∆ never fall away
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∆ never fall away

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MessageSujet: ∆ never fall away ∆ never fall away EmptyJeu 30 Aoû - 16:28

Un tapis roulant. Voilà sur quoi je dois courir aujourd’hui. Avec toutes ces inondations, tous les lieux extérieurs où je pourrais courir habituellement sont inutilisables. Le parc, le stade et même le cimetière – qui aurait vraiment été la dernière solution. Alors je cours sur ce tapis, augmentant la vitesse de temps en temps, glissant parfois. Ma musique dans les oreilles, je chantonne les paroles du générique de Friends sans me soucier du monde extérieur. Les yeux fermés, je pourrais presque imaginer que je cours autre part qu’ici mais je n’ose pas, de peur de tomber du tapis. Il faut toujours garder le même rythme avec ses conneries de machines. Si tu ne suis pas, tu tombes et tu es ridicule. Et bon, je n’ai pas vraiment envie de lire demain dans les journaux ‘Geller, la championne olympique tombe d’un tapis roulant’. Oui, les journalistes n’ont parfois que ça à raconter. Quand j’estime que j’ai assez couru pour aujourd’hui, j’éteins la machine – non sans mal – et je récupère mes affaires posées à côté de moi. Je bois quelques gorgées de ma bouteille puis je me dirige vers les vestiaires pour me changer. Mais mon regard est attiré par une autre machine dont l’utilité m’intrigue. Je change donc de direction, repose mes affaires et essaye de comprendre. Je n’ai jamais été très pro-musculation, me contentant de quelques exercices connus de tous. Je m’assieds sur le siège, essayant de bouger les bras, les jambes, le dos pour comprendre le fonctionnement, en vain. J’ai plus l’impression de m’emmêler les membres plutôt que de me muscler quoi que ce soit. Heureusement, le gymnase est presque vide. Alors je me relève avant d’être trop ridicule et je reprends ma route initiale. Je prends une douche rapide pour ne pas sortir de là le corps en sueurs. Puis je me rhabille lentement, me demandant rapidement pourquoi il n’y a personne d’autre que moi. Mais je viens tellement peu ici que j’ignore s’il y a du monde habituellement. Pas inquiète du tout, je relance ma musique, j’attrape mon sac et je descends les escaliers vers la sortie en chantant la dernière chanson à la mode. Mais une fois dans le hall, lorsque je m’appuie sur la porte pour l’ouvrir, celle-ci ne bouge pas d’un poil. Je regarde autour de moi, éteignant d’un geste mon iPod. Il n’y a personne, les lumières sont éteintes. Et l’écriteau sur l’accueil annonce ‘horaires 9h-19h’. Un coup d’œil à ma montre suffit pour me prouver ce que je pensais. Il est déjà 19h30. Et merde ! « Il y a quelqu’un ? Hello ?! » Mais seul le silence me répond. J’ai vu trop de films d’horreur pour savoir que ça ne finit jamais bien ces histoires-là. Il faut que je trouve une sortie, et rapidement. J’ouvre une porte qui mène à la piscine et je cherche par où je pourrais bien sortir. Mais toutes les portes sont bien fermées, pour éviter les vols. « S’il vous plait ! Quelqu’un ! » Je crie, espérant ne pas être seule dans cette galère. Je ne suis pas l’unique personne à ne pas connaître les horaires, si ?
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MessageSujet: Re: ∆ never fall away ∆ never fall away EmptyVen 31 Aoû - 20:08

« Vous n'avez vraiment, vraiment pas mal ? » bafouilla son coach personnel, toujours autant étonné de cette maladie rare qui touchait son élève. Atteinte d'insensibilité à la douleur, ça avait du bon parfois se disait Beebel. Elle se prenait un peu comme un super-héros invincible que personne ne pouvait détruire. Elle aimait se dire qu'en s'enfonçant un couteau dans le bras, elle ne ressentirait aucune douleur. Les marques étaient là, mais il n'y avait aucun mal. Son coach continuait de bouger la cheville de Beebel dans tous les sens, persuadé qu'elle se l'était cassée quelques minutes plutôt en tombant sur la carrelage mouillée qui entourait la piscine. Elle était mollement tombée, mais n'avait rien sentie, juste entendu l'os se tordre sous son poids. Le jeune homme s'amusait à lui tartiner de crème sa cheville, s'attardant avec soin pour lui faire un espèce de massage qui écœurait l'héritière. Elle le laissait faire néanmoins parce qu'elle n'avait pas dans l'intention de se salir les mains pour le faire elle-même. Lorsque son coach releva le visage vers elle, s'inquiétant réellement pour son état de santé, il l'interrogea du regard pour savoir si quelque chose lui faisait mal. « Non, non, non, je n'ai pas mal ! Il faut que je te le dise en quelle langue ? En Russe peut-être ? » s'égosilla l'actrice alors qu'elle commençait sérieusement à s'impatienter. Comme tout le monde il était juste fasciné par la particularité de Beebel. Du coin de l'œil elle le voyait parfois taper avec son poing sur sa cheville, pour vérifier qu'elle ne fabulait pas. Elle détestait ce genre de moment, quand elle devenait un phénomène de foire et que tous venaient l'observer et tester son « don ». Son coach finit par lui mettre une bande autour de la cheville alors que Beebel le congédia pour le reste de la soirée, trouvant sa présence non seulement épuisante mais inutile. Fatiguée, l'actrice décida de passer l'heure restante assise sur un banc dans les vestiaires à écouter de la musique. Elle regarda sa cheville, la toucha, tapa même dessus, mais rien, aucune douleur. Pas le moindre picotement. Beebel décida finalement de s'habiller et de se coiffer avant d'attraper son sac et de quitter les vestiaires. C'est seulement lorsqu'elle passa la porte qu'elle vit au loin une silhouette, un peu perdue qui s'entêtait à crier. « S’il vous plait ! Quelqu’un ! » hurla la fille alors que Beebel avançait pour aller à sa rencontre. Lorsqu'elle comprit que la fille n'était autre Sully – autrement dit la dernière personne que Beebel souhaitait voir – l'héritière afficha un regard noir et leva les yeux au ciel. A cause des innondations qui avaient saccagé une majorité d'endroits dans Montsimpa et même Bridgeport, la scandaleuse rousse n'était néanmoins pas du tout étonnée de voir la célébre sportive ici. Ce qui l'étonnait, c'était de l'entendre crier comme une folle pour un rien. « T'es obligée de hurler ? Sérieusement ? » demanda-t-elle alors qu'elle passait à côté de Sully, indifférente quand à la raison qui pousser la jeune femme à agir ainsi. Elle jeta un regard mauvais à Sully et finit tout de même sortir du bâtiment où se trouvait la piscine. Non, elle n'avait pas encore réalisé que l'endroit était fermé. Et elle ne chercha pas à savoir si Sully la suivait ou non, parce que pour l'instant Beebel souhaitait juste une chose, prendre le plus distance possible entre elle et son ancienne amie. L'héritière leva les yeux vers le plafond lorsqu'elle s'aperçut que toutes les lumières étaient éteintes mais ne s'attarda pas plus sur ce détail qui semblait totalement insignifiant. C'est seulement lorsqu'elle arriva devant les portes du Gymnase, que la jeune Losange lâcha un juron en constatant que celles-ci ne s'ouvraient pas. L'héritière avait dans l'idée de fracasser la porte avec son poing, mais elle n'était pas certaine que ça marcherait. « C'est quoi ce délire ?! » maugréa-t-elle, commençant à doucement s'énerver.
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MessageSujet: Re: ∆ never fall away ∆ never fall away EmptySam 1 Sep - 19:31

La perspective de passer la nuit dans le gymnase vide et noir ne me tente pas vraiment. Surtout alors que je suis seule en fait. Je n’ai pas peur pour rien non plus, je sais bien que des zombies ne vont pas débarquer ce soir. Mais ça n’a rien de très rassurant de passer la nuit dans un tel endroit. Mais ça me semble être ce qui va arriver pourtant. Quand je vois enfin quelqu’un, je me dis que je suis sauvée. Que, dans le meilleur des cas, la personne possède la clé et pourra nous faire sortir. Mais, même si elle ne les a pas, je ne serais pas seule au moins. Et vu la silhouette, ça ne semble pas être un psychopathe. Ce n’est que quand la femme passe dans la lumière qui provient des lampadaires que je la reconnais. Je me demande si je n’aurais pas été mieux seule tout compte fait. Beebel Losange, ma… difficile à définir. Ancienne amie dirons-nous. Que je ne souhaitais pas du tout recroiser. Et ça semble réciproque vues les paroles dédaigneuses qu’elle m’adresse. Je ne lui réponds pas, me contentant d’un sourire hypocrite. Si je suis obligée de crier ? Pas du tout mais elle comprendra sûrement dans pas longtemps. Ne m’accordant pas plus de deux secondes, elle pousse les portes de la piscine et j’attends quelques secondes avant de lui emboîter le pas. Elle ne doit pas encore savoir qu’on est enfermées. Toutes les deux. Alors qu’on ne s’est pas adressé la parole depuis déjà plusieurs années. Et on ne peut pas dire que notre dernière conversation fut polie. Même si moi, je l’étais restée en fait. Mais vu que la dispute venait de moi, je n’ai pas de quoi en être fière. Mais ce n’est pas parce que j’ai fait une erreur avec elle que je vais être gentille avec elle ce soir. Surtout qu’elle n’a pas l’air de vouloir être polie. « C'est quoi ce délire ?! » Je la vois à peine contre les portes du gymnase et je devine que son visage doit exprimer son énervement. Beebel a toujours été caractérielle, ce n’est pas enfermée en ma compagnie que ça va changer. Mais on ne va pas passer la nuit chacune dans notre coin, on peut sûrement dépasser ça et se tenir compagnie mutuellement. Même si l’entente ne risque pas d’être au beau fixe, je ne me fais pas d’illusions. Je m’approche un peu d’elle, gardant quand même mes distances. « Je ne suis donc pas la seule à ne pas connaître les horaires. » Et à cause de ça, je me retrouve bloquée avec elle. Je n’ai pas fouillé tout le bâtiment mais il ne semble pas y avoir la moindre issue. Alors il faudra probablement attendre l’ouverture demain matin pour qu’on soit libérées. « Me regarde pas comme ça, j’y peux rien. Crois-moi, je ne rêve pas de passer ma soirée avec toi ! » Et je lève les yeux au ciel, déjà énervée alors que ça ne fait que commencer.
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MessageSujet: Re: ∆ never fall away ∆ never fall away EmptyLun 3 Sep - 16:23

Beebel n'oubliait jamais rien. Lorsque l'on lui mettait un couteau dans le dos, elle répliquait forcément, quitte à prendre une tronçonneuse en retour. Rancunière, elle l'était tellement qu'il valait mieux être dans les petits papiers de la tigresse rousse plutôt qu'un potentiel ennemi de celle-ci. Et Sully allait en connaître doucement les frais. Autrefois l'héritière lui avait accordé une confiance énorme alors qu'elles avaient partagé une amitié sans limite. Elle avait toujours mis la sportive sur un piédestal, la considérant comme son égal et même plus. Sully faisait étrangement ressortir le bon côté de Beebel, mais depuis qu'elle l'avait délaissé quelques jours avant leur bal de promo, Beebel ne la considérait désormais que comme une simple inconnue insignifiante. Alors elle se contentait de l'ignorer tandis qu'elle essayait d'ouvrir les trois grandes portes du gymnase, visiblement toutes fermées. Personne ne reviendrait avant le lendemain et l'idée de passer toute une soirée enfermée commençait à énerver l'héritière, encore plus quand elle réalisait que la seule compagnie à laquelle elle aurait le droit serait Sully. « Je ne suis donc pas la seule à ne pas connaître les horaires. » Beebel tourna le visage vers la brune, réalisant que celle-ci s'était doucement approchée, ce qui accentua encore plus sa colère. Elle n'accordait que rarement de seconde chance à son entourage, mais cela semblait compromis en ce qui concernait le cas de Sully. L'héritière était animée par la vengeance et détestait qu'on la prenne pour une idiote. « Ne me mets surtout pas dans le même panier que toi. On ne t'a jamais dit qu'on ne mélangeait pas les serviettes et les torchons ? » lâcha-t-elle, haineuse, pas du tout décidée à employer un ton calme à l'égard de son ancienne amie. Même les termes d'ancienne amie lui semblait ironique lorsqu'elle repensait à la relation qu'elles avaient partagé. C'était plus que de l'amitié qui les avait alors unie, mais il n'était pas non plus question d'une relation sérieuse, malgré la tendresse qu'elles avaient l'une envers l'autre. La fin désastreuse de leur relation restait désormais en travers de la gorge de l'impertinente rousse. « Me regarde pas comme ça, j’y peux rien. Crois-moi, je ne rêve pas de passer ma soirée avec toi ! » Voilà une chose qui était définitivement réciproque entre les deux jeunes femmes. Aucune des deux ne voulait se retrouver en compagnie de l'autre. La présence de Sully lui était insupportable et elle ne comprenait d'ailleurs pas pourquoi elle s'obstinait à la suivre. « Super, on vient de se découvrir deux points communs. Les horaires du gymnase qu'on ne connait pas et le fait qu'on se déteste. Bon bah salut et on se rappelle pas hein. » La situation commençait peu à peu à véritablement énerver Beebel qui prise de colère leva le poing et cogna aussi fort qu'elle le pu dans les portes. Juste un coup sec et lourd fut entendu. Comme d'habitude, aucune douleur, bien que les dégâts sur ses doigts étaient désormais visibles. L'actrice lâcha un soupire dédaigneux alors qu'elle jetait un coup d'œil furtif à sa main droite. Il faudrait qu'elle trouve encore un piètre mensonge à sortir à Nate pour expliquer ces nouvelles blessures, bien qu'il était depuis longtemps habitué à la voir débarquer ainsi après s'être blessée volontaire. Finalement elle adressa un regard à Sully, avant de reprendre son sac et s'installa sur un banc dans le hall.
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MessageSujet: Re: ∆ never fall away ∆ never fall away EmptyMer 5 Sep - 10:55

Je me doute que Beebel ne sera pas tendre, qu’elle n’a jamais cessé de m’en vouloir depuis notre dernière discussion sur son canapé. A l’époque, ses mots – bien que véridiques – m’avaient blessée. Parce que je tenais à elle, en tant qu’amie, en tant que… plus que ça. Je n’en sais rien et je suppose que je ne le saurais jamais. Je n’ai jamais vraiment voulu le savoir de toute façon. Mais peu importe, elle m’avait fait mal à l’époque parce que j’étais encore faible. Aujourd’hui, je ne le suis plus et je ne vais pas me laisser faire face à ses attaques. Si je dois ne pas ressortir indemne de cette nuit, je ne serais pas la seule. Fate is a bitch, comme on dit. Mais pas pire que Beebel et moi. « Ne me mets surtout pas dans le même panier que toi. On ne t'a jamais dit qu'on ne mélangeait pas les serviettes et les torchons ? » Son ton agressif ne laisse rien présager de bon. Dire que j’avais osé espérer vivre ma courte vie sans avoir à lui parler à nouveau. On mettait tellement d’efforts à s’éviter, à ne pas se regarder depuis la fin du lycée et voilà qu’un coup du destin nous enferme toutes les deux. On pourrait passer la nuit sans s’adresser la parole, c’est une idée tentante. Mais ce serait trop demander. Alors autant attaquer tout de suite. Avec un peu de chance, on tombera de fatigue et on s’endormira pour ne se réveiller qu’à l’ouverture du bâtiment. L’espoir fait vivre, non ? Mais pour le moment, je ne me sens pas le moins du monde fatiguée. Pour la bonne nuit de sommeil, on repassera. « Super, on vient de se découvrir deux points communs. Les horaires du gymnase qu'on ne connait pas et le fait qu'on se déteste. Bon bah salut et on se rappelle pas hein. » Elle crache presque ses mots. L’attaque est la meilleure des défenses il parait et Beebel sait s’y prendre. « Deux points communs que j’aurais préféré éviter puisqu’ils nous réunissent ce soir. » Nos sourires hypocrites ne trompent personne, on sait très bien qu’on va se dire des saloperies ce soir et qu’on ne va pas regretter grand-chose. Je n’ai pas le temps de réagir que je la vois taper de toutes ses forces contre la porte. Un seul et unique coup mais qui pourrait suffire à briser quelques os. Mais il n’y aucune grimace de douleur sur son visage alors que j’en retiens une. J’ai mal pour elle. « Mais t’es malade ou quoi ?! » Sans le vouloir, je crie, encore abasourdie par son geste. Mais elle, elle se contente d’aller s’assoir sur un banc, comme si de rien n’était, comme si sa main n’était pas en sang. « Tu ne te soignes pas ? On doit pouvoir trouver une trousse de secours dans le coin. » Sans aucun problème, j’enjambe le comptoir de l’accueil et je fouille dans le bureau à la recherche de matériel. Je finis par trouver ce que je cherche et je reviens vers Beebel. « Fais pas la forte parce que je suis là et soigne-toi. Ce serait con de souffrir pour moi non ? » Je ne vais pas non plus être trop gentille avec elle. Déjà que je ne devrais même pas m’inquiéter pour sa santé. Je tends la trousse vers elle, lui laissant le choix. Soit elle continue de faire la fière et refuse mon aide soit elle accepte. Et ce ne sera pas une défaite non plus. Parce que ça vaut toujours mieux qu’une infection parce qu’on ne s’est pas occupé d’une mauvaise blessure.
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MessageSujet: Re: ∆ never fall away ∆ never fall away EmptyJeu 6 Sep - 19:30

L'effet Heroes, c'était génial et foutrement bon. Beebel avait découverts cette étrange capacité, celle d'être insensible à la douleur – quelque soit sa forme ou son degrés de violence – le jour ou son frère ainé lui avait planté une fourchette dans la main par accident. Le regard ailleurs elle n'avait tout simplement rien vu, ni rien senti. C'est le cri horrifié de sa mère qui lui avait fait tourner la tête avant de voir sa main ensanglantée reposer sur la table. Depuis ce jour, Beebel ne cessait de tester son don avec des expériences monstrueuses et démesurées. Claquer son poing dans une porte paraissait, dès lors, à ses yeux, que comme un essaie clinique absolument ennuyeux et totalement débile. Surtout lorsqu'elle savait qu'elle pouvait faire bien pire. « Mais t’es malade ou quoi ?! » Tiens, Beebel l'avait oublié la Sully. L'héritière lui adressa un regard mauvais tandis qu'elle partait s'installer sur un banc, elle sortit de son sac sa serviette de bain et essuya vulgairement le sang sur sa main. Elle avait oublié à quel point Sully pouvait être prévenante et attentionnée quand elle le voulait. Mais Beebel était particulièrement étonnée de la voir s'affoler pour elle. « Tu ne te soignes pas ? On doit pouvoir trouver une trousse de secours dans le coin. » Son ton inquiet fit doucement sourire Beebel, qui leva les yeux au ciel, la laissant dans son délire de secouriste. La réaction de la sportive lui paru démesurée, surtout lorsqu'elle la vit sauter derrière le comptoir de l'accueil afin d'y chercher une trousse de secours. Depuis quand Sully se souciait-elle de l'état de santé de Beebel, non mais sérieusement ? De Beebel d'ailleurs surtout ? Surtout qu'elle ne souffrait pas, il n'y avait donc aucune raison de s'inquiéter, ni de s'affoler ainsi. Et si à cet instant Beebel regrettait son acte, c'était uniquement parce qu'elle constatait qu'au lieu de faire fuir Sully, elle venait de la harponner. Elle la regarda donc, ahuris, qui cherchait une trousse de secours pour la soigner. Si autrefois Beebel avait apprécié la compagnie de Sully, la trouvant à la fois spontanée et séduisante, aujourd'hui, sa présence avait le don d'agacer pleinement l'héritière, surtout lorsqu'elle devait encaisser les ordres d'une midinette comme Sully. « Fais pas la forte parce que je suis là et soigne-toi. Ce serait con de souffrir pour moi non ? » Un large sourire moqueur s'empara des lèvres de la tornade rousse, alors qu'elle relevait le visage vers Sully pour voir si elle était sérieuse. Et elle semblait l'être d'ailleurs. Elle posa un regard rempli de dédain vers la trousse de secours que tenait son ancienne amie, mais n'y toucha même pas. Ça l'amusait de voir Sully s'affolait bêtement et inutilement pour sa main en sang, alors qu'elle ne souffrait absolument pas. « Souffrir pour toi ? Tu es sérieuse ? Tu crois que je me donne un genre juste pour t'impressionner ? Tu penses que si j'ai mis mon poing dans la porte s'était pour que tu prennes soin de moi ? Atterri Sully, j'ai arrêté de chercher à te séduire le jour où tu m'as foutu un râteau. Inutile de te faire un flashback je suppose que tu sais, comme moi, à quel moment je fais référence. » Une crise de colère signée Losange pointait à l'horizon, mais Beebel s'arrêta avant de véritablement piquer sa crise. L'héritière avait toujours tout fais pour oublier ce moment désastreux entre elle et son ancienne amie, et voilà que aujourd'hui, c'est elle qui venait en parler volontairement et remettre le sujet sur le tapis. Néanmoins, elle ne cherchait aucune explication, elle était assez grande pour deviner les raisons qui à l'époque faisaient que Sully l'avait repoussé. Elle jeta un coup d'œil furtif sur la trousse de secours que Sully tenait dans ses mains et se contenta de froncer les sourcils, agacée et mécontente. Indifférente, elle finit par détourner le regard et se contenta de fourrer sa main dans la serviette de bain afin de ne plus voir le sang couler. « Et maintenant, si tu veux jouer à la bénévole et sauver la veuve et l'orphelin, tu vas voir ailleurs. »
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MessageSujet: Re: ∆ never fall away ∆ never fall away EmptyVen 7 Sep - 16:06

C’est plus fort que moi, j’ai beau la détester, je m’inquiète. Je ne devrais pas. Après tout, c’est sa faute si elle a fait la connerie de planter sa main dans la porte. Si elle voulait casser la porte, il y a quand même d’autres solutions genre lancer un objet. Mais donner un coup de poing, y a pas plus con. Surtout qu’on se serait sûrement fait arrêter pour être entrées par effraction alors qu’on voulait sortir. Mais ça, elle n’a pas dû y penser, elle a juste tapé dans la vitre. Par colère sûrement. Je devrais peut-être avoir peur vu les dégâts qu’elle peut faire à une porte mais au pire, je sais courir, je fuirais. Et je me cacherais quelque part en attendant le lever du soleil. Cool le programme non ? Mais pour le moment, je me retrouve à vouloir l’aider. Ce qui est sûrement la pire des conneries de ce soir. Peut-être après ne pas avoir regardé les horaires du gymnase quand même. Parce que c’est ça qui est à la base de tout. Vu le regard méprisant de Beebel, elle n’apprécie pas mon aide. Ça m’apprendra à être à peu près gentille. « Souffrir pour toi ? Tu es sérieuse ? Tu crois que je me donne un genre juste pour t'impressionner ? Tu penses que si j'ai mis mon poing dans la porte s'était pour que tu prennes soin de moi ? Atterri Sully, j'ai arrêté de chercher à te séduire le jour où tu m'as foutu un râteau. Inutile de te faire un flashback je suppose que tu sais, comme moi, à quel moment je fais référence. » En fait, on était assez gentilles l’une avec l’autre jusqu’à maintenant. Enfin tout est relatif mais comparé à ce qu’elle me sort là, le reste semble soudain trop facile. Et le pire, c’est qu’elle attend que je sois gentille avec elle pour me sortir tout ça. Tous ces reproches. Tout ce qu’elle garde sûrement depuis longtemps en elle. Mais si j’étais restée silencieuse lors de notre dernière conversation, je ne ferais pas pareil aujourd’hui. « Tu crois vraiment que j’ai un égo si grand que je crois que tu veux me séduire ? Même si tu essayais, je n’en aurais rien à foutre ! Si je me donne la peine de te donner cette trousse de secours, c’est juste par politesse, pour éviter que tu te vides de ton sang devant moi et que je sois accusée de non-assistance à personne en danger. » Elle croit sûrement être la seule à n’en avoir rien à faire de l’autre. Alors si elle veut jouer à ça, allons-y. « Et oui, je sais très bien de quoi tu parles. Tu dois vraiment avoir une vie merdique si tu rumines toujours sur cette histoire qui date de plusieurs années. Surtout que détester quelqu’un juste parce qu’elle a fait une erreur, c’est pathétique. » Erreur, mot qu’elle n’a sûrement jamais compris. En vérité, nous aurions pu rester amies, comme avant toute cette histoire. Mais elle s’était mise à me détester. Et je l’avais lâchement évitée. Plus simple comme solution. Mais si je la déteste aujourd’hui, c’est en grande partie parce qu’elle me déteste également. Sinon je serais totalement indifférente. « Et maintenant, si tu veux jouer à la bénévole et sauver la veuve et l'orphelin, tu vas voir ailleurs. » Sully la bénévole, la gentille. Non ça ne le fait vraiment pas. Je suis quand même sûrement plus gentille que mon ancienne amie mais faut pas abuser non plus. Si elle ne veut pas de mon aide, qu’elle se débrouille avec sa serviette. « Aller voir où ? Au cas où t’aies pas encore percuté, on est un peu coincées ici jusqu’à demain matin. Je ne sais pas par quel miracle tu n’es pas en train de pleurer ou de hurler mais si tu veux garder une cicatrice, continue comme ça. » Et je laisse la trousse tomber au sol, la poussant du pied vers la rousse. Elle est capable de m’agresser si je m’approche plus, j’en suis sure. Puis je tourne les talons, me dirigeant vers le distributeur automatique que j’ai repéré. Ayant trouvé la clé dans le bureau, je vais pouvoir me servir. Quelques secondes plus tard, la machine est grande ouverte et j’ouvre un paquet de maltesers. Il y a de quoi se faire un festin là-dedans. Et, comme je suis bloquée là-dedans à cause du personnel, je n’ai aucun remord à ne pas payer la nourriture. « Si t’as faim, dis-le ! » Stop. Arrête d’être gentille maintenant, ça va encore te retomber dessus. Qu’est-ce qui me prend ?
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MessageSujet: Re: ∆ never fall away ∆ never fall away EmptyDim 9 Sep - 1:20

Stupide, entêtée, méchante et épuisante. Juste une sale garce stupide. Elle l'avait toujours été, et l'avait d'ailleurs toujours su. Elle n'avait aucun scrupule à être méchante avec les gens, même avec ceux pour lesquels elle avait éprouvé de forts sentiments autrefois. C'était dépassé. Elle semblait être animée par la vengeance et la colère, comme ci elle ne pouvait rien ressentir d'autre que cela. Elle n'aimait pas faire dans le sentimental de toute façon ou passer par quatre chemins, elle allait à l'essentiel afin d'éviter de s'encombrer avec des discussions pâteuses et inintéressantes qui ne mèneraient à rien. Cela dit elle ne comprenait pas non plus pourquoi Sully s'obstinait à lui faire la conversation, surtout qu'elles n'avaient rien de particulier à se dire, hormis des reproches datant de l'ère glacière. Bah oui, les garces vivent des millénaires, c'est bien connu. « Arrête de parler, ta voix m'agace. » claqua Beebel tout à coup, sans pitié, lorsque son ancienne amie eut fini son interminable monologue chargé en partie de reproches. « Je commence à peine à tolérer ta présence dans la même pièce que moi alors si en plus tu fais le moulin à parole, je vais saturer. » Et elle se réinstalla convenablement sur le banc, imperturbable et complètement indifférente. Cette fille, Beebel, avait la sensibilité d'un cachalot, et c'était moche à voir. Il faudrait qu'elle prenne des cours pour apprendre à être gentille, ou genre qu'elle lise un livre, style « L'amabilité, pour les nuls ». Ce genre de connerie un peu con que tout le monde lit pourtant. Elle avait depuis bien longtemps cessait d'être gentille avec les gens. En fait, elle ne se souvenait même pas l'avoir été une fois. Seulement avec Sully peut-être, allez savoir. « Aller voir où ? Au cas où t’aies pas encore percuté, on est un peu coincées ici jusqu’à demain matin. Je ne sais pas par quel miracle tu n’es pas en train de pleurer ou de hurler mais si tu veux garder une cicatrice, continue comme ça. » Dans les vestiaires de la piscine, peut-être, songea un instant Beebel avant de baisser le regard vers sa main. Le seul bruit qui suivit fut la trousse de secours qui tomba comme un poids mort sur le sol. Beebel n'accorda aucun regard à Sully, ni même à la trousse sur le sol. Elle demeura silencieuse et sortit une bouteille d'eau de son sac de sport, décidée à s'occuper de sa main, quand bien même elle n'en souffrait pas. Pendant à peine une seconde elle voulut taper à nouveau dans le mur, juste pour voir ce que ça ferait à nouveau. Pas grand chose sans doute. A côté elle entendait Sully qui s’affairait devant le distributeur automatique. « Si t’as faim, dis-le ! » L'héritière releva le visage dans la direction de Sully qui avait miraculeusement réussi à ouvrir le fameux distributeur et qui se servait sans scrupule dedans. Cela eut le don de faire sourire Beebel. « Non... merci. » souffla-t-elle alors qu'elle se penchait pour récupérer la trousse de secours posée sur le sol. Beebel était peut-être méchante mais elle savait rester polie, parfois. Finalement elle fit glisser la trousse de secours sur le banc, l'ouvrit et jeta un coup d'œil furtif à l'intérieur avant de soupirer. Elle ne savait même pas à quoi pouvait bien servir la moitié des choses se trouvant à l'intérieur. La soirée s'annonçait catastrophique, Beebel pouvait le sentir et le voir venir à des kilomètres. Délicatement elle retira la serviette de bain en sang qui entourait sa main et elle afficha une mine dégoutée lorsqu'elle constata les dégâts. Écœurant à voir. Habituellement elle ne se préoccupait pas de ça, elle faisait ses expériences démesurément atroces et lorsqu'elle constatait qu'elle ne ressentait aucune douleur, elle accourait à l'hôpital. Elle jeta un regard en biais à l'intention de Sully et l'aperçut qui manger les confiseries récupérées à l'intérieur du distributeur. Quand elles ne s'engueulaient pas, ni même se parlaient, Beebel arrivait presque à croire qu'elles étaient encore amies et qu'aucune embrouille ne s'était immiscée en travers de leur route. Après tout, avant leur querelle d'adolescente, elles s'étaient toujours extrêmement bien entendues. Beebel n'avait jamais regretté ses choix, ni sa façon d'agir à l'égard de Sully. Non, elle regrettait juste leur complicité et leur amitié sans faille et sans limite qui les avait lié autrefois. C'est seulement lorsqu'elle entendit Sully déchirer le papier d'une sucrerie que l'héritière réalisa que depuis tout ce temps elle n'avait cessé d'observer son ancienne amie. Un soupire lui échappa et tandis qu'elle ouvrait une boite de pansement qui ne lui seraient sûrement d'aucune utilité, elle avoua, sincère : « Au fait, félicitations... pour les médailles aux J.O. » Quitte à s'ennuyer, autant le faire à deux, comme on dit et autant aborder un sujet à peu près intéressant. Elle commença à se battre avec la boite de pansement et finit par la lancer contre le mur en face d'elle, agacée. « Mais tu sais, à te voir continuer le sport, j'ai vraiment l'impression que tu tiens pas à la vie. » Elle était au courant pour sa maladie, et même si elle avait toujours reconnu le talent inné de son ancienne amie pour le sport, elle ne tolérait pas qu'elle se pourrisse l'existence, quand bien même aujourd'hui elles se détestaient. Et puis, cela aurait été trop beau que Beebel ne dise qu'un compliment et rien d'autre. Sale vipère, en plus d'être un cachalot insensible.
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MessageSujet: Re: ∆ never fall away ∆ never fall away EmptyDim 9 Sep - 16:24

La question que j’évite le plus, ce ‘et si ?’ qui empoisonne l’existence, qui ne fait vivre que dans les regrets de ce qu’on aurait pu faire, de ce que ça aurait pu être. Même si je sais que dans aucun univers, je n’aurais accepté d’aller au bal avec Beebel, il m’arrive parfois de me demander comment ça aurait été. Sûrement une humiliation. Je n’aurais pas supporté. Alors je sais que j’ai pris la bonne décision même si j’ai perdu sa confiance et son amitié. Mais tout était déjà perdu à partir du moment où on a voulu aller plus loin. Si je pouvais revenir en arrière, je ne ferais pas la même erreur, c’est sûr. Mais il n’y a pas de machine à voyager dans le temps comme dans les films alors tout ce que je peux faire, c’est supporter sa méchanceté, sûrement sa façon de se venger. Et je ne peux même pas lui en vouloir. Soit elle avait oublié, soit elle m’en voulait encore. Mais on ne peut pas redevenir les amies que nous étions. C’est fini ça. Le ‘et si’ qui traverse mes pensées parfois, c’est le ‘et si nous ne nous étions jamais embrassées ?’ et comme toujours, la réponse ne sert à rien. Peut-être serions-nous toujours amies, peut-être pas. Personne ne le saura jamais. Elle ne prend même pas la peine d’être polie, répondant seulement par des méchancetés. Je ne peux m’empêcher de penser qu’elle ignore tout ce que je viens de lui dire parce qu’elle n’a pas de vraie réponse en fait. Elle me déteste parce que c’est le plus facile à faire, voilà tout. Et je fais pareil parce que je ne me suis jamais laissé faire. C’est pas aujourd’hui que je vais commencer. L’indifférence me plaisait aussi beaucoup mais tant qu’à passer du temps ensemble, autant finalement briser le silence qui est de mise entre nous depuis la fin du lycée. Mais je ne vais pas continuer de parler si c’est pour recevoir des insultes. Alors je vais m’installer devant le distributeur, à portée de voix de Beebel – si jamais. Je lui propose quand même à manger, sait-on jamais, alors que je me sers sans gêne. C’est loin d’être de la nourriture saine mais je ne compte pas mourir de faim ce soir. Mourir aux côtés de mon ancienne amie, ça ne fait pas partie de mes rêves les plus chers. « Non... merci. » Je suis surprise du ton poli de sa phrase comparé à tout ce qu’elle m’a dit depuis qu’on est ensemble mais je ne dis rien. Elle a quand même refusé ma proposition alors je n’ai rien à dire. Et je ne vais pas chercher un sujet de conversation pour me faire envoyer balader par la rousse. Alors je continue de manger les bonbons avant de finalement ouvrir un paquet de chips. On peut passer la nuit comme ça si on veut. Chacune dans son coin. Elle sur son banc et moi sur le sol, à manger comme une goinfre. Si on avait à la Sully qui avait seize ans qu’elle se retrouvait dans une telle situation avec celle qui fut l’une de ses plus proches amies, elle n’y aurait sûrement pas cru. Beebel et moi, nous étions proches, nous nous faisions confiance et on pouvait parler des heures en passant d’un sujet de conversation à l’autre. Et finalement, notre proximité avait eu raison de notre amitié. Je regrettais tout ça. Je regrettais de lui avoir fait des avances, qu’elle m’en ait faites. Je ne sais même plus vraiment comment on en est arrivées là. Je sais juste que ça n’aurait pas dû arriver. « Au fait, félicitations... pour les médailles aux J.O. » Je me tourne vers elle, étonnée que ce soit elle qui prenne la parole. Elle sait, bien sûr. Tout le monde en parle à Montsimpa, fiers d’avoir vu grandir la future championne olympique. Mais je ne pensais pas que Beebel m’en parlerait. « Je… euh merci. » Et je m’en veux de ne trouver que ça à dire alors qu’elle a fait l’effort de parler, même de me féliciter alors qu’elle me déteste. Je la féliciterais bien aussi mais elle n’a pas encore réussi à obtenir un rôle vraiment important au cinéma ou à la télé. D’ailleurs, c’est étonnant qu’elle n’ait réussi à convaincre personne de la faire jouer pour eux avec la volonté qu’elle a. Mais son moment viendra, elle le mérite. Sauf que lui dire ça, elle le prendrait sûrement pour une insulte du genre ‘j’ai réussi et toi, moins’. Alors je ne dis rien à ce sujet. « Mais tu sais, à te voir continuer le sport, j'ai vraiment l'impression que tu tiens pas à la vie. » Sa voix reflèterait presque de l’inquiétude. C’est vrai qu’elle est au courant pour ma maladie. Les gens qui le savent se comptent sur mes dix doigts et elle en fait partie. Preuve que je lui faisais vraiment confiance avant. Cette maladie, je n’en ai pas honte, elle fait partie de moi. Je veux juste éviter la pitié des gens en ne leur cachant une partie de la vérité. « C’est toujours mieux que de ne pas vivre du tout non ? Si je ne courrais pas, je ne sais pas ce que je ferais. Je suis à peu près sûre que j’aurais déjà pensé au suicide sans le sport. » En parler avec quelqu’un me fait du bien. En général, je ne dis pas tout ça à mes proches qui me posent la question. J’ignore la question en répondant que j’arrêterais quand la maladie pointera le bout de son nez. Mais je sais que je continuerais jusqu’à ne plus en être capable. Même seule si mon entraîneur refuse de continuer à m’aider. Parce que je tiens grâce à ça. « Et même si les médecins disent que ça abime mon physique, mon moral n’est pas au trente-sixième dessous. Et c’est pas donné à toutes les personnes qui ont perdu quelqu’un. Alors je continue non pas pour les médailles ou la gloire mais pour moi. » La célébrité, c’est un plus bien entendu mais, sans ça, je ferais quand même du sport. Parce que c’est ce qui me définit, celle que je suis. Sully la coureuse. Et non pas Sully qui a perdu son jumeau et qui va mourir comme lui. C’est celle que je veux être, celle dont je veux qu’on se souvienne.
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MessageSujet: Re: ∆ never fall away ∆ never fall away EmptyDim 23 Sep - 0:56

Si Beebel s'inquiétait pour Sully, c'est uniquement parce qu'il y avait toujours les morceaux de leur ancienne amitié qui trainait dans un recoin de sa tête. Elle n'était pas foncièrement méchante, mais elle n'était pas totalement gentille non plus. A partir du moment où elle faisait preuve de gentillesse, elle se sentait étrangement vulnérable de toute façon. Et en présence de Sully, justement, elle préférait largement garder ses idées claires et ne pas se laisser distraire, c'est pourquoi elle avait si facilement recourt à des propos méchants. Il lui était finalement assez facile d'être méprisante et désagréable avec Sully. Beebel qui pensait que jamais elle ne pourrait éprouver de la méchanceté à son égard, ce trompait lourdement. Il lui suffisait de se rappeler comment s'était terminée leur amitié pour réaliser à quel point elle la détestait maintenant. « C’est toujours mieux que de ne pas vivre du tout non ? Si je ne courrais pas, je ne sais pas ce que je ferais. Je suis à peu près sûre que j’aurais déjà pensé au suicide sans le sport. » Beebel tourna naturellement le visage vers Sully, pour l'apercevoir plus loin avec les gâteaux qu'elle avait volé sans scrupule dans le distributeur automatique. Quand elles évoquaient la maladie qui frappait Sully, l'héritière ressentait la désagréable impression qu'elles se disaient adieu, et que Sully ne reviendrait jamais. Même après tant d'années à la haïr, Beebel se surprenait une nouvelle fois à souhaiter la retenir et à vouloir lui reprocher tout un tas de choses pour atténuer son chagrin. Sauf qu'elles n'étaient plus des adolescentes, et qu'elles ne représentaient plus rien désormais l'une pour l'autre. L'héritière prenait des nouvelles de façon implicite, mais à la fin, elle n'avait rien à lui dire. Elle n'en avait plus le droit. Ce n'était pas dans sa nature de se stopper à ce genre de formalité généralement. Si elle voulait dire quelque chose, elle le dirait. Mais pas lorsqu'il s'agissait de Sully et de sa maladie. Beebel tenait finalement trop à elle pour se permettre de la rabaisser sur un tel sujet. Et elle savait, tout au fond d'elle, que Sully resterait toujours une personne spéciale à ses yeux. « Mouais, c'est une solution, c'est sûre. Pas la meilleure mais ça reste une option. » dit-elle d'un ton lasse alors qu'elle reportait son attention sur sa main. « Et même si les médecins disent que ça abime mon physique, mon moral n’est pas au trente-sixième dessous. Et c’est pas donné à toutes les personnes qui ont perdu quelqu’un. Alors je continue non pas pour les médailles ou la gloire mais pour moi. » A croire que les médecins avaient le don de ressortir le même discours à tous leurs patients. Beebel avait depuis bien longtemps cessé de les écouter. Nathaël s'amusait fréquemment à lui faire des leçons de morale, ce à quoi Beebel répondait toujours avec un regard incendiaire et une crise de colère signée Losange. Même si elle détestait Sully, elle ne pouvait pas s'empêcher de la trouver courageuse et incroyable. Mais à cette pensée Beebel éprouva un réel dégout à l'égard de Sully. Voilà que maintenant elle en arrivait à faire des compliments à son ancienne amie. Finalement elle sortit de la trousse des compresses et une bande et elle hocha naturellement la tête tandis qu'elle dépliait le morceau de bande qu'elle tenait dans ses mains. Étrange comment les hostilités qu'elles se lançaient quelques minutes plutôt s'étaient transformées en simple conversation où l'une se confiait à l'autre. Abandonnant ce qu'elle avait sorti de la petite valise de secours, Beebel se contenta de fourrer sa main dans sa serviette de bain et croisa les jambes. « Tu n'es qu'une égoïste alors. » Son regard toujours posé sur Sully, elle avait beau la trouver courageuse et douée dans ce qu'elle entreprenait, Beebel ne pouvait s'empêcher de la considérer également comme une égoïste pure et dure. « C'est génial, tu réalises ton rêve. Mais à côté, t'as aucun remord à faire souffrir les gens qui tiennent à toi. Tu crois pas que eux aussi ils souffrent de ce que tu fais ? » Après tout, en prenant le risque de continuer son sport, elle jouait avec le feu. Toujours aussi douée pour faire des reproches la Losange, à croire que elle non plus, elle n'avait pas changé. « T'as pas changé en fait. Tu ne penses toujours qu'à toi. »
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MessageSujet: Re: ∆ never fall away ∆ never fall away EmptyLun 24 Sep - 11:11

J’avais assez peu pensé à Beebel ces dernières années. Je la voyais parfois dans une pub à la télé ou dans la rue tout simplement mais je ne pensais pas à elle pour autant. J’évitais de le faire à vrai dire. Et, sans vraiment en faire exprès, je l’évitais aussi depuis ce fameux jour sur son canapé. Au bal de fin d’année, j’avais passé mon temps à éviter son regard et à essayer de m’amuser avec mes amis. Mais la vérité, c’est qu’elle me manquait. En tant qu’amie. On n’oublie pas une amitié de plusieurs années d’un revers de main. Même si tout s’est terminé par ma faute et que je n’ai aucun problème à l’admettre. Nous avons partagé beaucoup et aujourd’hui, nous voilà comme deux étrangères. Enfermées dans le gymnase à cause d’une bêtise. J’ai répondu à sa question sans vraiment la regarder, jouant à faire rouler le chocolat dans ma main avant de le manger. En vrai, je ne suis pas si fière que ça de ma façon de vivre. Mais c’est la seule que j’ai trouvée pour le moment. Et ça fonctionne plutôt pas mal. Même si ça déplait à beaucoup de gens, mes parents les premiers. « Mouais, c'est une solution, c'est sûre. Pas la meilleure mais ça reste une option. » Si quelqu’un connait la solution miracle, je la veux bien. Celle des médecins étant que je vive sans faire d’excès pour augmenter mon espérance de vie. Celle de mes parents était à peu près la même. Mais elle ne me convient pas. Je l’ai toujours refusée. D’ailleurs, mon frère faisait du sport aussi, même si la maladie s’était déclarée plus tôt chez lui que chez moi. Peut-être a-t-il perdu une ou deux années de vie en agissant ainsi mais il ne l’a sûrement pas regretté. Vivre pleinement. C’est ça, la meilleure des solutions. Vivre pour la maladie, en y pensant sans arrêt, ce n’est pas une vie. « Tu n'es qu'une égoïste alors. » Beebel qui avait été gentille jusque-là semble avoir arrêté d’essayer. Ou bien elle dit tout simplement ce qu’elle pense. Beaucoup de mes proches me disent pas et ils sont ceux que j’ai tendance à le plus éviter. Je préfère passer du temps avec des amis qui ne me parlent pas sans arrêt de ça. C’est d’ailleurs pour ça que peu de gens sont au courant. « C'est génial, tu réalises ton rêve. Mais à côté, t'as aucun remord à faire souffrir les gens qui tiennent à toi. Tu crois pas que eux aussi ils souffrent de ce que tu fais ? » Oui, c’est ça, je suis la pire des égoïstes parce que je vis tout simplement. Cette maladie, je ne l’ai pas demandée, elle m’est tombée dessus sans me demander mon avis. Alors pourquoi devrais-je vivre différemment ? « T'as pas changé en fait. Tu ne penses toujours qu'à toi. » « Tu ne peux pas comprendre, pourquoi le pourrais-tu ? Tu n’as pas changé non plus, tu ne comprends toujours pas que certaines personnes peuvent être différentes de toi. » Tout comme elle n’avait pas compris que je ne veuille pas m’afficher aux yeux de tous avec elle. Tellement persuadée qu’elle ne prend que de bonnes décisions, elle pense que tous les autres ont tort de ne pas faire comme elle. L’élan de regrets que j’avais pu ressentir à son égard s’est évaporé aussi vite qu’il était arrivé. « Je ne suis pas égoïste, je veux juste être comme tout le monde, personne ne comprend ça de toute façon. A part les gens comme moi, qui sommes condamnés d’office. Je peux mourir dans un an comme dans vingt ans, comme à peu près tout le monde en fait. Toi y compris. Peut-être que je ne vais même pas mourir de cette saleté de maladie. Je pourrais très bien me faire écraser par un bus dans la semaine après tout. » La mort n’est plus un sujet tabou pour moi depuis des années. Déjà avec Erwan, on en parlait parfois. On ne sait pas ce qui nous attend avant d’y être arrivé mais en parler, ça rend la chose moins effrayante. « Je veux juste être normale. Je ne veux pas être ‘la malade qui va mourir’. S’il y a quelque chose d’égoïste là-dedans, alors je le suis peut-être. Tu en as l’air si sûre après tout. Alors qu’on ne s’est pas parlé depuis quatre ans. » Mais je sais qu’elle est toujours capable de me comprendre. Parce qu’on a toujours partagé ce petit truc qui faisait qu’on pouvait comprendre l’autre sans aucun problème.
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MessageSujet: Re: ∆ never fall away ∆ never fall away EmptySam 29 Sep - 10:41

« Tu ne peux pas comprendre, pourquoi le pourrais-tu ? Tu n’as pas changé non plus, tu ne comprends toujours pas que certaines personnes peuvent être différentes de toi. » A la pensée qu'elles puissent un jour éventuellement retrouver leur amitié semblait désormais impossible aux yeux de l'héritière. Elle n'y avait jamais réellement cru avant ce soir-là, mais elle s'était permise de garder un faible espoir au court des dernières années sans nouvelle de son ancienne amie. La première à critiquer les personnes qui se berçaient d'illusions, et pourtant, elle avait fais la même chose. Sully avait néanmoins raison, Beebel n'avait pas changé. Et elle ne changerait probablement jamais cela dit. Une furie reste une furie, c'est bien connu. « Si, j'avais saisi cela. » finit-elle par répondre simplement. Elle préférait se contenter d'une réponse brève plutôt que de déblatérer éternellement sur savoir qui comprenait qui et qui ne comprenait pas l'autre. Ça faisait longtemps que Beebel avait remarqué qu'elles n'étaient pas pareilles. Trop différentes selon les points de vues. « Je te signale que de nous deux, celle qui n'accepte pas le point de vue de l'autre, c'est toi. Tu veux continuer ton sport, tu as tous les droits, mais si je veux dire que tu es égoïste, j'ai le droit aussi. » Son regard mécontent se posa une dernière fois sur Sully avant de détourner les yeux pour fixer les portes vitrées du complexe sportif. Dans le fond, l'héritière avait beau se voiler la face, elle comprenait son ancienne amie. Parce que c'était ainsi, elles s'étaient toujours comprises à leur façon, mais n'acceptaient pas forcément l'opinion que l'autre pouvait défendre. Beebel finit tout de même par ranger les affaires qui trainaient sur le banc et comme toujours elle se surprit à pouvoir se servir de sa main blessée sans souffrir des dégâts causés. L'effet Heroes sérieusement. « Je ne suis pas égoïste, je veux juste être comme tout le monde, personne ne comprend ça de toute façon. A part les gens comme moi, qui sommes condamnés d’office. Je peux mourir dans un an comme dans vingt ans, comme à peu près tout le monde en fait. Toi y compris. Peut-être que je ne vais même pas mourir de cette saleté de maladie. Je pourrais très bien me faire écraser par un bus dans la semaine après tout. » En reportant son attention une nouvelle fois sur Sully, qui décidément accaparait les pensées de la rousse et parlait trop, Beebel se demanda si elles auraient été encore amies à l'heure actuelle si elle ne s'était pas emportée violemment face au refus de Sully pour le bal de promo. A l'époque cela lui avait semblé important, trop peut-être d'ailleurs. Aujourd'hui elle réalisait doucement que Sully allait peut-être mourir, et que finalement, elles n'étaient plus rien l'une pour l'autre. L'héritière n'était ni triste, ni nostalgique. Il s'agissait de deux sentiments qui ne faisaient pas parti du caractère atypique de Beebel. Une véritable handicapée des sentiments décidément. C'est autre chose qui l'envahit néanmoins. Le manque. Sully lui manquait terriblement en réalité. Mais sa fierté l'empêchait de le dire. « Je veux juste être normale. Je ne veux pas être ‘la malade qui va mourir’. S’il y a quelque chose d’égoïste là-dedans, alors je le suis peut-être. Tu en as l’air si sûre après tout. Alors qu’on ne s’est pas parlé depuis quatre ans. » Si elle avait commençait doucement à éprouver des remords – son silence était assez évocateur de la culpabilité qu'elle pouvait ressentir – elle n'en était pas moins agacée également. Beebel baissa le visage vers la serviette qui recouvrait sa main et finit par se lever avant de se diriger vers une poubelle qui se trouvait à côté du comptoir d'accueil. « Ok. Tu sais quoi ? Évitons nous encore les quatre prochaines années alors, tout le monde sera content. Ça nous a plutôt bien réussi de ne pas se voir jusqu'à ce soir après tout. » Et elle ajouta dans la volée, tandis qu'elle désignait du doigt tour à tour Sully, puis elle : « On ne change pas une équipe qui gagne, mais faut croire que la nôtre ne marche que lorsqu'elle est divisée. » Et elle jeta la serviette pleine de sang dans la poubelle avant de partir se rassoir sur son banc.
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MessageSujet: Re: ∆ never fall away ∆ never fall away EmptySam 29 Sep - 15:46

« Je te signale que de nous deux, celle qui n'accepte pas le point de vue de l'autre, c'est toi. Tu veux continuer ton sport, tu as tous les droits, mais si je veux dire que tu es égoïste, j'ai le droit aussi. » Toutes les deux aussi têtues l’une que l’autre, on ne va pas aller très loin. Peut-être que je refuse d’être qualifiée d’égoïste alors que je le suis sûrement. Mais elle, elle ne semble même pas m’écouter. « Tu ne t’es pas gênée pour le dire. Mais je te rappelle que c’est toi qui a parlé de ça au début, je n’ai fait que répondre. » Voilà, c’est de ta faute. Qu’elle ne vienne pas se plaindre après qu’on parle de ça. Peut-être que je ne supporte tout simplement pas de reproches de sa part parce que nous avons été amies. Surtout dits de cette façon. Elle ne semble même pas se soucier du mal qu’elle peut causer. Je connaissais ce côté de sa personnalité à l’époque mais je n’y avais jamais été confrontée vu que j’étais amie avec elle. Il m’était arrivé de penser qu’il ne fallait pas être en mauvais termes avec elle mais je n’aurais jamais pensé être dans cette situation. Mais c’est logique. J’ai fait les mauvais choix et j’en paye les conséquences. Aujourd’hui, j’ai affaire à Beebel, la bitch. Et je comprends la souffrance des gens qu’elle s’amusait à rabaisser. « Ok. Tu sais quoi ? Évitons nous encore les quatre prochaines années alors, tout le monde sera content. Ça nous a plutôt bien réussi de ne pas se voir jusqu'à ce soir après tout. » C’est vrai qu’il y a de grandes chances qu’on revienne au rang d’inconnues après ce soir. Après tout, c’est ce qu’on a fait de mieux ces dernières années. Faire des efforts pour nous éviter. L’indifférence de Beebel valait mieux que sa méchanceté. Au moins, je n’avais rien à affronter avant. J’aurais mieux fait d’aller m’enfermer dans la salle de sports, loin de la rousse. « On ne change pas une équipe qui gagne, mais faut croire que la nôtre ne marche que lorsqu'elle est divisée. » Quelle belle phrase. Si nous n’étions pas en train de nous disputer, je l’aurais sûrement félicitée pour la tournure de phrase. Mais ce n’est pas vraiment le bon moment pour lui faire un compliment. Elle ne le mérite pas pour le moment. « C’était pas le cas avant. » A l’époque, nous formions une super équipe. Nous avions d’autres amies mais Beebel et moi, ç’avait toujours été particulier. On formait vraiment une bonne équipe. Nous deux ensemble. Et aujourd’hui, plus rien. Ce n’est pas mon genre de vivre dans le passé mais je regrette ces moments de complicité quand même. C’est juste un constat. Nous étions mieux avant tout ce bordel. « Ça me manque parfois. Je sais bien que tout est de ma faute mais quand je tombe sur des photos de notre adolescence, ce sont de beaux souvenirs et j’ai toujours un sourire aux lèvres. Malgré tout. » Et j’ignore totalement pourquoi je dis ça. Je m’expose à sa méchanceté, je sais bien que je risque de m’en prendre plein la tronche vu comme elle est partie mais tant pis. Autant dire ce que je pense. « Pour ce que ça vaut aujourd’hui, je regrette. Je n’agirais sûrement pas comme ça si je pouvais revenir en arrière. Parce que j’ai perdu bien plus que ce que j’ai gagné. J’ai perdu une amie géniale. Une fille qui me déteste plus que tout aujourd’hui. » Bien sûr, je ne précise pas que, si je revenais dans le temps, je ne deviendrais pas plus qu’amie avec elle. Enfin elle doit s’en douter. Toute cette histoire n’aurait pas dû arriver, voilà tout. Mais aujourd’hui, les choses sont faites, il n’y a pas de retour en arrière possible. Juste de la haine entre nous. Et je sens que ça ne va pas aller en s’arrangeant puisque Beebel n’aime pas quand on se la joue sentimental.
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