèvres suite à la diversion d’Olive. Elle s’en voulait d’avoir tacitement laissé flotter dans l’air le sujet du mari défunt. La possibilité de blesser son amie lui était insupportable. Avec un enthousiasme forcé, elle sauta sur l’occasion de passer à autre chose lorsque la blondinette l’interrogea sur son travail. « Oh tu sais… Rien de bien nouveau malheureusement. J’ai un peu du mal à décrocher de nouveaux contrats en ce moment, mais le principal c’est d’aimer ce que je fais. » A vrai dire, elle n’était même pas sûre de toujours aimer danser. Ca avait été la plus grande passion de sa vie, avant d’être relégué en deuxième place car remplacé par Julian. Ces derniers temps, elle se rendait à la salle de danse car elle n’avait pas le choix. Non seulement il fallait qu’elle travaille pour continuer d’entretenir son ridicule salaire, mais c’était aussi l’unique échappatoire dans sa vie tourmentée par Julian. Elle dansait, dansait toujours, feignait de s’intéresser aux problèmes de sa troupe ou de rechercher un nouveau spectacle à produire, mais c’était pour oublier. Elle n’était même pas sure de se trouver douée dans ce qu’elle faisait. C’était d’ailleurs une question qu’elle évitait de se poser, car actuellement, ce job constituait l’un des rares points d’appui solides de sa vie. Curieusement, Billie s’enthousiasma de la météo apocalyptique qui eut le mérite de détourner leur attention. La danseuse s’extirpa du canapé pour s’approcher de la fenêtre. Elle posa une main sur la vitre froide qui la séparait de l’extérieur, et sentit monter en elle un étrange sentiment de protection. Ce confort s’évapora instantanément, en effet, le courant sauta ce qui la mit mal à l’aise. Elle prit néanmoins son courage à deux mains, elle n’allait tout de même pas éclater en sanglot pour si peu, bien qu’ayant les nerfs particulièrement sensibles. « Ne bouge pas, je vais chercher des bougies. » Billie eut un moment d’arrêt et tourna la tête sur les côtés, ne distinguant que vaguement l’ombre des meubles. Elle se dirigea sans hésitation vers la cuisine. C’était sans doute un poil exagéré, mais on pouvait dire que c’était sa deuxième maison ici. Elle ne faisait pas de manière, s’autorisait à se servir ce qu’elle voulait, et connaissait parfaitement l’emplacement de chaque objet. D’un pas rapide, elle atteint un tiroir et en tira quelques bougies. Elle se retourna pour prendre des allumettes. Au moment d’ouvrir le placard, elle se surprit à trembler de la tête au pied. Elle frissonna et sa main lâcha sans le vouloir l’ouverture du placard, qui se referma d’un bruit sec. Billie cessa de bouger pendant plusieurs minutes. Elle entendit inconsciemment Olive lui demander si tout allait bien du salon, mais ne répondit rien. Billie commençait à monter un film improbable dans sa tête. Elle jeta des coups d’oeils craintifs dans tous les recoins de la pièce. Ce n’était pas du tout la première fois qu’une chose semblable lui arrivait : elle sentait une présence invisible. Non pas celle d’Olive, dans la pièce d’un côté, non, celle… d’un esprit. Elle eut un haut le cœur à cette pensée. Soudain, elle fût certaine d’apercevoir la forme flouée d’un visage : celui de Leroy. Prise de panique, elle s’empara au plus vite des allumettes et se précipita dans le salon, sous les yeux alertés de son amie. « Olive… » Billie s’assit de nouveau sur le canapé et entreprit d’allumer les bougies, bien que l’exercice fut difficile car ses tremblements n’avaient pas cessés. « Tu penses que… les fantômes… existent ? » Elle jeta un regard en biais à la jolie blonde, visiblement prise de court. Billie se sentit soudain très bête de poser une telle question, mais trop effrayée pour revenir sur ses paroles.
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MessageSujet: Re: You can hold her hand, and show her how you cry You can hold her hand, and show her how you cry EmptyVen 20 Juil - 17:41

« Oh tu sais… Rien de bien nouveau malheureusement. J’ai un peu du mal à décrocher de nouveaux contrats en ce moment, mais le principal c’est d’aimer ce que je fais. » Olive hocha mollement la tête, alors qu'un fin sourire se dessinait sur ses lèvres lorsque Billie finit sa phrase. Elle était tout à fait d'accord avec sa meilleure amie sur la vision des choses. D'ailleurs elle-même comptait changer de travailler. Certes elle aimait l'anthropologie mais elle voulait se lancer dans un autre domaine. Elle avait passé sa vie à étudier les squelettes, elle était la meilleure de sa profession, et pourtant, une prise de conscience la pousser à aller voir ailleurs. Devenir hôtesse de l'air l'intéressait beaucoup. L'idée de s'envoler chaque jour pour une nouvelle destination la faisait rêver et la fascinée. A l'heure actuelle il ne s'agissait que d'une idée, d'un rêve idiot qui fourmillait dans sa tête. La scientifique songea pendant un court instant à en parler à Billie, mais n'étant pas certaine de réellement changer de travail, elle garda son idée pour elle. A la place elle enviait sa meilleure amie qui excellait dans le domaine de la danse. Olive possédait deux pieds gauche lui disait-on souvent lorsqu'elle se mettait à danser. Du coup, il n'était pas rare qu'on la voit assise parmi les spectateurs venus voir le show de la troupe de Billie. Le visage tournait vers la fenêtre, Olive repensait aux spectacles de sa meilleure amie auxquels elle avait assisté, quand elle s'apprêtait à avouer qu'elle reviendrait bientôt voir son nouveau spectacle, même si elle l'avait déjà vu. Billie vint la rejoindre et posa sa main sur la vitre glacée, tout aussi fascinée qu'elle par la météo. Malheureusement elle n'avait pas pu débattre plus sur le sujet qu'une coupure du courant vint interrompre leur conversation. Elles reprendraient plus tard, songea Olive alors qu'elle s'apprêtait à partir chercher une lampe-torche et des bougies. La chorégraphe la devança néanmoins, l'obligeant dès lors à patienter dans le salon le temps qu'elle trouve des bougies. Olive sentit le contact du chat contre ses jambes alors pour sa rassurer elle attrapa la boule de poile dans ses bras, la serrant dans une étreinte réconfortante, attendant le retour de Billie. Celle-ci venait ici tellement souvent qu'elle devait probablement connaître la maison mieux que Olive. Mais lorsqu'elle entendit un bruit sourd provenant de la cuisine, la scientifique commença à paniquer, tout comme le chat qui tremblait dans ses bras. Rien de rassurant en soit. « Billie, est-ce que tout va bien ? » Terrifiée à l'idée qu'un psychopathe se soit introduit dans sa maison et est attaqué Billie, Olive recula d'un pas. Trois pas en arrière lorsqu'elle ne reçut aucune réponse de sa meilleure amie. Elle s'imaginait déjà le pire des scénarios, et s'attendait à voir un tueur en série brandir un couteau en débarquant dans le salon. « Billie ? » appela Olive une énième fois avant qu'elle ne voit la silhouette de la chorégraphe se dessinait à l'entrée du salon. Elle ne pu retenir un soupire de soulagement lorsqu'elle l'entendit prononcer son prénom et qu'elle vint la rejoindre au milieu du salon avant de s'assoir sur le canapé. Là, Billie commença à allumer les bougies, sous le regard inquiet de Olive qui se demandait ce qui s'était produit dans la cuisine. « Tu penses que… les fantômes… existent ? » demanda Billie, alors qu'elle tremblait complètement. La scientifique reposa le chat sur le sol et vint s'assoir à côté de sa meilleure amie, après s'être cognée la jambe dans la table, voyant mal dans le noir. « Non, bien-sûr que non. On est pas dans Ghost Whisperer quand même ! » lâcha-t-elle platement alors qu'elle doutait de ses propres paroles. Mais elle finit tout de même par ajouter : « Le seul phénomène étrange qui pourrait se produire à Montsimpa c'est qu'une poubelle disparaisse pour réapparaitre deux jours plus tard au coin de la rue. » A cet instant elle ne voyait pas réellement pourquoi Billie lui posait une telle question. Peut-être avait-elle lu un bouquin sur les fantômes et les phénomènes paranormaux... « Puis les fantômes, c'est comme les vampires ou les zombies, ça n'existent pas. » La scientifique qu'elle était, dans un jugement purement rationnel, savait que les créatures comme les buveurs de sang ou des hommes se transformant en loup, était purement légendaire. « Pourquoi tu me demandes ça Billie ? Tu veux qu'on invoque les esprits avec les bougies ? » plaisanta-t-elle alors qu'elle commençait à mettre les bougies en cercle sur la table du salon. Pauvre Billie, c'était un coup à ce qu'elle ne remette plus les pieds dans cette maison.
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