| | | (+) forget about tomorrow's light I only wanna hold tonight forever |  |
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 | | Sujet: (+) forget about tomorrow's light I only wanna hold tonight forever Ven 8 Fév - 14:24 | |
|  Je soupire, jette un coup d’œil vers les escaliers puis au sac qui trône dans l’entrée, attendant qu’on parte avec lui. « Dépêche-toi Noam, on va rater le début du film ! » Et il sait à quel point j’y tiens à ce film. Je lui ai dit et répété. Il sait bien qu’on va y aller, quoiqu’il fasse. Mais il prend tout son temps. Sûrement pour me faire comprendre son mécontentement d’aller voir un vieux film. Mais pour m’assurer qu’il vienne avec moi et qu’on ne reste pas chez moi comme d’habitude, j’ai cru bon de lui préciser que Marley serait là ce soir. Son aversion pour ma colocataire, je ne la comprends pas. Mais elle a ses avantages parfois. Je souris en le voyant enfin arriver. Il tente de bouder mais un sourire lui échappe. Toujours aussi heureuse d’être la raison pour laquelle il sourit, je l’imite. On pourrait faire ça indéfiniment. Se faire sourire. Le bonheur, ça a un côté addictif. Et c’est contagieux. Durable. Tout ça. Tout est parfait. On passe le plus clair de notre temps ensemble, quand je ne travaille pas. Et tout est toujours parfait. Petit nuage rose sous nos fesses. Et même quand je ne suis pas avec lui, je vais bien. Je ne fais plus de cauchemars. Je ne sais pas si c’est grâce à lui ou à autre chose. Je sais juste que je vais bien mieux comme ça. Avec Noam, j’oublie toujours tout. Je l’embrasse quand il arrive à mes côtés. Besoin de le toucher. Encore. Toujours. Il prolonge le baiser. Espère sûrement réussir à nous faire remonter dans ma chambre. Mais je m’écarte de lui et souris. « On y va ? » J’attrape le sac plein de choses à manger et le pose dans les mains qui me serraient, il y a dix secondes à peine. Je l’embrasse quand même, un peu désolée de ne pas lui donner ce qu’il veut. Mais combien de fois sommes-nous restés chez moi au lieu de sortir ? A lui de faire ce que je veux un peu. Non pas que l’option de rester dans notre bulle me dérange. Mais le changement, c’est bien aussi. Et sans lui donner le temps de me convaincre de rester à l’intérieur, j’ouvre la porte et sors. J’avance de quelques pas et me retourne vers lui, faisant virevolter ma robe et mes cheveux. « Tu ne vas pas me faire attendre quand même ? » Et je ne vois pas pourquoi il ne veut pas aller au cinéma en plein air. Tous seuls dans sa voiture, on sera toujours ensemble, tous les deux. Et c’est ce qui compte le plus. |
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| | Sujet: Re: (+) forget about tomorrow's light I only wanna hold tonight forever Mer 13 Fév - 7:29 | |
|  C'est les mains dans les poches qu'il descend les escaliers, et qu'il la retrouve impatiente à côté de la porte. Elle est là, toujours aussi belle, à sourire. A sourire parce qu'elle est heureuse. A sourire parce qu'elle va voir un film auquel elle tient. Ses pupilles s'illuminent lorsqu'il arrive près d'elle. Lui aussi est heureux, de l'avoir à ses côtés, de la faire sourire et de participer à son bonheur. Mais il lève les yeux au ciel, prends son temps comme un gosse qui refuse de partir pour l'école. Il s'en fout bien de rater le film, de la faire patienter ou de la mettre un peu en colère. « Et si on mettait Marley dehors et... Simple suggestion. » Mais il termine sa phrase dans un soupire. Et il traine des pieds, soupire et croise les bras, l'air mécontent. Il tente de bouder, un peu, pour faire genre. Pour faire celui qu'est en colère. Mais s'énerver, il ne sait pas le faire. Alors bien vite son sourire habituel reprend place sur son visage. Elle se tient là, devant lui, à sourire parce qu'elle est heureuse, de le voir, de sortir, de choses qu'il ignore sans doute. Il pourrait crever pour la voir sourire ainsi tous les jours. Du matin au soir. Parce qu'elle est magnifique. Parce que c'est un spectacle dont il ne se lasse pas. Elle s'approche de lui et ses mains glissent par réflexe dans ses cheveux et sur sa taille pour la rapprocher de lui lorsqu'elle vient l'embrasser. Sa bouche trouve le chemin de la sienne. Et dans chaque geste il lui crie 'restons ici' , 'crevons d'amour' , 'j'ai envie de toi' , 't'es belle'. Il lui crie pleins de mots qu'elle est incapable de comprendre parce qu'elle s'enfuit de ses bras. Parce qu'elle tient tellement à voir ce film qu'elle n'écoute même pas ses paroles. Et qu'elle se contente de lui fourrer un sac dans les mains. Son sourire s'agrandit en la regardant s'éloigner. Tricheuse. Tricheuse qu'il se dit en levant les yeux. Elle essaie de l'acheter avec un baiser, avec un sourire, en laissant trainer un peu d'amour alors qu'elle sort dehors. « Tu ne vas pas me faire attendre quand même ? » Sa robe danse autour de ses jambes et ses cheveux virevoltent. Lui, il soupire. Parce qu'elle s'éloigne et qu'il est privé d'elle. Et il hausse les épaules. Incapable de trouver un argument. « Faut bien que Noam Beckett se fasse désirer un peu. » Même si il sait bien que tout le monde le désire. Téo plus que les autres, peut-être. C'est une évidence. Sac en main, il sort à son tour, jouant les indifférents. Il ne prend même pas sa main et passe devant elle pour gagner la voiture. Il fait celui qui s'en fout. Mais finalement, il s'en fout pas tellement ce con. La belle vient s'assoir à ses côtés. Plantée avec sa joie de vivre et ses sourires. Même pas capable d'y résister un peu. Il démarre la voiture et lui accorde un bref regard. « Il est bien au moins le film que tu veux revoir ? » A son expression, il est supposé savoir. Mais il hausse juste les épaules et sourit comme un p'tit emmerdeur. Elle aurait dû aller voir le film avec Marley, se dit-il, quelques minutes plus tard. Alors qu'il arrête le moteur et que Téo finit d'évoquer le film. Il déteste le film qu'ils vont regarder. Et soudainement il réalise qu'il est là uniquement pour la passagère. Pour elle et pour rien d'autre. Ou peut-être que c'est juste ce que font les gens amoureux. Ils s'aiment partout, même dans une voiture devant un écran géant. Mais lui, comme il en a rien à foutre du film, il tourne le visage vers Téo. « Réveille-moi quand le film est terminé. » Et il ferme les yeux. Pour dormir. Ou simplement pour le faire croire. Il sait pas encore. |
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| | Sujet: Re: (+) forget about tomorrow's light I only wanna hold tonight forever Mer 13 Fév - 9:23 | |
|  Parfois, je me surprends à penser qu’il m’aime. Parce qu’il reste avec moi. Parce qu’il me rend heureuse. Parce qu’il semble heureux avec moi. Mais on ne parle de ce genre de choses. On profite simplement des moments que l’on partage. Je suis sûre depuis quelques semaines déjà que je suis amoureuse. Je ne sais pas comment je le sais mais c’est le cas. Alors peut-être qu’il ressent la même chose pour moi. Ses sourires, ses baisers, ses gestes me poussent à le penser. « Faut bien que Noam Beckett se fasse désirer un peu. » Il est fier de lui en plus. Tout à fait son genre. Mais il va venir, je le sais. Il ne me laissera pas toute seule. Ce n’est pas ce qu’il fait. Et j’ai raison puisqu’il me rejoint bien vite dehors. Mais tout ce qu’il fait, c’est me passer devant. Je lève les yeux au ciel en souriant. Monsieur a décidé de bouder simplement parce qu’on ne reste pas à la maison comme il le voudrait. Mais il monte quand même dans la voiture. Je fais de même, un sourire inaltérable sur les lèvres. Il me pose des questions sur le film, je lui raconte l’histoire. Un grand classique. Un vieux film. Sûrement pas le genre de films qu’il va voir quand il va au cinéma. Mais il vient pour moi alors je m’en fiche. Peut-être qu’il se surprendra à aimer le film. Mais il n’a pas l’air d’y croire. Il se gare loin de l’écran. Pas de voiture juste à côté de nous. Plus intime. Je suis heureuse, sans trop savoir pourquoi. Mon humeur générale sûrement. « Réveille-moi quand le film est terminé. » Je soupire en le voyant fermer les yeux. Mais je ne me laisse pas abattre pour autant. Le film est déjà commencé depuis quelques minutes. Je me penche pour prendre un paquet de pop-corn dans le sac que j’ai préparé. J’en grignote quelques-uns, regarde l’écran un moment avant de réaliser qu’en fait, je ne suis pas venue pour le film. Je suis venue pour passer du temps avec Noam. Mais lui, il joue au con. Les yeux fermés, je suis pourtant sûre qu’il ne dort pas. Il fait ça pour m’embêter. Alors, innocemment, je penche le paquet au-dessus de lui. « Oups. » Mais les popcorns qui tombent sur ses jambes ne suffisent pas à le faire réagir. Bien que j’aurais juré apercevoir un sourire sur ses lèvres. Succinct mais il était là. « Je n’ai plus qu’à nettoyer. » Et tournée vers lui, je viens glisser mes mains sur ses jambes. Je souris en le sentant réagir. Je ramasse seulement quelques popcorns, m’attardant plus à caresser ses jambes plus qu’autre chose. Je ne sais pas si ses yeux sont ouverts ou pas maintenant. Tout ce que je sais, c’est que son corps réagit. Ce que je ne pense pas possible s’il dort réellement. Et mes doigts s’amusent à glisser sous son bermuda alors qu’un sourire s’étire sur mes lèvres. C’est pratique en fait comme vêtement. Et finalement, faute de réactions de sa part, je m’éloigne, regagne ma place, pas moins amusée pour autant. Pas de regard pour son visage. Pourtant, je sens son regard sur moi. Alors je croque dans mes confiseries, amusée de l’effet que je lui fais. |
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| | Sujet: Re: (+) forget about tomorrow's light I only wanna hold tonight forever Dim 17 Fév - 5:31 | |
|  Peut-être qu’il aurait dû refuser de sortir dès le début. Peut-être qu’il aurait pu trouver une excuse pour ne pas aller voir ce film. Mais il a accepté, parce que c’est Téo. Parce qu’il l’aime sûrement, parce que son cœur n’est peut-être plus vide d’amour et que ses yeux reflètent pour elle toute la passion du monde. Mais il se dit que non, que ce n'est pas possible. Que ça n’arrivera jamais. Et si ça venait à arriver, il empêcherait ça. Pourtant à côté Téo lui sort un sourire. Le genre de sourire qui rendrait tous les mecs dingues dans un film. Ils tomberaient tous amoureux d’elle. De ses éclats de joie, de ses yeux qui pétillent, de ses sourires plein la gueule et elle leur jetterait à la figure des moments heureux. Ils seraient fous d’elle. Comme lui. Finalement. Con. Ça le rend un peu con de l’admirer, à ce point. Ça le rend idiot de l’élever à ce point dans la perfection. Alors, les yeux fermés, il égrène les secondes, écoutant un peu le film. Il s'imagine assoupit dans son lit après une soirée arrosée au brightmore. Avant qu'il ne réalise qu'on jette quelque chose sur lui. Téo. Elle déverse de la nourriture sur ses jambes. Pour le réveiller, pour qu'il réagisse, se révolte, proteste peut-être. Mais il ne fait rien hormis rester inerte et impassible. Et lorsque, à côté de lui, elle ouvre la bouche pour parler, il doit retenir un sourire. Il finit juste par ouvrir les yeux pour apercevoir ses mains qui viennent s’aventurer sur ses jambes. Des gestes trop déterminés, lents et délicats. Pour le faire désirer sans doute, se venger ou juste l'emmerder dans son sommeil. Il tente de rester impassible mais son corps le trahit. Trop vite. Il réagit alors qu'il s'enfonce un peu plus dans son siège, souhaitant presque échapper au toucher de la belle. Puis, finalement, tout s'arrête. Comme ci elle avait lu dans ses pensées. Comme ci son intention n'avait été que de venir l'emmerder. Et c'est le cas, il le sait. Elle se remet à sa place, comme ça. L'emmerdeuse. « Il en reste encore. » Ses pupilles restent fixées sur le visage de Téo mais il a conscience qu'elle n'a pas retiré tous les popcorns. A la contempler ainsi, il a l'impression de ressentir quelque chose pour elle. Un truc un peu fort, un peu moche à ses yeux, qui le fait sentir vivant. Concentrée sur l'écran géant, elle ne semble même pas remarquer sa présence. Il prend sa main dans la sienne, détourne le regard et entrelace ses doigts aux siens. « Et je te croyais plus douée de tes dix doigts. » La faire douter sur sa capacité à le faire s'enflammer ou à le séduire, ça lui plait. Et il sourit, fier, comme toujours. Parce qu'il aime emmerder le monde. Et peut-être aussi parce qu'il refuse d'avouer qu'elle lui fait de l'effet, qu'il suffit de ses mains sur lui pour qu'il s'embrase. « Une séance de dédicace est prévue à New York le mois prochain. Tu veux m'accompagner ? » qu'il demande, comme ça. Peut-être parce que le film se passe dans cette ville ou que soudainement il se rappelle qu'elle peut l'accompagner. Et qu'il a envie de sa présence à ses côtés. « C'est l'occasion de revoir tes parents, non ? » Il lui adresse un regard furtif, suivit d'un sourire, déterminé à la convaincre de le suivre là-bas. Tous les arguments sont bons. « Par contre, inutile de passer voir Gabriel. » |
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| | Sujet: Re: (+) forget about tomorrow's light I only wanna hold tonight forever Mer 20 Fév - 8:58 | |
|  Je souris en le sentant se tendre sous mon toucher. Presque trop facile. Il me suffit de quelques popcorns pour me venger. Et c’est sa faute, il ne fallait pas faire semblant de s’endormir. Quand on vient avec moi voir un film, on le regarde. Mais il en a fait exprès. Il voulait sûrement que je réagisse. Sinon il ne serait pas venu du tout. Noam sait être un vrai chieur quand il le veut. Mais s’il croit gagner aussi facilement, il se trompe. Je finis par retourner à ma place, satisfaite du résultat obtenu. Il fait une remarque, espère sûrement que je finisse de retirer les popcorns de ses jambes. Il se trompe, il en a déjà eu assez. Je souris en sentant sa main prendre la mienne. Mais je ne le regarde pas pour autant. Le film ne m’intéresse plus tellement. Je le regarde sans le regarder. « Et je te croyais plus douée de tes dix doigts. » Comment ose-t-il ? Je laisse retomber le pop-corn qui était dans ma main et me retiens de crier. C’est exactement ce qu’il attend. Je dégage ma main de son emprise et la glisse sur sa jambe. Sans le regarder pour autant. Mes doigts remontent sur le tissu, jusqu’à son bas-ventre. « Comment tu expliques ça alors ? » Finalement, je le regarde, amusée. Il n’aurait pas dû mentir, voilà tout. Bien sûr que je lui fais de l’effet. Tout autant qu’il m’en fait. « Une séance de dédicace est prévue à New York le mois prochain. Tu veux m'accompagner ? » Ce qui sous-entend qu’il veut que je vienne avec lui. Dire que c’était moi qui lui organisais ces séances avant. Mais mon nouveau rôle auprès de lui me plait bien plus. Il parle de ma famille. Bien sûr, ma famille qui vit pas loin de New York. Il va falloir que je trouve une excuse. Peut-être même qu’il envisage de les rencontrer. Dommage que ça ne soit pas possible. J’aurais été fière de le présenter à mes parents. « Par contre, inutile de passer voir Gabriel. » Sa jalousie me fait sourire. Gabriel. Ça faisait un moment que je n’avais pas pensé à mon ex-faux-petit-ami. Mais visiblement, Noam ne l’a pas oublié. « Mes parents sont à l’étranger pour encore quelques mois il me semble. Chez de la famille éloignée. Mais je serais ravie d’y aller avec toi, je te ferais visiter. La ville mais aussi la chambre d’hôtel. » Je souris, déjà excitée à l’idée de ce voyage avec lui. Rien d’exceptionnel pourtant mais ça me fait plaisir. Je me penche pour l’embrasser. Court baiser. La voiture n’est pas ce qu’il y a de plus confortable pour un couple. Alors je repose ma tête sur son épaule et sourit en mêlant nos mains à nouveau. « Et tu sais bien qu’il n’y a jamais eu de Gabriel. Tu n’y croyais pas vraiment, n’est-ce pas ? » A quoi bon cacher la vérité ? Noam le savait déjà. Du moins, il doutait souvent. Et ça devrait lui faire plaisir que je n’ai pas d’ex petit-ami qui m’attende à New York non ? « Tu ne m'en veux pas de t'avoir menti hein ? » |
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| | Sujet: Re: (+) forget about tomorrow's light I only wanna hold tonight forever Lun 4 Mar - 5:22 | |
|  « Il faut bien que tu apprennes, je suppose. » déclare-t-il, presque pompeux et arrogant alors que la main de Téo glisse sur son bas ventre. Trop fier sans doute pour avouer ouvertement qu'elle lui fait de l'effet. Une moue narquoise s'affiche sur ses traits, tandis que ses doigts viennent doucement entourer son poignet afin de la repousser. Et ses lèvres esquissent un sourire, mi-moqueur, mi-enjôleur, satisfait de reprendre le contrôle. Mais pourtant conscient qu'il vient probablement de blesser son p'tit égo. Elle s'engage sur un terrain trop glissant et il s'amuse à le lui faire remarquer. A l'extérieur, le film semble secondaire. Il n'y fait même pas attention. Téo non plus d'ailleurs. Difficile de se concentrer alors que la passagère assise sur le siège à côté occupe toutes ses pensées. Alors peut-être pour se faire pardonner de la qualifier à répétition d’incompétente, il l'invite à New York. Espérant que cette séance de dédicace se passe mieux que la dernière qu'ils avaient connu ensemble. Et sans assistante il avait désormais l'obligation d'être au courant de tout. « Mes parents sont à l’étranger pour encore quelques mois il me semble. Chez de la famille éloignée. Mais je serais ravie d’y aller avec toi, je te ferais visiter. La ville mais aussi la chambre d’hôtel. » Bizarrement ou heureusement, il semble juste soulagé. La perspective de devoir jouer le rôle du gendre parfait auprès des parents de Téo ne le réjouissait pas. « Tu joueras les guides touristiques alors. » qu'il dit, amusé. Il se contente d'un sourire. Elle vient l'embrasser. Un baiser trop rapide, trop bref. Mais il ne proteste pas. Il glisse alors sa main dans la sienne tandis qu'elle pose sa tête sur son épaule. Geste tendre et romantique. Le moment est parfait. Il n'y a pas besoin de mots. Pourtant la voix de Téo s'élève à nouveau dans l'habitacle. Un instant il pose le regard sur leurs doigts enlacés et un sourire victorieux s'affiche sur ses traits suite à sa confidence à propos de Gabriel. Gaby l'avocat parfait attendant patiemment le retour de sa copine à New York. Du gros fake. « J'avais raison alors. » Raison de douter, raison de croire qu'il n'existait pas. Noam Beckett a toujours raison. Principe de base. Même lorsqu'il a tort, il a raison. Et il ne reconnaitra jamais que parfois, oui, il y avait cru à cette histoire de copain avocat. « Tu ne m'en veux pas de t'avoir menti hein ? » Il sourit un peu plus et finit par dire non d'un signe de tête. « Non voyons. » qu'il ajoute. Quelques secondes il laisse planer le silence avant de se décaler, obligeant Téo à retirer sa tête de son épaule. Il tourne le visage pour l'observer. Elle est belle, séduisante et malgré tout inquiète à l'idée qu'il lui en veuille. Alors comme pour équilibrer la balance des révélations, il avoue: « Puis, je t'ai menti aussi. A propos de Danaé. » Peut-être qu'il n'a même pas besoin d'en dire plus. Peut-être qu'il suffit d'évoquer ce prénom pour qu'elle fasse toute seule le rapprochement. A l'hôpital, après son accident, elle lui avait demandé ce qu'il en était de Danaé. Et jamais il ne lui avait avoué la vérité. Car il pensait ne jamais avoir à lui dire. « On sortait ensemble quand tu as eu ton accident. On se voyait pas seulement pour Marcel. » Ni pour discuter ou jouer au monopoly, mais ça, il ne le précise pas. Il prend un ton détaché, presque indifférent. Il ne dit même pas qu'il est désolé. Parce qu'il ne l'est pas et qu'il ne regrette pas ce qu'il a fait. Face au silence de Téo, il dépose un baiser sur son épaule nue. Et lorsqu'il relève les yeux pour l'observer, il hausse les épaules sous son regard accusateur. Chaviré par cette vision de splendeur devenue triste par sa faute, il resserre juste son étreinte autour de ses doigts. « J'imagine que toi, tu m'en veux par contre. » |
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| | Sujet: Re: (+) forget about tomorrow's light I only wanna hold tonight forever Lun 4 Mar - 9:25 | |
|  Il parle, essaye sans doute de me faire douter de mes capacités. Mais je sais l’effet que j’ai sur lui. Et il ne connait pas mon expérience, n’en a pas la moindre idée en fait. Alors je ne dis rien, je le laisse croire qu’il a gagné parce qu’il en a besoin. Ma victoire, c’était de le traîner voir ce film. S’il veut me faire croire que je ne suis pas douée, libre à lui. J’ai appris à comprendre comment il fonctionne et à m’en accommoder. Le sujet change. Il m’invite à New York. Je me surprends à trouver ce geste romantique. Peut-être qu’il l’est. Un voyage à deux, ça a une signification. Pour moi en tout cas. Mais j’aime penser qu’il veut que je vienne avec lui, moi et pas une autre. Et dans ces moments, je souris. Parce que je ne vois pas comment je pourrais être plus heureuse. La tête posée sur son épaule, les yeux perdus dans le vide, je sens sa main serrer un peu plus la mienne. Et je n’ai pas besoin de le regarder pour savoir qu’il sourit lorsque je lui avoue que Gabriel n’existe pas. Sûrement content de savoir qu’il n’a jamais eu de réelle compétition. Je me redresse alors qu’il s’écarte, sans comprendre pourquoi il fait cela. Il dit qu’il ne m’en veut pas pourtant. Surtout que ce mensonge n’était présent que pour rendre notre relation professionnelle plus facile. Et on voit comme ça a bien marché. Mais je suis heureuse de la tournure qu’ont prises les choses. « Puis, je t'ai menti aussi. A propos de Danaé. » Mon cœur se serre mais je ne dis rien. Je le regarde, comme si je m’attendais à la suite. Mais ça ne fait pas moins mal pour autant. « On sortait ensemble quand tu as eu ton accident. On se voyait pas seulement pour Marcel. » C’est comme si tout ce en quoi je croyais s’écroulait sous mes yeux. Il était avec une autre. Avec une amie à moi en plus. Je ne sais pas quoi faire, ni quoi dire. Il m’a menti, depuis cette journée à l’hôpital. Cette journée qui avait tout changé entre nous. Et lui, il n’a même pas pris la peine d’être sincère. Il était avec une autre à ce moment-là. Qu’est-ce que ça fait de moi ? L’autre femme ? Y penser me dégoûte. Ses lèvres se posent sur mon épaule. Ma peau frissonne mais ce n’est qu’une réaction physique. J’ai l’impression que mon cœur s’est arrêté de battre. Que mon cerveau ne pense plus. Je sens ses doigts se resserrer mais je ne fais rien. Je n’ose même plus le regarder. « J'imagine que toi, tu m'en veux par contre. » Bien sûr qu’il a remarqué. Alors je relève les yeux vers lui. Il semble inquiet mais ça ne m’empêche pas de lui en vouloir. Tout a changé. Quelques mots ont suffi à tout briser. A éclater cette bulle dans laquelle nous vivions depuis quelques mois. « Tu m’as menti. » Simple murmure. Simple constatation qui rend tout ça réel. Ça semble ridicule parce que je viens de lui avouer un autre mensonge. Et parce que je mens toujours sur certains points. Mais c’est différent. Même si je ne sais pas pourquoi. Ça l’est, c’est tout. « Donc c’est quoi le truc ? Tu partages ton temps entre elle et moi ? Tu réutilise les mêmes paroles pour nous deux ? » Juste dire ça, ça me dégoûte. J’ai envie de pleurer. De partir. Pourquoi ça fait si mal ? « Pourquoi tu as fait ça ? Je n’étais pas assez pour toi ? Ou bien plutôt, c’était elle qui ne te suffisait pas ? » L’infidélité, un concept que je ne comprends pas. Et que je ne comprendrais sûrement jamais. Quand on aime quelqu’un, on ne lui fait pas ça. Et c’est là qu’un doute pénètre mon esprit. « Tu ne m’aimes pas, c’est ça ? » Une larme roule sous mon œil. Je l’essuie rageusement, tentant du mieux que je peux de retenir les suivantes. |
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| | Sujet: Re: (+) forget about tomorrow's light I only wanna hold tonight forever Dim 10 Mar - 12:06 | |
|  « Tu m’as menti. » qu'elle souffle. Un bref murmure. Un seul regard, un instant, une seule seconde, rien de plus. C'est tout ce qu'il lui faut pour constater l'ampleur de sa connerie. Pour réaliser qu'il vient de tout gâcher, qu'il vient de commencer à lui voler tout ce qu'il avait pu lui offrir. Il a fait le con. Il assume. Bien qu'il aurait pu garder cela secret, Téo ne l'aurait jamais su. Mais comme à chaque fois qu'elle lui avoue quelque chose, il se sent obligé de révéler une chose sur lui. Seulement, avouer avoir la phobie des lapins ne semble pas avoir le même impact que cette nouvelle révélation. Parce que Téo, il s'était promis de la rendre heureuse. Elle est juste un petit bout de rêve à aimer et à garder le plus longtemps possible à ses côtés. Mais lui, il est incapable de l'aimer. La désirer, il peut. La faire rêver et sourire, il peut aussi. Mais l'aimer, probablement pas. « Donc c’est quoi le truc ? Tu partages ton temps entre elle et moi ? Tu réutilise les mêmes paroles pour nous deux ? » Il secoue la tête, l'écoute, mais ne prend même pas la peine de répondre à ses mots. Il devrait lui sortir tout un baratin niais lui prouvant tout l'amour qu'il lui porte. Mais il sait pas. Non, Noam il ne sait pas. Il ne veut pas non plus. « Je ne partageais rien. » qu'il s'autorise à dire. Sa main quitte la sienne, trouvant soudainement ce geste déplacé. « Pourquoi tu as fait ça ? Je n’étais pas assez pour toi ? Ou bien plutôt, c’était elle qui ne te suffisait pas ? » Les yeux toujours posés sur elle, immobile devant ce visage qu'il a tant de fois admiré, il se force à rester impassible. La retenir, il pourrait. Mais il ne le fait pas. Incapable de savoir quel comportement adopter ou quels mots prononcer. Il hausse les épaules une première fois. Seul geste qu'il ose faire lorsqu'on lui demande de parler de ses sentiments. Son corps continue d'appeler le sien. Sa main recherche à nouveau la sienne. Et lui il continue de la fixer comme ci c'est la première fois qu'il la voyait. Son organe qu'il pensait mort se réveille violemment. Il lui souffle de lui avouer son amour pour elle, pour sauver la situation, mais il n'en fait rien. A nouveau. Il laisse couler, il n'essaie même pas d'arranger son erreur. « Tu ne m’aimes pas, c’est ça ? » Autant la larme qui roule sur sa joue, que ses paroles ont un mauvais impact sur lui. Noam, il s'interdit d'aimer les gens. Même s'il semble que cette fois-ci, ça soit trop tard pour lui. Mais il s'interdit d'en parler aussi. Il déteste ça. La seule personne qui pourrait avoir le privilège d'entendre Noam Beckett dire qu'il est amoureux d'une femme, c'est Deva. Et elle n'est pas ici. Alors l'insolent s'amuse à hausser les épaules. Une nouvelle fois. Il va les conduire à leur perte. « Non. » Non. Il ne l'aime pas. Ou alors peut-être déclare-t-il simplement un mensonge de plus. « J'ai rompu avec Danaé pour être avec toi, et j'suis heureux. » Plusieurs mois à chercher à la séduire avant de finir par tout briser. Lui reprendre toutes ses déclarations où il avouait qu'il n'y avait qu'elle qui comptait. Son organe centrale détale, il prend la fuite, et pourtant il continue de le lacérer un peu plus. Et face à lui, il observe Téo d'un regard désolé alors qu'il vient, elle aussi, la briser encore davantage. Il ne l'aime pas, il essaie de s'en convaincre. Même si c'est tout le contraire. Mais le reconnaitre, il s'en sent incapable. « Mais ne me demande pas de t'aimer Téo. Je suis pas amoureux. Et ça n'arrivera jamais. » |
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| | Sujet: Re: (+) forget about tomorrow's light I only wanna hold tonight forever Dim 10 Mar - 15:59 | |
|  Chute libre. Je tombe au ralenti. Il n’y a plus rien pour me retenir. Je tombe sans savoir s’il y a une fin. La seule chose qui pourrait m’aider, c’est la main de Noam. Mais il hésite. Et même s’il la tendait pour m’aider, la saisirais-je ? Toute la confiance que j’ai pu placer en lui ces derniers mois semble s’être effondrée. Il m’a menti. Depuis le début. Ce n’était pas un détail insignifiant en plus. Dès le début de notre relation, il m’a regardé dans les yeux et il m’a menti. Il a beau être honnête aujourd’hui, tout a changé. Il suffit de quelques mots pour tout briser. Pour tout rattraper, il en faudrait sûrement plus. Peut-être même que ça ne suffirait pas. Et son silence n’arrange pas les choses. Je voudrais qu’il me dise que tout ça n’était qu’une blague, qu’il me dise que je suis belle et qu’il m’embrasse. Mais non, son visage ne ment pas. Il était vraiment avec une autre en même temps que moi. Il n’est pas si bon acteur. « Non. » qu’il dit quand je lui demande s’il m’aime ou pas. Je retrouve ce que j’avais ressenti à l’hôpital, en un millier de fois pire. Parce que je tiens bien plus à lui aujourd’hui, parce qu’on était vraiment ensemble et parce que mon bonheur se brise en petits morceaux. Et lui, il prend les morceaux et il les jette dans mon trou sans fond. Le pire, c’est que je l’ai laissé avoir autant de pouvoir sur moi. Et voilà ce que je récolte. « J'ai rompu avec Danaé pour être avec toi, et j'suis heureux. » Je ne sais pas si ça devrait me faire plaisir ou pas. Si le fait qu’il ait rompu avec elle pardonne tout ou pas. Difficile de croire qu’il y a à peine quelques minutes, j’étais tout sourire. Le bonheur, c’est trop fragile. Ça s’envole pour presque rien. J’ai beau tendre le bras pour le rattraper, il s’enfuit hors de ma portée. Et moi je tombe par terre et je reste toute seule comme une idiote. « Mais ne me demande pas de t'aimer Téo. Je suis pas amoureux. Et ça n'arrivera jamais. » Coup de grâce. Je ne sais pas à quoi je m’attendais. Il ne m’a jamais rien promis. On n’a jamais parlé de nous. Mais comme une conne, j’avais cru qu’il ressentait la même chose que moi. Parce qu’il avait l’air heureux, parce qu’il me rendait heureuse. Et pourtant, ce n’était pas réciproque. Je suis la seule à aimer et à souffrir du coup. Une autre larme s’échappe de mon œil mais je ne la retiens pas. Il sait bien que je souffre, pas besoin de le cacher. « J’étais quoi pour toi alors ? Une distraction ? Un défi personnel ? Une parmi tant d’autres ? » Me croire spéciale pour lui, quelle connerie. Je suis seulement une fille normale. Je ne suis pas celle qu’il l’aime. Je suis celle qui aime à sens unique et qui espère jusqu’au bout. « J’espère que tu en as bien profité parce que c’est fini. » Je bouge finalement pour ouvrir la portière de la voiture, sans vraiment savoir ce que je veux ou dois faire. Je ne supporte plus de le voir, c’est tout ce que je sais. La porte claque derrière moi et je m’appuie dessus. Je passe mes mains sur le visage pour essuyer les larmes. Ça empire sûrement les choses mais tant pis. J’essaye de retrouver mes esprits, oubliant que je n’ai mis aucune distance entre nous. Il a lâché ma main, je tombe. Game over. |
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| | Sujet: Re: (+) forget about tomorrow's light I only wanna hold tonight forever Mer 20 Mar - 4:52 | |
|  « J’étais quoi pour toi alors ? Une distraction ? Un défi personnel ? Une parmi tant d’autres ? » Qu'est-ce qu'elle était ? Elle est la fille. Et elle le sera toujours. La seule, l'unique, celle qui pourrait, un jour, gueuler au monde entier qu'elle est aimée de Noam Beckett. Amoureux jusqu'à la moelle. Mais lui dire, lui avouer, le reconnaître. Non. Impossible. Il préfère prétendre ne pas l'aimer et l'oublier. Passer à autre chose. Tirer un trait sur Danaé, et sur Téo. Et ne plus tomber amoureux. C'est juste un soupir las qu'il laisse échapper pour réponse. Il voudrait juste lui reprendre la main, regarder le film si elle y tient tant que ça et retrouver le chemin de ses lèvres. Mais c'est foutu. Il a fait le con. Et ne s'en excuse même pas. « Un peu des trois, je pense. » L’arrogance berce ses pupilles alors qu'il joue l'indifférent. Il l'observe, la main sur la poignée, et y a ses mots qui flottent encore dans l'air pourrit. Et lui, il dit plus rien. Parce que, peut-être qu'il n'y a rien à dire finalement. Peut-être qu'il n'a pas envie de la retenir non plus. Il sait même plus s'il a envie d'être là avec elle. Ils échangent un dernier regard. Celui où elle vient lui balancer qu'elle est déçue et brisée. Y a son cœur qui le lâche. Comme le soir de Halloween mais cette fois-ci, ce n'est pas parce qu'il est heureux. Il prétend être agacé alors ses prunelles rencontrent le plafond, avant que son attention ne soit accaparée par l'annonce. « J’espère que tu en as bien profité parce que c’est fini. » Et puis d'un coup, c'est le temps qui s'arrête. C'est l'univers tout autour d'eux qui se stoppe. Y a ses mots, toujours, qui sont là en train de venir empoisonner l'air. Ils résonnent, encore, et ils viennent lui griffer le cœur. Il veut pas être amoureux, il ne croira jamais en l'amour, alors c'est fini. C'est fini, qu'elle dit. On ne force pas un Beckett à aimer. C'est les gens qui l'aiment, et non l'inverse. Ne fais pas ça, qu'il aurait aimé rétorquer. Mais il n'a le droit qu'à un claquement de portière, un cœur meurtri et des remords. L'envie de frapper dans un mur le submerge, mais il fait rien d'autre que de fixer la silhouette de Téo collée contre la voiture. Il hésite. Une seconde, peut-être deux, avant de sortir à son tour. Aussi à l'aise pour briser un cœur que pour séduire, il divague et contourne la voiture. Et si voir Téo dans cet état, par sa faute, a le don de le faire culpabiliser, il arque son meilleur jeu de comédien pour ne rien laisser paraitre. Son air dédaigneux et prétentieux surplombé par ce regard indifférent, il s'approche de la belle alors qu'il fourre ses mains dans les poches. « Bon, on peut pas juste oublier et passer à la partie où tu me pardonnes ? » Il vient se poser face à Téo et son regard se fixe sur son visage saccagé par les larmes. Leurs pupilles se croisent mais il ne montre aucun signe de regret. Elle pleure, il la fixe et d'un ton prétentieux, il se contente de dire: « Mais je t'avais dit de ne pas tomber amoureuse. » Parce que de toute évidence, elle l'est. Mais il n'avoue pas, que, lui aussi, il est fou d'elle. Qu'il commence doucement à crever d'amour pour elle. Seulement, à ses yeux, ce n'est qu'une passade, demain il l'aura oublié dans les bras d'une autre. Tous les efforts pour la séduire et la mettre en confiance avant de la briser. Il ne s'était juste pas attendu à avoir mal aussi. « Reviens. » Il tend sa main dans sa direction et pendant quelques secondes il s'autorise à retirer son masque de type arrogant qui n'en a rien à faire. |
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| | Sujet: Re: (+) forget about tomorrow's light I only wanna hold tonight forever Jeu 21 Mar - 8:25 | |
|  Je voudrais me réveiller. Sortir de ce cauchemar le plus vite possible. Mais mes yeux ne s’ouvrent pas sur le plafond de ma chambre. Ils restent là, incapables de le regarder dans les yeux. Ils restent là, à pleurer. Et ça empire. Parce qu’il ne change pas de version. Non, il n’est pas amoureux. Il jouait avec moi. J’avais raison depuis le début. Voilà ce qui arrive quand on baisse sa garde, on se retrouve le cœur en petits morceaux. Et il prend les morceaux et les brise encore un peu. Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien d’autre que des miettes presque invisibles. Et le pire, c’est qu’il a toujours cet air indifférent collé sur le visage. Comme si c’était normal de me faire mal. Sans vraiment savoir où, je trouve la force de sortir, de mettre un peu de distance entre nous. Mais rapidement, les pleurs m’empêchent d’aller plus loin. Alors je m’adosse contre sa voiture, attendant de me ressaisir pour vraiment partir. Je passe mes mains sur mon visage, pour essuyer les larmes mais ça ne sert qu’à tout foutre en l’air. Et puis à quoi bon ? Et il y a cette image qui ne quitte pas mon esprit. Danaé et Noam. Noam et Danaé. Dans n’importe quel sens, ça me dégoûte. Tellement proches qu’ils ont adopté un animal ensemble. Ensemble, voilà ce qu’ils étaient. On était trois dans l’histoire et moi, je ne le savais même pas. Quelle conne. Et puis il y a des pieds qui arrivent devant moi. Je n’ai pas besoin de relever la tête pour savoir de qui il s’agit. Et je sais que je ne veux pas le regarder. Mais même ses pieds semblent se foutre de moi. Ah il s’est bien foutu de moi, tout du long. Et il ne me laisse toujours pas tranquille. « Bon, on peut pas juste oublier et passer à la partie où tu me pardonnes ? » Surprise, mon regard croise le sien. N’en a-t-il pas encore fini ? Pense-t-il vraiment que c’est si facile ? Il doit bien savoir que je suis blessée, profondément. Et que ce n’est pas en disant cela qu’il va arranger quoi que ce soit. On nous regarde sûrement depuis les voitures autour de nous mais je m’en fiche. Que tout le monde soit témoin de mon cœur brisé. Que tout le monde voit quel con Noam Becket est. Le spectacle qu’on offre doit plaire à notre public. Dommage que je le déteste. Le spectacle mais surtout Noam. Non, ça doit être ça le pire, c’est que je n’arrive pas à le détester. « Mais je t'avais dit de ne pas tomber amoureuse. » Dieu sait que je devrais. Je voudrais lui demander à quoi rimait tout ça. Pourquoi avait-il passé des mois à me désirer, à tout faire pour m’avoir, à me complimenter dès que l’occasion se présentait si c’était pour ne pas tomber amoureux ? Mais il faut croire que je ne le comprends pas et que ça ne sera sûrement jamais le cas. Et puis il continue. Il s’attend vraiment à ce que tout redevienne comme avant. Mais ça n’arrivera plus jamais. Je ne serais plus aussi stupide. « J’suis pas amoureuse… » Que je murmure. Mais lui comme moi savons que c’est un mensonge. Pourquoi serais-je en train de pleurer si c’était vrai ? Je suis dingue de lui et savoir que ce n’est pas réciproque, ça me tue. Rien que d’y penser à nouveau, mon cœur se serre. Compressé dans ma poitrine. « Je te déteste ! » Et sans prévenir, ma main vient s’abattre violemment sur sa joue. J’en ai marre de lui, de son visage qui ne laisse transparaitre que son indifférence, de tout chez lui. Je ne supporte plus de le voir. « Tu me dégoûtes, tu me dégoûtes. » Que je crie entre deux sanglots. Je le repousse et sans attendre une quelconque réaction – ou non réaction – de sa part, je m’éloigne à grands pas. Le visage baissé dans le but de cacher mes larmes, je marche sans savoir où je vais. Loin de lui, c’est tout ce qui compte. |
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| | Sujet: Re: (+) forget about tomorrow's light I only wanna hold tonight forever Lun 8 Avr - 0:31 | |
|  Parfois il évite de croiser son regard. Il observe les voitures autour d'eux et attend la sentence qui tarde à tomber. Peut-être qu'elle va finir par s'énerver. Les femmes finissent toujours pas gifler les hommes quand elles sont énervées. Ça ne serait pas la première fois et il s'en fout. Il l'a déjà vu en colère aussi. Alors il se prépare juste à accepter l’inévitable, à la voir s'éloigner de lui et à ne rien faire pour la retenir. C'est juste la fin. La fin avec un grand vide derrière. Jusqu'à ce qu'il l'oublie et passe à autre chose. Jusqu'à ce qu'une autre femme vienne partager son lit. Son assistante, la new yorkaise timide et fragile, la brune au regard doux, intelligent et bienfaisant, il fait une croix dessus. Comme ça. Sans remord. « J’suis pas amoureuse… » Joli mensonge. Ça le fait sourire. Sourire moqueur et amusé. V'là qu'elle essaie de mentir. Mauvaise comédienne. Ce n'est qu'un murmure pourtant, une excuse toute trouvée et préparée pour s'échapper de ce carnage amoureux. Avec sa douceur maitrisée la petite de voix de Téo le tire de son mutisme. Il la fixe comme ci il la détestait depuis toujours. L'envie brûlante de lui dire de partir voir ailleurs. Pourquoi pleure-t-elle alors ? Pourquoi est-ce qu'elle ne prend pas la main de Noam lorsqu'il lui dit de revenir et d'oublier ? Parce qu'elle est amoureuse, et contrairement à lui, elle ne sait pas le cacher. Il ne veut pas de son amour de toute façon. Il le mérite même pas. Mais il ne la désire plus également. La seule chose dont il est certain, c'est qu'il la veut loin de lui. « Alors pourquoi tu m'en veux autant ? » Ses paroles contredisent ses pensées. Ça commence à l'épuiser. Il demande sans vraiment attendre de réponse. Il a tout gâché, c'est stupide de demander des explications en plus. « Je te déteste ! » ; « Menteuse. » Et la gifle part toute seule. Sa main se plaque sur sa joue. C'est sa seule façon de riposter, de se venger et d'essayer de lui faire mal. La douleur est légère mais bien présente. La garce, v'là qu'elle le frappe maintenant. Si elle veut jouer à qui fera le plus de mal à l'autre, il est certain d'être le vainqueur. Une gifle n'égale pas un cœur brisé. Elle le sait très bien. Ses prunelles fixent son visage en larme, il passe une main sur sa joue alors qu'il sourit à nouveau. Menteuse et violente. Pauvre Téo. Il la reconnait à peine. Il la laisse se déchainer contre lui, incapable qu'il est de poser les mots sur ce qu'il ressent, et ne ressent pas. Sur ce qu'il veut et ne désire pas. Il est prêt à tout encaisser. Finalement. Tant qu'elle s'éloigne de lui. « Tu me dégoûtes, tu me dégoûtes. » Rien à foutre. Et il hausse les épaules avant de la regarder s'éloigner. C’était trop beau pour être vrai : Noam Beckett avouer son amour à une femme. Joke. |
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| | Sujet: Re: (+) forget about tomorrow's light I only wanna hold tonight forever | |
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| | | | | | (+) forget about tomorrow's light I only wanna hold tonight forever | |
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